La pollution par l’effet de serre

Pollution indirecte : l’effet de serre.

Définition de l’effet de serre.

Inondations à répétition recouvrant des régions entières, tempêtes particulièrement violentes, températures jouant au yoyo…voici trois exemples du dérèglement climatique déjà perceptibles en France.

Notre planète est malade et elle nous le montre…et ce n’est que le début.

En effet, l’effet de serre, gravement accentué par l’activité humaine liée à la combustion des énergies fossiles, commence à avoir de graves conséquences sur le climat planétaire. On constate que la température moyenne de l’air au niveau du sol a augmenté de 0,6°C environ depuis le début du siècle, et que les records de chaleur (enregistrés par l’homme) sont tous concentrés dans les dernières années. Les analyses historiques de la température montrent une hausse brutale de la T° moyenne à partir des année 1850, soit quelques décennies après le début de la 1ère révolution industrielle et la combustion massive de charbon.

évolution des températures moyennes dans l'hémisphère nord


Évolution de la température depuis l’an 1000. Basé sur les relevés historiques (rouge), la croissance des coraux et des arbres et les carottes extraites de la glace des pôles). Cliquez sur l’image pour agrandir.

Remarque : compte tenu du refroidissement localisé de certaines région malgré le réchauffement global (bouleversement des micro-climats), l’étude des températures moyennes du globe peut ne pas être représentatif du phénomène global de réchauffement. En effet la température au pôle nord a augmenté de 2°C depuis 1950. C’est bien plus que les 0.3°C lisibles sur le graphiques des températures moyennes. Pour avoir un ordre de grandeur, la dernière glaciation (il y a 20 000 ans) correspond à une chute de la température moyenne actuelle terrestre de…5°C…

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Certains rares scientifiques affirment que l’augmentation de la T° est due au Soleil qui serait dans une phase active, c’est peut-être une conséquence aggravante de l’augmentation des températures constatée actuellement…quoiqu’il en soit la propriété de forçage radiatif du gaz carbonique est connue depuis longtemps par les scientifiques. L’augmentation des température moyennes est donc forcément lié à l’augmentation de la concentration en CO2 (et autres gaz à effet de serre notés souvent: GES) dans l’atmosphère.

En effet toute énergie finie par se dissiper en chaleur. Une consommation plus élevée d’énergie dans un milieu fermé (atmosphère terrestre) aboutit forcément à une élévation des températures moyenne mais serait-elle si élevée sans GES ? Rien n’est moins sur.

D’autres GES ont des effets bien plus importants sur l’effet de serre que le CO2 mais heureusement, sont largement réglementés. Le CO2 est lui en quantité beaucoup plus importante car issue de toute combustion d’énergie fossile et est rendu responsable pour plus de la moitié de l’effet de serre. Les 2 graphiques suivants présentent clairement la corrélation entre consommation d’énergie (essentiellement sous forme fossile) et quantité de gaz carbonique dans l’atmosphère.

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évolution de la consommation mondiale d'énergie primaire et prévisions
Évolution de la consommation d’énergie mondiale (Gtep). Cliquez sur l’image pour agrandir. Source: Conseil Mondial de l’énergie

Évolution du taux de gaz carbonique dans l'atmosphère et prévisions


Évolution du taux de gaz carbonique dans l’atmosphère (GtC). Cliquez sur l’image pour agrandir. Source: Conseil Mondial de l’énergie

Note : l’évolution suivant 5 scenarii plus ou moins écologistes (A Forte croissance, B référence actuelle, C écologiste) A1, A2 et A3 indiquent plus ou moins de substitution aux énergies fossiles. (Source: Conseil Mondial de l’énergie). Cliquez sur l’image pour agrandir.

Les scénarios sont alarmants: compte tenu de la croissance de la population et du développement, le taux de carbone risque de doubler dans les 20 prochaines années avec les conséquences dramatiques évoquées ci-dessous.

Heureusement comme le montre cette page, les pays industrialisés prennent consciences de ce grave problème et se fixent des objectifs de réduction des émissions durant des réunions internationales (Kyoto en 1997, Bonn en 2001). Mais ces objectifs seront-ils respectés ? Et qui punira ceux qui ne les respectent pas ? Voici les résultats et décisions issus du protocole de Kyoto.

Quoiqu’il en soit, c’est surtout vis à vis des pays démographiquement importants et émergents énergétiquement, comme la Chine ou l’Inde, qu’il faudra prendre des mesure de dépollution. En effet si ceux ci suivent, à juste titre en vertu des principes d’égalité, notre exemple du 19ième siècle en brûlant du charbon (l’énergie la moins chère et la plus disponible) à outrance, ils rejetteront en 30 ans autant de CO2 et de polluants que ce que les pays industrialisés ont rejeté depuis 200 ans! Les pays industrialisés se doivent, pour la sauvegarde de l’humanité, de leur proposer des solutions énergétiques à coût et rejets polluants réduits.

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