EES: les solutions?

EXTRAITS DE CRISES CATASTROPHES ET SURVIE
EES écrit en 1989 par Gabriel Ferrone.

Sommaire

– TRANSPORTS ET CINETIQUE
– INTEGRER LA VILLE DANS SON ENVIRONNEMENT
– PRINCIPES DE CINETIQUE URBAINE
– DES SOLUTIONS PROPOSEES
– 1989
– QUELQUES IDEES NOVATRICES

Transport et cinétique

Revenons-en à la circulation et à la cinétique des transports, elles mettent en cause plus qu’une réglementation mais tout un projet de communication à l’échelle mondiale car le moindre calcul montre que la pratique des pays développés transposée à l’échelle mondiale a un effet catastrophique :
comment imaginer 3 ou 4 milliards de véhicules nécessitant chacun plus de 15 à 150 mètres carrés de voies de circulation et nécessitant de 5 à 10 mètres carrés de parking !
Notre éducation et la publicité font que la voiture répond à des besoins ludiques -pourtant ce n’est pas un jouet-, à des pulsions liées à la sexualité, au besoin de domination, au matchisme, etc. Bref, plusieurs des sept péchés capitaux. Son rôle « nous transporter » est souvent un motif accessoire de l’achat.
Ceci amène à constater que la voiture ne peut être, en l’état, un objet démocratique : elle est matériellement inaccessible à trois milliards d’individus au moins ; elle est meurtrière pour les autres ; de surcroît les inégalités sociales sont renforcées par les conditions de sécurité, de confort, de garanties en cas d’accident totalement différentes d’une voiture à l’autre, d’une assurance à l’autre.
Il n’est pas réaliste d’en envisager la suppression mais il est évident qu’elle est à repenser dans un vaste projet qui tienne compte des besoins et des obstacles à la circulation et à la communication, c’est à dire qui isole les principes et les nécessités des mouvements urbains.

Intégrer la ville à son environnement

La ville n’existe qu’à travers son environnement local, national et international. Elle concentre l’administration, le commerce et la distribution, une partie de la production industrielle, elle gère l’information et est au carrefour des communications et des transports.
Elle est alimentée et elle alimente :
– Un réseau aérien sur avions rapides et de grande capacité pour les trajets intercontinentaux, ou de moyenne capacité pour des trajets plus modestes ;
– Des réseaux maritimes et fluviaux pour les produits volumineux ou pesants ;
– Une complémentarité air – rail grande vitesse pour les longs parcours ;
– des transports collectifs nombreux plus ou moins synchronisés pour les moyens et petits parcours ;
– des moyens de transport individuels : aériens, marins, terrestres ;

Ces transports sont indispensables à la ville et à son environnement qui nécessitent des échanges continuels, rapides et diversifiés.
Ces moyens de transport se sont améliorés mais, malgré tous les efforts, ils deviennent de plus en plus meurtriers ; en effet la croissance exponentielle fait que tous les réseaux sont encombrés, souvent saturés et pour cette raison, mal entretenus donc dangereux.
La plupart des accidents proviennent :
D’une saturation du trafic ; d’un mauvais entretien du réseau routier ; D’une mauvaise signalisation ; D’obstacles imprévus ; D’un mauvais entretien du véhicule ; D’une panne imprévue ; de l’irresponsabilité du conducteur ; De l’alcoolisme et de la drogue.
En ce qui concerne les transports urbains l’automobile devient de plus en plus embarrassante pour chacun de nous, encombrante et malsaine pour la communauté. L’asphyxie et la pollution qu’elle provoque atteignent tous les règnes, puisque même le minéral est attaqué par les pluies et brouillards acides.
Parmi les palliatifs, l’application des principes de « cinétique urbaine » mis au point par G. BEAU est donc une nécessité.

Principe de cinétique urbaine

– 1 Les gens et les marchandises doivent pouvoir circuler librement de jour et nuit.
– 2 Les véhicules doivent pouvoir s’arrêter le temps nécessaire pour le chargement et le déchargement des gens et des marchandises qu’ils transportent.
– 3 Les véhicules qui ne sont pas en service doivent pouvoir stationner sans gêner la population et la circulation.
– 4 Une circulation prioritaire et sans entrave doit être assurée aux véhicules des agents de sécurité (ambulanciers, policiers, pompiers, etc.).
– 5 Une circulation sans entrave doit être assurée aux véhicules d’usage collectif.
– 6 Les systèmes de transport doivent être complémentaires et synchronisés.
– 7 Les systèmes de transport doivent être inoffensifs pour leurs usagers.
– 8 La réglementation doit être déférente pour l’usager.

Nous voyons qu’actuellement ceci représente des vœux pieux car la triste réalité nous démontre que de nombreux obstacles sont à lever.
Le corporatisme a empêche le développement d’inventions utiles : la voiture électrique ; l’Aérotrain ; le train arien ; le micro parkings collectifs ; Le parking à pré paiement ; la circulation souterraine à grande vitesse (relative) ; la construction de parkings de dissuasion prés des gares, de stations de voiturettes et de taxis aux portes des villes ; la récupération d’espaces aériens au-dessus et au-dessous de voies SNCF et métropolitaines pour en faire des parcs paysagers pour le stationnement et la promenade afin que tous les USAGERS puissent faire bon ménage.
D’autre part, le mode de concession des parkings couverts et à l’air libre par les municipalités et le mode de sanction appliquée aux contrevenants font que les municipalités ont un certain intérêt à conduire les automobilistes à la faute afin de les rançonner.
Ceci est anticonstitutionnel, viole les droits de l’homme mais personne n’ose le dire car il en est tiré trop de bénéfices facilement camouflables par les partis politiques.
La signalisation routière devient impressionnante, on estime à plus de 15 millions le nombre de panneaux verticaux et la signalisation horizontale est tout aussi abondante : Sens interdit, triangle avec la pointe en bas, stationnement interdit, représentent à eux seuls 20% du total.
La sauvage concurrence internationale force les uns et les autres à produire des voitures de plus en plus rapides, de plus en plus puissantes, mais de plus en plus meurtrières pour ceux qu’elles percutent.
Le désencombrement des voies d’accès serait facilité par deux mesures impopulaires : l’aménagement des horaires de travail et l’étalement des vacances. Il est évident que malgré des incitations des pouvoirs publics la majorité des français s’y refuse.
Si les Français forment un peuple peu discipliné, ces mêmes mesures ont bien du mal a être mises en œuvre chez ses voisins européens, l’Amérique se laisse gagner par la vitesse et ses excès, les Chinois ne rêvent que de Mercedes et Peugeot. Le Japon roule en Cadillac et en Ferrari, même s’il réserve ses terribles motocyclettes à l’exportation pour ne pas tuer bêtement sa jeunesse comme d’autres le font.
Ainsi nous voyons que si une nation veut véritablement s’attaquer au problème de ses transports et de sa communication et prépare un plan cohérent, elle va se heurter au niveau international aux puissants lobbies des pétroliers, des fabricants de voitures, des constructeurs de routes et de parkings, et au niveau national aussi bien aux syndicats patronaux qu’aux syndicats ouvriers des corporations impliquées. Pire, les usagers bénéficiaires à long terme de ce plan y seront probablement hostiles car ils refuseront de se séparer de leurs voitures, dangereuses, mal entretenues, trop rapides ou trop lentes, trop polluantes, qui devront alors être interdites et cassées.
En ce qui concerne la cinétique urbaine nous en avons traité vers 1960 et cela demandait d’être mis à jour, en ce qui concerne l’information elle fut traitée dans un « essai pour un futur possible de la presse et de l’information audiovisuelle », en 1972 qui est encore très actuel. Ces deux essais n’ont rien rapporté aux inventeurs qui se sont fait piller suivant les bonnes habitudes de la société française.
Mais le propre des inventeurs est de négliger les obstacles du présent pour n’envisager qu’un avenir idéal, aussi comme si nous vivions dans ce monde idéal où les ides sont reçues avec attention et déférence par ceux qui n’en ont pas, nous allons envisager quelques solutions qui sont évidentes pour cette équipe d’écologistes d’avant-garde mais qui surprendrons encore.
Une longue expérience nous a appris que les bonnes idées sont toujours récupérées même si l’On oublie, fait taire ou assassiner ses inventeurs.
Monsieur Gérard BEAU a failli être interné et il y serait resté sans notre appui, cela a cependant permis de voler ses idées et les nôtres qui sont largement utilisées. Avec lui nous avions signalé 35 solutions classiques et nous en avions proposées encore plus, ce n’est pas un hasard si aujourd’hui de nombreuses grandes villes, dont la ville de Paris, en utilisent les trois-quarts. Voici ce que nous pouvons dire sur ce sujet en 1989 mais presque tout était déjà dit en 1960 et même avant. Léonard de VINCI, toujours lui, prévoyait déjà de séparer le trafic des piétons et celui des véhicules dans les rues et faire des cœurs de Venise, Florence ou Gêne des lieux sans véhicule
Dans les mesures que nous rappelons, il est évident que Beau, Ferone de la Selva et leurs amis n’ont pas tout inventé, de plus que d’importants efforts sont faits par les services nationaux et municipaux et que nos observations, qui se désirent objectives, se doivent de le souligner ce qui n’exclut pas que des projets présentés actuellement doivent être sévèrement critiqués car ils augmentent la pression sur les automobilistes sans s’adresser aux problèmes de fond.
Voici la liste, actualisée en 1989, des solutions proposées :

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Des solutions proposées

Ps : l’astérisque signale les points encore négligés, * en cours, ** peu mieux faire, *** tout à faire

LE RESEAU ROUTIER :
1 – amélioration de la signalisation générale **
2 – éclairage nocturne de la signalisation et éclairage diurne des passages souterrains aux niveaux convenables pour éviter l’éblouissement et le « trou noir » **
3 – délimitation des files de circulation *
4 – signalisation des itinéraires principaux **
5 – modulation et synchronisation des feux de trafic **
6 – suppression des obstacles d’infrastructure ***
7 – normalisation de la largeur des voies en campagne **
8 – suppression des routes à trois voies au bénéfice des quatre voies **
9 – réalisation de croisements qui ne coupent pas le trafic, ce par voies superposées **
10- réalisation de voies parallèles superposées antisismiques sur les axes encombrés
11- élargissement de ponts**
12- dédoublement des rampes de sortie et d’entrée des passages souterrains.

13 – réalisation d’axes à grands trafics en sous-sol dans les villes, avec parkings, aux points importants : les gares, les zones administratives et commerciales. **
14- positionnements successifs des sorties et des entrées, dans cet ordre afin de ne pas faire se couper ces deux circulations.**

LES TRANSPORTS EN COMMUN
1 – amélioration des indications concernant les transports publics *
2 – pose de plans du quartier, à grande échelle, dans les stations de transport en commun *
3 – optimisation des horaires des transports publics **
4 – diminution des attentes dans les stations et les correspondances **
5 – mise en service d’autobus de différentes dimensions adaptées aux variations locales et horaires du trafic **
6 – mise en œuvre d’autobus à impériale ***
7 – modernisation et amélioration des lignes métropolitaines *
8 – construction de lignes nouvelles *
9 – extension des lignes actuelles *
10- interconnexion des gares SNCF et RER **
11- synchronisation et optimisation entre SNCF, METROS, cars, autobus, taxis et parkings pour le public **
12 – pose de tapis roulants et d’élévateurs, étude d’accessibilité pour les handicapés.

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LES TRANSPORTS PRIVES
1- Développement des taxis et location de voiture sans chauffeur pour les individus et les marchandises **
2- Développement de voiturettes, sans chauffeur, en libre service, à pré paiement ***
3- Création de « clubs » d’exploitation de ces voiturettes, autour des gares et parkings de dissuasion ***
4 – développement des « parcs – puits » de quinze à trente places afin de résoudre le stationnement des véhicules des habitants de l’agglomération ***
5 – Développement des parcs souterrains collectifs, sécurisés et humanisés **
6 – Réservation et aménagement de zones suffisantes, de préférence en sous-sol pour le chargement et le déchargement des marchandises **
7 – aménagement de nombreuses voies cyclistes et piétonnes pouvant être éventuellement à un niveau diffèrent des voies réservées à la circulation automobiles ***
8 – Création de jardins – terrasses sur parkings de hauteur convenable en centre ville, reliés aux réseaux souterrains et de surface afin de ménager des haltes poids – lourds, équipées de moyen de déchargement sur petits véhicules pouvant assurer une redistribution locale rapide du chargement **
9 – développement de containeurs modulables rail / route **
10 – développement de gares routières avec parkings VL et PL pour inciter à l’utilisation de transports publics : **
11- Vente d’essence donnant droit à des kilomètres « collectifs » **
12 – révision à la baisse des tarifs SNCF afin d’inciter les transporteurs à se coordonner avec le rail sur les grandes distances ***
13 – développement du train – auto avec multiplication des gares d’accès, sans obligation d’achat d’un billet voyageur pour la mise sur wagon ***
14 – aménagement des horaires de travail des entreprises, des commerces, des administrations, des écoles**

LES VEHICULES PARTICULIERS
1- développement de véhicules de villes ne dépassant pas un encombrement de 3 mètres carrés au sol, se garant facilement, peu polluant, interdits sur voies rapides ; **
2- développement de véhicules rapides mais très étudiés sur le plan sécurité pour le grand tourisme ; **
3 – développement des voitures n’utilisant pas de carburants fossiles : électriques à batteries et solaires, à pile à hydrogène, à hydrogène, à moteur inertiel, à gaz comprimé : **
4 – développement du réglage de l’hygrométrie et du moteur dit à eau ; ***
5 – amélioration de l’électronique d’assistance au pilotage ; *
6 – limitation interne de la vitesse des véhicules ; ***
7 – limitation externe de la vitesse par contrôle électronique ; ***
8 – informations électroniques sur la circulation et le temps ; *

LES CONDUCTEURS
1- achats de véhicule lié à deux conditions : Disponibilité d’un parking ; possession du permis adéquat au véhicule***
2- Enseignement obligatoire du code de la route à l’école primaire ; **
3- le permis de conduire débutant comme matière obligatoire à 16 ans, dans toutes les options scolaires ***
4 – mise en place d’un permis « progressif » en fonction du sens de responsabilité et des capacités du chauffeur**
5 – Permis V.L. à trois niveaux : débutant, ville, grande route ***
7 – Permis professionnel à trois niveaux : Livraison sur V L et camionnette ; Livraison sur P L. sans avant-train tracteur ; Livraison sur P.L. avec remorque.**
6 – permis engins agricoles obligatoires même dans les champs ***
7 – permis spéciaux pour les conducteurs d’engins de chantier **
8- permis spéciaux pour les engins hors gabarit et les transports dangereux ;
9- examen médical obligatoire tous les 5 ans ou attestation du médecin traitant portant sur la vue, les réflexes, le contrôle de soi ; ***
10- Testeur électronique par simulation de conduite à vitesses graduées pour les progressions du permis ; ***
11- Alcootest obligatoire en cas d’accident ; *
12- informations médicales codées sur le permis de conduire pour les interventions d’urgence en cas d’accident ; (La carte verte de la sécurité sociale fait cet office) *
13- Récompenses aux bons conducteurs : **
14- Révision du code pénal en matière d’infractions **

1989

L’histoire et les décisions des hommes se heurtent parfois. En cette année commémorative de la révolution française il est curieux de noter le décalage entre cet anniversaire de la révolution et de l’abolition des privilèges et les décisions autoritaires prises par des édiles.
Jacques DOMINATI, conseiller de Paris, chargé des problèmes de circulation dans cette ville, vient de proposer un plan assez incroyable pour rendre à cette ville sa libre circulation :
– Il souhaite supprimer 100 000 places de stationnement en surface. Pour ce faire il désire réprimer, encore plus vigoureusement, le stationnement illicite de 60 000 usagers et supprimer 40 000 places en surface ;
– En ce qui concerne la répression la mise en fourrière des véhicules, l’augmentation des amendes, la sévérité plus grande en matière d’infractions à la circulation sont clairement affichés sur les murs de Paris. La police dispose : de camions – grue qui devront, chacun, enlever 700 véhicules par an ; Elle disposera de radars indétectables contre les excès de vitesse et d’un commandement unique et informatisé de modèle militaire qui surveillera toute l’Ile de France et chaque quartier de Paris ; ses motards sont dotés d’émetteurs récepteurs fondus dans les casques qui améliorent leurs liaisons et leurs permettent d’intervenir plus rapidement.
Parmi les imbécillités majeures que l’administration de la ville de Paris a fournies à ses administrés nous nous souvenons des fameux patins de Denver.
Si une voiture était gênante et bien elle était immobilisée sur place par cet outil ; on jugera de l’intelligence du procédé puisqu’on remplaçait une gêne de quelques minutes par un long embarras. Quelques plaisantins bricoleurs s’étaient, par rétorsion, fait un plaisir de remplir leurs coffres de ces engins moyenâgeux, à la grande fureur des autorités.
Autre réjouissance : la mise en fourrière, cela a donné lieu à toute une série de rackets, d’enlèvements injustifiés, de vols de véhicules, de vols de matériel dans les fourrières dont la simple liste remplirait cet ouvrage. Dans certaines villes, comme à Toulon, les réactions furent violentes et l’administration a repêché ses camions – grues dans le port.
Paris ne semble pas encore devoir être un modèle de gestion de sa circulation malgré son électronique et quelques idées plus plaisantes par exemple creuser sous la ville quelques axes de dégorgement.
Sachant que le stationnement légal à Paris comporte 720 000 places dont 240 000 sur la voie publique ces projets ne sont pas équilibrés par la création de stationnements légaux compensatoires Ils ne peuvent, pour cela, que rencontrer l’hostilité des usagers.
Nous notons que cette démarche autoritaire ne fait pas appel à l’intelligence novatrice, au bon sens commun, à la participation des associations et du public et va donc rencontrer les pires obstacles sociologiques.
Il faudrait que cette société cesse de se gargariser de son « développement » pour raviser son projet d’avenir qu’elle ne voit pas dans sa perspective catastrophique inéluctable si rien ne change.

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Quelques idées novatrices

1- Les silos-puits ***

Dans les cours d’immeubles ayant au minimum 14 mètres de longueur et 9 mètres de largeur, G. Beau proposait de construire des puits de 41 mètres de profondeur capables d’accepter 20 ou 30 voitures légères. L’idée de Beau était d’avoir un ascenseur qui transporte automatiquement les véhicules d’un niveau à l’autre, les range automatiquement et revient les chercher à la demande. Les voitures ainsi garées dégagent les surfaces équivalentes sur la voie publique.

2- Les voies pietonnes et cyclables aériennes ***

Pour de nombreuses villes, leurs structures permettraient la mise en place de pistes placées au-dessus des voies encombrées où circuleraient piétons et cyclistes sur un nouveau niveau commercial valorisant, le trottoir sous-jacent recevant les livraisons et des parkings plus nombreux. Cela intéresse un million d’usagers au moins pour Paris.

3- Les monorails aeriens ***

La RATP et la SNCF se sont toujours opposées, à tort ou à raison, au monorail aérien. Cette invention est pourtant utilisée ailleurs. Elle présente des avantages car elle n’encombre pas la voie publique et peut se conjuguer avec la proposition précédente. La technologie ne semble cependant pas mûre actuellement malgré des essais récents en Allemagne. Il s’agit d’une cabine motorisée, suspendue en son axe par deux trains de suspension sur un rail poutre surélevé. Son coût est inférieur au métro mais il peut avoir des inconvénients esthétiques.

4- La villes à plusieurs niveaux **

Métro en sous-sol relativement profond, grands axes de circulation et niveaux de manutention au-dessus en rez-de-chaussée ou 1° sous-sol, voies piétonnes et commerces au niveau de parcs – jardins au rez-de-chaussée ou en surélévation. Appartements avec larges terrasses en retrait au-dessus avec chacun son micro – jardin été – hiver.

5- Les autos solaires electriques ***

La voiture électrique progresse, un concept nouveau est apparu : sa liaison avec le Soleil. Dans de nombreuses villes les parkings pourraient recevoir des panneaux solaires et charger des batteries tranquillement ; d’autre part la nuit, en heures creuses, Electricité de France dispose de kilowatts qui sont, quel qu’en soient leurs origines, intéressants de valoriser. La voiture électrique à faible capacité, à faible encombrement, à faible charge en accumulateurs, à charge rapide ou à charge standard instantanée, à récupération de l’énergie de freinage. Elle est actuellement à l’étude un peu partout mais il faudrait les capitaux nécessaires pour en accélérer la maturité.
Ecologie Energie Survie en a présenté une à la première exposition Marjolaine il y a plus de trente ans !

6 – Les clubs d’usagers **

Un parc de voiturettes électriques utilisées par les membres de clubs, ou par des abonnés, laisserait plus de liberté de circulation. Des voitures de location ou vendues en « temps partagés » sont déjà disponibles mais leurs coûts n’est pas dissuasifs de l’achat. Il y a, là aussi, des voies à explorer.

7 – La chasse aux idées ***

Les Français sont riches en idées mais la société française ne sait pas gérer le capital d’inventeurs qu’elle possède. Dans un article que nous avions écrit pour le journal des inventeurs nous avions soulevé ce problème.

Il y a une erreur commune qui fait confondre « L’Inventeur », celui qui trouve mais qui est autant artiste qu’ingénieur du « Chercheur » qui a pour mission d’expliquer l’invention et d’en trouver lois et applications théoriques ou de « l’Ingénieur » qui fait d’une invention un produit commercialisable et du « Professeur » qui doit connaître l’histoire de l’invention, sa théorie, ses applications et l’enseigner à ses élèves.

Résoudre des problèmes aussi compliqués que ceux de la circulation et de la communication d’une grande ville sans exploiter toute la capacité inventive et créatrice qu’elle contient montre l’indigence intellectuelle de ceux qui s’imaginent pouvoir, seuls ou presque, en donner toutes les solutions. Il est plus nécessaire que jamais d’obtenir un consensus entre les différents acteurs par une besogneuse démarche de réflexion collective.

Ceci est la contribution de Gabriel Ferrone aux Rendez – vous de l’Ecologie organisés par Monsieur Serge LEPELTIER, Ministre de l’écologie et du développement durable avec Vincent BOLLORE. « VOITURE ELECTRIQUE MYTHE OU REALITE » le 09 11 2004.

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