Synthèse sur les huiles carburant

La filière Huile végétale pure, un combustible propre pour le 21e Siècle ! par Yves Lubraniecki

Introduction

L’humanité est confrontée, entre autres, à trois périls : l’effet de serre, l’extrême pauvreté de certains pays et la fin du pétrole.

Il est déjà bien tard pour réagir. Pourtant, aujourd’hui, la seule filière énergétique susceptible d’apporter une réponse commune à ces trois questions reste presque inconnue du grand public.

D’abord, il faut comprendre qu’un moteur, un réacteur ou un brûleur fonctionnant avec un combustible fossile comme le pétrole, le gaz ou le charbon ne sera jamais propre, quand bien même on consacrerait des milliards et des milliards d’euros à la recherche. Si l’on met un combustible contenant du carbone fossile à l’entrée, quoiqu’on fasse, on aura la même quantité de carbone fossile à la sortie. Or, le gaz carbonique (CO2) est, en volume, le plus important des gaz à effet de serre.

Ensuite, il faut savoir que l’hydrogène et l’électricité ne sont pas des sources d’énergie, mais de simples vecteurs. Pour les utiliser, il faut d’abord les fabriquer. Aujourd’hui, on les fabrique principalement avec des combustibles fossiles, avec le nucléaire ou le grand hydraulique.

Enfin, les technologies les plus modernes étant les plus chères, elles restent et resteront hors de portée des pays pauvres et les différences continueront de s’accroître.

C’est notre avenir et surtout celui de nos enfants et petits-enfants qui est en jeu. Il est entre nos mains.

Résumé

1) Le constat : nous sommes en train de rejeter dans l’air – en moins de deux siècles – une part, chaque jour plus grande, du carbone que les plantes ont fixé pendant 300 millions d’années pour faire les trois combustibles fossiles : le charbon, le pétrole et le gaz. Dans le même temps, les pays les plus pauvres n’ont pas accès à l’énergie et ne parviennent pas à se développer tandis que les réserves diminuent de façon inquiétante et irréversible.

2) Les solutions proposées : d’un côté, mis à part ce qui suit, aucune des solutions proposées par les responsables socio-économiques mondiaux (politiques, industriels, ONG, etc.) n’est en mesure de supplanter rapidement le pétrole qui est, pour une large part, à l’origine du problème, principalement dans les transports, le chauffage et l’industrie.

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D’un autre côté, si nous gagnons la bataille contre l’extrême pauvreté et pour le développement, nous courons à notre perte car toute amélioration du niveau de vie entraîne une hausse correspondante de la consommation d’énergie fossile et donc des rejets de CO2.

Une seule source d’énergie donne des résultats positifs sur les trois tableaux : l’Huile végétale pure (HVP). On parle aussi d’Huile végétale brute (HVB).

3) La solutions présentée ici : l’utilisation d’une énergie d’origine végétale ne renvoie pas de carbone fossile dans l’atmosphère. On passe en cycle annuel du carbone car le carbone que l’on rejette a été absorbé par la plante l’année d’avant pour préparer l’huile que nous sommes en train de brûler et sera absorbé par la plante l’année d’après pour préparer la prochaine récolte et ainsi de suite.

Si l’on remplace une partie du pétrole énergétique (fioul, gazole, kérosène) par une huile végétale provenant des pays qui en produisent aujourd’hui puis de tous les endroits du monde où il est possible de planter un oléagineux, les échanges énergétiques mondiaux seront transformés en profondeur et donneront des ressources propres (dans les deux sens du terme) aux pays qui, aujourd’hui, n’en ont pas.

4) Il faut 3 conditions impératives :

1ère condition; que ce changement radical soit mené par une collaboration entre :

a – les pétroliers car ils sont les plus qualifiés en matière de carburant (en lien avec les actuels producteurs et commercialisateurs d’huile végétale). Si nous ne les associons pas dés le départ, ils feront tout pour faire capoter le changement et continueront à nous induire en erreur avec de faux remèdes.

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b – les responsables politiques car ils ont la légitimité d’imposer des solutions et

c – les financiers car ils ont les moyens de financer les investissements nécessaires.

Il faut faire en sorte que les gens qui gagnent aujourd’hui des montagnes d’argent en détruisant la planète gagnent tout à l’heure des montagnes d’argent en la préservant. Quand il y a péril en la demeure, les bons sentiments n’ont plus cours, c’est ce que l’on appelle le pragmatisme…

Il faut bien comprendre que, même si l’on est choqué par la différence gigantesque qui existe entre la fortune de quelques uns et l’extrême pauvreté de la majorité des Terriens, à ce jour, rien ne permet de penser que cela va évoluer dans un sens plus humain.

Si, au moins, la filière HVP permet de positiver cette situation détestable et de la rendre quelque part utile, il vaut mieux le faire que de rester dans l’actuel système qui nous conduit tous à notre perte, riches comme pauvres de la même façon.

2e condition : Que les méthodes culturales utilisées pour la production des oléagineux fassent appel à un concept d’agriculture durable (c’est-à-dire qui préserve les ressources et évite les produits chimiques) ou, au minimum, d’agriculture raisonnée (on utilise des produits chimiques, mais seulement quand c’est nécessaire et seulement la quantité nécessaire).

On pourrait citer également l’agriculture « intégrée » qui est un concept où l’approche de l’exploitation est globale, prenant en compte les interactions entre les différentes espèces cultivées sur l’exploitation pour minimiser l’usage des intrants chimiques et majorer l’effet bénéfique de la complémentarité des processus naturels entre eux.

Si nous ne faisons pas ça, le remède sera pire que le mal car les gaz rejetés dans l’atmosphère par l’usage des engrais chimiques sont beaucoup beaucoup plus puissants pour l’effet de serre que le CO2. Il vaut mieux arrêter tout de suite et continuer à mourir gentiment du pétrole.

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Les éléments à protéger au maximum à un haut niveau politique mondial sont : l’eau, l’air, le sol, la biodiversité et les paysages car ils sont les biens communs naturels les plus précieux pour l’humanité.

3e condition : Que la collecte et le commerce des graines d’oléagineux et des huiles soient organisés selon les règles du commerce équitable, sinon le but affiché de développement des pays pauvres ne sera pas atteint et les différences ne feront que s’amplifier.

Il est bien entendu que cette troisième condition est prioritaire sur la première. Quand une société (au hasard) fait 8 milliards d’euros de bénéfice, c’est après impôt. Si la même société fait neuf milliards de bénéfice l’an prochain, ce devra être après préservation des partenaires et après impôt. Le « commerce équitable » ici doit impérativement être regardé comme une « charge à payer » avant le calcul du résultat. Une « charge » indispensable, incontournable.

Qu’une seule de ces trois conditions très accessibles vienne à faire défaut et l’affaire est manquée.

Pour orienter durablement la planète vers cette solution, il faut lancer dès aujourd’hui un mouvement d’opinion qui génère une pression suffisamment forte sur les politiques pour qu’ils comprennent que nous ne pouvons plus attendre.

Ne croyez rien a priori de ce qui est écrit là. Vérifiez par vous-même et forgez-vous votre propre opinion. Si elle n’est pas la même que la mienne, n’hésitez pas à m’en faire part ( ylubra @ yahoo. fr sans les espaces ), elle m’intéresse beaucoup car de la discussion jaillit la lumière.

Téléchargement des rapports

b) Version 2009

Télécharger le document énergie et développement sans effet de serre.

a) Version 2004-2005

Dossier en .pdf de 23 pages et 670 ko rédigé par Yves Lubraniecki.

huile végétale carburant

En savoir plus: Forum énergie, transports et biocarburant

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