Les transports : Le secteur économique dominant
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Combien pèse le secteur des transports dans l’économie française et quel est son impact social ?
Pas facile de répondre car où commencent et où s’arrêtent les frontières du secteur des transports ? A la seule activité de transport ? Auquel cas une approche socioéconomique des transports ne doit prendre en compte que les entreprises de services qui offrent des prestations de transport, tous modes confondus.
Autant commencer par là: l’activité de transporteur, prise comme la somme des entreprises françaises engagées dans ce secteur, entretenait en 2001 plus d’un million d’emplois (sur 24 millions d’emplois en France), et dégageait un chiffre d’affaire net de plus de 100 milliards d’euros.
Aussi considérables qu’ils paraissent, ces chiffres ne reflètent qu’une petite partie du secteur. Car pour transporter, encore faut-il des infrastructures, des gestionnaires de réseaux, des véhicules, du carburant, des réparateurs, des services de police et de secours, des compagnies d’assurance, des démolisseurs, etc.
Le seul domaine de la construction des véhicules, tous modes confondus, comprend des pans considérables de l’activité industrielle, à commencer par la sidérurgie, la plasturgie, les pneumatiques, le verre, le textile, les peintures et vernis, le matériel électrique, électronique et informatique ainsi que tous les éléments néces-saires à l’activité des équipementiers, du cons-tructeur d’autoradio au producteur de jantes chromées, des décorations thermocollées aux selles de vélos !
Combien pèse le secteur des transports dans ces conditions, et quelles quantités de gaz à effet de serre émet-il en définitive, si l’on y intègre également la construction, l’entretien et l’exploitation des réseaux, la part d’urbanisme qui revient à la seule nécessité d’assurer l’écoulement et le stationnement du flux de personnes et le stationnement du flux de personnes et de marchandises, les stations-services et les installations maritimes, les agents commerciaux des transports en commun et les contrôleurs aériens, les revues spécialisées et les tours de La Défense (siège du ministère de l’équipement), et l’activité de recyclage des véhicules, consommables et infrastructures ?
Cette analyse complète du cycle de vie de chaque maillon du secteur des transports est-elle seulement possible ? Quelques données, pour en situer l’importance.
Selon le Comité des Constructeurs Français d’Automobiles, le chiffre d’affaire des seules industries automobiles et équipementières françaises dépassait les 120 milliards d’euros en 2000. A ses côtés, l’industrie ferroviaire fait pâle figure avec son milliard et demi.
Ainsi, les chiffres d’affaires compilés des industries et des services de transports hissent le total à plus de 220 milliards d’euros.
En terme d’emplois, si l’on ajoute à ces segments de marché les secteurs amonts (part dédiée au transport de la métallurgie, du verre, du textile, des biens d’équipement, du matériel électronique, des accessoires, des remorques et caravanes, de la police, de la santé et de l’enseignement, de la vente de véhicules et de leur réparation, des stations-services, de la production des carburants, lubrifiants et fluides divers dont le raffinage et la chimie, du contrôle technique, de la démolition et du recyclage, des assurances, experts, crédits et permis de conduire, de la construction et l’entretien des infrastructures y compris le stationnement et l’entreposage, le chiffre total se monte au minimum à 3,15 millions d’emplois en 2001, soit 12 % de la population active en France !
Les calculs de la Fédération Française des Automobiles-Clubs montrent qu’un automobiliste dépense en moyenne 6 200 euros par an pour l’achat et l’usage de son véhicule, entretien, assurance et carburant compris. Rapporté aux 29 millions d’automobiles immatriculées, l’on obtient le chiffre de 180 milliards d’euros, soit 12 % du PIB français.
Il est très difficile de brosser un panorama complet de l’économie générale des transports, sauf à situer des ordres de grandeur. Les comptes des Transports de l’INSEE confirment à leur tour que les sommes mobilisées par les particuliers, les entreprises et les pouvoirs publics s’élèvent à plus de 15 % du PIB, mais il est fort probable qu’ils n’incluent pas tous les segments vus plus haut, alors que la liste n’est pas exhaustive, loin de là!
Ce n’est un secret pour personne : le secteur des transport, pris sous ses aspects socioéconomiques est bien LE secteur dominant de l’économie contemporaine, dévolu en très grande partie au mode routier.
Pour faire face à l’urgence des changements climatiques et aux engagements de la France, le secteur des transports a besoin de nouvelles orientations politiques, nécessitant l’adhésion de tous les acteurs impliqués: constructeurs, transporteurs, opérateurs, aménageurs, urbanistes et usagers des transports (en particulier les automobilistes).
Mais, les rapports de force entre les diffé-rents acteurs économiques et politiques jouent incontestablement un rôle proactif en matière de transports nuisibles à l’effet de
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