Interview de Christophe Martz sur le dopage à l’eau dans les moteurs

Interview de Christophe Martz à propos du dopage à l’eau dans les moteurs ( 2ième Partie )

Lire la 1ère Partie.

Texte intégral d’une interview de C.Martz à propos du dopage à l’eau effectué par Katia Lefebvre et qui a contribué à la rédaction de l’article moteur pantone dans Action Auto Moto

Tous les faits et chiffres présentés sur cette page sont avérés et réels, dommage que l’article en question n’ait pas évoqué plus en détail cette interview.

Vous pouvez utiliser ces questions pour des publications ou diffusions ulterieures ( orales ou écrites ) sous condition d’obtenir mon accord écrit ( contactez moi ).

Suite et fin de l’interview

K.L. : Toujours dans le cas de la voiture testée par TF1 (il n’y a que de l’eau dans bulleur, pas de mélange eau+ carburant), je ne comprends pas bien la différence avec le principe de l’aquazol…

En l’absence ( à ma connaissance ) d’étude pertinente sur le dopage à l’eau via un échangeur pantone, je ne pourrais conclure. Il existe de fortes différences de mise en pratique mais le principe semble commun : combustion améliorée par la présence d’eau et donc diminution des polluants et de la consommation.

A propos de l’aquazol, je cite ( voir cette page ) :
« On constate, par des mesures effectuées sur des cycles normalisés (…) pour un carburant EEG comparé avec le gazole entrant dans la formulation de l’EEG :
– une réduction des émissions de NOx de 15 à 30 %;
– une réduction des fumées et des suies de 30 à 80 %;
– une réduction des émissions de particules de 10 à 80 %.
(…)
Rapportée à la base « gazole », on observe une légère tendance à la réduction de la consommation énergétique de 2% environ, explicable par une combustion plus complète des hydrocarbures en présence d’eau et conduisant ainsi à une légère amélioration du rendement. »

Les différences résident dans le fait que, dans le cas d’un dopage, carburant et eau sont stockés et injectés indépendament. Techniquement, ceci présente des avantages ( pas de probleme de stabilité de l’émulsion, pas de réseau de distribution à mettre en place… ) mais aussi des inconvénients ( nécessité de modification du véhicule, double réservoir, illégalité…).

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De plus, point important, les résultats au niveau de la baisse de consommation semblent bien plus intéressants ( dans les 20% ) dans notre cas que celui de l’aquasole. Des études techniques complémentaires seraient nécessaires pour caractériser précisément le principe du dopage à l’eau via un réacteur Pantone.

K.L. : Le cracking de l’eau est un procédé thermochimique assez délicat à obtenir, tant au niveau de la chaleur que du niveau de pression. Si comme j’ai cru le comprendre sur Internet, toute la différence entre une banale injection d’eau et le Pantone réside dans ce cracking de l’eau, comment se fait-il que vous n’ayez pas trouvé de présence d’hydrogène lors de vos expériences ?

C.M. : Parce qu’il n’y a pas d’hydrogène en sortie du « réacteur » ( ou trés peu, 1 à 2%, mesure effectuées dans le cas où des vapeurs d’essence passent dans le réacteur ). C’est pour cela que je préfere parler, dans le cas du dopage à l’eau, d’échangeur ( jusqu’à que l’on prouve qu’il s’y passe autre chose qu’un échange thermique ). Mais, d’un autre coté, il faut savoir que l’eau crackée ne prend pas forcément la forme d’O2 et d’H2, il y a d’autres possibiltés…énergétiquement plus intéressantes que l’hydrogène de forme H2…

K.L. : J’ai lu également sur Internet certaines choses qui m’ont semblé peu sérieuses, notamment des références au magnétisme terrestre… Celui-ci étant peu élevé, je ne comprend pas bien ce que cela pourrait apporter. S’il faut magnétiser pourquoi ne pas mettre des aimants puissants ?

C.M. : Plusieurs expériences ont montré que la mise en place d’aimants ou d’autre artifices pour augmenter le champ magnétique n’ont pas amélioré le fonctionnement du « réacteur ».
Par contre la mise en place d’un champ alternatif a montré des choses intéressantes ( variation de régime avec la variation de la fréquence d’excitation ). Ici encore, les recherches manquent cruellement.

K.L. : Pouvez-vous me dire s’il s’agit de quelque chose de sérieux ?

C.M. : Oui et non, la composante magnétique existe mais elle n’est pas si flagrante et semble plus être une conséquence ( frottement de la vapeur dans un espace restreint ) qu’une raison d’une « réaction ». Ceci, comme d’autre abérations que l’ont peut lire sur internet, fait du tord au système…Mais il faut dire que le premier détracteur est Pantone lui meme. Par exemple, il prétend qu’il y aurait un phénomène de fusion froide et que l’on peut traiter des déchets nucléaire via son réacteur…Ceci n’est pas très sérieux surtout qu’il n’est pas capable de prouver ce qu’il prétend.

K.L. : Et enfin, ne pensez-vous pas que l’absence de données chiffrées sérieuses et la présence d’informations peu rigoureuses, limite ésotérique nuisent au Pantone ?

C.M. : Oui evidement et je le déplore fortement. Mais le fait est que les industriels motoristes, seuls qui auraient les moyens de faire des choses vraiment sérieuses, ne semblent pas vraiment intéressés ( pourtant ils déposent actuellement eux même de nombreux brevet ssur l’injection d’eau ou sur le reformage embarqué… ) mais dans tous les cas, ils ne travaillent pas avec des procédés indépendants de leur BE. Les institutions publiques que j’ai contacté pour demander de l’aide ne m’ont simplement pas répondu…

K.L. : J’ai interrogé Gérard Belot, ingénieur PSA, sur le Pantone. Cela ne vous surprendra pas de lire ce qu’il m’a répondu : “si ça marchait il y a belle lurette que cela existerait !”
Quand je lui ai demandé comment il faudrait faire pour qu’il accepte de se pencher sur la question il m’a répondu : “il faudrait que quelqu’un me fasse une proposition qui inclue d’abord des brevets et qu’il m’apporte la preuve du fonctionnement du système, avec une expertise de l’UTAC à l’appui… Si c’est le cas, on regarde !”

C.M : Argument détracteur classique mais non pertinent puisque PSA a evidement fait des recherches internes sur le Pantone. En effet; leur système de vieille leur impose de faire des recherches avec tous les systemes qui « trainent » sur le net ou ailleurs. D’ailleurs une vingtaines d’ingénieurs et techniciens de PSA sont allé voir un des tracteurs dopé à l’eau…Si cela ne les intéressait pas, croyez vous qu’ils se seraient déplacés ?

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Une autre source, d’un ingénieur consultant externe, confirmerait leur intéret pour le système. Enfin, j’aurais une réputation, dans leurs services, de « fouteur de merde »…

Dernier point et sans doute le plus pertinent : de nombreux brevets sur le reformage embarqué et l’injection d’eau sont actuellement déposés par PSA ou d’autres motoristes.

Maintenant, pour revenir à leurs recherches, je ne sais évidement pas jusqu’à quel point ils sont allés. Je ne connais non plus les conclusions de leur recherches. Peut etre sont-elles toujours en cours ? Peut etre ont elle été vite abandonnées car l’intêret du sysème a vite trouvé ses limites par rapport à d’autres technologies ? Peut-être y a t-il de bon résultats mais inexploitables pour des raisons plus obscures ? ( groupement d’interet, raisons d’Etat, aspect psycologique pour le conducteur de mettre de l’eau dans son véhicule…) ou que sais je encore ?

Personne n’est dupe et tout le monde connait les fortes colusions Etat-Petrolier-Constructeur et la manne financière sur les consomations energétiques. Croyez vous que les exploitants des mines de charbon et les construteurs de machines à vapeur aient aidé les premiers constructeurs de moteur thermiques ? Evidement que non…

Quoiqu’on en dise, les blocages à l’innovation et au développement sont, dans le domaine de l’énergie sans doute les plus durs à franchir…Le pitoyable développement de l’éolien en France en est un bon exemple…Ne serait-ce, par hasard, pas lié au groupement d’intêret du nucléaire ?

K.L. : N’avez-vous pas dans vos études fait faire une analyse des polluants par l’Utac ? Et quelles sont vos conclusions ?

C.M. : Non pas fait par l’UTAC mais dans un simple centre de controle technique : tous les résultats et conclusions sont sur cette page et dans mon rapport d’ingénieur

Mes conclusions ? Procédé prometteur mais loin d’être au point, donc nécessitant de sérieuses investigations complémentaires…Je lance des appel à l’aide mais ils semblent vains…

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