La Chine et la ville verte du futur

Sur fond de guerre commerciale avec les États-Unis et alors que la croissance chinoise ralentit , le gouvernement de la Chine met en place son projet de « Greater Bay Area ». Avec cette mégalopole, Xi Jinping et consorts espèrent supplanter la Silicon Valley et réinventer la ville verte de demain. Qui a dit qu’économie ne rimait pas avec écologie ?

La Greater Bay Area, une mégalopole verte en devenir

C’est en 2018 que Xi Jinping a évoqué son projet de Greater Bay Area, allusion non dissimulée à la « Bay Area » de San Francisco, berceau de nombreux géants de la tech. En unifiant le Sud de la Chine, Macao et Hong Kong, l’empire du Milieu espère créer un modèle de mégalopole du futur et devenir la référence en matière de nouvelles technologies. Ce projet répond également aux multiples défis en matière de pollution urbaine auxquels la Chine devra faire face à l’avenir. Outre la mise en avant de véhicules autonomes et électriques, de nombreuses technologies seront donc utilisées et combinées afin de minimiser la pollution.

Nouvelles technologies en plein essor

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Source : PxHere .

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Parmi les nouvelles technologies au service de demain, l’intelligence artificielle, la robotique et les drones occupent une place de choix. Grâce à ces technologies, la Chine entend faire de la Greater Bay Area un exemple en matière d’écologie.

Les investissements financiers dans ces domaines sont conséquents en Chine mais au niveau mondial également. Si l’on prend l’exemple des drones, de plus en plus d’amateurs ou professionnels décident d’investir dans les drones . Le marché mondial des drones commerciaux était évalué à 1,7 milliards de dollars fin 2017 et pourrait atteindre 179 milliards de dollars d’ici 2025 selon un rapport de Orbis Research. Il s’agit donc d’un segment en pleine expansion.

Nouvelles technologies et défis environnementaux

Comment ces nouveaux outils s’articulent-ils avec l’idée d’une ville plus verte ? Les opportunités sont nombreuses et de nombreuses recherches en cours. Si l’on poursuit avec l’exemple des drones, leurs usages potentiels sont variés. L’Université des Sciences et de la Technologie d’Hong Kong (Hong Kong University of Science and Technology) utilise ces objets volants pour renifler les émissions de navires qui accostent aux différents ports commerciaux de la zone et s’assurer que les carburants utilisés sont compatibles avec les réglementations.

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Autre exemple avec l’intelligence artificielle qui peut traiter de nombreuses données afin par exemple d’optimiser l’utilisation de l’énergie ou les flux de trafic.

En Europe, qu’en est-il des villes de demain ?

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Source : Max Pixel .

Si la Chine voit grand avec son projet de Greater Bay Area, l’Europe s’attaque également aux défis liés au réchauffement climatique et à l’augmentation du nombre d’habitants. L’initiative « Smart Cities » – soit villes intelligentes – est portée au niveau de l’Union européenne et entend inventer la ville de demain. Le but de ce projet est « d’améliorer la vie urbaine au travers de solutions plus intégrées et durables ainsi qu’aborder les défis spécifiques aux villes à des niveaux de politiques divers tels que l’énergie, la mobilité, le transport et les communications. »

Chaque année, la prestigieuse IESE Business School établit un classement des villes en mouvement qui tient compte de divers paramètres ( Cities in Motion Index ).  En 2019, Paris occupe la quatrième place au niveau mondial derrière Londres, New-York et Amsterdam C’est bien mais ce classement tient compte d’autres critères que l’environnement. À ce niveau-là, Paris n’occupe que la 54e place, il y a donc très certainement de la marge pour progresser dans les années à venir.

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Parmi les autres villes françaises présentes dans le classement général, on retiendra Lyon à la 56e place. Lille, Marseille et Nice avoisinent quant à elles la 90e position. On le constate donc, la course à la ville du futur est lancée. Après la Greater Bay Area en Chine, pourquoi pas une « Greatest Bay Area » dans le bassin d’Arcachon ?

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