VetusLignum a écrit :On ne sait pas très bien aujourd’hui jusque où on peut (et jusque où il est souhaitable de) faire monter ce taux ; mais il est à noter que le jardin (la jungle ?) des fraternités ouvrières de Mouscron est en à 12% (si j’ai bien compris).
https://www.laforetnourriciere.org/les_ ... ouvrieres/
Il faut savoir que le terme "taux de MO" d'un sol recouvre plusieurs choses, au sens strict, des organismes vivants jusqu'aux substance shumiques très stables. En général, en pratique, on ne prélève pas la litière, mais ça, ça dépend de la personne.
Si je considère que ma couche de foin fait partie de mon sol, je mets le foin mélangé à la terre végétale dans mon sachet, j'expédie au labo, et j'aurais peut-être un taux très élevé.
Plus prosaïquement, dans un sol de forêt, on a en surface un "humus" au sens du pédologue, c'est-à-dire un horizon O où des matières organiques plus ou moins décomposées s'accumulent, avant d'être progressivement et lentement incorporées dans le sol, et transformées en "humus stable" au sens des agronomes (substances humiques), qui ne sont qu'une partie des MO.
Sans parler du fait que certaines substances humiques peuvent être une voie de garage, un peu bloquées (humines noires).
Il faut donc interpréter les résultats bruts et leur donner du sens.
Si les MO "intermédiaires" sont très intéressantes (une sorte d'éponge, couverture, refuge pour des organismes, leur nourriture, etc...), ce ne sont pas des colloïdes du sol, qui participent à sa construction au même titre que les substances humiques...
Mais analyser les substances humiques est nettement plus compliqué ; il faut extraire avec différents solvants...
Je ne pense pas qu'un taux de MO le plus élevé possible soit un objectif raisonnable. Par contre, stimuler la vie du sol par des apports de MO fraiches en quantité l'est ! En n'oubliant que les "humus stables" ne sont une nourriture que pour certains micro-organismes intervenant dans la minéralisation (bactéries surtout, je ne sais plus si elles sont seules dans ce rôle).