Je parlais du VIH bien entendu.
Pour faire un vaccin contre le VIH supposé être la cause du SIDA, le problème reste le même; A savoir qu'il n'y a pas de gentils, gentils virus ou bactéries et des méchants, méchants virus et bactéries comme cela été supposé pendant des années, des décennies.
On se trouve confronté à deux façons de voir la situation:
d'un coté les partisans de la responsabilité d'agents extérieurs (et c'est valable dans certaines conditions particulières)
et de l'autre les partisans de notion de terrain, c'est à dire de l'état général d'une personne et qui se manifeste par les réactions immunitaires variées.
C’est à peu près la même chose qu’en agriculture où les parasitoses ne se développeront que dans des conditions particulières telle l’époque, la température, les intempéries (donc causes extérieures) et la variété, l’héritage génétique de la plante, l’adaptation au terrain (causes intérieures) et donc une grande complexité qui ne dépend pas d’une recette toute faite comme le dit Did , façon Monsanto.
Or, et à raison sous un certain angle, c’est le visible qui prime pour l’individu comme une poussée de boutons, une fièvre, etc… tous états désagréables à vivre et que logiquement l’individu cherche à voir solutionner en cherchant des coupables qui seront désignés parmi les virus, bactéries et autres infiniment petits, faute de trouver des gros responsables (mais pas coupables). Se rappeler l’histoire des animaux malades de la peste !
Et comme le simple bon sens est de se dire comment éviter d’en arriver là, la médecine (à l’époque surtout curative)a cherché à trouver un moyen de l’éviter. Et comme par miracle arrive l’idée de se protéger par un moyen déjà connu en orient qui est l’infection préventive contre la variole, par inspiration du pus des pustules de cette maladie animale. (et comme pour la rage avec Pasteur,) c’était aléatoire avec des succès et des échecs sans en connaitre pour autant les raisons.
Importée en Angleterre par Jenner, surtout, l’idée fait son chemin d’une vaccine préventive qui sera aussi aléatoire que le sera ensuite le cas pour Pasteur. (rappelons qu’aujourd’hui, un seul cas , ne pourrait être accepté comme probant ; ce fut le cas pour Pasteur comme Jenner) pour en faire une doctrine qui sera ensuite remplacé par un dogme.
Un siècle plus tard, les choses n’ont guère changé avec les pro-vaccin et les pro terrain comme éléments essentiels de protection contre les maladies. Or les notions de terrain, d’état du système immunitaire,(système HLA) est assez récent et permet de mieux comprendre pourquoi certains vont résister naturellement à des agents agresseurs et d’autres moins, voire pas du tout en cas de maladies auto-immunes ou d’autres états pathologiques en cours.
https://fresques.ina.fr/jalons/fiche-me ... taire.html
Contexte historique
Depuis le XVIIIe siècle, des médecins et des biologistes essaient de mettre en place des traitements protégeant contre les infections bactériennes, qui " immunisent " - du latin " immunis ", libre de charges - l'organisme. Ces tentatives furent longtemps empiriques : l'observation du Britannique Jenner, selon laquelle les individus atteints par la variole bovine étaient immunisés contre la variole humaine, ont conduit celui-ci à promouvoir des campagnes de vaccination ; de même, Louis Pasteur développe d'autres vaccins, à partir de souches de microbes rendues moins virulentes. D'autres réactions extrêmement rapides de l'organisme sont identifiées dès le début du XXe siècle, les " allergies ".
Il restait à expliquer les mécanismes biologiques à l'oeuvre : la compréhension du système immunitaire des êtres vivants fut lentement acquise au cours du siècle, ouvrant un champ entier de recherches et d'applications. Dès les années 1930, des travaux sur le cancer sur des lignées de souris " pures ", qui disposent du même patrimoine génétique au terme de croisements nombreux entre frères et soeurs, conduits par George Snell, avaient mis en évidence l'importance de l'identité génétique pour comprendre l'élimination des tissus cancéreux introduits dans un organisme. L'équipe de Snell comprend très vite que ce système immunitaire protège un organisme contre tous les tissus étrangers introduits dans l'organisme, que ceux-ci soient sains ou pathogènes. Elle identifie une cellule spécifique, le lymphocyte " tueur ", dont la fonction est d'éliminer les intrus. Après de longues études, elle est capable d'identifier quels gènes ont pour fonction la protection de l'organisme, dits " histocompatibles ", en particulier le gène dominant chez la souris, le gène " H-2 ".
Snell pose ainsi les bases de la génétique immunitaire et laisse entrevoir une application : la transplantation d'organes. En effet, le rejet rapide et violent des greffons y trouve une explication. Les travaux de Jean Dausset viennent compléter ce travail pour les êtres humains au début des années 1950. En effet, Dausset travaille sur les réponses des cellules aux transfusions sanguines : il montre que, chez les receveurs, les lymphocytes ou globules blancs, éliminent les globules blancs des donneurs et y lit l'existence d'une variabilité génétique entre les êtres humains. Il est alors capable d'identifier, sur les chromosomes, l'ensemble des gènes responsables de cette protection de l'organisme, qu'il appelle " complexe majeur d'histocompatibilité " (CMH). Cette zone s'avère très proche du H-2 des souris. D'autres savants, Peter Doherty et Rolf Zinkernagel découvrent en 1974 les mécanismes qui permettent aux lymphocytes T d'anéantir les cellules étrangères. Ils identifient des " antigènes de transplantation " ; ils mettent ainsi en évidence la fonction du complexe majeur d'histocompatibilité : participer à la présentation ou présenter directement des fragments d'antigènes sous forme de peptides aux lymphocytes T, qui s'activent alors ou non. On peut identifier des " groupes d'histocompatibilité " qui permettent de caractériser donneur et receveur et de minimiser les risques de rejet du greffon. On a pu également caractériser une " génétique des populations ", à partir de ce marquage HLA.[*]
Depuis le début du XXe siècle, on juge que le système immunitaire protège l'organisme contre les agressions extérieures. Or la compréhension précise des mécanismes immunitaires ont montré que la détection du " moi " et de l' " autre " n'étaient pas toujours fiables : le système immunitaire d'un organisme peut se retourner contre lui. C'est ainsi qu'il a été possible de comprendre de nombreuses maladies, jusque là inexplicables, comme des dysfonctionnements du système immunitaire : c'est le cas de la sclérose en plaques. L'ensemble de ces travaux est récompensé par le prix Nobel de médecine en 1980 (Dausset, Snell, Benaceraff) et 1996 (Doherty et Zinkernagel).
Christelle Rabier
[*] système HLA qui n'est pas pris en considération pour les vaccins d'ailleurs.
Malheureusement cette notion a été minimisée car nécessitant des changements individuels comme collectifs ,au profit du vaccin qui permet de ne rien changer à une situation personnelle comme collective et la nature humaine est ainsi faite que nous nous tournons vers la facilité plutôt que vers l’effort, aussi faible soit-il.