Grilles-pain électriques, le grand retour!

[yves35]

bonsoir,

sur le plan comptable ,pour une consommation modérée ,ça n'a rien de débile de chauffer avec un grille pain (ou mieux encore avec une petite PAC) . La solution gaz qui est favorisée par la RT 2012 quand il y a un réseau gaz à proximité (via le coeff EP/EF ) est équivalente pour une consommation de chauffage de l'ordre de 2000 kwh . C'est ce que je consomme avec mes grille pain +ECS.Plus de détails là (post 159):
https://forums.futura-sciences.com/habi ... que-6.html
Si j'avais une petite PAC le curseur se déplace vers 6000 kwh en gros de la même manière que le vent ne produit pas d'électricité si on ne mets pas d'éolienne dans son flux ,idem pour le photovoltaïque

Ensuite le nucléaire (qui, exception française sert à faire de l'électricité ) n'est pas une énergie fossile comme gaz,charbon,pétrole . Ces derniers peuvent se stocker mais sont détruits quand on les utilisent . Ce sont des énergies de stock. Alors que le combustible nucléaire se dégrade si on ne l'utilise pas (décroissance radioactive) .Et que le minerai d'uranium émet des rayonnements qu'il soit dans le sol ou conditionné pour chauffer une turbine.

Accessoirement ,fait plutôt travailler des gens en France, évite de gaver des tyrans ,produit très peu de CO² comparé au fossile ... c'est un détail?
Et il y a peu d’intérêt à comptabiliser les Kwh primaires éoliens ou solaires...
même raisonnement pour le nucléaire

yves

[Ahmed]

Il est clair qu'au delà des arguties servant à justifier cet "ajustement" que l'efficience énergétique a été sacrifiée sur l'autel du CO² et que les comparaisons des coûts véritables de chauffage vont être faussés dans le cadre des DPE influants sur la décision des futurs acheteurs ou loueurs de logements. Par ailleurs, le voile qui est ainsi porté sur l'isolation est lourd de conséquence, notamment en terme de CO², ce que cette réforme prétend pourtant améliorer.
Yves35, lorsque tu parles du nucléaire ainsi: "évite de gaver des tyrans" , je pense que tu fais l'impasse un peu rapidement sur de belles démocraties, comme celle du Niger?

[sicetaitsimple]

Il est clair qu'au delà des arguties servant à justifier cet "ajustement" que l'efficience énergétique a été sacrifiée sur l'autel du CO² et que les comparaisons des coûts véritables de chauffage vont être faussés dans le cadre des DPE influants sur la décision des futurs acheteurs ou loueurs de logements. Par ailleurs, le voile qui est ainsi porté sur l'isolation est lourd de conséquence, notamment en terme de CO², ce que cette réforme prétend pourtant améliorer.

Ca me parait déjà plus entendable que ton premier post "Par un tour de passe passe dû à un intense lobbying, le coefficient pris en compte n'est plus l'énergie primaire, mais l'énergie finale ce qui change tout "

[Ahmed]

Ce n'est pourtant qu'une autre façon de de dire la même chose... Peut-être moins journalistique? ...et ça n'enlève rien à l'action du lobbying qui a été nécessaire pour l'établissement de cette norme, il ne faut pas se faire d'illusions, ça ne tombe pas du ciel des Idées...

[sicetaitsimple]

Ce n'est pourtant qu'une autre façon de de dire la même chose...

Non,non, soyons sérieux! Tu écrivais(sans l'écrire) que le coefficient passait de 2,58 à 1, alors qu'il passerait (à ma connaissance, la RT2020 n'est encore qu'un projet) de 2,58 à 2,3.

[sicetaitsimple]

Ce ne pourrait être un coeff de 1 dans les ER, puisqu'il subsiste les pertes de transport.

J'avais noté "pour illustrer"...Il y a des pertes de quelques % effectivement, je ne sais pas si et comment elles sont prises en compte dans le coefficient.

Ceci dit, le gaz, le fioul domestique, le bois....n'arrivent pas non plus à pieds chez toi.

[Ahmed]

Tu fais bien de demander des précisions, car dans mon introduction se télescopaient 2 choses différentes (qui vont dans le même sens, d'où cette réunion): le nouveau DPE et la future RE2021. Dans le premier cas, sera effectivement pris en compte seulement l'énergie finale, ce qui constitue une régression majeure pour ce qui est de la transparence des consommations réelles et donc des efforts en matière de sa maîtrise. Dans le second, la régression est moins marquée, mais peu conforme à la réalité de terrain, ainsi que l'exprime l'article de Que Choisir:

Pour que les logements neufs passent en tout-électrique dès l’an prochain, l’exécutif ne recule devant rien. D’une part, il fait fondre les émissions de CO2 du chauffage électrique, ramenant les 210 g/kWh retenus pour le label E + C - à seulement 79 g/kWh, alors que les pics de consommation qu’il provoque chaque hiver imposent de recourir aux énergies fossiles. D’autre part, il abaisse le coefficient de conversion de l’électricité à 2,3, bien que ses propres services l’évaluent à 2,74 – donc en hausse par rapport aux 2,58 réglementaires. Cet écart s’explique par le recul des centrales thermiques au profit des nucléaires, qui offrent un moindre rendement : 3 kWh de chaleur sont nécessaires pour produire 1 kWh électrique. Qu’importe, le gouvernement assume de se baser sur « la moyenne anticipée au cours des 50 prochaines années ». Du jamais vu pour une réglementation !

On sent bien que les définitions des normes et des coefficients sont des éléments stratégiques majeures pour influer sur les comportements des consommateurs et les modifier au profit des entreprises concernées...

[sicetaitsimple]

Qu’importe, le gouvernement assume de se baser sur « la moyenne anticipée au cours des 50 prochaines années ». Du jamais vu pour une réglementation !

Au contraire, je pense que baser une réglementation applicable à la construction neuve à partir de 2021 sur les éléments prévisionnels qui viennent d'être décidés au titre de la PPE est au moins faire preuve d'une certaine cohérence, n'en déplaise à Que Choisir!

[Ahmed]

...une cohérence basée sur une prévision tirée du chapeau, mais plus vraisemblablement d'intérêts bien compris!

[sicetaitsimple]

...une cohérence basée sur une prévision tirée du chapeau

Plus rien à ajouter, c'est du niveau bistrot....J'avais été habitué à des arguments un peu plus solides de ta part.