C'est le titre d'article recueil de témoignages publié sur le monde: http://www.lemonde.fr/vous/article/2012 ... _3238.html
3 premiers témoignages...les autres sur le lien...
* Durablement réfractaire au développement !, par Bernard
Mais que veut dire un tel sondage ? Les Français ne sont certainement pas plus écolo-sceptique qu'il y a quelques années. Ils n'ont malheureusement tout simplement plus les moyens de traduire en actes quotidiens leurs convictions profondes. Les actes écolo-citoyens, l'altruisme, le dévouement pour la cause de notre planète peuvent-ils passer avant la nécessité de se déplacer pour aller travailler (de plus en plus loin), de se nourrir (au plus bas prix), de se vêtir (économiquement), de se loger et se chauffer ? De survivre ? Trois millions de chômeurs et encore plus de précaires. N'oublions pas ces chiffres. Je suis, nous sommes, ils sont, tous intimement conscients de l'urgence à adopter une attitude "durablement réfractaire au développement" forcené dans lequel notre civilisation nous entraîne et aux conséquences désastreuses qui en découleront. Mais le prix à payer pour voter "développement durable" est pour la majorité d'entre nous de plus en plus inaccessible.
* Trop cher, surtout en temps de crise, par André
A trop vouloir, sans répit, "bourrer" la tête des gens avec l'écologie et le développement durable, c'est l'inverse qui se produit : un rejet ! Entre les fanatiques de l'écologie et les profiteurs qui vous font payer au prix fort de soi-disant produits écolo et bio, les consommateurs font leurs comptes. La conclusion : trop cher, surtout en temps de crise ! L'impression ultime : c'est devenu un business qui profite à certains sans que l'on soit véritablement persuadé de la véracité de l'argumentation.
* Un phénomène de bobos citadins, par François
Ecoloseptique ne veut pas dire écolonégationniste. Je crois aux problèmes posés par la pollution et à la destruction de l'environnement. J'attends des résultats ayant plus de recul quant au "changement climatique" que je crois nettement moins prononcé et anthropique qu'on nous le dit. Ce qui fait que l'urgence clamée à tous vents me paraît dangereuse : A crier "au loup" trop vite, on risque de décrédibiliser les préoccupations environnementales. Mais je suis persuadé qu'on peut faire de très grosses économies, d'énergie par exemple, sans devoir se restreindre, surtout quand on n'a déjà pas grand-chose au départ. Nos sociétés sont incroyablement gaspilleuses entre autres parce qu'elles nous poussent à consommer toujours plus, les appareils deviennent fragiles par "obsolescence programmée", il y a souvent plus d'emballage que de produit, etc ... "L'écologie" d'aujourd'hui est un phénomène de bobos citadins et de cathéchumènes qui, eux, ne manquent pas de pouvoir d'achat, de travail, de logement, de services publics ... et ignorent bien souvent ce qu'est "la nature" !
Le développement durable c'est tout de même un peu plus que d'acheter des produits "verts" (fluos pour certains, cf greenwashing), "propres" ou "économes en énergie"...non?