Quelques chiffres sur la méthanisation ?

Les énergies renouvelables sauf solaire électrique ou thermique (voir sous-forums dédiés ci-dessous) : éoliennes, énergies de la mer, hydraulique et hydroélectricité, biomasse, biogaz, géothermie profonde...
izentrop
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 13693
Inscription : 17/03/14, 23:42
Localisation : picardie
x 1515
Contact :

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par izentrop » 01/05/19, 00:45

sicetaitsimple a écrit :Tant qu'on reste dans un schéma économique de type "traitement d'effluents", fumiers, lisiers, déchets divers de l'industrie agro-alimentaire, résidus de culture,..,ce qui est aujourd'hui à peu de chose près le cas en France, ça ne pose de mon point de vue pas de problème. Ca "coûte" globalement de l'argent à la collectivité, mais c'est le prix à payer pour éliminer/valoriser au mieux nos déchets. Il n'y a pas plus d'engrais de synthèse utilisés, pour répondre à ton interrogation.

Ca devient effectivement très différent dès qu'on commence à faire pousser des plantes ( dont le maîs du "modèle" allemand) pour l'enfourner directement après broyage dans des méthaniseurs....Là on n'est plus dans un schéma "traitement d’effluents".

A noter d'ailleurs que l'Allemagne a quasiment supprimé les tarifs d'achats d'électricité aux nouveaux projets de méthanisation, c'est bien le signe qu'ils sont certainement allés trop loin.
Tu as l'air de bien connaitre le secteur.
Les sols de l'agriculture conventionnelle sont en général en manque de matière organique. Sauf régions d'élevage intensif, les fumiers et lisiers doivent retourner enrichir les sols en humus.
Les disgestats, ayant perdu toute leur énergie, ont le même effet que le engrais de synthèse en détruisant l'humus du sol. Cela demande une gestion délicate, d'ou les réserves des agriculteurs.

Que font-ils exactement des 35 % de CO2 extraits du biogaz ? Il est question de CO2 alimentaire, mais au final, il doit bien finir dans l'atmosphère ?
0 x
sicetaitsimple
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9803
Inscription : 31/10/16, 18:51
Localisation : Basse Normandie
x 2658

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par sicetaitsimple » 01/05/19, 12:17

izentrop a écrit :
Les sols de l'agriculture conventionnelle sont en général en manque de matière organique. Sauf régions d'élevage intensif, les fumiers et lisiers doivent retourner enrichir les sols en humus.
Les disgestats, ayant perdu toute leur énergie, ont le même effet que le engrais de synthèse en détruisant l'humus du sol. Cela demande une gestion délicate, d'ou les réserves des agriculteurs.

Que font-ils exactement des 35 % de CO2 extraits du biogaz ? Il est question de CO2 alimentaire, mais au final, il doit bien finir dans l'atmosphère ?


Sur le premier point, tu as sans doute raison, ça demande certainement une gestion différente, même si la partie solide du digestat contient encore de la matière organique, celle que les bactéries n'ont pas réussi à "digérer".

Pour le CO2 je ne sais pas dans le cas de cette installation, mais à mon avis il doit être rejeté. Ca me parait "petit" pour envisager une unité de conditionnement, la commercialisation,....Les grands industriels des gaz font certainement ça de façon beaucoup plus efficace à partir de sources déjà très concentrées en CO2 (production d'ammoniac, bioethanol,..). Et de toutes façons, après utilisation ça finit dans l'air! Peut-être qu'une utilisation de niche possible si la géographie s'y prête serait l'enrichissement en CO2 de l'atmosphère d'une serre?
0 x
sicetaitsimple
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9803
Inscription : 31/10/16, 18:51
Localisation : Basse Normandie
x 2658

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par sicetaitsimple » 01/05/19, 15:36

Pour ceux que ça intéresse, qui ont un peu de temps, et qui lisent l'anglais, une étude que j'ai trouvée très intéressante sur la comparaison entre Allemagne et France en matière de politiques publiques sur la méthanisation.

En gros et pour vraiment faire court, en Allemagne ça a été tiré par la politique énergétique ( Energiewiende) et en France plutôt par des considérations environnementales ( réduction de l'impact de l'agriculture), le secteur électrique étant déjà largement décarboné.

C'est très intéressant de constater que malgré des conditions de base assez proches pour l'agriculture ( climat, marchés,...) les deux modèles divergent significativement.

https://www.euki.de/wp-content/uploads/ ... icy-fr.pdf
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par Did67 » 01/05/19, 15:54

izentrop a écrit :Les disgestats, ayant perdu toute leur énergie, ont le même effet que le engrais de synthèse en détruisant l'humus du sol. Cela demande une gestion délicate, d'ou les réserves des agriculteurs.

Que font-ils exactement des 35 % de CO2 extraits du biogaz ? Il est question de CO2 alimentaire, mais au final, il doit bien finir dans l'atmosphère ?


1) Non, pas tout à fait.

Les bactéries anaérobie produisent le biogaz à partir des matières organiques non ligneuses (sucres, amidon, cellulose). La cellulose est un de leurs principaux aliments par exemple lorsqu'on méthanise du fumier.

L’essentiel de ce C partirait aussi "en l'air", après épandage dans un champs. Ou lors du compostage ! Quand on dit que cela "stimule l'activité biologique", cela veut dire que cela sert d nourriture aux organismes du sol, qui sont majoritairement aérobies, et qui dégage donc le C, source d'énergie, sous forme de CO² une fois celui-ci oxydé. Exactement comme nous !

La lignine ne fait que traverser le digesteur et se retrouve dans le digestat, qui est une sorte de "plat d'épinards" assez visqueux.

Or c'est la lignine qui est, sous l'action essentiellement des champignons, une des sources principales de substances humiques.

Il n'y a donc pas, question bilan C, une différence significative entre les apports de la biomasse directement (par exemple le fumier) et les apports des digestats issus de la digestion de ce fumier.

Il y en a bien s^pur une pour l'activité biologique et l'aggradation du sol.

2) Le CO² extrait du biogaz retourne dans l'air. Mais il faut se rappeler que c'est le CO² que les plantees avaient absorbé pour former la biomasse qu'on vient de digérer. L'ensemble du processus, aux énergies fossiles utilisées dans les transports près, est donc "neutre" en CO². Exactement comme une chaudière à biomasse ou à pellets.
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par Did67 » 01/05/19, 16:06

sicetaitsimple a écrit :
C'est très intéressant de constater que malgré des conditions de base assez proches pour l'agriculture ( climat, marchés,...) les deux modèles divergent significativement.



Je n'ai pas lu.

Mais c'est là qu'on voit que des réglementations influencent ce qui va se passer.

En Allemagne, l'accent avait été mis sur les NaWaRo (Nachwachsende Rohstoffe) = biomasse. Les robinets ont été ouverts en grand, sans contraintes. Des prix subventionnés assez "favorables" garantis. Résultats, les cultures énergétiques ont... flambé (pour faire un jeu d emot facile). Le prix d la terre s'est envolé. Et cela a posé des problèmes de politique agricole et de production alimentaires. Sans parler des "désastres" écologiques qu'ont été les cultures de maïs, ou de seigle fourragers ramassés dans des conditions épouvantables, avec dégradation totale des sols. La technologie des Diesel allemands avec d'énormes pneus permettant de se sortir des ornières. De l'avis des spécialistes allemands eux-mêmes : un désastre.

En France, où on aime se flageller, et où ne réfléchit pas toujours assez, on a "admiré" le modèle allemand, le nombre d stations d méthanisation (en milliers à un moment où les stations françaises se comptaient sur les doigts d'une main).

Plus embêtant, cependant, les technologies éprouvées sont presque toujours allemandes aujourd'hui. Là, on a raté le coche, en effet !

En France, on donné des surprimes pour le traitement d'effluents agricoles (lisiers, fumiers : au moins 50 %). Une autre prime "récompense" la valorisation énergétique (utilisation des eaux chaudes dans le cas de cogénération). En principe, seules les CIPAN peuvent être digérés (Cultures Intermédiaires)...

Je trouve qu'on a été très lent. Mais moins con.

D'ailleurs, les allemands ont révisé leur politique il y a une demi-douzaine d'années et sont sortis un peu de leur "folie". Sans revenir en arrière, bien entendu sur ce qui était fait. Les changements réglementaires ne sont jamais retro-actifs !

[A l'inverse, la technologie influence la politique : impossible pour l'instant, dans le pays des BMW, Mercedes, Porsche d'imposer une limitation de la vitesse sur les autoroutes - malgré des cartons d'une rare violence ! La mortalité globale n'est cependant pas supérieure, je crois.]
0 x
moinsdewatt
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5111
Inscription : 28/09/09, 17:35
Localisation : Isére
x 554

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par moinsdewatt » 13/06/19, 19:50

17 millions d'euros pour le méthaniseur d'Emeraude Bio-Energie

STANISLAS DU GUERNY Usine Nouvelle 13/06/2019

Emeraude Bio-Energie a inauguré le 13 juin son tout nouveau méthaniseur installé à Lamballe (Côtes-d'Armor). 17 millions d'euros ont été investis dans cet équipement qui dispose d'une capacité de transformation en biogaz de 156 000 tonnes par an de déchets issus de 120 élevages de porcs mais aussi de rebuts d'abattoir.

Les 79 millions de kwh de biogaz qui vont être produits chaque année vont être injectés dans le réseau par GRDF pour l'approvisionnement en énergie d'une partie des foyers - 3 100 maisons et appartements - de la commune de Lamballe. Le digestat du méthaniseur va aussi produire des matières solides qui seront utilisées en fertilisants pour l'agriculture et le maraîchage. Pour ce qui concerne l'eau également issue du digestat, elle va être réutilisée par le groupe Cooperl, l'actionnaire d'Emeraude Bio-Energie, notamment pour le nettoyage d'une partie de ses équipements.

A terme, il est prévu d'autres méthaniseurs de ce type afin de régler le problème des effluents d'élevage de Cooperl, le numéro un en France de la transformation porcine.

En 2018, le groupe coopératif a réalisé un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros. Chaque année, l'industriel abat et transforme 5,7 millions de porcs. Un tiers de ses volumes est destiné aux marchés exports.


https://www.usinenouvelle.com/article/1 ... ie.N854510
0 x
moinsdewatt
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5111
Inscription : 28/09/09, 17:35
Localisation : Isére
x 554

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par moinsdewatt » 16/08/19, 14:24

Suite de ce post du 22 sept 2018 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 6#p2272596

Le Zoo safari de Thoiry transforme son fumier en énergie verte

• 12 août 2019

Avec la création de l'unité de méthanisation au coeur du parc de Thoiry, celui-ci devient le premier zoo au monde chauffé par du biométhane issu de ses déchets. Un projet qui illustre parfaitement la synergie possible entre les déchets et l'énergie.


"Nous avions deux problématiques sur le parc. Une problématique déchets, les déchets verts et les fumiers des animaux, et une problématique énergie, avec le chauffage des habitats des animaux exotiques, explique Colomba de la Panouse, directrice générale déléguée du safari et zoo de Thoiry, et fondatrice de Thoiry bioénergies. Je voulais que l'on soit plus vertueux sur ces deux aspects là." C'est donc sous l'impulsion de sa directrice qu'une unité de méthanisation s'est installée sur le parc, elle a produit ses premiers mètres cube de biométhane en septembre 2018.

11.000 tonnes de fumier et déchets verts méthanisées

Le procédé, en voie sèche continue, est entièrement automatisé et se déroule intégralement en milieu fermé. Près de 11.000 tonnes de matière seront traitées chaque année par le méthaniseur : fumier et déchets verts du parc, mais aussi des activités agricoles à proximité, et des fruits et légumes invendus de la grande distribution. "Nous sommes dans une logique de circuit court, tout ce qui sera méthanisé sera collecté dans un rayon de 15 kilomètres", précise Colomba de la Panouse.

Cette unité de méthanisation représente un investissement de 5 millions d'euros (avec le soutien de la région Ile-de-France et de l'Ademe à hauteur de 24,7 % et de 19,20 %), et d'un coût additionnel d'un million d'euros lié aux aménagements paysagers et à la réduction des nuisances olfactives et sonores.

Chauffer les installations du parc

Le biométhane produit est injecté dans le réseau, après une extension du réseau de gaz naturel réalisée par GRDF. L'unité de méthanisation aura une capacité d'injection pouvant aller jusqu'à 250 Nm3/h mais le débit sera compris entre 100 et 130 Nm3/h les premières années.

Le dispositif permet aux installations du safari parc (château du XVIème siècle, orangerie, et habitats de la majorité des animaux du zoo et du parc) de se chauffer uniquement grâce au gaz produit par l'installation. Plus largement, le biométhane injecté dans le réseau alimentera, en partie, neuf communes environnantes. Sa production devrait représenter plus de 20 % de la consommation totale de gaz des neuf collectivités en période estivale. Un ratio appelé à doubler par la suite.

9.500 tonnes de digestat seront produites chaque année et serviront d'engrais dans le parc et aux agriculteurs locaux. Une aire pédagogique a été aménagée au coeur du zoo pour sensibiliser les 440.000 visiteurs annuels au développement durable via ce procédé de méthanisation


https://m.actu-environnement.com/actual ... 33802.html
0 x
moinsdewatt
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5111
Inscription : 28/09/09, 17:35
Localisation : Isére
x 554

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par moinsdewatt » 02/11/19, 20:26

Le premier méthaniseur de Haute-Loire expliqué en trois étapes

SAINT-LAURENT-CHABREUGES le 28/10/2019

Mise en route depuis le 1er août, l’unité de méthanisation de la société Agri Briva Métha a été officiellement inaugurée, vendredi, à Saint-Laurent-Chabreuges, dans le Brivadois. Zoom sur un exemple qui pourrait faire des émules.

Un « projet ambitieux », d’« intérêt collectif », mené « jusqu’au bout malgré les difficultés ». L’ensemble de la classe politique (*) ainsi que le préfet de Haute-Loire s’est félicité vendredi de l’aboutissement du projet d’unité de méthanisation de Saint-Laurent-Chabreuges. Pour les porteurs de projet - les Gaec des Arbalètes, de la Plaine, du Froment vif et du Trio, réunis au sein d’une seule et même structure Agri Briva Métha - c’est la concrétisation de neuf années de travail ; l’initiation du projet datant de 2010. Voici les trois étapes de l’unité de méthanisation.

Image

d’automne.
« La réglementation n’autorise pas plus de 15 % de maïs en substrat pour la méthanisation, explique Ismael Samson, assistant maîtrise d’ouvrage et co-actionnaire du projet. Nous, nous sommes à 10 %. Ça permet de sécuriser le gisement, le maïs ayant un très bon rendement car il produit beaucoup de matière végétale. »

2- Le processus de « digestion »
Environ 25 tonnes de matière sont envoyées chaque jour dans le méthaniseur. Celui-ci est en partie constitué des deux grandes cuves (25 m de diamètre, 4 m de haut et d’une capacité de 4.000 m3 chacune) qui « reproduisent la panse d’un ruminant ». Elles sont chauffées à 40 degrés, en partie grâce au gaz produit sur site. Et la matière qu’elles contiennent, appelée « soupe », est « brassée par des agitateurs pendant environ un tiers du temps ». « Il faut éviter qu’une croûte ne se forme au sommet qui empêcherait la sortie du gaz », justifie Ismael Samson. Au bout de 70 jours, le contenu bascule d’une cuve à une autre. Le processus, appelé « digestion », produit du gaz d’une part, et du digestat d’autre part. Le gaz est d’abord stocké au sommet des cuves puis va subir plusieurs opérations : il est refroidi, nettoyé (on enlève le soufre notamment) puis épuré pour ne garder que du méthane pur à au moins 97 %.

3- La valorisation
Dans le cas d’Agri Briva Métha, le méthane est ensuite acheté et commercialisé de manière exclusive par Butagaz, sur la base d’un contrat de 15 ans, ce qui permet d’assurer un complément de revenu pour les agriculteurs associés. La production de l’unité de méthanisation assure 10 % de la consommation de gaz de la ville de Brioude.
De son côté, le digestat (solide ou liquide) peut être utilisé par les agriculteurs comme engrais naturel sur leurs 800 hectares de parcelles.


https://www.leveil.fr/saint-laurent-cha ... _13673282/
1 x
moinsdewatt
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5111
Inscription : 28/09/09, 17:35
Localisation : Isére
x 554

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par moinsdewatt » 26/09/20, 16:33

Inauguration de la première centrale biométhane du département de Mayenne

PAR FRÉDÉRIC DOUARD · 17 SEPTEMBRE 2020

Image
Les installations de la centrale biométhane Méthamaine en Mayenne, photo Naskeo

Depuis le 11 février 2020, l’unité de méthanisation de la SAS Methamaine située à Meslay-du-Maine produit du biométhane injecté directement dans le réseau de distribution local. Il est produit à partir des effluents d’élevage de onze exploitations agricoles, toutes localisées dans un rayon d’une dizaine de kilomètres, et du fumier de cheval collecté par une société spécialisée. L’installation vient d’être inaugurée le 11 septembre 2020.

Le gisement de matières organiques est de 21 000 t/an dont 80% du volume apporté par les actionnaires. La production annuelle vise 10 GWh de biogaz et injectera 115 Nm3 CH4 /h de biométhane par heure, soit l’équivalent de 50% de la consommation en gaz de la ville de Meslay-du-Maine en hiver et 100% en été.

.........


https://www.bioenergie-promotion.fr/855 ... e-mayenne/
0 x
moinsdewatt
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5111
Inscription : 28/09/09, 17:35
Localisation : Isére
x 554

Re: Quelques chiffres sur la méthanisation ?




par moinsdewatt » 22/08/21, 15:27

Une usine de méthanisation pour alimenter Crest en gaz vert

Vendredi 20 août 2021 Par Alice Marot, France Bleu Drôme Ardèche Vaunaveys-la-Rochette

Transformer les déchets des fruits et légumes pour fournir du gaz à toute une ville... C'est ce que fait la nouvelle usine de méthanisation installée à Vaunavays-la-Rochette. Grâce à elle, toute la ville de Crest peut tourner au gaz vert cet été.

Du gaz vert, produit et consommé dans la Drôme... Des agriculteurs de Vaunaveys-la-Rochette lancent une usine de méthanisation raccordée sur le réseau GRDF de la ville voisine de Crest. Objectif : fabriquer du gaz pour les cuisines, les radiateurs ou les voitures des Crestois, de façon plus écologique. Après celle d'Etoile-sur-Rhône, c'est la deuxième usine du département à injecter directement son gaz dans le réseau GRDF.

En projet depuis plus de 10 ans, l'usine Mourrière Méthanisation est opérationnelle depuis le début du mois de mai. Elle reçoit pour l'instant une vingtaine de déchets par jour : fumier de cheval, fruits, légumes, foin de lavande... Ce sont les entreprises locales qui approvisionnent, comme Andros ou Charles & Alice, ou des paysans du département pour les déchets agricoles.

Image
Devant l'usine, de grands tas de salades, d'avocats, et de plantes s'étalent sur plusieurs mètres. © Radio France - Alice Marot

Ces déchets sont d'abord broyés, puis passent 40 jours dans de grosses cuves rondes, qui fonctionnent sur le principe d'un estomac. "A l'intérieur, il y a des bactéries qui vont manger ces matières, et fabriquer du gaz en les dégradant. C'est le même fonctionnement que dans notre corps, c'est du vivant, explique Mathieu Pommarel, le président de l'usine.

Image
Les déchets restent stockés dans les grandes cuves pendant 40 jours, et dégagent du méthane qui gonfle ces membranes vertes. © Radio France - Alice Marot

Une fois le gaz extrait, puis nettoyé pour isoler le méthane, il peut être injecté dans le réseau GRDF. Avec seulement 20 tonnes de déchets par jour, l'usine alimente déjà toute la ville de Crest. "Le succès de leur projet les amène à saturer le réseau de la ville", se félicite Hervé Mariton, le maire.

Image
Après avoir été extrait des déchets, le gaz passe dans ces tubes pour séparer dioxyde de carbone et méthane. © Radio France - Alice Marot

Mathieu Pommarel compte monter en puissance, et atteindre les 40 à 50 tonnes de déchets livrés par jour. Dès l'année prochaine, l'usine proposera son gaz vert pour alimenter les bus Bertolami, ainsi que les voitures des particuliers. Une station de chargement sera installée à Crest en février prochain.

https://www.francebleu.fr/infos/agricul ... 1629214550
0 x

 


  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir vers « Hydraulique, éoliennes, géothermie, énergies marines, biogaz... »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 228 invités