Ondes et pollution électromagnétiques : guide santé grand public pour comprendre
lire pour voir le lobby en action :
http://www.robindestoits.org/Pourquoi-l ... a1232.html
C'est pareil, même mécanisme, avec le nucléaire, les produits dangereux, des médicaments, etc... avec la même Académie scientifique vendue aux lobbys, et sous évaluation des risques par 100 à 1000, sans se tracasser des morts, bien cachés, bien plus nombreux que ceux des terroristes !!
http://www.robindestoits.org/Pourquoi-l ... a1232.html
C'est pareil, même mécanisme, avec le nucléaire, les produits dangereux, des médicaments, etc... avec la même Académie scientifique vendue aux lobbys, et sous évaluation des risques par 100 à 1000, sans se tracasser des morts, bien cachés, bien plus nombreux que ceux des terroristes !!
0 x
Enfin si vous voulez tout savoir et comprendre, il faut lire :
http://www.bioinitiative.org/freeaccess ... /index.htm
http://www.bioinitiative.org/freeaccess ... report.pdf
Un résumé en français :
http://www.robindestoits.org/Les-preuve ... e_a78.html
mais les physiciens microondes et les biologistes ne parlent pas le même langage, ni les mêmes méthodes, ce qui permet plein de manipulations, exactement comme pour le nucléaire et les radiations !!
http://www.bioinitiative.org/freeaccess ... /index.htm
http://www.bioinitiative.org/freeaccess ... report.pdf
Un résumé en français :
http://www.robindestoits.org/Les-preuve ... e_a78.html
mais les physiciens microondes et les biologistes ne parlent pas le même langage, ni les mêmes méthodes, ce qui permet plein de manipulations, exactement comme pour le nucléaire et les radiations !!
0 x
Doc complémentaire sur les rayonnements ionisants et effets sur la santé ( Bon Appétit...juste un peu long... )
[quote]
LES EFFETS BIOLOGIQUES DES FAIBLES DOSES
DE RAYONNEMENTS IONISANTS
H. JOFFRE *
Emissions de Radio-Courtoisie des 18 novembre, 23 décembre 2001 et 17 février 2002
ANNEXES
I Caractéristiques des particules élémentaires et des photons
II Production des particules élémentaires et des photons
III Quelques remarques sur la détection des rayonnements ionisants
IV Critique de l’article paru dans Paris-Match (mai 1990)
Les Enfants Maudits
V Accidents liés à la production d’énergie
VI Déchets associés aux différents modes de production d’énergie
* Ingénieur Physicien de l'Ecole Supérieure de Physique et Chimie de Paris
Chef du Service de Protection contre les Rayonnements du CEN de Saclay (1960 – 1979)
- 6.3.2002 -
TABLE DES MATIERES
LES EFFETS BIOLOGIQUES DES FAIBLES DOSES DE RAYONNEMENTS iONISANTS
I - DEFINITIONS
1.1 Particules Elémentaires et Rayonnements Electromagnétiques
1.2 Unités de Mesure
II – IRRADIATION NATURELLE
2.1 Irradiation Interne
2.2 Irradiation Externe
III - RECOMMANDATIONS DE RADIOPROTECTION
3.1 Effets Biologiques des Rayonnements
3.2 Normes de Radioprotection
3.3 Relation Dose-Effet Linéaire Sans Seuil
3.4 Les Irradiations à Hiroshima et Nagasaki utilisées comme Référence par la CIPR
IV - ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES SUR LES EFFETS BIOLOGIQUES
DES RAYONNEMENTS
4.1 Absence d'Effet Biologique aux Faibles Doses
4.2 Réparations Biologiques Naturelles des Cellules Lésées
4.3 Effets Génétiques
4.4 Irradiation du Fœtus
4.4.1 - Malformations
4.4.2 - Retard Mental
4.4.3 - Cancers et Leucémies
4.5 Seuils d'Induction de Cancers et Leucémies après Irradiations à Faibles Débits de Doses
4.5.1 - Contamination interne par le radium 226
4.5.2 - Contamination interne par le plutonium 239
4.5.3 - Contamination interne par le thorium 232 (thorotrast)
4.5.4 - Irradiation externe par la radioactivité naturelle
4.6 Effets Bénéfiques des Rayonnements aux Faibles Débits de Doses
4.6.1 - Accroissement de la longévité
4.6.2 - Diminution de la fréquence des cancers et leucémies
a) Influence du rayonnement γ
b) Radon et cancer du poumon
4.6.3 - Résistance à une irradiation importante après une première irradiation à faible débit de dose
4.6.4 - Action antitumorale des faibles doses
V – CONCLUSIONS
LES EFFETS BIOLOGIQUES DES FAIBLES DOSES DE
RAYONNEMENTS IONISANTS
I – DEFINITIONS
1.1- Particules Elémentaires et Rayonnements Electromagnétiques
L'irradiation de l'homme peut être produite,
- par les particules élémentaires : électrons, protons, particules α et neutrons,
- par les rayonnements électromagnétiques constitués de photons : UV, X et γ.
Les caractéristiques de ces rayonnements sont précisées en Annexe I.
Les électrons (le rayonnement β est constitué d'électrons), protons et α sont des particules électriquement chargées dont la pénétration dans l'organisme est limitée par un "parcours", qui croît avec l’énergie de la particule, mais au-delà duquel l'irradiation est nulle. Ce parcours dans l'organisme est d'autant plus petit que la particule est plus lourde, allant de quelques centièmes de millimètres pour les particules α à quelques millimètres pour les particules β.
Les photons X et γ, ainsi que les neutrons, produisent une irradiation de toute l'épaisseur du corps qui va en diminuant en fonction de la profondeur.
Les modes de production de ces rayonnements par la radioactivité naturelle, les générateurs de
rayonnements et la fission sont définis en ANNEXE II.
1. 2 Unités de Mesure
Les unités de mesure utilisées pour évaluer l'importance de l'exposition de l'homme aux rayonnements ionisants sont :
1.2.1 – Unités d'activité
Le becquerel définit le nombre de désintégrations des noyaux d'atomes radioactifs par seconde, dans une quantité donnée de matière radioactive.
Ainsi on parlera de 1Bq/kg de matière, 1 Bq/m3 d'air ou 1 Bq/m3 d'eau, s'il se produit une désintégration par seconde dans, ce kg de matière, ce m3 d'air ou ce m3 d'eau.
(Le becquerel a remplacé le curie, ancienne unité, 1 Ci = 3,7.10 10 Bq),
1.2.2 –Unité de dose absorbée
Le gray, unité de "dose absorbée" définit l'énergie transférée à la matière irradiée par le rayonnement incident. Le gray est égal à une énergie absorbée de 1 joule par kg de matière ou 1 Gy = 1 J/ kg. Cette énergie absorbée entraîne dans l'organisme une élévation de température des tissus irradiés d'environ 0,24 millième de °C.
L'effet biologique d'une irradiation de l'organisme, tel que la probabilité d'induction de cancers, sera fonction de l'énergie absorbée dans l'organisme.
Nota : Le rad, ancienne unité de dose absorbée (1 rad = 1 cGy) est aussi fréquemment utilisé.
1.2.3 - Unité d'équivalent de dose
Dans le domaine des faibles doses, pour les personnes du public et les travailleurs, les limites d'exposition aux rayonnements ionisants, précisées dans les documents réglementaires, sont exprimées en sieverts.
La dose en sieverts, ou "équivalent de dose", s'obtient, à partir de la dose absorbée par les relations suivantes :
- pour les rayonnements Xβγ : DSv = DGy
- pour les neutrons : DSv = 10 DGy
- pour les rayonnements α : DSv = 20 DGy
Ces facteurs 10 et 20 sont préconisés par la CIPR qui considère que les neutrons et les
rayonnements α produisent le même effet biologique, avec des doses absorbées respectivement 10 et 20 fois plus faibles, qu'avec les rayonnements Xβγ.
Quelques remarques sur la détection des rayonnements pour la radioprotection des personnes sont présentées en Annexe III.
Nota – Les lettres m c indiquent 1 millionième, 1 millième et 1 centième,
k M G indiquent 1 millier, 1 million et 1 milliard.
Ex. : 1 mSv pour 1 millième de sievert ou 1 millisievert
II – IRRADIATION NATURELLE
L'irradiation de l'homme peut provenir de deux types de source de rayonnements :
- d'une part, l'irradiation interne résultant de l'absorption de radioactivité par ingestion, inhalation, injection ou blessure (K 40, Rn 222, retombées nucléaires, scintigraphie …)
- d'autre part, l'irradiation externe résultant de sources de rayonnements externes à l'organisme (rayonnements cosmique, tellurique, retombées nucléaires, sources artificielles industrielles et médicales…)
2.1 - Irradiation naturelle interne
2.1.1 Potassium 40
Le potassium 40 est un émetteur radioactif de période 1,3.109 ans. Il est présent dans le potassium naturel à raison de 30 Bq par g de potassium. La terre en contient environ 1,3 kBq/kg, l'eau de mer 12 Bq/l et le lait 80 Bq/l. Les poissons et les crustacés peuvent en contenir jusqu'à
400 Bq/kg.
Par les aliments, notre organisme absorbe chaque jour une activité moyenne de 100 Bq de potassium 40 soit 37 kBq/an. L'activité présente en permanence dan notre organisme (70 kg) est de 5 kBq. Il en résulte une irradiation interne naturelle de notre organisme de 0,18 mSv/an.
2.1.2 Radon 222
La croûte terrestre contient environ 3 g d’uranium 238 (de période 4,5.109 ans) soit 37 Bq par tonne de terre. Le radon 222 est un produit de filiation de l’uranium 238 ; élément gazeux, il se dégage du sol. C’est un émetteur radioactif de période 3,8 j .
La teneur en radon de l'air que nous respirons est différente à l'extérieur et à l'intérieur des habitations.
a) Radon à l'extérieur des habitations
Le radon dans l'air extérieur est présent à une teneur moyenne d'environ 10 Bq/m3 d'air
(3.10-10 Ci/m3)
En fonction des conditions atmosphériques, cette teneur :
- peut être divisée par 100 en période d'ensoleillement ou en période ventée, conditions favorables à une bonne dispersion dans l'atmosphère de la pollution de l'air.
- ou multipliée par 10 en période de calme atmosphérique, telle qu'en présence de brouillard ou en hiver après chute de neige ou souvent la nuit.
En ces périodes de calme, l'agitation atmosphérique est souvent nulle et il y a désorption du radon contenu dans le sol. Le radon, gaz lourd, s'accumule dans les quelques mètres au-dessus du sol.
De telles conditions de calme peuvent s'étendre sur une période de plusieurs semaines, entraînant une teneur maximale de radon dans l'air.
b) Radon à l'intérieur des habitations
En période d'agitation atmosphérique (ensoleillement ou vent ), la teneur en radon de l'air est toujours plus élevée qu'à l'extérieur.
Ventiler les locaux y entraînera dans ces conditions une diminution de la présence de radon.
Par contre, en période de calme atmosphérique, la teneur de l'air en radon sera souvent plus élevée à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Dans ces conditions, ventiler les locaux y entraînera une augmentation de la teneur en radon, ainsi que de toute pollution présente dans l'air extérieur.
En outre, du fait de la porosité des matériaux de construction, toute baisse de la pression atmosphérique entraînera une désorption du radon des matériaux de construction vers l'air de l'habitation. En France, l'activité moyenne du Rn 222 dans les habitations est de
65 Bq/m3 d'air.
Enfin, dans une maison bien isolée, construite sur un sol granitique, la teneur en radon de l'air de l'habitation peut atteindre plusieurs kBq/m3 d'air. Pourtant, contrairement aux idées souvent répandues, les statistiques de cancers et leucémies, montrent que ceux-ci ne sont pas plus fréquents dans les régions granitiques qu'en régions sédimentaires ; des facteurs antagonistes peuvent jouer, tel que le rayonnement γ naturel plus élevé dans ces régions, qui apporte, à faible dose, une stimulation des moyens de défense de l'organisme (voir 4.2 et 4.6.2b).L'irradiation naturelle interne due au radon et ses produits de filiations est en moyenne de 1,2 mSv/an dans une fourchette de 0,3
à 5 mSv/an, fonction de la radioactivité des sols et des matériaux de constructions qui nous entourent.
2.2 - Irradiation naturelle externe
2.1.1 Rayonnement tellurique
A l'intérieur des habitations, la principale source d'irradiation naturelle externe est le rayonnement tellurique, qui résulte de la radioactivité des matériaux qui nous entourent.
La radioactivité de ces matériaux est en moyenne, en Bq/kg [1]
K40 U 238 Ra 226 Th 232
Béton 500 200 50
Brique 800 50 50
Granits 1850 50 50
Charbons * 400 600 600 150
Terre 1300 37
Engrais phosphatés ** 2500 4600 850
* Les centrales électriques à charbon rejettent dans l'atmosphère environ 1% des poussières résiduelles après combustion soit un rejet d' environ 4500 t/an pour une centrale d'une puissance de 1 GW-électrique (1 réacteur nucléaire EdF)
** Après 30 années d’utilisation d’engrais phosphatés la teneur en potassium 40 des terres cultivées peut être multipliée par 10.
L'exposition tellurique moyenne dans les habitations varie, suivant la région de France entre 0,6 et 1,7 mSv/an.
D'autres pays présentent des zones dans lesquelles l'exposition tellurique est beaucoup plus élevée . Au Brésil, au Japon et en Inde la dose annuelle atteint ou dépasse dans certaines régions 10 mSv, le maximum atteignant 175mSv ; en Iran elle peut même atteindre 400 mSv. [1] [2]
Dans ces régions, où habitent des dizaines de milliers de personnes, les études effectuées n'ont décelé aucune augmentation de la fréquence des cancers et leucémies, ni de la fréquence des malformations congénitales.
2.2.2 Rayonnement cosmique
Ce rayonnement augmente avec l'altitude car l'atmosphère terrestre constitue un écran de protection efficace contre les rayonnements ionisants qui nous parviennent du cosmos.
Cet écran est équivalent à une épaisseur d'eau de 10 mètres, la pression atmosphérique à l'altitude zéro étant de 1 kg/cm².
L'efficacité de cet écran diminue lorsque l'altitude augmente [1] :
Altitude (m) 0 1500 2240 (Mexico) 3900 (La Paz)
Dose annuelle (mSv) 0,3 0,6 0,8 1,7
A ces altitudes, le rayonnement cosmique est essentiellement constitué d'électrons.
A très haute altitude [3], le rayonnement cosmique comporte, en outre, des protons et des neutrons de hautes énergies. Il augmente rapidement avec l'altitude et il varie durant le cycle solaire
(± 20 %) et aussi avec la latitude :
Par exemple, pour une altitude de 12500 m le débit de dose varie de 2,5 à 7,5 Sv/h lorsque la latitude augmente de 0 à 90°. En passant de 12500 m à 18000 m l'irradiation subie est à multiplier par 2,5 soit un débit de dose, à 18000 m, entre 6 et 20 Sv/h suivant la latitude.
Enfin, pour les cosmonautes, la dose maximale observée après un séjour de 175 jours dans l'espace, a été de 50 mSv.
2.3 - Irradiation naturelle totale
L'irradiation naturelle totale annuelle, interne et externe, est en moyenne, en France, de
2,4 mSv dans une fourchette allant de 1,5 à 6,0 mSv.
Il y a lieu d'y ajouter l’irradiation due
- à des fins médicales (à haut débit) : 0,8 mSv
- aux essais nucléaires 1950-1980 0,04 mSv
- à l’énergie nucléaire (280 Gwe) 0,02 mSv
De toutes les sources d'irradiation de l'homme, l'irradiation à des fins médicales est de loin la plus importante, d'autant plus qu'elle est reçue à débit élevé, ce qui n'est pas le cas pour les autres sources dont le rayonnement est reçu en continu et réparti sur toute l'année.
III - RECOMMANDATIONS DE RADIOPROTECTION
3.1 - Effets Biologiques
Pour mieux connaître le danger des rayonnements ionisants et établir des recommandations de protection, particulièrement nécessaires en radiologie, la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) a été créée en 1928.
A cette date il avait été observé, déjà depuis des années, l'induction de cancers et de leucémies dus,
- d'une part aux expositions professionnelles des radiologues, des mineurs d'uranium et des peintres de cadrans lumineux au radium,
- d'autre part aux expositions à des fins médicales* dans les radioscopies pulmonaires, la radiothérapie de la spondylarthrite ankylosante par le rayonnement X, l'utilisation de l'oxyde de thorium comme produit de contraste en radiologie, …
Après les explosions nucléaires à Hiroshima et Nagasaki, en août 1945, la CIPR a suivi l'apparition des cancers et leucémies parmi les survivants irradiés.
3.2 - Normes de Radioprotection
En 1977, la CIPR a adopté les recommandations suivantes :
Exposition des travailleurs limitée à 50 mSv/an.
Exposition du public limitée à 5 mSv/an.
Ces limitations étaient raisonnables en regard de l'exposition naturelle qui se situe généralement entre 2 mSv/an et 5 mSv/an.
En 1990, la CIPR a abaissé la limite d'exposition moyenne de 50 à 20 mSv/an pour les travailleurs et de 5 à 1 mSv/an pour les personnes du public.
De plus, pour le calcul des décès par cancers et leucémies attendus dans les 50 années après une exposition, à faible dose, la "Relation Dose-Effet Linéaire Sans Seuil"(RLSS), adoptée par la CIPR en 1959 est maintenue et sera appliquée avec un Coefficient de Risque Cancérigène de 4.10– 2/Sv (par exemple, 400 décès pour 10 000 personnes ayant reçu chacune une dose d'irradiation de 1 Sv).
* Les expositions à des fins médicales[4]ne doivent plus, aujourd’hui, provoquer de l’inquiétude. Cependant, il demeure souhaitable d’éviter les examens radioscopiques (sans amplificateurs de luminance) et les examens scanographiques, non nécessaires et répétés.
3.3 - Relation Dose-Effet Linéaire Sans Seuil (RLSS)
La CIPR a préconisé une relation dose-effet linéaire sans seuil en se basant sur les hypothèses
pessimistes suivantes :
- il existe un risque cancérigène, aussi petite que soit la dose d'irradiation,
- le risque cancérigène est proportionnel à la dose ; il est constant par unité de dose,
- pour évaluer le coefficient de risque, on ne peut pas se fonder sur les enquêtes épidémiologiques aux faibles doses puisqu'elles n'ont révélé aucun effet mesurable ; la CIPR s’est donc fondée sur les effets subis par les survivants d'Hiroshima et Nagasaki aux doses élevées, au-dessus d’environ 1 Sv. Mais ce coefficient devient plus qu’hypothétique aux faibles doses.
En application de la RLSS, le nombre des cancers et leucémies attendus après une irradiation est obtenu simplement en faisant la multiplication de la dose d'irradiation par le nombre de personnes exposées et par ce coefficient hypothétique de risque par unité de dose.
De plus, cette relation conduit à dire qu'il y aura le même nombre de décès dans une population de 60 millions de personnes exposées à 2,5 mSv (irradiation naturelle annuelle) que dans une population de 60 000 personnes exposées à 2,5 Sv soit : 60 000 x 2,50 x 4.10 – 2
soit 6 000 décès par an, pour la seule irradiation naturelle annuelle en France !
Le même calcul, pour l'irradiation annuelle à des fins médicales d'environ 1 mSv, conduira à
2400 décès par an !
L'impact psychologique résultant de la RLSS a été mis en lumière après l'accident de Tchernobyl pour lequel l'exposition moyenne des trois milliards d'habitants de l'hémisphère nord, d’environ
0,45 mSv (au total dans les 50 années après l’accident), entraînerait, selon l’estimation de l’AIEA, un nombre total de décès par cancers et leucémies attendus de 54 000 :
3 milliards x 0,45.10 - 3 x 4.10 – 2 = 54 000 décès [5] [6]
Cette interprétation apparaît choquante ; est-elle conforme à la réalité?
La CIPR est consciente que les hypothèses faites peuvent être incorrectes, mais il est certain qu'elles ne conduiront jamais à une sous-estimation des risques !
Le Principe de Précaution est ici poussé au-delà des limites du raisonnable ; il conduit à des dispositions erronées et onéreuses. De plus, l'hypothèse d'une RLSS remplit les populations d'une grande anxiété, car elle établit, faussement, le concept que toute dose, même la plus petite, est cancérigène.
3.4 - Les Irradiations à Hiroshima et Nagasaki utilisées comme Référence par la CIPR
Depuis 1980, les recherches sur les effets bénéfiques aux faibles doses (hormesis), se sont considérablement développées et il est apparu que l'observation des effets biologiques sur les survivants d'Hiroshima et Nagasaki utilisée par la CIPR depuis les années 1950 et encore en 1990, pour fixer des limites d'irradiation était inadaptée pour les raisons suivantes :
1 - L'irradiation y a été subie en un temps très court (environ 1 seconde). Il en résulte que l'organisme n'a pas eu le temps et donc pas la possibilité de mettre en œuvre ses moyens de défense. Ces moyens existent contre tous les types d'agression, et aussi contre les rayonnements ionisants. Nous verrons plus loin que ces moyens de défense sont particulièrement efficaces pour les rayonnements γ à faible débit de dose.
2 - Dans une explosion nucléaire, le rayonnement émis comporte des neutrons de fission.
Les neutrons sont particulièrement importants aux faibles doses. Contrairement aux cas des autres rayonnements, l'efficacité biologique par unité de dose de neutrons augmente lorsque la dose diminue, en particulier pour des doses de l'ordre de quelques dizaines de mSv [7].
En raison des différences dans la conception des armes (U 235 à Hiroshima et Pu 239 à Nagasaki) et des conditions météorologiques (humidité de l'atmosphère) au moment de l'explosion, la présence de neutrons a été environ 10 fois plus importante à Hiroshima qu'à Nagasaki. Ainsi, si un déficit du nombre des cancers et leucémies, aux doses inférieures à 1 Sv, a été observé à Nagasaki, ce ne fut pas le cas à Hiroshima [8] [9] [7] ; les neutrons peuvent être à l'origine de cette différence.
La RLSS appliquée aux faibles doses et l'abaissement de la limite de dose de 5 à 1 mSv pour les personnes du public ne sont plus acceptés par une majorité croissante de la communauté scientifique internationale, et des remords s'expriment, telle cette déclaration faite publiquement par un expert de l’AIEA dans un congrès tenu récemment aux USA "Nous avons fait une gigantesque erreur et je suis heureux à cette occasion de faire mon mea-culpa" [6]. Ou encore, "je n'hésite pas à clamer que c'est le plus grand scandale scientifique de notre temps" [10] .
Enfin, un rapport de l'Académie des Sciences de France considère "qu'il n'existe pas de fait scientifique indiscutable en faveur de l'abaissement des normes de 5 à 1 mSv" [11] .
Pourtant, la France a dû accepter la directive européenne demandant l'application réglementaire de cette dernière norme de la CIPR de 1990.
IV – ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES SUR LES EFFETS BIOLOGIQUES DES
RAYONNEMENTS IONISANTS AUX FAIBLES DOSES
4.1 - Absence d'Effet Biologique aux Faibles Doses
L'expérience acquise aujourd'hui montre qu'il n'a pas été constaté d'augmentation de la fréquence des cancers et leucémies pour des doses de plusieurs dizaines de mSv. En effet, les personnes susceptibles d'être exposées aux rayonnements sont :
- les praticiens des examens radiologiques ou de médecine nucléaire,
- leurs patients,
- les malades traités par radiothérapie (pour ce qui concerne la dose d'irradiation subie en dehors de la zone traitée),
- les travailleurs de l'industrie nucléaire.
Or, depuis plusieurs décennies, sauf circonstances accidentelles bien établies, les doses d'irradiation subies par ces personnes ont toujours été inférieures à 200 mSv pour les adultes et
100 mSv pour les enfants ; elles n'ont permis de détecter aucune augmentation de la fréquence des cancers et leucémies.
Pour des doses d'irradiation inférieures aux valeurs ci-dessus, il en a été de même pour ce qui concerne :
- les leucémies chez les survivants d'Hiroshima et Nagasaki,
- les cancers des os chez les peintres de cadrans lumineux (radium),
- les cancers hépatiques chez les malades ayant reçu des injections de thorotrast (oxyde
de thorium),
- les cancers du poumon chez les travailleurs sur le plutonium,
- les cancers et leucémies chez les populations où le niveau d'irradiation naturelle est élevé
(en particulier dans les régions de l’Inde, de l’Iran et du Brésil où l’irradiation de dizaines de milliers de personnes atteint 10 mSv/an ou plus, depuis toujours).
En conclusion, on ne détecte aucune augmentation de la fréquence des cancers et leucémies pour des doses inférieures à 200 mSv chez l'adulte et 100 mSv chez l'enfant.
En outre, aux doses plus élevées, la plupart des relations doses-effet, chez l'homme comme chez l'animal d'expérience, ne suggèrent pas l'existence d'une relation linéaire sans seuil.
4.2 - Réparations Biologiques Naturelles des Cellules Lésées [12]
Les rayonnements ionisants constituent l'un des nombreux agents génotoxiques auxquels l'homme est exposé, comme tous les êtres vivants.
Tous les ans, 5000 nouveaux produits chimiques (pesticides, herbicides, additifs alimentaires, produits industriels…) sont introduits dans notre environnement ; 10% de ces produits nouveaux sont génotoxiques et induisent des dommages dans l'ADN de nos cellules.
Pour répondre à ces agressions endommageant l'ADN, il se produit, chaque heure, des milliers de réparations dans le noyau de chacune des cellules de notre organisme (environ 100 000 milliards de cellules).
Ces réparations se font le plus souvent par les moyens propres du noyau ; elles peuvent aussi se faire grâce aux échanges avec les cellules voisines demeurées intactes, par les canaux de jonction intercellulaires.
Si la réparation n'est pas parfaite, la cellule altérée est éliminée par sa mort programmée (apoptose).
Pour les rayonnements ionisants comme pour la quasi-totalité des produits toxiques, il existe un seuil pratique du nombre des lésions produites, au-delà duquel les moyens de défense de l'organisme sont saturés.
Les observations faites montrent que les moyens de défense de l'organisme interviennent également contre l'induction des effets génétiques et contre les effets de l'irradiation sur le fœtus (malformations, retard mental et induction de cancers et leucémies).
Une seule mutation n'est pas suffisante pour causer un cancer. Au cours de la vie d'un être humain, chaque gène est l'objet d'environ 10 milliards de mutations…Le problème du cancer ne semble pas être pourquoi il apparaît, mais pourquoi il apparaît si rarement…
Si une seule mutation d'un quelconque gène était suffisante pour transformer une cellule saine en une cellule cancéreuse, nous ne serions pas des organismes viables.
Michael Bishop, prix Nobel de Biologie [13]
Par ailleurs, lorsque le débit de dose est faible, les moyens de réparation des cellules lésées sont particulièrement efficaces. Dans ces conditions de faible débit de dose, on peut observer :
- Des effets biologiques nuls jusqu'à une valeur élevée de la dose d'irradiation montrant l'existence d'un seuil.
- Des effets bénéfiques des rayonnements ionisants, par stimulation des moyens de défense, qui
se manifesteront :
a) par un accroissement de longévité,
b) ou, après avoir subi une faible dose d'irradiation, par une résistance considérablement accrue face à une seconde irradiation importante,
c) ou encore, lors d'une rechute après radiothérapie d'un cancer, par une action antitumorale montrant une stimulation des défenses immunitaires.
4.3 - Irradiation des gonades (effets génétiques) (voir aussi Annexe IV)
Dans les années 1950, on craignait les effets génétiques encore plus que les effets cancérigènes.
"On se demandait si les irradiations des gonades ne pouvaient pas provoquer des altérations du patrimoine génétique transmissible aux descendants. On parle aujourd'hui très peu des effets génétiques. C'est parce que, malgré les études approfondies, on n'en a jamais décelé chez l'homme, ni chez les descendants d'Hiroshima et Nagasaki de première et deuxième générations (au total environ 80 000 enfants), ni dans la descendance des malades irradiés, bien que certains d'entre eux aient reçu des doses relativement élevées au cours de traitements du cancer, ni chez les
travailleurs." [14]
Dans sa Publication 84 (43) la CIPR [15] ne mentionne des mesures de prudence que pour des doses supérieures à 500 mSv.
4.4 - Irradiation du Fœtus
4.4.1 - Malformations (effets tératogènes) (voir aussi Annexe IV)
La fréquence normale de naissances avec malformation est voisine de 2%. Les lésions de l'ADN sont éliminées pour 95% par apoptose avant nidation et celles non éliminées entraînent 50% des fausses couches.
Pour le rayonnement X lors des procédures diagnostiques, donc à débit de dose élevé, CIPR 84 (71) donne un seuil minimal de 100 mSv pour la production de malformations radio-induites et précise que l'interruption de grossesse n'est pas justifiée à cette dose.
4.4.2 - Retard mental (voir aussi Annexe IV)
La fréquence normale des retards mentaux est d'environ 3% (avec un QI inférieur à 70%).
Les causes les plus fréquentes en sont la malnutrition, l'intoxication par le plomb, l'alcoolisme maternel.
La Publication CIPR 84 (27) indique qu'il n'a pas été observé de diminution du QI pour des doses fœtales inférieures à 100 mSv, à débit de doses élevé.
Quelques cas ont été rapportés à Hiroshima et Nagasaki.
4.4.3 - Cancers et Leucémies
La fréquence normale des cancers et leucémies chez l'enfant de 0 et 15 ans est d'environ 0,25%.
A Hiroshima et Nagasaki 1600 enfants ont été irradiés in-utero et aucun cas de cancer ou leucémie résultant de cette exposition n'a été démontré.
Par ailleurs, lors d'expositions radiothérapiques γ, avec des doses fœtales de 1 Sv à débit de dose élevé, la fréquence a été de 6% soit, en appliquant la RLSS, 0,6% pour 100 mSv. Ces 2 facteurs, débit de dose élevé et RLSS, majorent considérablement le risque réel.
En définitive, le risque d'induction de cancers et leucémies pour des doses inférieures à 100 mSv, à débit de dose élevé, apparaît négligeable devant la fréquence normale des cancers et leucémies chez l'enfant entre 0 et 15 ans.
4.5 - Seuils d'Induction de cancers et Leucémies après Irradiation à Faible Débit de Dose
4.5.1 - Contamination interne par le radium 226 [16]
Les ouvrières ayant peint des cadrans lumineux avec une peinture à base de radium ont absorbé entre 1903 et 1926 des activités importantes de radium, jusqu'à 1 mg de Ra 226 (37 MBq), entraînant des irradiations α ayant pu atteindre 500 Gy. Cette absorption s'est faite en appointant le pinceau avec les lèvres ; le radium ainsi ingéré demeure fixé sur les os pour la vie.
3 000 personnes ont été suivies et il a été observé :
- 85 sarcomes osseux, avec une latence de 5 à 60 ans,
- et 37 cancers des sinus, avec une latence de 18 à 60 ans après le début de l'exposition.
Il a été constaté que l'incidence de cancer est nulle au-dessous de 10 Gy,
puis croît rapidement au-dessus de cette valeur seuil.
(Voir aussi en 4.6.1 et 4.6.2)
4.5.2 - Contamination interne par le plutonium 239 [17]
Les 26 travailleurs qui ont travaillé au Laboratoire de Los Alamos sur le projet Manhattan, ont subi des doses importantes après inhalation et ingestion de plutonium. Bien que cet élément radioactif α ait été appelé "la substance la plus toxique connue de l'homme", ces travailleurs sont restés étonnamment en bonne santé.
En 1990, 2 cancers du poumon seulement ont été observés soit un déficit important par rapport à la population de référence. Cette remarque est d'autant plus importante que tous ces 26 travailleurs étaient de gros fumeurs ; en effet l'épuration du poumon étant plus lente chez le fumeur, il y a majoration du risque d'environ 40% pour une même quantité de plutonium absorbé. Dans d'autres études, un excès de cancers n'a été observé que pour des doses supérieures à 1 Gy. Par ailleurs, il n'a pas été constaté de cas de leucémie induite par le plutonium.
4.5.3 - Contamination interne par le thorium 232 (thorotrast) [18] [19]
Le thorotrast est un produit de contraste radiologique qui a été utilisé de 1928 à 1955. Il est constitué d'une solution colloïdale d’oxyde de thorium. Le thorium 232 est un élément radioactif naturel (de période 1,47.1010 ans), dont les particules α ont un parcours dans les tissus de 40 µm. Il
a été injecté à des centaines de milliers de patients à des doses de 1 à 100 ml, environ 2 à 200 kBq de thorium 232. Le premier cancer a été observé en 1947 et il a été suivi d'une longue série.
Le cancer du foie a été plus fréquent, son apparition (20 à 28 ans après l'injection) est d'autant plus précoce que l'activité injectée est plus grande.
La fréquence augmente également avec l'activité injectée. Pour une injection de 25 ml (contenant environ 12,5 g de thorium , soit 50 kBq), la dose absorbée moyenne dans le foie est estimée à
0,25 Gy/an pour toute la durée de la vie, l'oxyde de thorium étant fixé définitivement ; après une injection de 25 ml, l'irradiation subie atteint 5 Gy en 20 ans.
Le seuil pratique de dose d'induction d'un cancer est, dans ce cas, celui pour lequel la durée d'apparition du cancer est supérieure à l'espérance de vie du sujet.
La fréquence des cancers du foie a été nulle pour des doses inférieures à 2 Gy.
4.5.4 - Irradiation par la radioactivité naturelle [1] [2]
La dose d'irradiation naturelle en France se situe généralement entre 1,5 et 6 mSv/an ; les études effectuées n'ont détecté aucun accroissement dans l'incidence des cancers et des leucémies en fonction de la dose d'irradiation.
Au Brésil, au Japon et en Inde la dose atteint souvent dans certaines régions 10 mSv/an, et jusqu’à 175 mSv/an ; en Iran elle peut même atteindre 400 mSv/an. Dans ces régions, ainsi que dans l'état de Kerala au sud de l'Inde où des dizaines de milliers de personnes reçoivent, depuis toujours, des doses de 10 mSv/an et plus, les études effectuées n'ont décelé aucune augmentation de la fréquence des cancers et leucémies, ni de la fréquence des malformations congénitales. (voir aussi en 4.6.1 et 4.6.2 b).
4.6 - Effets Bénéfiques des Rayonnements ionisants à Faibles Doses
La Communauté Scientifique Internationale reconnaît aujourd'hui le bien fondé des effets bénéfiques des rayonnements aux faibles doses (hormesis). Depuis 1970, les effets bénéfiques
des rayonnements ont fait l'objet de très nombreuses recherches pour lesquelles des milliers de références sont mentionnées dans le rapport du Comité Scientifique de l'ONU, publié
en 1994 [20] .
4.6.1 - Accroissement de la longévité
Les effets bénéfiques des rayonnements, sous certaines conditions, sont demeurés inaperçus pendant longtemps. La réglementation de la CIPR a pu en être la cause, car elle avait établi depuis toujours, et il a été considéré par tous, comme un dogme, que :
- une dose de rayonnement X a la même efficacité biologique que la même dose de rayonnement γ,
- le débit de dose n'est pas à prendre en considération.
En d'autres termes la CIPR a considéré que les rayonnements X et γ présentaient la même efficacité biologique par cGy.
Pourtant il n'en est rien, car les expositions aux rayonnements X, par construction des générateurs, sont toujours reçues à des débits de doses très élevés, quelques cGy à quelques dizaines de cGy/min, alors que les expositions professionnelles possibles aux rayonnements γ sont généralement reçues à un débit de dose le plus souvent inférieur à 1 cGy/h. Les débits de dose de rayonnement γ sont encore beaucoup plus petits dans le cas des retombées radioactives atmosphériques à la suite d'essais nucléaires ou d'accidents sur des installations nucléaires, ainsi que pour l'irradiation naturelle.
Cette différence fondamentale, entre X et γ, a été mise en évidence, dans des publications de 1967 et 1970, relatives à l'étude de la longévité de souris irradiées. [21]
Les expérimentations, faites sur des lots suffisants pour donner la précision requise, apportent les résultats suivants :
- pour le rayonnement X à 80 cGy/min , on observe,
une diminution nette et continue de la longévité :
3% à 25 cGy, 5% à 50 cGy 14% à 100 cGy, 17% à 150 cGy, 29% à 300 cGy, 31% à 450 cGy
- alors que pour le rayonnement γ à environ 1 cGy/h :
la longévité est d'abord augmentée de 3% à 150 cGy, retrouve sa valeur normale à 300 cG et diminue de 5% à 620 cGy.
Il est clair que le rayonnement γ à faible débit de dose a permis et même stimulé les réparations cellulaires. Ce qui n'a manifestement pas été observé pour le rayonnement X, toujours produit à haut débit de dose.
Les résultats de l'étude de 1967/1970, évoqués ci-dessus à un débit de dose γ du cobalt 60 de l'ordre de 1 cGy/h, sont corroborés par une expérimentation publiée en 1999 [22] portant sur des lots de 300 souris irradiées de façon continue à des débits de dose beaucoup plus faibles, de 7 et
14 cGy par an ; cette expérimentation a montré un accroissement moyen de la longévité, pour les deux débits de dose, de 23% (la durée moyenne de vie des souris de l'échantillon de contrôle est d'environ 18 mois).
Un accroissement de la longévité, dû au rayonnement γ, a également été relaté pour les populations exposées à une irradiation naturelle élevée [23] ainsi que pour les ouvrières ayant utilisé une peinture à base de radium [24] (0,1 mg de radium fixé dans le squelette entraîne une irradiation γ de l'organisme entier de quelques cGy par an).
4.6.2 – Diminution de la fréquence des cancers
a) - Influence du rayonnement γ
- Une diminution moyenne de la mortalité par cancer a été observée parmi les ouvrières ayant peint des cadrans lumineux au radium [24] .
- Après une irradiation accidentelle, provoquée par une explosion, en Oural
(ex URSS) en 1957, près de 8000 personnes ont été exposées à des doses de 4 à 50 cGy.
Il a été constaté [25] que le taux de mortalité par cancer y a été trouvé plus faible d'environ 30% relativement à la fréquence normale.
b) - Radon et cancer du poumon
Le cancer du poumon est connu depuis 1870. Entre 1870 et 1900 seulement 40 cas ont été signalés dans la littérature médicale mondiale. Une étude approfondie a été rapportée sur les cas de cancer du poumon dans la population et les mineurs de la Saxe [26] où les sols uranifères conduisent à des concentrations dépassant 15 kBq/m3 d'air dans 12% des habitations et pouvant atteindre
115 kBq/m3. Cependant, les cas de cancer du poumon dans cette région y étaient extrêmement rares avant 1900.
La première usine de fabrication de cigarettes construite en Allemagne, à Dresde, entra en fonctionnement en 1892. La consommation de cigarettes devient croissante parmi les mineurs dont plus de 80% sont fumeurs et en 1913 les premiers cas de cancer du poumon sont tout simplement corrélés aux hautes teneurs en radon dans les mines d'uranium. Par contre, il a été constaté [27] que la fréquence des cancers du poumon chez les non-fumeurs était inférieure à la fréquence normale pour une teneur en radon dans l'air inférieure à 400 Bq /m3 ; à 200 Bq/m3 la fréquence est minimale et est inférieure de 20% à la fréquence normale. Un même résultat a été obtenu [28] avec une étude portant sur 90% de la population des USA entre 60 Bq/m3 (teneur moyenne aux USA) et 200 Bq/m3, avec une même diminution de 20% à cette dernière concentration.
Par contre, bien évidemment, les constatations faites sur les mineurs très exposés sont bien différentes [26]. Dans les décennies postérieures à 1945 les mineurs d'uranium de la même Saxe ont extrait 220 000 t d'uranium, dans de très mauvaises conditions de sécurité :
En plus du radon, les mineurs ont été exposés aux poussières résultant du broyage à sec du minerai, aux fumées d'échappement diesel et aux vapeurs nitreuses résultant des explosions d'abattage du minerai, cette situation étant aggravée par une ventilation inadéquate et en particulier par l'usage intensif de cigarettes causant, dans une synergie complexe, un total de plus de 10 000 cancers du poumon dans les décennies en cause.
De tels résultats, parmi d'autres analogues, ont été utilisés par la CIPR pour une extrapolation aux faibles doses d'exposition des populations à l'irradiation naturelle. Ces effets, extrapolés aux faibles doses suivant la RLSS, multipliés par le nombre de grandes populations conduisent aux estimations impressionnantes qui apparaissent dans les rapports des organismes nationaux ou
internationaux respectueux de la CIPR !
Par exemple, en 1983, selon l'Agence de Protection Environnementale des USA (EPA), il y a
dans ce pays 20 000 cas de cancers causés chaque année par le radon [29] . Cette agence soutient que le radon est une cause majeure du cancer du poumon et encourage un programme de protection des locaux [30] d'un énorme coût financier et émotionnel injustifié, mais qui ne sont pas sans intérêt pour les affaires des entreprises de climatisation.
Pourtant, des scientifiques reconnus par leur longue expérience et leur compétence en radioprotection avaient déjà exprimé fermement leur désaccord avec la RLSS. Ainsi en 1980,
L.S. Taylor Président honoraire du Conseil National de Radioprotection et de Mesure des Rayonnements des U.SA. (NCRP) écrivait : l'application de la RLSS est une utilisation "profondément immorale de notre connaissance scientifique"[31] (voir aussi en 3.4).
4.6.3 - Résistance accrue à une irradiation importante après une première irradiation à faible dose
L'expérimentation de laboratoire [32], portant également sur des cellules humaines [33] , a montré que si l'on donne une petite dose de quelques cGy, puis, après quelques heures d'attente, une dose importante, de 3 Gy par exemple, on observe que le nombre des anomalies génétiques sur l'ADN est nettement inférieur à celui obtenu pour la même dose de 3 Gy donnée directement.
Cette constatation a pu être faite sur l'homme dans des circonstances accidentelles qui se sont présentées récemment à Istanbul [34] . Pour en tirer le métal, des ferrailleurs cherchaient à ouvrir un conteneur dans lequel une source médicale de cobalt 60 avait été oubliée. Pendant quatre heures, ils ont essayé d'ouvrir le conteneur subissant durant ce temps une faible dose d'irradiation à faible débit ; puis, ils ont réussi à l'entrouvrir, subissant cette fois un débit de dose élevé. Enfin, ressentant des malaises, ils ont heureusement arrêté leur tentative.
Les examens ont montré que la dose réelle subie, évaluée en fonction de la chute des leucocytes et des plaquettes, se situait entre 3 et 4 Gy. Par contre, le nombre des lésions génétiques subies par l'ADN conduisait à une dose de 1 à 2 Gy, montrant une atteinte beaucoup moins importante de l'ADN, donc aussi des cellules souches appelées à remplacer les globules du sang.
Selon le type d'accident, on peut donc se trouver exceptionnellement dans la situation où une faible dose reçue auparavant protège la victime.
4.6.4 - Action antitumorale des faibles doses
Les recherches intensives sur l'hormesis ont commencé dans les années 1980 [35] et en 1985 un Symposium International sur l'Hormesis par les Rayonnements s'est tenu à Oakland [36].
Cependant, depuis déjà plus de 10 années auparavant, des chercheurs japonais avaient déjà mis en œuvre les irradiations à faibles doses pour supprimer les cellules cancéreuses réapparaissant postérieurement à un traitement conventionnel par radiothérapie [37] .
La thérapie des cancers par les faibles doses montra une stimulation des systèmes immunitaires et des guérisons de plus de 10 ans ont été obtenues. Par exemple, le taux de guérison sur des patients atteints de lymphomes non-hodgkiniens a été augmenté de 50% à 84% [38] .
Un programme de coopération, entre les équipes japonaises et le Centre International de la Recherche sur les Faibles Doses, de l'Université d'Ottawa, envisage actuellement l'application de ces techniques pour le traitement du cancer dans les hôpitaux d'Ottawa et de Toronto [39] .
V - CONCLUSIONS
Le présent document a cherché à regrouper les résultats et les publications (une faible partie seulement) relatifs aux études effectuées depuis vingt années et plus, sur les effets biologiques des faibles doses et des faibles débits de dose de rayonnements ionisants :
Contrairement aux principes de base établis par la CIPR depuis des décennies et confirmés en 1990 (et donc toujours en application) :
- une dose de rayonnement ionisant, si faible soit elle, est cancérigène,
- l'effet biologique induit est proportionnel à la dose ; la relation dose/effet est donc une relation linéaire sans seuil (RLSS).
et suite aux études approfondies réalisées en particulier depuis une décennie, les conclusions suivantes s'affirment chaque jour davantage :
1 - Pour des doses inférieures à 200 mSv pour les adultes et 100 mSv pour les enfants, il n'a pu être mis en évidence aucun accroissement de la fréquence habituelle
- des effets génétiques ou tératogènes,
- du nombre des cancers et leucémies.
2 - Il a été constaté l'existence d'un seuil pour l'induction des effets biologiques rappelés ci-dessus, pouvant être provoqués par des doses élevées à l'aide de sources radioactives alpha (radon, radium, thorium, plutonium) ou gamma (irradiation naturelle, cobalt 60, césium 137…)
3 - Ainsi qu'il en est de toutes les substances toxiques, chimiques ou biologiques, susceptibles d'agresser l'homme, l'organisme humain possède des moyens efficaces de défense contre les effets des rayonnements ionisants. Cette défense peut être assurée par la cellule lésée elle-même et aussi par les cellules jouxtant la cellule lésée.
4 - Les rayonnements ionisants, à faibles doses et en particulier à faibles débits de dose, apportent des effets bénéfiques :
- accroissement de la longévité,
- diminution de la fréquence des cancers ou leucémies,
- induction par une faible dose, d'une radiorésistance face à une irradiation importante à venir,
en vue d’une intervention à débit de dose élevé ou avant radiothérapie,
- action immunitaire.
xxxxxxxxxxxxxx
Les dispositions de base prises en compte par la CIPR, en application aveugle du principe de précaution, ont conduit à tort à la conviction, généralement bien établie depuis des décennies, que toute exposition aux rayonnements ionisants, si faible soit-elle, est dangereuse pour l’homme. Cette conviction s’avère aujourd’hui tout à fait infondée pour ce qui concerne les faibles doses d’irradiation causées par :
- l’irradiation naturelle,
- les examens et traitements médicaux normalement conduits,
- l’énergie nucléaire, pour les travailleurs et les personnes du public,
- les retombées de césium 137 à la suite de l’accident de Tchernobyl…
Les médias qui ont si bien réussi à développer l’anxiété doivent aujourd’hui, objectivement et honnêtement, cesser les campagnes injustifiées, menées contre les activités associées aux rayonnements ionisants et en particulier contre l’énergie nucléaire.
Ces campagnes, passivement soutenues par les autorités responsables, occultent des dangers réellement graves tels que :
- Le tabac qui entraîne plus de 3 millions de décès par an sur notre planète (en France, le tabac entraîne plus de 60 000 décès par an, soit 6 à 8 fois plus que les accidents de la route),
- Le rejet annuel de 28 Gt de gaz carbonique (1 Gt = 1milliard de tonnes) auquel il faut ajouter un équivalent de 7 Gt pour l’effet de serre résultant aussi des fuites de méthane lors du transport en gazoduc .
Malgré les dispositions, très insuffisantes, recommandées par les instances internationales pour réduire ces rejets, il est prévu que ce rejet annuel atteindra 50 milliards de tonnes de gaz carbonique en 2050 soit, en prenant en compte le méthane, un équivalent annuel de 62 Gt de gaz carbonique qui va contribuer à augmenter considérablement la croissance de l’effet de serre. Lorsque, tôt ou tard, cet effet se manifestera d’une façon évidente (il est déjà considéré comme une certitude par de nombreux scientifiques), il sera trop tard et tous les efforts humains se montreront bien dérisoires.
Le Comité Intergouvernemental sur le Changement du Climat (IPCC), créé en 1988, estime que le niveau de la mer s’élèvera vraisemblablement d’environ 50cm au cours du siècle prochain, menaçant de recouvrir des régions où vivent environ 90 millions de personnes, ces régions étant souvent les plus peuplées et les plus pauvres (Bangladesh).
Les 20 membres de l’ IPCC ont approuvé le 15 décembre 1995, malgré la vive opposition des USA et des pays de l’OPEP, une résolution recommandant :
- la décarbonisation des combustibles fossiles liquides et gazeux (ne laissant subsister que l’hydrogène dont la combustion n’apporte aucune pollution),
- l’usage de l’énergie nucléaire ,
- et l’usage des énergies renouvelables.
Pour comparer plus complètement les dangers de l’énergie nucléaire et les dangers associés à l’emploi des combustibles fossiles, l’annexe V récapitule les accidents mortels résultant des diverses sources de production d’énergie, et l’annexe VI présente :
- les déchets radioactifs produits par l’énergie nucléaire, les moyens de traitement et les stockages associés,
- les effluents gazeux chimiques par l’emploi des combustibles fossiles et l’importance de la pollution atmosphérique qui en résulte.
De l’annexe V il ressort que, depuis 30 ans :
- le transport et le stockage du pétrole et du gaz naturel ont entraîné 6500 décès, soit environ
150 fois plus que l’accident de Tchernobyl (43 décès enregistrés à ce jour),
- les ruptures de barrages ont entraîné 260 000 décès soit environ 6000 fois plus que Tchernobyl.
De l’annexe VI, il ressort que
- l’irradiation externe en limite du site d’une centrale nucléaire, due à la radioactivité de gaz rares sans affinité chimique (krypton et xénon), est inférieure au centième de l’irradiation naturelle. Cette irradiation est du même ordre que l’irradiation interne due à la radioactivité naturelle des poussières rejetées par une centrale à charbon (uranium 238, thorium 232 et leurs produits de filiation).
- les déchets radioactifs, conditionnés en blocs de béton pour un stockage en surface du sol pour les déchets de moindre activité et, pour les déchets de haute activité, en blocs vitrifiés placés en stockage souterrain après 10 années de décroissance, n’auront pas la possibilité d’entraîner des irradiations sensibles. En effet, les réacteurs nucléaires naturels d’Oklo ont mis en évidence la faible migration des radionucléïdes de fission dans les sols pour les éléments alcalino-terreux, les terres rares et les transuraniens, éléments dont la radiotoxicité est importante et qui subsistent seuls après quelques centaines d’années de décroissance des déchets radioactifs de haute activité.
- le gaz carbonique et les produits toxiques résultant des combustibles fossiles, anhydride sulfureux, oxydes d’azote, oxyde de carbone et hydrocarbures, sont directement rejetés dans l’atmosphère. Dans ces conditions les problèmes de déchets sont vite résolus, sans se préoccuper ni de l’effet de serre ni de l’intoxication des populations par les produits chimiques. Pendant ce temps les experts de certains organismes, dits indépendants, « taquinent le becquerel [40] » !
« Ce que les prêtres de la nature doivent faire et exiger, c’est que la rigueur de la protection appliquée contre les radiations ionisantes soit étendue à la protection contre les autres agents physiques ou chimiques qui menacent l’homme et dont tous ne sont pas par ailleurs à son service comme le sont les radiations.
Je suis scandalisé par les négligences en ce qui concerne la pollution chimique dont aucun facteur militaire ou industriel n’atteint d’ailleurs la nocivité du facteur suicidaire qu’est l’usage de la cigarette.
Pr Georges MATHE
Directeur de l’Institut de Cancérologie et d’Immunogénétique de Villejuif
BIBLIOGRAPHIE
[1] - R.Paulin – Radionucléïdes naturels,
TOXIQUES NUCLEAIRES – ED. MASSON – Paris janvier 1998 –P.3
[2] - M. Tubiana "Les problèmes Actuels et l'Evolution des Connaissances au cours de cette Dernière Décennie" (ACT p. 24).
[3] - F.Spurny, A. Malusek – Variation of the air crew exposure to cosmic radiation -
THE EFFECTS OF LOW DOSES OF IONIZING RADIATION ON HUMAN HEALTH ,
Proceedings of the First International Symposium held at the University of Versailles,
Saint-Quentin en Yvelines, France on 17th and 18th June 1999. p.247
Ed. WONUC (World Council of Nuclear Workers), 49, rue Lauriston, Paris. (WONUC p.247) [4] – H. Bouhnik et all. –Evaluation des doses délivrées au cours d’examens radiologiques –
Commission Radiodiagnostic de La Société Française des Physiciens d’Hôpital –
Radioprotection, 23, Numéro Spécial, 1988 – Ed.Gédim, 42029 St-Etienne
[5] - M. Tubiana , "Radio-induced cancer among cancer risk”- (WONUC p.10)
[6] - M. Tubiana "La Modélisation de l'Effet Cancérigène et la Relation
Dose/Effet" ACTUALITES EN RADIOBIOLOGIE ET EN RADIOPROTECTION, (ACT p.135)
Ed. Nucléon (2001), 91194 Gif-sur-Yvette Cedex.
[7] - H. Joffre, "Observations sur les fondements biologiques des limites de doses",
Compte Rendu des Journées d'Etudes de Radioprotection de l'Association pour les Techniques et Sciences de la Radioprotection - CERN, Genève 12-14 novembre 1981, p.46.
[8] - R. C. Milton and T. Shohoji, "Tentative 1965 radiation estimation for atomic bomb survivors", report Atomic Casualty Commission, Hiroshima and Nagasaki, ABCC-TR-1-68 1968).
[9] - W.E. Loewe et E. Mendelsohn (LLNL), Health Physics 41, 663 (1981).
[10] - Gunnar Walinder "Carcinogenic Effects of Low Radiation Doses ; An Epistemologically insoluble Problem" (WONUC p.359).
[11] - M. Tubiana "The report of the French Academy of Science : Problems Associated with the effects of low doses of ionizing radiation" J.Radiol. Prot. 18 : 4, pp 243-248, 1998.
[12] - Ethel Moustacchi "De la Lésion Initiale à l'Altération de la Cellule" (ACT p.33).
[13] - B. Alberts and al. Eds. Molecular Biology of the Cell, 3rd Ed. Garland Pub.,
New York, 1994. (WONUC p. 311)
[14] - M. Tubiana, "Les problèmes Actuels et l'Evolution des Connaissances au Cours de cette Dernière Décennie" (ACT p.11).
[15] - "Grossesse et Irradiation médicale", 2001, Publication 84 de la CIPR,
EDP SCIENCES, 7, av. du Hoggar, 91944 Les Ulis cedex A.
[16] - Jerry M. Cuttler "Resolving the Controversy Over Beneficial Effects of Ionizing Radiation", (WONUC p.463).
[17] - H. Métivier, "Plutonium" TOXIQUES NUCLEAIRES (TN p.225), Ed. MASSON Paris, 1998.
[18] - P. Galle "Le thorium et les radiocancers dus au thorotrast" (TN p.345).
[19] - M. Tubiana "Les problèmes Actuels et l'Evolution des Connaissances au Cours de cette Dernière Décennie" (ACT p. 22).
[20] - United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation "Adaptive responses to radiation in cells and organisms," Sources and Effects of Ionizing Radiation : UNSCEAR 1994 Report to the General Assembly, with Scientific Annexes. Annex B.
[21] - A.C. Upton and al., Radiation Research 32, p.493 (1967 ) and 41, p.467 (1970).
[22] - M. Courtade and al. "Influence of very low doses of ionizing radiation on life span and immune system in mice", 1999 - (WONUC p.85).
[23] - M. Pollycove "Positive health effects of low level radiation in human populations". In Biological Effects of Low Level Exposures: Dose-Response Relationships.
Ed. E.J. Calabrese, Lewis Pub.Inc., Chelsa, Michigan, 1994, 171-187. (WONUC p.306).
[24] - S. Kondo "Health Effects of Low-Level Radiation". Osaka, Japan: Kinki University Press Madison, WI : Medical Physics Publishing, 1993. (WONUC p. 306).
[25] - Z. Jaworowski "Beneficial radiation". Nukleonika 40: 3-12 (1995) (WONUC p. 306)
[26] - K. Becker "Is residential radon dangerous" (WONUC p.161).
[27] – K.T. Bogen Mechanistic Model Predicts a U-shaped Relation of Radon Exposure to Lung Cancer Risk Reflected in Combined Occupational and U.S. Residential Data, Human Experim. Toxicol. 17, 691-696, 1998. (WONUC p.167).
[28] – B.L. Cohen Test of the linear no-threshold theory of radiation carcinogenesis in the low dose, low dose rate region. Health Phys. 68 : 157-174 (1995.) (WONUC p. 306).
[29] EPA Radon and Radionuclide Emission Standards. (1983) October 6, Hearing Before the Procurement and Military Nuclear Systems Subcommittee First Session of the Ninety-eighth Congress. (WONUC p. 275).
[30] Ph. H. Abelson, Editorial, Science 254, 777, 1991. (WONUC p.166).
[31] L.S. Taylor Some non-scientific influences on radiation protection standards and practice. Health Phys. 39 : 851-874 (1980). (WONUC p. 307).
[31] Bobby E. Leonard Repair of multiple break chromosomal damage – Its impact on the use of the linear quadratic model for low dose and low dose rates (WONUC p.449).
[33] X.C. Le, and al. Inducible repair of thymine glycol detected by an ultra sensitive assay for DNA damage. Science 280 : 1066-1069 (1998). (WONUC p. 314).
[34] - J. M. Cosset "La Modélisation de l'Effet Cancérigène et la Relation Dose/Effet"
(ACT p.134).
[35] - T.D.Luckey in Jerry M. Cuttler "Resolving the Controversy Over Beneficial Effects of Ionizing Radiation" (WONUC p.468).
[36] - International Symposium on Radiation Hormesis, Oakland, California, 1985.
[37] - S. Hattori "Medical Application of low doses of ionizing radiation" proceedings of International Symposium and Health Effect of Low Dose of Ionizing Radiation, University of Ottawa, Canada, 1998. (WONUC p.468).
[38] - K. Sakamoto and al. in M. Cuttler "Resolving the Controversy Over Beneficial Effects of Ionizing Radiation" (WONUC p.468).
[39] - Jerry M. Cuttler "Resolving the Controversy Over Beneficial Effects of Ionizing Radiation"
(WONUC p.468)
[40] - J. Bonnemains - Vers un nouveau Contrôle du nucléaire –
Autorité de Sûreté Nucléaire – Secrétariat d’Etat à l’Industrie - Paris, 27 novembre 1998.
ANNEXE I
CARACTERISTIQUES DES PARTICULES ELEMENTAIRES ET DES PHOTONS
1 - Particules élémentaires
- électron et particule β (masse =1/1840 ème de la masse du proton,
charge électrique négative = -1,6.10 – 19 coulomb)
- proton : c'est le noyau de l'atome d'hydrogène
(masse = 1 unité de masse atomique = 1,7 .10 - 24 g,
charge électrique positive = 1,6.10 – 19 coulomb)
- neutron (masse = 1 UMA = 1,7.10 – 24 g , charge électrique nulle)
- particule α : c'est le noyau de l'atome d'hélium, il est constitué de 2 neutrons + 2 protons.
2 - rayonnements électromagnétiques : UV, X et γ
Un photon, quantum d'énergie électromagnétique, est caractérisé par sa longueur d'onde λ ;
exemples:
- photon UV : λ = 0,3 μm et au-dessous
- photon X de 100 keV : λ = 12,4 pm (1 picomètre = 10 –12 m)
- photon γ de 1 MeV : λ = 1,24 pm
La dose absorbée, à une profondeur donnée de pénétration du rayonnement électromagnétique dans l'organisme, sera d'autant plus grande que la longueur d'onde des photons est plus petite :
- pour les photons UV, seule la peau est concernée,
- pour des photons de 100 keV et 1 MeV, le débit de dose sera réduit , à 15 cm de profondeur, respectivement, à environ 10% et 30% .
ANNEXE II
PRODUCTION DES PARTICULES ELEMENTAIRES ET DES PHOTONS
Les électrons et les protons sont produits, à une énergie bien définie, par des "accélérateurs de particules". La profondeur de pénétration de ces particules dans l'organisme est une fonction précise de leur énergie, d'où leur utilisation très efficace en radiothérapie, (irradiation des ganglions par les électrons, irradiation de l'œil par les protons).
Le rayonnement β est constitué d'électrons dont les énergies présentent un spectre continu allant d'une énergie 0 jusqu'à une énergie maximale caractéristique de l'élément radioactif. Le parcours des particules β dans l'organisme est de quelques millimètres.
Les particules α sont émises par de nombreux éléments radioactifs naturels des familles de
l'uranium 238 et du thorium 232. Les particules α présentent un spectre de raies d'énergies caractéristiques de l'élément radioactif. Le parcours des particules α dans l'organisme est de quelques centièmes de millimètres.
Les neutrons sont produits, en particulier, dans la fission des atomes d'uranium 235 et de plutonium 239 présents dans le combustible des réacteurs nucléaires. Ils engendrent à leur tour de nouvelles fissions parmi les autres atomes d'uranium 235 et plutonium 239.
Les photons X sont émis soit dans des générateurs X par freinage, dans une cible métallique, d'électrons préalablement accélérés (radioscopie, radiographie, scanner …) soit par des éléments radioactifs émetteurs X.
Les photons γ sont émis par les éléments radioactifs. Ils présentent un spectre de raies γ dont les énergies sont caractéristiques de l'élément radioactif (1,17 et 1,33 MeV pour le cobalt 60).
Nota : le radiodiagnostic par scintigraphie utilise des éléments radioactifs émetteurs X ou γ.
ANNEXE III
REMARQUES SUR LA DETECTION DES RAYONNEMENTS IONISANTS
Un premier aspect qui caractérise les rayonnements ionisants est la possibilité de les détecter avec une sensibilité très élevée relativement à la dose nécessaire pour produire un effet biologique décelable. En outre, un nombre très limité de détecteurs est suffisant pour assurer la détection de tous les rayonnements (irradiation externe par les rayonnements et par les neutrons, contamination de l’air par les aérosols et par les gaz, contamination de l’eau et contamination surfacique ).
Ces caractéristiques particulières permettent de parvenir à une très grande sécurité pour les travailleurs qui sont immédiatement informés d'une faible variation du niveau d'irradiation externe ou de contamination de l'air par une signalisation lumineuse et sonore.
Ces dispositions constituent un puissant facteur de sécurité pour les travailleurs du domaine nucléaire relativement aux autres industries, elles permettent de limiter considérablement les expositions en cas d'accident.
Un risque de contamination de l'air par du plutonium est ainsi infiniment moins sournois et toujours moins grave de conséquences que s'il s'agissait de béryllium, d'amiante, de bacilles ou de virus pathogènes pour lesquels la détection instantanée, associée à une signalisation immédiate, n'est pratiquement pas réalisable. La présence invisible de polluants chimiques ou biologiques n'est souvent décelée que lorsque leurs effets se manifestent sur l'homme.
La sensibilité de détection des rayonnements est très grande. Un détecteur de poche à
tube-compteur Geiger-Müller permet la détection immédiate d'une irradiation externe, même
[quote]
LES EFFETS BIOLOGIQUES DES FAIBLES DOSES
DE RAYONNEMENTS IONISANTS
H. JOFFRE *
Emissions de Radio-Courtoisie des 18 novembre, 23 décembre 2001 et 17 février 2002
ANNEXES
I Caractéristiques des particules élémentaires et des photons
II Production des particules élémentaires et des photons
III Quelques remarques sur la détection des rayonnements ionisants
IV Critique de l’article paru dans Paris-Match (mai 1990)
Les Enfants Maudits
V Accidents liés à la production d’énergie
VI Déchets associés aux différents modes de production d’énergie
* Ingénieur Physicien de l'Ecole Supérieure de Physique et Chimie de Paris
Chef du Service de Protection contre les Rayonnements du CEN de Saclay (1960 – 1979)
- 6.3.2002 -
TABLE DES MATIERES
LES EFFETS BIOLOGIQUES DES FAIBLES DOSES DE RAYONNEMENTS iONISANTS
I - DEFINITIONS
1.1 Particules Elémentaires et Rayonnements Electromagnétiques
1.2 Unités de Mesure
II – IRRADIATION NATURELLE
2.1 Irradiation Interne
2.2 Irradiation Externe
III - RECOMMANDATIONS DE RADIOPROTECTION
3.1 Effets Biologiques des Rayonnements
3.2 Normes de Radioprotection
3.3 Relation Dose-Effet Linéaire Sans Seuil
3.4 Les Irradiations à Hiroshima et Nagasaki utilisées comme Référence par la CIPR
IV - ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES SUR LES EFFETS BIOLOGIQUES
DES RAYONNEMENTS
4.1 Absence d'Effet Biologique aux Faibles Doses
4.2 Réparations Biologiques Naturelles des Cellules Lésées
4.3 Effets Génétiques
4.4 Irradiation du Fœtus
4.4.1 - Malformations
4.4.2 - Retard Mental
4.4.3 - Cancers et Leucémies
4.5 Seuils d'Induction de Cancers et Leucémies après Irradiations à Faibles Débits de Doses
4.5.1 - Contamination interne par le radium 226
4.5.2 - Contamination interne par le plutonium 239
4.5.3 - Contamination interne par le thorium 232 (thorotrast)
4.5.4 - Irradiation externe par la radioactivité naturelle
4.6 Effets Bénéfiques des Rayonnements aux Faibles Débits de Doses
4.6.1 - Accroissement de la longévité
4.6.2 - Diminution de la fréquence des cancers et leucémies
a) Influence du rayonnement γ
b) Radon et cancer du poumon
4.6.3 - Résistance à une irradiation importante après une première irradiation à faible débit de dose
4.6.4 - Action antitumorale des faibles doses
V – CONCLUSIONS
LES EFFETS BIOLOGIQUES DES FAIBLES DOSES DE
RAYONNEMENTS IONISANTS
I – DEFINITIONS
1.1- Particules Elémentaires et Rayonnements Electromagnétiques
L'irradiation de l'homme peut être produite,
- par les particules élémentaires : électrons, protons, particules α et neutrons,
- par les rayonnements électromagnétiques constitués de photons : UV, X et γ.
Les caractéristiques de ces rayonnements sont précisées en Annexe I.
Les électrons (le rayonnement β est constitué d'électrons), protons et α sont des particules électriquement chargées dont la pénétration dans l'organisme est limitée par un "parcours", qui croît avec l’énergie de la particule, mais au-delà duquel l'irradiation est nulle. Ce parcours dans l'organisme est d'autant plus petit que la particule est plus lourde, allant de quelques centièmes de millimètres pour les particules α à quelques millimètres pour les particules β.
Les photons X et γ, ainsi que les neutrons, produisent une irradiation de toute l'épaisseur du corps qui va en diminuant en fonction de la profondeur.
Les modes de production de ces rayonnements par la radioactivité naturelle, les générateurs de
rayonnements et la fission sont définis en ANNEXE II.
1. 2 Unités de Mesure
Les unités de mesure utilisées pour évaluer l'importance de l'exposition de l'homme aux rayonnements ionisants sont :
1.2.1 – Unités d'activité
Le becquerel définit le nombre de désintégrations des noyaux d'atomes radioactifs par seconde, dans une quantité donnée de matière radioactive.
Ainsi on parlera de 1Bq/kg de matière, 1 Bq/m3 d'air ou 1 Bq/m3 d'eau, s'il se produit une désintégration par seconde dans, ce kg de matière, ce m3 d'air ou ce m3 d'eau.
(Le becquerel a remplacé le curie, ancienne unité, 1 Ci = 3,7.10 10 Bq),
1.2.2 –Unité de dose absorbée
Le gray, unité de "dose absorbée" définit l'énergie transférée à la matière irradiée par le rayonnement incident. Le gray est égal à une énergie absorbée de 1 joule par kg de matière ou 1 Gy = 1 J/ kg. Cette énergie absorbée entraîne dans l'organisme une élévation de température des tissus irradiés d'environ 0,24 millième de °C.
L'effet biologique d'une irradiation de l'organisme, tel que la probabilité d'induction de cancers, sera fonction de l'énergie absorbée dans l'organisme.
Nota : Le rad, ancienne unité de dose absorbée (1 rad = 1 cGy) est aussi fréquemment utilisé.
1.2.3 - Unité d'équivalent de dose
Dans le domaine des faibles doses, pour les personnes du public et les travailleurs, les limites d'exposition aux rayonnements ionisants, précisées dans les documents réglementaires, sont exprimées en sieverts.
La dose en sieverts, ou "équivalent de dose", s'obtient, à partir de la dose absorbée par les relations suivantes :
- pour les rayonnements Xβγ : DSv = DGy
- pour les neutrons : DSv = 10 DGy
- pour les rayonnements α : DSv = 20 DGy
Ces facteurs 10 et 20 sont préconisés par la CIPR qui considère que les neutrons et les
rayonnements α produisent le même effet biologique, avec des doses absorbées respectivement 10 et 20 fois plus faibles, qu'avec les rayonnements Xβγ.
Quelques remarques sur la détection des rayonnements pour la radioprotection des personnes sont présentées en Annexe III.
Nota – Les lettres m c indiquent 1 millionième, 1 millième et 1 centième,
k M G indiquent 1 millier, 1 million et 1 milliard.
Ex. : 1 mSv pour 1 millième de sievert ou 1 millisievert
II – IRRADIATION NATURELLE
L'irradiation de l'homme peut provenir de deux types de source de rayonnements :
- d'une part, l'irradiation interne résultant de l'absorption de radioactivité par ingestion, inhalation, injection ou blessure (K 40, Rn 222, retombées nucléaires, scintigraphie …)
- d'autre part, l'irradiation externe résultant de sources de rayonnements externes à l'organisme (rayonnements cosmique, tellurique, retombées nucléaires, sources artificielles industrielles et médicales…)
2.1 - Irradiation naturelle interne
2.1.1 Potassium 40
Le potassium 40 est un émetteur radioactif de période 1,3.109 ans. Il est présent dans le potassium naturel à raison de 30 Bq par g de potassium. La terre en contient environ 1,3 kBq/kg, l'eau de mer 12 Bq/l et le lait 80 Bq/l. Les poissons et les crustacés peuvent en contenir jusqu'à
400 Bq/kg.
Par les aliments, notre organisme absorbe chaque jour une activité moyenne de 100 Bq de potassium 40 soit 37 kBq/an. L'activité présente en permanence dan notre organisme (70 kg) est de 5 kBq. Il en résulte une irradiation interne naturelle de notre organisme de 0,18 mSv/an.
2.1.2 Radon 222
La croûte terrestre contient environ 3 g d’uranium 238 (de période 4,5.109 ans) soit 37 Bq par tonne de terre. Le radon 222 est un produit de filiation de l’uranium 238 ; élément gazeux, il se dégage du sol. C’est un émetteur radioactif de période 3,8 j .
La teneur en radon de l'air que nous respirons est différente à l'extérieur et à l'intérieur des habitations.
a) Radon à l'extérieur des habitations
Le radon dans l'air extérieur est présent à une teneur moyenne d'environ 10 Bq/m3 d'air
(3.10-10 Ci/m3)
En fonction des conditions atmosphériques, cette teneur :
- peut être divisée par 100 en période d'ensoleillement ou en période ventée, conditions favorables à une bonne dispersion dans l'atmosphère de la pollution de l'air.
- ou multipliée par 10 en période de calme atmosphérique, telle qu'en présence de brouillard ou en hiver après chute de neige ou souvent la nuit.
En ces périodes de calme, l'agitation atmosphérique est souvent nulle et il y a désorption du radon contenu dans le sol. Le radon, gaz lourd, s'accumule dans les quelques mètres au-dessus du sol.
De telles conditions de calme peuvent s'étendre sur une période de plusieurs semaines, entraînant une teneur maximale de radon dans l'air.
b) Radon à l'intérieur des habitations
En période d'agitation atmosphérique (ensoleillement ou vent ), la teneur en radon de l'air est toujours plus élevée qu'à l'extérieur.
Ventiler les locaux y entraînera dans ces conditions une diminution de la présence de radon.
Par contre, en période de calme atmosphérique, la teneur de l'air en radon sera souvent plus élevée à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Dans ces conditions, ventiler les locaux y entraînera une augmentation de la teneur en radon, ainsi que de toute pollution présente dans l'air extérieur.
En outre, du fait de la porosité des matériaux de construction, toute baisse de la pression atmosphérique entraînera une désorption du radon des matériaux de construction vers l'air de l'habitation. En France, l'activité moyenne du Rn 222 dans les habitations est de
65 Bq/m3 d'air.
Enfin, dans une maison bien isolée, construite sur un sol granitique, la teneur en radon de l'air de l'habitation peut atteindre plusieurs kBq/m3 d'air. Pourtant, contrairement aux idées souvent répandues, les statistiques de cancers et leucémies, montrent que ceux-ci ne sont pas plus fréquents dans les régions granitiques qu'en régions sédimentaires ; des facteurs antagonistes peuvent jouer, tel que le rayonnement γ naturel plus élevé dans ces régions, qui apporte, à faible dose, une stimulation des moyens de défense de l'organisme (voir 4.2 et 4.6.2b).L'irradiation naturelle interne due au radon et ses produits de filiations est en moyenne de 1,2 mSv/an dans une fourchette de 0,3
à 5 mSv/an, fonction de la radioactivité des sols et des matériaux de constructions qui nous entourent.
2.2 - Irradiation naturelle externe
2.1.1 Rayonnement tellurique
A l'intérieur des habitations, la principale source d'irradiation naturelle externe est le rayonnement tellurique, qui résulte de la radioactivité des matériaux qui nous entourent.
La radioactivité de ces matériaux est en moyenne, en Bq/kg [1]
K40 U 238 Ra 226 Th 232
Béton 500 200 50
Brique 800 50 50
Granits 1850 50 50
Charbons * 400 600 600 150
Terre 1300 37
Engrais phosphatés ** 2500 4600 850
* Les centrales électriques à charbon rejettent dans l'atmosphère environ 1% des poussières résiduelles après combustion soit un rejet d' environ 4500 t/an pour une centrale d'une puissance de 1 GW-électrique (1 réacteur nucléaire EdF)
** Après 30 années d’utilisation d’engrais phosphatés la teneur en potassium 40 des terres cultivées peut être multipliée par 10.
L'exposition tellurique moyenne dans les habitations varie, suivant la région de France entre 0,6 et 1,7 mSv/an.
D'autres pays présentent des zones dans lesquelles l'exposition tellurique est beaucoup plus élevée . Au Brésil, au Japon et en Inde la dose annuelle atteint ou dépasse dans certaines régions 10 mSv, le maximum atteignant 175mSv ; en Iran elle peut même atteindre 400 mSv. [1] [2]
Dans ces régions, où habitent des dizaines de milliers de personnes, les études effectuées n'ont décelé aucune augmentation de la fréquence des cancers et leucémies, ni de la fréquence des malformations congénitales.
2.2.2 Rayonnement cosmique
Ce rayonnement augmente avec l'altitude car l'atmosphère terrestre constitue un écran de protection efficace contre les rayonnements ionisants qui nous parviennent du cosmos.
Cet écran est équivalent à une épaisseur d'eau de 10 mètres, la pression atmosphérique à l'altitude zéro étant de 1 kg/cm².
L'efficacité de cet écran diminue lorsque l'altitude augmente [1] :
Altitude (m) 0 1500 2240 (Mexico) 3900 (La Paz)
Dose annuelle (mSv) 0,3 0,6 0,8 1,7
A ces altitudes, le rayonnement cosmique est essentiellement constitué d'électrons.
A très haute altitude [3], le rayonnement cosmique comporte, en outre, des protons et des neutrons de hautes énergies. Il augmente rapidement avec l'altitude et il varie durant le cycle solaire
(± 20 %) et aussi avec la latitude :
Par exemple, pour une altitude de 12500 m le débit de dose varie de 2,5 à 7,5 Sv/h lorsque la latitude augmente de 0 à 90°. En passant de 12500 m à 18000 m l'irradiation subie est à multiplier par 2,5 soit un débit de dose, à 18000 m, entre 6 et 20 Sv/h suivant la latitude.
Enfin, pour les cosmonautes, la dose maximale observée après un séjour de 175 jours dans l'espace, a été de 50 mSv.
2.3 - Irradiation naturelle totale
L'irradiation naturelle totale annuelle, interne et externe, est en moyenne, en France, de
2,4 mSv dans une fourchette allant de 1,5 à 6,0 mSv.
Il y a lieu d'y ajouter l’irradiation due
- à des fins médicales (à haut débit) : 0,8 mSv
- aux essais nucléaires 1950-1980 0,04 mSv
- à l’énergie nucléaire (280 Gwe) 0,02 mSv
De toutes les sources d'irradiation de l'homme, l'irradiation à des fins médicales est de loin la plus importante, d'autant plus qu'elle est reçue à débit élevé, ce qui n'est pas le cas pour les autres sources dont le rayonnement est reçu en continu et réparti sur toute l'année.
III - RECOMMANDATIONS DE RADIOPROTECTION
3.1 - Effets Biologiques
Pour mieux connaître le danger des rayonnements ionisants et établir des recommandations de protection, particulièrement nécessaires en radiologie, la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) a été créée en 1928.
A cette date il avait été observé, déjà depuis des années, l'induction de cancers et de leucémies dus,
- d'une part aux expositions professionnelles des radiologues, des mineurs d'uranium et des peintres de cadrans lumineux au radium,
- d'autre part aux expositions à des fins médicales* dans les radioscopies pulmonaires, la radiothérapie de la spondylarthrite ankylosante par le rayonnement X, l'utilisation de l'oxyde de thorium comme produit de contraste en radiologie, …
Après les explosions nucléaires à Hiroshima et Nagasaki, en août 1945, la CIPR a suivi l'apparition des cancers et leucémies parmi les survivants irradiés.
3.2 - Normes de Radioprotection
En 1977, la CIPR a adopté les recommandations suivantes :
Exposition des travailleurs limitée à 50 mSv/an.
Exposition du public limitée à 5 mSv/an.
Ces limitations étaient raisonnables en regard de l'exposition naturelle qui se situe généralement entre 2 mSv/an et 5 mSv/an.
En 1990, la CIPR a abaissé la limite d'exposition moyenne de 50 à 20 mSv/an pour les travailleurs et de 5 à 1 mSv/an pour les personnes du public.
De plus, pour le calcul des décès par cancers et leucémies attendus dans les 50 années après une exposition, à faible dose, la "Relation Dose-Effet Linéaire Sans Seuil"(RLSS), adoptée par la CIPR en 1959 est maintenue et sera appliquée avec un Coefficient de Risque Cancérigène de 4.10– 2/Sv (par exemple, 400 décès pour 10 000 personnes ayant reçu chacune une dose d'irradiation de 1 Sv).
* Les expositions à des fins médicales[4]ne doivent plus, aujourd’hui, provoquer de l’inquiétude. Cependant, il demeure souhaitable d’éviter les examens radioscopiques (sans amplificateurs de luminance) et les examens scanographiques, non nécessaires et répétés.
3.3 - Relation Dose-Effet Linéaire Sans Seuil (RLSS)
La CIPR a préconisé une relation dose-effet linéaire sans seuil en se basant sur les hypothèses
pessimistes suivantes :
- il existe un risque cancérigène, aussi petite que soit la dose d'irradiation,
- le risque cancérigène est proportionnel à la dose ; il est constant par unité de dose,
- pour évaluer le coefficient de risque, on ne peut pas se fonder sur les enquêtes épidémiologiques aux faibles doses puisqu'elles n'ont révélé aucun effet mesurable ; la CIPR s’est donc fondée sur les effets subis par les survivants d'Hiroshima et Nagasaki aux doses élevées, au-dessus d’environ 1 Sv. Mais ce coefficient devient plus qu’hypothétique aux faibles doses.
En application de la RLSS, le nombre des cancers et leucémies attendus après une irradiation est obtenu simplement en faisant la multiplication de la dose d'irradiation par le nombre de personnes exposées et par ce coefficient hypothétique de risque par unité de dose.
De plus, cette relation conduit à dire qu'il y aura le même nombre de décès dans une population de 60 millions de personnes exposées à 2,5 mSv (irradiation naturelle annuelle) que dans une population de 60 000 personnes exposées à 2,5 Sv soit : 60 000 x 2,50 x 4.10 – 2
soit 6 000 décès par an, pour la seule irradiation naturelle annuelle en France !
Le même calcul, pour l'irradiation annuelle à des fins médicales d'environ 1 mSv, conduira à
2400 décès par an !
L'impact psychologique résultant de la RLSS a été mis en lumière après l'accident de Tchernobyl pour lequel l'exposition moyenne des trois milliards d'habitants de l'hémisphère nord, d’environ
0,45 mSv (au total dans les 50 années après l’accident), entraînerait, selon l’estimation de l’AIEA, un nombre total de décès par cancers et leucémies attendus de 54 000 :
3 milliards x 0,45.10 - 3 x 4.10 – 2 = 54 000 décès [5] [6]
Cette interprétation apparaît choquante ; est-elle conforme à la réalité?
La CIPR est consciente que les hypothèses faites peuvent être incorrectes, mais il est certain qu'elles ne conduiront jamais à une sous-estimation des risques !
Le Principe de Précaution est ici poussé au-delà des limites du raisonnable ; il conduit à des dispositions erronées et onéreuses. De plus, l'hypothèse d'une RLSS remplit les populations d'une grande anxiété, car elle établit, faussement, le concept que toute dose, même la plus petite, est cancérigène.
3.4 - Les Irradiations à Hiroshima et Nagasaki utilisées comme Référence par la CIPR
Depuis 1980, les recherches sur les effets bénéfiques aux faibles doses (hormesis), se sont considérablement développées et il est apparu que l'observation des effets biologiques sur les survivants d'Hiroshima et Nagasaki utilisée par la CIPR depuis les années 1950 et encore en 1990, pour fixer des limites d'irradiation était inadaptée pour les raisons suivantes :
1 - L'irradiation y a été subie en un temps très court (environ 1 seconde). Il en résulte que l'organisme n'a pas eu le temps et donc pas la possibilité de mettre en œuvre ses moyens de défense. Ces moyens existent contre tous les types d'agression, et aussi contre les rayonnements ionisants. Nous verrons plus loin que ces moyens de défense sont particulièrement efficaces pour les rayonnements γ à faible débit de dose.
2 - Dans une explosion nucléaire, le rayonnement émis comporte des neutrons de fission.
Les neutrons sont particulièrement importants aux faibles doses. Contrairement aux cas des autres rayonnements, l'efficacité biologique par unité de dose de neutrons augmente lorsque la dose diminue, en particulier pour des doses de l'ordre de quelques dizaines de mSv [7].
En raison des différences dans la conception des armes (U 235 à Hiroshima et Pu 239 à Nagasaki) et des conditions météorologiques (humidité de l'atmosphère) au moment de l'explosion, la présence de neutrons a été environ 10 fois plus importante à Hiroshima qu'à Nagasaki. Ainsi, si un déficit du nombre des cancers et leucémies, aux doses inférieures à 1 Sv, a été observé à Nagasaki, ce ne fut pas le cas à Hiroshima [8] [9] [7] ; les neutrons peuvent être à l'origine de cette différence.
La RLSS appliquée aux faibles doses et l'abaissement de la limite de dose de 5 à 1 mSv pour les personnes du public ne sont plus acceptés par une majorité croissante de la communauté scientifique internationale, et des remords s'expriment, telle cette déclaration faite publiquement par un expert de l’AIEA dans un congrès tenu récemment aux USA "Nous avons fait une gigantesque erreur et je suis heureux à cette occasion de faire mon mea-culpa" [6]. Ou encore, "je n'hésite pas à clamer que c'est le plus grand scandale scientifique de notre temps" [10] .
Enfin, un rapport de l'Académie des Sciences de France considère "qu'il n'existe pas de fait scientifique indiscutable en faveur de l'abaissement des normes de 5 à 1 mSv" [11] .
Pourtant, la France a dû accepter la directive européenne demandant l'application réglementaire de cette dernière norme de la CIPR de 1990.
IV – ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES SUR LES EFFETS BIOLOGIQUES DES
RAYONNEMENTS IONISANTS AUX FAIBLES DOSES
4.1 - Absence d'Effet Biologique aux Faibles Doses
L'expérience acquise aujourd'hui montre qu'il n'a pas été constaté d'augmentation de la fréquence des cancers et leucémies pour des doses de plusieurs dizaines de mSv. En effet, les personnes susceptibles d'être exposées aux rayonnements sont :
- les praticiens des examens radiologiques ou de médecine nucléaire,
- leurs patients,
- les malades traités par radiothérapie (pour ce qui concerne la dose d'irradiation subie en dehors de la zone traitée),
- les travailleurs de l'industrie nucléaire.
Or, depuis plusieurs décennies, sauf circonstances accidentelles bien établies, les doses d'irradiation subies par ces personnes ont toujours été inférieures à 200 mSv pour les adultes et
100 mSv pour les enfants ; elles n'ont permis de détecter aucune augmentation de la fréquence des cancers et leucémies.
Pour des doses d'irradiation inférieures aux valeurs ci-dessus, il en a été de même pour ce qui concerne :
- les leucémies chez les survivants d'Hiroshima et Nagasaki,
- les cancers des os chez les peintres de cadrans lumineux (radium),
- les cancers hépatiques chez les malades ayant reçu des injections de thorotrast (oxyde
de thorium),
- les cancers du poumon chez les travailleurs sur le plutonium,
- les cancers et leucémies chez les populations où le niveau d'irradiation naturelle est élevé
(en particulier dans les régions de l’Inde, de l’Iran et du Brésil où l’irradiation de dizaines de milliers de personnes atteint 10 mSv/an ou plus, depuis toujours).
En conclusion, on ne détecte aucune augmentation de la fréquence des cancers et leucémies pour des doses inférieures à 200 mSv chez l'adulte et 100 mSv chez l'enfant.
En outre, aux doses plus élevées, la plupart des relations doses-effet, chez l'homme comme chez l'animal d'expérience, ne suggèrent pas l'existence d'une relation linéaire sans seuil.
4.2 - Réparations Biologiques Naturelles des Cellules Lésées [12]
Les rayonnements ionisants constituent l'un des nombreux agents génotoxiques auxquels l'homme est exposé, comme tous les êtres vivants.
Tous les ans, 5000 nouveaux produits chimiques (pesticides, herbicides, additifs alimentaires, produits industriels…) sont introduits dans notre environnement ; 10% de ces produits nouveaux sont génotoxiques et induisent des dommages dans l'ADN de nos cellules.
Pour répondre à ces agressions endommageant l'ADN, il se produit, chaque heure, des milliers de réparations dans le noyau de chacune des cellules de notre organisme (environ 100 000 milliards de cellules).
Ces réparations se font le plus souvent par les moyens propres du noyau ; elles peuvent aussi se faire grâce aux échanges avec les cellules voisines demeurées intactes, par les canaux de jonction intercellulaires.
Si la réparation n'est pas parfaite, la cellule altérée est éliminée par sa mort programmée (apoptose).
Pour les rayonnements ionisants comme pour la quasi-totalité des produits toxiques, il existe un seuil pratique du nombre des lésions produites, au-delà duquel les moyens de défense de l'organisme sont saturés.
Les observations faites montrent que les moyens de défense de l'organisme interviennent également contre l'induction des effets génétiques et contre les effets de l'irradiation sur le fœtus (malformations, retard mental et induction de cancers et leucémies).
Une seule mutation n'est pas suffisante pour causer un cancer. Au cours de la vie d'un être humain, chaque gène est l'objet d'environ 10 milliards de mutations…Le problème du cancer ne semble pas être pourquoi il apparaît, mais pourquoi il apparaît si rarement…
Si une seule mutation d'un quelconque gène était suffisante pour transformer une cellule saine en une cellule cancéreuse, nous ne serions pas des organismes viables.
Michael Bishop, prix Nobel de Biologie [13]
Par ailleurs, lorsque le débit de dose est faible, les moyens de réparation des cellules lésées sont particulièrement efficaces. Dans ces conditions de faible débit de dose, on peut observer :
- Des effets biologiques nuls jusqu'à une valeur élevée de la dose d'irradiation montrant l'existence d'un seuil.
- Des effets bénéfiques des rayonnements ionisants, par stimulation des moyens de défense, qui
se manifesteront :
a) par un accroissement de longévité,
b) ou, après avoir subi une faible dose d'irradiation, par une résistance considérablement accrue face à une seconde irradiation importante,
c) ou encore, lors d'une rechute après radiothérapie d'un cancer, par une action antitumorale montrant une stimulation des défenses immunitaires.
4.3 - Irradiation des gonades (effets génétiques) (voir aussi Annexe IV)
Dans les années 1950, on craignait les effets génétiques encore plus que les effets cancérigènes.
"On se demandait si les irradiations des gonades ne pouvaient pas provoquer des altérations du patrimoine génétique transmissible aux descendants. On parle aujourd'hui très peu des effets génétiques. C'est parce que, malgré les études approfondies, on n'en a jamais décelé chez l'homme, ni chez les descendants d'Hiroshima et Nagasaki de première et deuxième générations (au total environ 80 000 enfants), ni dans la descendance des malades irradiés, bien que certains d'entre eux aient reçu des doses relativement élevées au cours de traitements du cancer, ni chez les
travailleurs." [14]
Dans sa Publication 84 (43) la CIPR [15] ne mentionne des mesures de prudence que pour des doses supérieures à 500 mSv.
4.4 - Irradiation du Fœtus
4.4.1 - Malformations (effets tératogènes) (voir aussi Annexe IV)
La fréquence normale de naissances avec malformation est voisine de 2%. Les lésions de l'ADN sont éliminées pour 95% par apoptose avant nidation et celles non éliminées entraînent 50% des fausses couches.
Pour le rayonnement X lors des procédures diagnostiques, donc à débit de dose élevé, CIPR 84 (71) donne un seuil minimal de 100 mSv pour la production de malformations radio-induites et précise que l'interruption de grossesse n'est pas justifiée à cette dose.
4.4.2 - Retard mental (voir aussi Annexe IV)
La fréquence normale des retards mentaux est d'environ 3% (avec un QI inférieur à 70%).
Les causes les plus fréquentes en sont la malnutrition, l'intoxication par le plomb, l'alcoolisme maternel.
La Publication CIPR 84 (27) indique qu'il n'a pas été observé de diminution du QI pour des doses fœtales inférieures à 100 mSv, à débit de doses élevé.
Quelques cas ont été rapportés à Hiroshima et Nagasaki.
4.4.3 - Cancers et Leucémies
La fréquence normale des cancers et leucémies chez l'enfant de 0 et 15 ans est d'environ 0,25%.
A Hiroshima et Nagasaki 1600 enfants ont été irradiés in-utero et aucun cas de cancer ou leucémie résultant de cette exposition n'a été démontré.
Par ailleurs, lors d'expositions radiothérapiques γ, avec des doses fœtales de 1 Sv à débit de dose élevé, la fréquence a été de 6% soit, en appliquant la RLSS, 0,6% pour 100 mSv. Ces 2 facteurs, débit de dose élevé et RLSS, majorent considérablement le risque réel.
En définitive, le risque d'induction de cancers et leucémies pour des doses inférieures à 100 mSv, à débit de dose élevé, apparaît négligeable devant la fréquence normale des cancers et leucémies chez l'enfant entre 0 et 15 ans.
4.5 - Seuils d'Induction de cancers et Leucémies après Irradiation à Faible Débit de Dose
4.5.1 - Contamination interne par le radium 226 [16]
Les ouvrières ayant peint des cadrans lumineux avec une peinture à base de radium ont absorbé entre 1903 et 1926 des activités importantes de radium, jusqu'à 1 mg de Ra 226 (37 MBq), entraînant des irradiations α ayant pu atteindre 500 Gy. Cette absorption s'est faite en appointant le pinceau avec les lèvres ; le radium ainsi ingéré demeure fixé sur les os pour la vie.
3 000 personnes ont été suivies et il a été observé :
- 85 sarcomes osseux, avec une latence de 5 à 60 ans,
- et 37 cancers des sinus, avec une latence de 18 à 60 ans après le début de l'exposition.
Il a été constaté que l'incidence de cancer est nulle au-dessous de 10 Gy,
puis croît rapidement au-dessus de cette valeur seuil.
(Voir aussi en 4.6.1 et 4.6.2)
4.5.2 - Contamination interne par le plutonium 239 [17]
Les 26 travailleurs qui ont travaillé au Laboratoire de Los Alamos sur le projet Manhattan, ont subi des doses importantes après inhalation et ingestion de plutonium. Bien que cet élément radioactif α ait été appelé "la substance la plus toxique connue de l'homme", ces travailleurs sont restés étonnamment en bonne santé.
En 1990, 2 cancers du poumon seulement ont été observés soit un déficit important par rapport à la population de référence. Cette remarque est d'autant plus importante que tous ces 26 travailleurs étaient de gros fumeurs ; en effet l'épuration du poumon étant plus lente chez le fumeur, il y a majoration du risque d'environ 40% pour une même quantité de plutonium absorbé. Dans d'autres études, un excès de cancers n'a été observé que pour des doses supérieures à 1 Gy. Par ailleurs, il n'a pas été constaté de cas de leucémie induite par le plutonium.
4.5.3 - Contamination interne par le thorium 232 (thorotrast) [18] [19]
Le thorotrast est un produit de contraste radiologique qui a été utilisé de 1928 à 1955. Il est constitué d'une solution colloïdale d’oxyde de thorium. Le thorium 232 est un élément radioactif naturel (de période 1,47.1010 ans), dont les particules α ont un parcours dans les tissus de 40 µm. Il
a été injecté à des centaines de milliers de patients à des doses de 1 à 100 ml, environ 2 à 200 kBq de thorium 232. Le premier cancer a été observé en 1947 et il a été suivi d'une longue série.
Le cancer du foie a été plus fréquent, son apparition (20 à 28 ans après l'injection) est d'autant plus précoce que l'activité injectée est plus grande.
La fréquence augmente également avec l'activité injectée. Pour une injection de 25 ml (contenant environ 12,5 g de thorium , soit 50 kBq), la dose absorbée moyenne dans le foie est estimée à
0,25 Gy/an pour toute la durée de la vie, l'oxyde de thorium étant fixé définitivement ; après une injection de 25 ml, l'irradiation subie atteint 5 Gy en 20 ans.
Le seuil pratique de dose d'induction d'un cancer est, dans ce cas, celui pour lequel la durée d'apparition du cancer est supérieure à l'espérance de vie du sujet.
La fréquence des cancers du foie a été nulle pour des doses inférieures à 2 Gy.
4.5.4 - Irradiation par la radioactivité naturelle [1] [2]
La dose d'irradiation naturelle en France se situe généralement entre 1,5 et 6 mSv/an ; les études effectuées n'ont détecté aucun accroissement dans l'incidence des cancers et des leucémies en fonction de la dose d'irradiation.
Au Brésil, au Japon et en Inde la dose atteint souvent dans certaines régions 10 mSv/an, et jusqu’à 175 mSv/an ; en Iran elle peut même atteindre 400 mSv/an. Dans ces régions, ainsi que dans l'état de Kerala au sud de l'Inde où des dizaines de milliers de personnes reçoivent, depuis toujours, des doses de 10 mSv/an et plus, les études effectuées n'ont décelé aucune augmentation de la fréquence des cancers et leucémies, ni de la fréquence des malformations congénitales. (voir aussi en 4.6.1 et 4.6.2 b).
4.6 - Effets Bénéfiques des Rayonnements ionisants à Faibles Doses
La Communauté Scientifique Internationale reconnaît aujourd'hui le bien fondé des effets bénéfiques des rayonnements aux faibles doses (hormesis). Depuis 1970, les effets bénéfiques
des rayonnements ont fait l'objet de très nombreuses recherches pour lesquelles des milliers de références sont mentionnées dans le rapport du Comité Scientifique de l'ONU, publié
en 1994 [20] .
4.6.1 - Accroissement de la longévité
Les effets bénéfiques des rayonnements, sous certaines conditions, sont demeurés inaperçus pendant longtemps. La réglementation de la CIPR a pu en être la cause, car elle avait établi depuis toujours, et il a été considéré par tous, comme un dogme, que :
- une dose de rayonnement X a la même efficacité biologique que la même dose de rayonnement γ,
- le débit de dose n'est pas à prendre en considération.
En d'autres termes la CIPR a considéré que les rayonnements X et γ présentaient la même efficacité biologique par cGy.
Pourtant il n'en est rien, car les expositions aux rayonnements X, par construction des générateurs, sont toujours reçues à des débits de doses très élevés, quelques cGy à quelques dizaines de cGy/min, alors que les expositions professionnelles possibles aux rayonnements γ sont généralement reçues à un débit de dose le plus souvent inférieur à 1 cGy/h. Les débits de dose de rayonnement γ sont encore beaucoup plus petits dans le cas des retombées radioactives atmosphériques à la suite d'essais nucléaires ou d'accidents sur des installations nucléaires, ainsi que pour l'irradiation naturelle.
Cette différence fondamentale, entre X et γ, a été mise en évidence, dans des publications de 1967 et 1970, relatives à l'étude de la longévité de souris irradiées. [21]
Les expérimentations, faites sur des lots suffisants pour donner la précision requise, apportent les résultats suivants :
- pour le rayonnement X à 80 cGy/min , on observe,
une diminution nette et continue de la longévité :
3% à 25 cGy, 5% à 50 cGy 14% à 100 cGy, 17% à 150 cGy, 29% à 300 cGy, 31% à 450 cGy
- alors que pour le rayonnement γ à environ 1 cGy/h :
la longévité est d'abord augmentée de 3% à 150 cGy, retrouve sa valeur normale à 300 cG et diminue de 5% à 620 cGy.
Il est clair que le rayonnement γ à faible débit de dose a permis et même stimulé les réparations cellulaires. Ce qui n'a manifestement pas été observé pour le rayonnement X, toujours produit à haut débit de dose.
Les résultats de l'étude de 1967/1970, évoqués ci-dessus à un débit de dose γ du cobalt 60 de l'ordre de 1 cGy/h, sont corroborés par une expérimentation publiée en 1999 [22] portant sur des lots de 300 souris irradiées de façon continue à des débits de dose beaucoup plus faibles, de 7 et
14 cGy par an ; cette expérimentation a montré un accroissement moyen de la longévité, pour les deux débits de dose, de 23% (la durée moyenne de vie des souris de l'échantillon de contrôle est d'environ 18 mois).
Un accroissement de la longévité, dû au rayonnement γ, a également été relaté pour les populations exposées à une irradiation naturelle élevée [23] ainsi que pour les ouvrières ayant utilisé une peinture à base de radium [24] (0,1 mg de radium fixé dans le squelette entraîne une irradiation γ de l'organisme entier de quelques cGy par an).
4.6.2 – Diminution de la fréquence des cancers
a) - Influence du rayonnement γ
- Une diminution moyenne de la mortalité par cancer a été observée parmi les ouvrières ayant peint des cadrans lumineux au radium [24] .
- Après une irradiation accidentelle, provoquée par une explosion, en Oural
(ex URSS) en 1957, près de 8000 personnes ont été exposées à des doses de 4 à 50 cGy.
Il a été constaté [25] que le taux de mortalité par cancer y a été trouvé plus faible d'environ 30% relativement à la fréquence normale.
b) - Radon et cancer du poumon
Le cancer du poumon est connu depuis 1870. Entre 1870 et 1900 seulement 40 cas ont été signalés dans la littérature médicale mondiale. Une étude approfondie a été rapportée sur les cas de cancer du poumon dans la population et les mineurs de la Saxe [26] où les sols uranifères conduisent à des concentrations dépassant 15 kBq/m3 d'air dans 12% des habitations et pouvant atteindre
115 kBq/m3. Cependant, les cas de cancer du poumon dans cette région y étaient extrêmement rares avant 1900.
La première usine de fabrication de cigarettes construite en Allemagne, à Dresde, entra en fonctionnement en 1892. La consommation de cigarettes devient croissante parmi les mineurs dont plus de 80% sont fumeurs et en 1913 les premiers cas de cancer du poumon sont tout simplement corrélés aux hautes teneurs en radon dans les mines d'uranium. Par contre, il a été constaté [27] que la fréquence des cancers du poumon chez les non-fumeurs était inférieure à la fréquence normale pour une teneur en radon dans l'air inférieure à 400 Bq /m3 ; à 200 Bq/m3 la fréquence est minimale et est inférieure de 20% à la fréquence normale. Un même résultat a été obtenu [28] avec une étude portant sur 90% de la population des USA entre 60 Bq/m3 (teneur moyenne aux USA) et 200 Bq/m3, avec une même diminution de 20% à cette dernière concentration.
Par contre, bien évidemment, les constatations faites sur les mineurs très exposés sont bien différentes [26]. Dans les décennies postérieures à 1945 les mineurs d'uranium de la même Saxe ont extrait 220 000 t d'uranium, dans de très mauvaises conditions de sécurité :
En plus du radon, les mineurs ont été exposés aux poussières résultant du broyage à sec du minerai, aux fumées d'échappement diesel et aux vapeurs nitreuses résultant des explosions d'abattage du minerai, cette situation étant aggravée par une ventilation inadéquate et en particulier par l'usage intensif de cigarettes causant, dans une synergie complexe, un total de plus de 10 000 cancers du poumon dans les décennies en cause.
De tels résultats, parmi d'autres analogues, ont été utilisés par la CIPR pour une extrapolation aux faibles doses d'exposition des populations à l'irradiation naturelle. Ces effets, extrapolés aux faibles doses suivant la RLSS, multipliés par le nombre de grandes populations conduisent aux estimations impressionnantes qui apparaissent dans les rapports des organismes nationaux ou
internationaux respectueux de la CIPR !
Par exemple, en 1983, selon l'Agence de Protection Environnementale des USA (EPA), il y a
dans ce pays 20 000 cas de cancers causés chaque année par le radon [29] . Cette agence soutient que le radon est une cause majeure du cancer du poumon et encourage un programme de protection des locaux [30] d'un énorme coût financier et émotionnel injustifié, mais qui ne sont pas sans intérêt pour les affaires des entreprises de climatisation.
Pourtant, des scientifiques reconnus par leur longue expérience et leur compétence en radioprotection avaient déjà exprimé fermement leur désaccord avec la RLSS. Ainsi en 1980,
L.S. Taylor Président honoraire du Conseil National de Radioprotection et de Mesure des Rayonnements des U.SA. (NCRP) écrivait : l'application de la RLSS est une utilisation "profondément immorale de notre connaissance scientifique"[31] (voir aussi en 3.4).
4.6.3 - Résistance accrue à une irradiation importante après une première irradiation à faible dose
L'expérimentation de laboratoire [32], portant également sur des cellules humaines [33] , a montré que si l'on donne une petite dose de quelques cGy, puis, après quelques heures d'attente, une dose importante, de 3 Gy par exemple, on observe que le nombre des anomalies génétiques sur l'ADN est nettement inférieur à celui obtenu pour la même dose de 3 Gy donnée directement.
Cette constatation a pu être faite sur l'homme dans des circonstances accidentelles qui se sont présentées récemment à Istanbul [34] . Pour en tirer le métal, des ferrailleurs cherchaient à ouvrir un conteneur dans lequel une source médicale de cobalt 60 avait été oubliée. Pendant quatre heures, ils ont essayé d'ouvrir le conteneur subissant durant ce temps une faible dose d'irradiation à faible débit ; puis, ils ont réussi à l'entrouvrir, subissant cette fois un débit de dose élevé. Enfin, ressentant des malaises, ils ont heureusement arrêté leur tentative.
Les examens ont montré que la dose réelle subie, évaluée en fonction de la chute des leucocytes et des plaquettes, se situait entre 3 et 4 Gy. Par contre, le nombre des lésions génétiques subies par l'ADN conduisait à une dose de 1 à 2 Gy, montrant une atteinte beaucoup moins importante de l'ADN, donc aussi des cellules souches appelées à remplacer les globules du sang.
Selon le type d'accident, on peut donc se trouver exceptionnellement dans la situation où une faible dose reçue auparavant protège la victime.
4.6.4 - Action antitumorale des faibles doses
Les recherches intensives sur l'hormesis ont commencé dans les années 1980 [35] et en 1985 un Symposium International sur l'Hormesis par les Rayonnements s'est tenu à Oakland [36].
Cependant, depuis déjà plus de 10 années auparavant, des chercheurs japonais avaient déjà mis en œuvre les irradiations à faibles doses pour supprimer les cellules cancéreuses réapparaissant postérieurement à un traitement conventionnel par radiothérapie [37] .
La thérapie des cancers par les faibles doses montra une stimulation des systèmes immunitaires et des guérisons de plus de 10 ans ont été obtenues. Par exemple, le taux de guérison sur des patients atteints de lymphomes non-hodgkiniens a été augmenté de 50% à 84% [38] .
Un programme de coopération, entre les équipes japonaises et le Centre International de la Recherche sur les Faibles Doses, de l'Université d'Ottawa, envisage actuellement l'application de ces techniques pour le traitement du cancer dans les hôpitaux d'Ottawa et de Toronto [39] .
V - CONCLUSIONS
Le présent document a cherché à regrouper les résultats et les publications (une faible partie seulement) relatifs aux études effectuées depuis vingt années et plus, sur les effets biologiques des faibles doses et des faibles débits de dose de rayonnements ionisants :
Contrairement aux principes de base établis par la CIPR depuis des décennies et confirmés en 1990 (et donc toujours en application) :
- une dose de rayonnement ionisant, si faible soit elle, est cancérigène,
- l'effet biologique induit est proportionnel à la dose ; la relation dose/effet est donc une relation linéaire sans seuil (RLSS).
et suite aux études approfondies réalisées en particulier depuis une décennie, les conclusions suivantes s'affirment chaque jour davantage :
1 - Pour des doses inférieures à 200 mSv pour les adultes et 100 mSv pour les enfants, il n'a pu être mis en évidence aucun accroissement de la fréquence habituelle
- des effets génétiques ou tératogènes,
- du nombre des cancers et leucémies.
2 - Il a été constaté l'existence d'un seuil pour l'induction des effets biologiques rappelés ci-dessus, pouvant être provoqués par des doses élevées à l'aide de sources radioactives alpha (radon, radium, thorium, plutonium) ou gamma (irradiation naturelle, cobalt 60, césium 137…)
3 - Ainsi qu'il en est de toutes les substances toxiques, chimiques ou biologiques, susceptibles d'agresser l'homme, l'organisme humain possède des moyens efficaces de défense contre les effets des rayonnements ionisants. Cette défense peut être assurée par la cellule lésée elle-même et aussi par les cellules jouxtant la cellule lésée.
4 - Les rayonnements ionisants, à faibles doses et en particulier à faibles débits de dose, apportent des effets bénéfiques :
- accroissement de la longévité,
- diminution de la fréquence des cancers ou leucémies,
- induction par une faible dose, d'une radiorésistance face à une irradiation importante à venir,
en vue d’une intervention à débit de dose élevé ou avant radiothérapie,
- action immunitaire.
xxxxxxxxxxxxxx
Les dispositions de base prises en compte par la CIPR, en application aveugle du principe de précaution, ont conduit à tort à la conviction, généralement bien établie depuis des décennies, que toute exposition aux rayonnements ionisants, si faible soit-elle, est dangereuse pour l’homme. Cette conviction s’avère aujourd’hui tout à fait infondée pour ce qui concerne les faibles doses d’irradiation causées par :
- l’irradiation naturelle,
- les examens et traitements médicaux normalement conduits,
- l’énergie nucléaire, pour les travailleurs et les personnes du public,
- les retombées de césium 137 à la suite de l’accident de Tchernobyl…
Les médias qui ont si bien réussi à développer l’anxiété doivent aujourd’hui, objectivement et honnêtement, cesser les campagnes injustifiées, menées contre les activités associées aux rayonnements ionisants et en particulier contre l’énergie nucléaire.
Ces campagnes, passivement soutenues par les autorités responsables, occultent des dangers réellement graves tels que :
- Le tabac qui entraîne plus de 3 millions de décès par an sur notre planète (en France, le tabac entraîne plus de 60 000 décès par an, soit 6 à 8 fois plus que les accidents de la route),
- Le rejet annuel de 28 Gt de gaz carbonique (1 Gt = 1milliard de tonnes) auquel il faut ajouter un équivalent de 7 Gt pour l’effet de serre résultant aussi des fuites de méthane lors du transport en gazoduc .
Malgré les dispositions, très insuffisantes, recommandées par les instances internationales pour réduire ces rejets, il est prévu que ce rejet annuel atteindra 50 milliards de tonnes de gaz carbonique en 2050 soit, en prenant en compte le méthane, un équivalent annuel de 62 Gt de gaz carbonique qui va contribuer à augmenter considérablement la croissance de l’effet de serre. Lorsque, tôt ou tard, cet effet se manifestera d’une façon évidente (il est déjà considéré comme une certitude par de nombreux scientifiques), il sera trop tard et tous les efforts humains se montreront bien dérisoires.
Le Comité Intergouvernemental sur le Changement du Climat (IPCC), créé en 1988, estime que le niveau de la mer s’élèvera vraisemblablement d’environ 50cm au cours du siècle prochain, menaçant de recouvrir des régions où vivent environ 90 millions de personnes, ces régions étant souvent les plus peuplées et les plus pauvres (Bangladesh).
Les 20 membres de l’ IPCC ont approuvé le 15 décembre 1995, malgré la vive opposition des USA et des pays de l’OPEP, une résolution recommandant :
- la décarbonisation des combustibles fossiles liquides et gazeux (ne laissant subsister que l’hydrogène dont la combustion n’apporte aucune pollution),
- l’usage de l’énergie nucléaire ,
- et l’usage des énergies renouvelables.
Pour comparer plus complètement les dangers de l’énergie nucléaire et les dangers associés à l’emploi des combustibles fossiles, l’annexe V récapitule les accidents mortels résultant des diverses sources de production d’énergie, et l’annexe VI présente :
- les déchets radioactifs produits par l’énergie nucléaire, les moyens de traitement et les stockages associés,
- les effluents gazeux chimiques par l’emploi des combustibles fossiles et l’importance de la pollution atmosphérique qui en résulte.
De l’annexe V il ressort que, depuis 30 ans :
- le transport et le stockage du pétrole et du gaz naturel ont entraîné 6500 décès, soit environ
150 fois plus que l’accident de Tchernobyl (43 décès enregistrés à ce jour),
- les ruptures de barrages ont entraîné 260 000 décès soit environ 6000 fois plus que Tchernobyl.
De l’annexe VI, il ressort que
- l’irradiation externe en limite du site d’une centrale nucléaire, due à la radioactivité de gaz rares sans affinité chimique (krypton et xénon), est inférieure au centième de l’irradiation naturelle. Cette irradiation est du même ordre que l’irradiation interne due à la radioactivité naturelle des poussières rejetées par une centrale à charbon (uranium 238, thorium 232 et leurs produits de filiation).
- les déchets radioactifs, conditionnés en blocs de béton pour un stockage en surface du sol pour les déchets de moindre activité et, pour les déchets de haute activité, en blocs vitrifiés placés en stockage souterrain après 10 années de décroissance, n’auront pas la possibilité d’entraîner des irradiations sensibles. En effet, les réacteurs nucléaires naturels d’Oklo ont mis en évidence la faible migration des radionucléïdes de fission dans les sols pour les éléments alcalino-terreux, les terres rares et les transuraniens, éléments dont la radiotoxicité est importante et qui subsistent seuls après quelques centaines d’années de décroissance des déchets radioactifs de haute activité.
- le gaz carbonique et les produits toxiques résultant des combustibles fossiles, anhydride sulfureux, oxydes d’azote, oxyde de carbone et hydrocarbures, sont directement rejetés dans l’atmosphère. Dans ces conditions les problèmes de déchets sont vite résolus, sans se préoccuper ni de l’effet de serre ni de l’intoxication des populations par les produits chimiques. Pendant ce temps les experts de certains organismes, dits indépendants, « taquinent le becquerel [40] » !
« Ce que les prêtres de la nature doivent faire et exiger, c’est que la rigueur de la protection appliquée contre les radiations ionisantes soit étendue à la protection contre les autres agents physiques ou chimiques qui menacent l’homme et dont tous ne sont pas par ailleurs à son service comme le sont les radiations.
Je suis scandalisé par les négligences en ce qui concerne la pollution chimique dont aucun facteur militaire ou industriel n’atteint d’ailleurs la nocivité du facteur suicidaire qu’est l’usage de la cigarette.
Pr Georges MATHE
Directeur de l’Institut de Cancérologie et d’Immunogénétique de Villejuif
BIBLIOGRAPHIE
[1] - R.Paulin – Radionucléïdes naturels,
TOXIQUES NUCLEAIRES – ED. MASSON – Paris janvier 1998 –P.3
[2] - M. Tubiana "Les problèmes Actuels et l'Evolution des Connaissances au cours de cette Dernière Décennie" (ACT p. 24).
[3] - F.Spurny, A. Malusek – Variation of the air crew exposure to cosmic radiation -
THE EFFECTS OF LOW DOSES OF IONIZING RADIATION ON HUMAN HEALTH ,
Proceedings of the First International Symposium held at the University of Versailles,
Saint-Quentin en Yvelines, France on 17th and 18th June 1999. p.247
Ed. WONUC (World Council of Nuclear Workers), 49, rue Lauriston, Paris. (WONUC p.247) [4] – H. Bouhnik et all. –Evaluation des doses délivrées au cours d’examens radiologiques –
Commission Radiodiagnostic de La Société Française des Physiciens d’Hôpital –
Radioprotection, 23, Numéro Spécial, 1988 – Ed.Gédim, 42029 St-Etienne
[5] - M. Tubiana , "Radio-induced cancer among cancer risk”- (WONUC p.10)
[6] - M. Tubiana "La Modélisation de l'Effet Cancérigène et la Relation
Dose/Effet" ACTUALITES EN RADIOBIOLOGIE ET EN RADIOPROTECTION, (ACT p.135)
Ed. Nucléon (2001), 91194 Gif-sur-Yvette Cedex.
[7] - H. Joffre, "Observations sur les fondements biologiques des limites de doses",
Compte Rendu des Journées d'Etudes de Radioprotection de l'Association pour les Techniques et Sciences de la Radioprotection - CERN, Genève 12-14 novembre 1981, p.46.
[8] - R. C. Milton and T. Shohoji, "Tentative 1965 radiation estimation for atomic bomb survivors", report Atomic Casualty Commission, Hiroshima and Nagasaki, ABCC-TR-1-68 1968).
[9] - W.E. Loewe et E. Mendelsohn (LLNL), Health Physics 41, 663 (1981).
[10] - Gunnar Walinder "Carcinogenic Effects of Low Radiation Doses ; An Epistemologically insoluble Problem" (WONUC p.359).
[11] - M. Tubiana "The report of the French Academy of Science : Problems Associated with the effects of low doses of ionizing radiation" J.Radiol. Prot. 18 : 4, pp 243-248, 1998.
[12] - Ethel Moustacchi "De la Lésion Initiale à l'Altération de la Cellule" (ACT p.33).
[13] - B. Alberts and al. Eds. Molecular Biology of the Cell, 3rd Ed. Garland Pub.,
New York, 1994. (WONUC p. 311)
[14] - M. Tubiana, "Les problèmes Actuels et l'Evolution des Connaissances au Cours de cette Dernière Décennie" (ACT p.11).
[15] - "Grossesse et Irradiation médicale", 2001, Publication 84 de la CIPR,
EDP SCIENCES, 7, av. du Hoggar, 91944 Les Ulis cedex A.
[16] - Jerry M. Cuttler "Resolving the Controversy Over Beneficial Effects of Ionizing Radiation", (WONUC p.463).
[17] - H. Métivier, "Plutonium" TOXIQUES NUCLEAIRES (TN p.225), Ed. MASSON Paris, 1998.
[18] - P. Galle "Le thorium et les radiocancers dus au thorotrast" (TN p.345).
[19] - M. Tubiana "Les problèmes Actuels et l'Evolution des Connaissances au Cours de cette Dernière Décennie" (ACT p. 22).
[20] - United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation "Adaptive responses to radiation in cells and organisms," Sources and Effects of Ionizing Radiation : UNSCEAR 1994 Report to the General Assembly, with Scientific Annexes. Annex B.
[21] - A.C. Upton and al., Radiation Research 32, p.493 (1967 ) and 41, p.467 (1970).
[22] - M. Courtade and al. "Influence of very low doses of ionizing radiation on life span and immune system in mice", 1999 - (WONUC p.85).
[23] - M. Pollycove "Positive health effects of low level radiation in human populations". In Biological Effects of Low Level Exposures: Dose-Response Relationships.
Ed. E.J. Calabrese, Lewis Pub.Inc., Chelsa, Michigan, 1994, 171-187. (WONUC p.306).
[24] - S. Kondo "Health Effects of Low-Level Radiation". Osaka, Japan: Kinki University Press Madison, WI : Medical Physics Publishing, 1993. (WONUC p. 306).
[25] - Z. Jaworowski "Beneficial radiation". Nukleonika 40: 3-12 (1995) (WONUC p. 306)
[26] - K. Becker "Is residential radon dangerous" (WONUC p.161).
[27] – K.T. Bogen Mechanistic Model Predicts a U-shaped Relation of Radon Exposure to Lung Cancer Risk Reflected in Combined Occupational and U.S. Residential Data, Human Experim. Toxicol. 17, 691-696, 1998. (WONUC p.167).
[28] – B.L. Cohen Test of the linear no-threshold theory of radiation carcinogenesis in the low dose, low dose rate region. Health Phys. 68 : 157-174 (1995.) (WONUC p. 306).
[29] EPA Radon and Radionuclide Emission Standards. (1983) October 6, Hearing Before the Procurement and Military Nuclear Systems Subcommittee First Session of the Ninety-eighth Congress. (WONUC p. 275).
[30] Ph. H. Abelson, Editorial, Science 254, 777, 1991. (WONUC p.166).
[31] L.S. Taylor Some non-scientific influences on radiation protection standards and practice. Health Phys. 39 : 851-874 (1980). (WONUC p. 307).
[31] Bobby E. Leonard Repair of multiple break chromosomal damage – Its impact on the use of the linear quadratic model for low dose and low dose rates (WONUC p.449).
[33] X.C. Le, and al. Inducible repair of thymine glycol detected by an ultra sensitive assay for DNA damage. Science 280 : 1066-1069 (1998). (WONUC p. 314).
[34] - J. M. Cosset "La Modélisation de l'Effet Cancérigène et la Relation Dose/Effet"
(ACT p.134).
[35] - T.D.Luckey in Jerry M. Cuttler "Resolving the Controversy Over Beneficial Effects of Ionizing Radiation" (WONUC p.468).
[36] - International Symposium on Radiation Hormesis, Oakland, California, 1985.
[37] - S. Hattori "Medical Application of low doses of ionizing radiation" proceedings of International Symposium and Health Effect of Low Dose of Ionizing Radiation, University of Ottawa, Canada, 1998. (WONUC p.468).
[38] - K. Sakamoto and al. in M. Cuttler "Resolving the Controversy Over Beneficial Effects of Ionizing Radiation" (WONUC p.468).
[39] - Jerry M. Cuttler "Resolving the Controversy Over Beneficial Effects of Ionizing Radiation"
(WONUC p.468)
[40] - J. Bonnemains - Vers un nouveau Contrôle du nucléaire –
Autorité de Sûreté Nucléaire – Secrétariat d’Etat à l’Industrie - Paris, 27 novembre 1998.
ANNEXE I
CARACTERISTIQUES DES PARTICULES ELEMENTAIRES ET DES PHOTONS
1 - Particules élémentaires
- électron et particule β (masse =1/1840 ème de la masse du proton,
charge électrique négative = -1,6.10 – 19 coulomb)
- proton : c'est le noyau de l'atome d'hydrogène
(masse = 1 unité de masse atomique = 1,7 .10 - 24 g,
charge électrique positive = 1,6.10 – 19 coulomb)
- neutron (masse = 1 UMA = 1,7.10 – 24 g , charge électrique nulle)
- particule α : c'est le noyau de l'atome d'hélium, il est constitué de 2 neutrons + 2 protons.
2 - rayonnements électromagnétiques : UV, X et γ
Un photon, quantum d'énergie électromagnétique, est caractérisé par sa longueur d'onde λ ;
exemples:
- photon UV : λ = 0,3 μm et au-dessous
- photon X de 100 keV : λ = 12,4 pm (1 picomètre = 10 –12 m)
- photon γ de 1 MeV : λ = 1,24 pm
La dose absorbée, à une profondeur donnée de pénétration du rayonnement électromagnétique dans l'organisme, sera d'autant plus grande que la longueur d'onde des photons est plus petite :
- pour les photons UV, seule la peau est concernée,
- pour des photons de 100 keV et 1 MeV, le débit de dose sera réduit , à 15 cm de profondeur, respectivement, à environ 10% et 30% .
ANNEXE II
PRODUCTION DES PARTICULES ELEMENTAIRES ET DES PHOTONS
Les électrons et les protons sont produits, à une énergie bien définie, par des "accélérateurs de particules". La profondeur de pénétration de ces particules dans l'organisme est une fonction précise de leur énergie, d'où leur utilisation très efficace en radiothérapie, (irradiation des ganglions par les électrons, irradiation de l'œil par les protons).
Le rayonnement β est constitué d'électrons dont les énergies présentent un spectre continu allant d'une énergie 0 jusqu'à une énergie maximale caractéristique de l'élément radioactif. Le parcours des particules β dans l'organisme est de quelques millimètres.
Les particules α sont émises par de nombreux éléments radioactifs naturels des familles de
l'uranium 238 et du thorium 232. Les particules α présentent un spectre de raies d'énergies caractéristiques de l'élément radioactif. Le parcours des particules α dans l'organisme est de quelques centièmes de millimètres.
Les neutrons sont produits, en particulier, dans la fission des atomes d'uranium 235 et de plutonium 239 présents dans le combustible des réacteurs nucléaires. Ils engendrent à leur tour de nouvelles fissions parmi les autres atomes d'uranium 235 et plutonium 239.
Les photons X sont émis soit dans des générateurs X par freinage, dans une cible métallique, d'électrons préalablement accélérés (radioscopie, radiographie, scanner …) soit par des éléments radioactifs émetteurs X.
Les photons γ sont émis par les éléments radioactifs. Ils présentent un spectre de raies γ dont les énergies sont caractéristiques de l'élément radioactif (1,17 et 1,33 MeV pour le cobalt 60).
Nota : le radiodiagnostic par scintigraphie utilise des éléments radioactifs émetteurs X ou γ.
ANNEXE III
REMARQUES SUR LA DETECTION DES RAYONNEMENTS IONISANTS
Un premier aspect qui caractérise les rayonnements ionisants est la possibilité de les détecter avec une sensibilité très élevée relativement à la dose nécessaire pour produire un effet biologique décelable. En outre, un nombre très limité de détecteurs est suffisant pour assurer la détection de tous les rayonnements (irradiation externe par les rayonnements et par les neutrons, contamination de l’air par les aérosols et par les gaz, contamination de l’eau et contamination surfacique ).
Ces caractéristiques particulières permettent de parvenir à une très grande sécurité pour les travailleurs qui sont immédiatement informés d'une faible variation du niveau d'irradiation externe ou de contamination de l'air par une signalisation lumineuse et sonore.
Ces dispositions constituent un puissant facteur de sécurité pour les travailleurs du domaine nucléaire relativement aux autres industries, elles permettent de limiter considérablement les expositions en cas d'accident.
Un risque de contamination de l'air par du plutonium est ainsi infiniment moins sournois et toujours moins grave de conséquences que s'il s'agissait de béryllium, d'amiante, de bacilles ou de virus pathogènes pour lesquels la détection instantanée, associée à une signalisation immédiate, n'est pratiquement pas réalisable. La présence invisible de polluants chimiques ou biologiques n'est souvent décelée que lorsque leurs effets se manifestent sur l'homme.
La sensibilité de détection des rayonnements est très grande. Un détecteur de poche à
tube-compteur Geiger-Müller permet la détection immédiate d'une irradiation externe, même
0 x
La Raison c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort c'est de la folie.
[Eugène Ionesco]
http://www.editions-harmattan.fr/index. ... te&no=4132
[Eugène Ionesco]
http://www.editions-harmattan.fr/index. ... te&no=4132
Ce résumé, sans aucun lien internet précis, de fait :
http://www.ecolo.org/documents/document ... joffre.htm
ressorti par Flytox, résumé de cours ou du crédo du lobby nucléaire, ancien, très en retard, (comme Jancovici qui répéte la leçon ) surtout avant les années 80, est remarquable pour sous estimer les risques et même pour affirmer qu'une bonne dose radioactive est très bonne pour le santé et allonger la durée de vie comme utilisé et à la mode dans les années 1920 à 1930 !! (on tissait aussi l'amiante comme le coton sans aucune peur, et des morts invisibles mais bien réels !!)
Il faut comparer à des études plus modernes qui tiennent compte des connaissances récentes en biologie, plus capables de voir les dégâts génétiques, ( et pas les études avant les années 1970) comme :
Comité Européen sur le Risque de l’Irradiation
http://www.euradcom.org/2011/ecrr2010.pdf
Uranium weapons: why all the fuss?
http://www.unidir.ch/pdf/articles/pdf-art2758.pdf
Clairement il faudra attendre une génération avec la mort des dinosaures, (Tubiana M. )
http://www.dissident-media.org/infonucl ... biana.html
http://infodoc.inserm.fr/histoire/Histo ... enDocument
(pour lui la radioactivité qu'il a bien plus fait subir que subi directement, conserve très bien !)
pour que cela change, de tenir compte de la biologie moderne et de la génétique qui permet de voir les dégâts sur les gènes et l'ADN, sur des générations, impossibles à mesurer avant les années 90 !!.
C'est exactement le même mécanisme qui fait très sous estimer d'autres risques pendant des décennies, intérêts puissants financiers de lobbys, et techniciens plus que scientifiques abusés ou vendus : Mediator, amiante, tabac, éthers de glycol, bisphénol A (bombe à retardement) , OGM, pesticides, herbicides, chimie, malbouffe, etc...
De plus il est mal placé HS sur les ondes électromagnétiques (portables) non ionisantes ::
A déplacer vers par exemple ;
https://www.econologie.com/forums/comprendre ... 06-50.html
où je mettrai alors un gros extrait du rapport récent Euradcom qui fait froid dans le dos vu la sous estimation des dangers réels !!!
ou vers :
https://www.econologie.com/forums/munitons-a ... 03-10.html
La vidéo des mauvaises ondes :
http://www.robindestoits.org/VIDEO-docu ... a1238.html
Mises en cause de l'expertise officielle sur les dangers de la téléphonie mobile
http://www.robindestoits.org/Mises-en-c ... _a546.html
Mêmes méthodes de sous estimation que pour la radioactivité !!
http://www.ecolo.org/documents/document ... joffre.htm
ressorti par Flytox, résumé de cours ou du crédo du lobby nucléaire, ancien, très en retard, (comme Jancovici qui répéte la leçon ) surtout avant les années 80, est remarquable pour sous estimer les risques et même pour affirmer qu'une bonne dose radioactive est très bonne pour le santé et allonger la durée de vie comme utilisé et à la mode dans les années 1920 à 1930 !! (on tissait aussi l'amiante comme le coton sans aucune peur, et des morts invisibles mais bien réels !!)
Il faut comparer à des études plus modernes qui tiennent compte des connaissances récentes en biologie, plus capables de voir les dégâts génétiques, ( et pas les études avant les années 1970) comme :
Comité Européen sur le Risque de l’Irradiation
http://www.euradcom.org/2011/ecrr2010.pdf
Uranium weapons: why all the fuss?
http://www.unidir.ch/pdf/articles/pdf-art2758.pdf
Clairement il faudra attendre une génération avec la mort des dinosaures, (Tubiana M. )
http://www.dissident-media.org/infonucl ... biana.html
http://infodoc.inserm.fr/histoire/Histo ... enDocument
(pour lui la radioactivité qu'il a bien plus fait subir que subi directement, conserve très bien !)
pour que cela change, de tenir compte de la biologie moderne et de la génétique qui permet de voir les dégâts sur les gènes et l'ADN, sur des générations, impossibles à mesurer avant les années 90 !!.
C'est exactement le même mécanisme qui fait très sous estimer d'autres risques pendant des décennies, intérêts puissants financiers de lobbys, et techniciens plus que scientifiques abusés ou vendus : Mediator, amiante, tabac, éthers de glycol, bisphénol A (bombe à retardement) , OGM, pesticides, herbicides, chimie, malbouffe, etc...
De plus il est mal placé HS sur les ondes électromagnétiques (portables) non ionisantes ::
A déplacer vers par exemple ;
https://www.econologie.com/forums/comprendre ... 06-50.html
où je mettrai alors un gros extrait du rapport récent Euradcom qui fait froid dans le dos vu la sous estimation des dangers réels !!!
ou vers :
https://www.econologie.com/forums/munitons-a ... 03-10.html
La vidéo des mauvaises ondes :
http://www.robindestoits.org/VIDEO-docu ... a1238.html
Mises en cause de l'expertise officielle sur les dangers de la téléphonie mobile
http://www.robindestoits.org/Mises-en-c ... _a546.html
Mêmes méthodes de sous estimation que pour la radioactivité !!
Dernière édition par dedeleco le 22/05/11, 22:05, édité 2 fois.
0 x
-
- Modérateur
- Messages : 80049
- Inscription : 10/02/03, 14:06
- Localisation : Planète Serre
- x 11392
+1 ces 2 messages sont à copier/coller dans les bons sujets!
(en plus du fait que celui de Flytox soit tronqué et sans citation de source...)
(en plus du fait que celui de Flytox soit tronqué et sans citation de source...)
0 x
Faire une recherche d'images ou une recherche textuelle - Netiquette du forum
J'ai récupéré ce doc au boulot en format word .....c'est très intéressant de savoir qu'il est ultra périmé. Il était destiné aux responsables de la radioprotection.....
0 x
La Raison c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort c'est de la folie.
[Eugène Ionesco]
http://www.editions-harmattan.fr/index. ... te&no=4132
[Eugène Ionesco]
http://www.editions-harmattan.fr/index. ... te&no=4132
Il est remis en question très fortement , et Jancovici inconscient l'enseigne encore pour la radioprotection, ce qui permet de cacher les morts de Tchernobyl en Europe, comme les futurs morts de Fukushima, avec une évacuation insuffisante, exactement comme l'amiante des immeubles a été considérée peu dangereuses pendant des décennies !!
0 x
Autre source d'infos sur les champs électromagnétiques
j'ai trouvé dans www.officiel-prevention.com un article intéressant la prévention au travail des ondes électomagnétiques :" La prévention des risques professionnels des champs électromagnétiques."
lien : http://www.officiel-prevention.com/prot ... dossid=338
lien : http://www.officiel-prevention.com/prot ... dossid=338
0 x
-
- Je découvre l'éconologie
- Messages : 1
- Inscription : 20/07/13, 17:42
Se protéger des ondes électromagnétiques pendant le sommeil
Bonjour.
Nous voulons mettre au point un nouveau produit : un ciel de lit anti-ondes électromagnétiques. Nous voudrions à cette occasion identifier et tenir compte des besoins des personnes potentiellement intéressées par ce type de produit.
Celles et ceux qui se sentent concernés peuvent répondre au court questionnaire ci-dessous, cela prend entre 5 et 10 minutes.
Nous vous remercions vivement pour votre intérêt.
https://docs.google.com/forms/d/1LL8FbC ... 4/viewform
Nous voulons mettre au point un nouveau produit : un ciel de lit anti-ondes électromagnétiques. Nous voudrions à cette occasion identifier et tenir compte des besoins des personnes potentiellement intéressées par ce type de produit.
Celles et ceux qui se sentent concernés peuvent répondre au court questionnaire ci-dessous, cela prend entre 5 et 10 minutes.
Nous vous remercions vivement pour votre intérêt.
https://docs.google.com/forms/d/1LL8FbC ... 4/viewform
0 x
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
-
- 3 Réponses
- 5891 Vues
-
Dernier message par djuVSondes
Consulter le dernier message
28/07/15, 08:22Un sujet posté dans le forum : Santé et prévention. Pollutions, causes et effets des risques environnementaux
-
- 10 Réponses
- 14585 Vues
-
Dernier message par Did67
Consulter le dernier message
19/01/15, 19:40Un sujet posté dans le forum : Santé et prévention. Pollutions, causes et effets des risques environnementaux
-
- 3 Réponses
- 7116 Vues
-
Dernier message par izentrop
Consulter le dernier message
25/10/14, 15:03Un sujet posté dans le forum : Santé et prévention. Pollutions, causes et effets des risques environnementaux
-
- 14 Réponses
- 14665 Vues
-
Dernier message par izentrop
Consulter le dernier message
05/06/15, 13:13Un sujet posté dans le forum : Santé et prévention. Pollutions, causes et effets des risques environnementaux
-
- 4 Réponses
- 6053 Vues
-
Dernier message par Obamot
Consulter le dernier message
09/06/12, 07:49Un sujet posté dans le forum : Santé et prévention. Pollutions, causes et effets des risques environnementaux
Revenir vers « Santé et prévention. Pollutions, causes et effets des risques environnementaux »
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 183 invités