L’ARPP pointe trois raisons : la “référence a des maladies graves” qui “pourrait être perçue comme choquante par le public”, des “allégations chiffrés” qui ne sont pas sourcées sur les affiches et , surtout, l’ARPP écrit en première justification :
“Nous attirons tout particulièrement votre attention sur le risque de réactions négatives que pourrait susciter l’axe de communication choisi, de la part des représentants de l’industrie pharmaceutique. En effet les entreprises ainsi mises en causes pourraient estimer qu’une telle campagne porte atteinte à leur image et leur cause un grave préjudice et décider d’agir en ce sens.”
Suite à l’avis défavorable de l’ARPP, Médiatransports renvoie un avis négatif à Médecins du Monde. Mais cela ne s’arrête pas là. L’ONG va alors solliciter d’autres afficheurs, parmi lesquels JC Decaux ou le réseau d’affichage Insert. Aucun ne donnera suite et pour cause: le “conseil” de l’ARPP a été “circularisé”
Autocensure au premier degré, mais la campagne sera tout de même diffusée et encore plus déformée parce que tout le réseau alternatif va le publier à grand renfort de superlatifs, genre "dealer des labos", "lobbyisme".
C'est vrai qu'avec des affirmations pareils, non sourcées, il faut des explications d'autorités compétentes.
Un retour sur investissement d'années d'études n'est pas un scandale, alors qu' un abus de position dominante l'est. Le problème avec internet, il n'y a plus que le premier degré qui marche
