Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
- Adrien (ex-nico239)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Discussion très intéressante dans laquelle j'en profite pour placer «mes» adventices, plantes sauvages, bref ceux qui étaient là avant qu'on fasse notre potager, qui sont vivants, font de la photosynthèse, envoient du carbone dans le sol, couvrent le sol, rafraichissent la température au sol, constituent un bon refuge à bestioles, j'en passe et des meilleures
Nonobstant le (petit) boulot d'entretien pour un potager ne serait-ce pas au final la meilleure solution, la plus paresseuse et la plus équilibrée de toutes, même si c'est sans doute la moins acceptable de toutes par l'entendement du jardinier
Nonobstant le (petit) boulot d'entretien pour un potager ne serait-ce pas au final la meilleure solution, la plus paresseuse et la plus équilibrée de toutes, même si c'est sans doute la moins acceptable de toutes par l'entendement du jardinier
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- Julienmos
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
un autre qui ne lésine pas sur la quantité de MO qu'il met sur ses planches en fin de saison...
tous ses résidus de cultures, plus paille, plus feuilles mortes, plus tontes d'herbes de son grand jardin...
et il y ajoute encore du compost (de plateforme)!
avant de tout bâcher, car dit-il, tout cela va "composter" sous la bâche (qui laisse traverser l'eau de pluie) pendant l'hiver...
et en avril mai, au débâchage, il espère un sol bien meuble, sans adventice, prêt à planter.
par contre, il ne sème pas d'engrais verts, pour des raisons qu'il explique dans une autre de ses vidéos.
tous ses résidus de cultures, plus paille, plus feuilles mortes, plus tontes d'herbes de son grand jardin...
et il y ajoute encore du compost (de plateforme)!
avant de tout bâcher, car dit-il, tout cela va "composter" sous la bâche (qui laisse traverser l'eau de pluie) pendant l'hiver...
et en avril mai, au débâchage, il espère un sol bien meuble, sans adventice, prêt à planter.
par contre, il ne sème pas d'engrais verts, pour des raisons qu'il explique dans une autre de ses vidéos.
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- Adrien (ex-nico239)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Cela me fait penser au dernier live de François Mulet....
J'avais anticipé la fin du conseil après de très nombreux calculs auprès d'un maraicher débutant....
Au final cela a abouti à .... remplis tes bacs de compost.
Je n'ai rien contre mais cela fait un peu culture en jardinières.
J'avais anticipé la fin du conseil après de très nombreux calculs auprès d'un maraicher débutant....
Au final cela a abouti à .... remplis tes bacs de compost.
Je n'ai rien contre mais cela fait un peu culture en jardinières.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Julienmos a écrit :sicetaitsimple a écrit :J'ajouterais que, au moins dans un climat plutôt doux, on ne va normalement pas faire qu'une culture de pomme de terre sur une parcelle de jardin, et que la culture qui suivra la même année va également contribuer aux exports.
question patates, dans mon cas, because climat moins "doux" et choix d'une variété plutôt tardive (agria), j'ai pas pu faire suivre par une autre culture sur la même parcelle. Et même, peu d'adventices ont eu le temps de s'y développer ensuite.
Oui, c'est que j'avais dit, climat plutôt doux. Tu peux peut-être tenter des variétés plus hâtives si tu veux te laisser le temps d'une seconde culture?
Ceci dit pour ce qui concerne la lixiviation, dans un climat plus "sévère", le sol va rentrer en "hibernation" plus tôt et en sortir plus tard, donc moins de formation de nitrates aux périodes où il pleut.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :Quand en quelques années, tu passes de 3 ou 4 % de MO stables à 8 %, ce sont là des TONNES d'N par ha !)
A chaque échange, de nouvelles questions surgissent et de nouvelles envies de réflexion. Il faut effectivement se pencher plus précisément sur la cinétique de l'intégration de l'azote dans la MO stable du sol. Combien de temps ça prend ?
Après quelques calculs, qui deviennent de plus en plus hasardeux car je peine à trouver des références claires, il me semble que le passage de 4% à 8% de MO stable (pourquoi 8 % ? N'est-il pas possible d'aller plus haut ? Il faut que je cherche...) pourrait théoriquement se faire sur un pas de temps de l'ordre de quelques dizaines à la centaine d'années, avec une grande variabilité selon les types de sol. Théoriquement, c'est-à-dire à condition que la totalité de l'azote excédentaire soit fixé. Il semble donc qu'il n'y ait pas d'urgence à s'inquiéter et que la distinction entre régime transitoire et régime permanent soit trop théorique à l'échelle de la vie humaine. La question qui demeure est celle de la part de cet azote réellement fixée dans la MO stable du sol.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Julbutte a écrit :Il semble donc qu'il n'y ait pas d'urgence à s'inquiéter et que la distinction entre régime transitoire et régime permanent soit trop théorique à l'échelle de la vie humaine. La question qui demeure est celle de la part de cet azote réellement fixée dans la MO stable du sol.
Oui, c'est un peu ce que je disais au-dessus "Ce débat sur la "fuite de nitrates" dans un potager en "phénoculture" ou assimilé me parait quand même un peu exagéré, même s'il part d'une bonne intention, celle de réduire effectivement la lixiviation des nitrates vers les masses d'eau."
Aucun doute sur le fait que des nitrates "fuitent" durant l'hiver , ils fuitent dans n'importe quelle prairie et bien entendu plus facilement dans un sol nu. Et également dans un potager, en "phénoculture" ou pas. Mais peut-être moins en "phénoculture".
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Julbutte a écrit :Did67 a écrit :Quand en quelques années, tu passes de 3 ou 4 % de MO stables à 8 %, ce sont là des TONNES d'N par ha !)
A chaque échange, de nouvelles questions surgissent et de nouvelles envies de réflexion. Il faut effectivement se pencher plus précisément sur la cinétique de l'intégration de l'azote dans la MO stable du sol. Combien de temps ça prend ?
Après quelques calculs, qui deviennent de plus en plus hasardeux car je peine à trouver des références claires, il me semble que le passage de 4% à 8% de MO stable (pourquoi 8 % ? N'est-il pas possible d'aller plus haut ? Il faut que je cherche...) pourrait théoriquement se faire sur un pas de temps de l'ordre de quelques dizaines à la centaine d'années, avec une grande variabilité selon les types de sol. Théoriquement, c'est-à-dire à condition que la totalité de l'azote excédentaire soit fixé. Il semble donc qu'il n'y ait pas d'urgence à s'inquiéter et que la distinction entre régime transitoire et régime permanent soit trop théorique à l'échelle de la vie humaine. La question qui demeure est celle de la part de cet azote réellement fixée dans la MO stable du sol.
Il faut attendre le second livre ! Mais non, je ne fais pas de vente forcée... Mais c'est vrai que j'ai parfois du mal à développer un raisonnement scientifique ici ! Et qu'il y a un coté lassant à répéter les mêmes choses...
La vitesse à laquelle augmente ton taux de MO et le niveau d'équilibre final atteint dépendent tout simplement de tes apports ! Comme le niveau de carburant dans ton réservoir dépend de ce que tu mets quand tu fais le plein (en lien avec ce que tu consommes). Donc quantités brutes, taux de MS, coefficient k1 (dit isohumique)...
Le 8 à 9 %, c'est ce que j'estime atteindre dans 2 ou 3 dizaines d'années, car en effet, c'est à ce rythme que cela change... C'est le résultat d'une esquisse de "bilan humique"... Donc calculé.
Tu ne trouveras pas le résultat de ton sol avec tes pratiques sur internet. Internet, c'est d'abord un ramassis de conneries. On grattant, on trouve cependant des choses intéressantes. Et puis des petites... Mais il faut gratter.
Pour être précis, cela monte vite au début, et puis de moins en moins... On tend asymptotiquement vers le taux d'équilibre...
Il est possible d'aller plus haut, mais là encore, c'est comme une voiture : plus tu vas vite, plus ça consomme. Là, c'est plus tu vas haut, et plus ça consomme ! Si tu as les moyens de benner des camions de biomasses humigènes tu peux monter plus haut. Mais pas beaucoup plus vite : le formation de substances humiques est une activité biologique. Il ne suffit pas de gaver le sol, encore faut-il que les organismes digèrent tout ça pour en faire (d'une partie) des substances humiques...C'est assimilable à un travail de synthèse !
Compliqué, un sol !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
pour moi la période critique, c'est après la fin août et la mi-novembre (on n'a eu quelques gelées mais globalement les températures restent encore au dessus de 10°C en journée)
il reste du foin, et ça minéralise encore, et il pleut, et au potager il reste peut de choses, donc soit laisser pousser des adventices, soit semer
sauf que pour "consommer" les nitrates il faut que la plante se développe, certaines adventices arrivées à "maturité" ne pousse plus
donc on peut semer des légumes à croissance rapide, comme certaines salades, navets, radis on peut allonger la liste, ou semer des engrais verts, mais j'essayerais bien, des légumes rapides avec un semis de blé ou de seigle, les céréales qui vont s'installer sans trop pousser avant l'hiver pomperont elles aussi les nitrates de fin de saison, mais aussi ceux de printemps, et comme nous ne ferons pas comme les agriculteurs qui balancent un coup d’ammonitrate dès que les températures remontent, les céréales se serviront dans le début de minéralisation du reste de foin qui aura passé l'hiver
je ne pense pas polluer les nappes avec les faibles quantité de nitrates produites par mon foin, mais plutôt tenter d'optimiser la production de biomasse que ce soit sous forme de légumes (j'ai mangé de très bon radis jusqu'en octobre, là des navets et la mâche pousse) ou d'engrais vert ce qui réduira un peu la quantité de foin nécessaire, mais surtout mon sol ne sera jamais nu, soi couvert de mulch, soit de végétaux
il reste du foin, et ça minéralise encore, et il pleut, et au potager il reste peut de choses, donc soit laisser pousser des adventices, soit semer
sauf que pour "consommer" les nitrates il faut que la plante se développe, certaines adventices arrivées à "maturité" ne pousse plus
donc on peut semer des légumes à croissance rapide, comme certaines salades, navets, radis on peut allonger la liste, ou semer des engrais verts, mais j'essayerais bien, des légumes rapides avec un semis de blé ou de seigle, les céréales qui vont s'installer sans trop pousser avant l'hiver pomperont elles aussi les nitrates de fin de saison, mais aussi ceux de printemps, et comme nous ne ferons pas comme les agriculteurs qui balancent un coup d’ammonitrate dès que les températures remontent, les céréales se serviront dans le début de minéralisation du reste de foin qui aura passé l'hiver
je ne pense pas polluer les nappes avec les faibles quantité de nitrates produites par mon foin, mais plutôt tenter d'optimiser la production de biomasse que ce soit sous forme de légumes (j'ai mangé de très bon radis jusqu'en octobre, là des navets et la mâche pousse) ou d'engrais vert ce qui réduira un peu la quantité de foin nécessaire, mais surtout mon sol ne sera jamais nu, soi couvert de mulch, soit de végétaux
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"Ceux qui ont les plus grandes oreilles ne sont pas ceux qui entendent le mieux"
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Moindreffor a écrit :pour moi la période critique, c'est après la fin août et la mi-novembre (on n'a eu quelques gelées mais globalement les températures restent encore au dessus de 10°C en journée)
il reste du foin, et ça minéralise encore, et il pleut, et au potager il reste peut de choses, donc soit laisser pousser des adventices, soit semer
sauf que pour "consommer" les nitrates il faut que la plante se développe, certaines adventices arrivées à "maturité" ne pousse plus
Oui, c'est ça, en gros, la problématique...
Si tes légumes étaient bien nourris, donc pas chétifs, ils restent, en fin de culture, des "reliquats" de nitrates. D'autant plus que vers la fin du cycle, les "besoins" baissent...
Sous couverts, nos sols gardent la chaleur plus longtemps. Là, cela peut jouer contre nous.
Et donc il est important d'avoir, à ce moment là, des "plantes qui poussent". Peu importe l'étiquette qu'on leur colle ! Un légume vaut un mouron qui vaut un engrais vert - même si chaque à ses spécificités !
Après, bine plus tard, la nitrification se grippe. C'est pour cette raison qu'en sortie d'hiver, les sols en manquent, les bals sont verts pâles, et les agricultures font une piquouze d'ammonitrate... Donc quand le sol se refroidit, le problème est passé...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :Et donc il est important d'avoir, à ce moment là, des "plantes qui poussent". Peu importe l'étiquette qu'on leur colle ! Un légume vaut un mouron qui vaut un engrais vert - même si chaque à ses spécificités !
j'ai couvert à l'arrache mes scaroles avec une couverture sur un support métallique, cette couverture laisse passer de la lumière, il y a encore eu développement, et donc Nico avec ces coffres fait mieux, donc en protégeant une culture on pourrait non seulement avoir une production, mais aussi essorer les nitrates, le problème c'est la durée du jour qui diminue,
donc est-ce que la diminution de la durée du jour est néfaste (ils ne vont pas arriver à maturité) à tous les légumes, ou ça ralentit seulement leur développement (leur temps de pousse)
exemple si je sème des betteraves rouges, vont-elles seulement donner des feuilles ou il y aura assez de soleil pour faire une racine même si celle-ci n'est pas énorme
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