Bonjour,
Ahmed a écrit :- Sur le premier point, je n'est rien affirmé, mais je constates que ton message est ambigu (c'est difficile parfois de ne pas l'être lorsque l'on doit se contenter de quelques lignes): tu dis d'abord qu'il est difficile de s'opposer à certaines techniques et ensuite que si tout le monde peut en disposer cela en réduit, ou peut en réduire la nocivité, ce qui me semble discutable.
Alors franchement, je ne pense pas être ambigu, mais effectivement j'essaie de faire court.
Mon propos est le suivant : s'opposer à une technique est -au mieux- une erreur concernant le choix de la lutte (et je suis très très mesuré en le formulant ainsi). Une technique/technologie/process tendra à se démocratiser, se simplifier, se répéter, couter moins cher, se répandre. On ne peut pas garantir d'en garder un contrôle centrale. On peut ne pas être d'accord, mais ce que je dit ne constitue pas un jugement, et je n'ai pas dit non plus que cela réduit la nocivité (dis moi où je l'aurais dit sinon).
Ma comparaison est à dessein, car à l'image du Glypho, phyto, des OGM; le nucléaire est un totem qui le plus souvent obscurci toute mesure avec des réactions façons néoconservateur des années 90-2000 : "si vous n'êtes pas avec nous, alors vous êtes dans l'axe du mal".
Je ne dis pas cela pour toi hein, mais je l'ai déjà vécu et vu.
Donc, à mes yeux je précise, la volonté d'interdire les OGM (le résultat d'une technologie par ailleurs utilisée depuis les années 70) est une erreur concernant le sujet même du combat et qui je pense conduira de toute façon à leur acceptation proches des termes souhaités par les industriels. De même que ceux qui ont crus que l'URSS et les USA pourraient se réserver et confiner l'exclusivité du nucléaire militaire se sont trompés.
Mon opinion va donc plus dans le sens de casser la logique de privatisation du vivant (plus précisément de l'information génétique), ce qui limite très fortement les potentialités de bénéfice et modifie en outre une partie du déterminisme économique dont nous parlions.
- Sur le second, tu n'es "qu'en partie d'accord", mais tu ne sembles pas disposé à en discuter...
Désolé, disons que je me suis méfié dès lors que j'ai eu l'impression que l'on on me faisais dire ce que je n'ai pas dit.
ce pourrait cependant être intéressant. Je crois comprendre que ta réserve trouve sa justification lorsque tu écris:
...mais se focaliser seulement sur cela c'est parfois une façon de se considérer en dehors du système, de montrer du doigt et de se trouver ainsi du bon coté du doigt.
J'entends bien cette remarque et c'est vrai que les dirigeants n'endossent pas toute la responsabilité et que chacun de nous, à des degrés divers,
qu'il le veuille ou non, contribue en tant qu'agent du système à faire tourner la machine. Car il n'existe pas d'en-dehors à ce système, tout au plus peut-on espérer "traîner un peu les pieds" et surtout essayer de comprendre son fonctionnement.
Effectivement, tu m'as compris (ou je me suis mieux exprimé :-D)
J'entends bien ce que tu dis sur les déterminismes économiques, je ne sais pas si je les sous-estimes. Je sais qu'ils existent, je ne saurais les quantifier. J'ai conscience de ne pas totalement leur échapper. Je suis d'accord qu'ils pèsent de manière néfaste sur le comportement des acteurs de la Société et que certains pourraient être modifié favorablement et peut être même assez facilement. En revanche, j'ai plutôt l'intuition que cela ne constitue pas la pierre angulaire du problème, que cela reste une conséquence de ce que nous sommes plutôt qu'une cause. Mais là cela relève de l'intuitif. Je n'ai ni arguments, ni conviction et encore moins de preuves.
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