Toreador: pétrole de schiste non conventionnel en IdF

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Christophe
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Toreador: pétrole de schiste non conventionnel en IdF




par Christophe » 07/02/11, 15:14

Après le "gaz de schiste non conventionnel", voici son équivalence "pétrole", le pétrole de schiste non conventionnel par fracking (hydrofracturation). Le fractionnement des rôches pétrolifères à l'eau présume des problèmes de pollutions des nappes phréatiques similaires (voir plus grâves) que celles des gaz de schiste :

Au Quebec: https://www.econologie.com/forums/gaz-de-sch ... t9986.html
En France: https://www.econologie.com/forums/gaz-de-sch ... 10542.html
https://www.econologie.com/forums/le-gaz-non ... 10134.html

Toreador (TRGL): miser sur l'extraction de Pétrole dans le Bassin Parisien

On change de pipeline pour s'intéresser aux puits de Pétrole:
Il est à noter que ces derniers temps, les Américains ont tendance à vouloir se renforcer en Ile-de-France. Non pas à Disneyland... mais dans le pétrole. La Small cap Toreador (code Nasdaq: TRGL - 190 millions $ de CB), alliée à la Compagnie pétrolière Hess, ont annoncé mi-Mai évaluer le potentiel de production de pétrole « non-conventionnel » du Bassin Parisien. Il est clair que la France (plus connue pour son électricité nucléaire que pour ses ressources pétrolières) produit environ 20.000 barils de brut par jour, soit 0,16% des 12,5 millions de baril par jour de l'Arabie saoudite, le plus gros exportateur mondial.

Hess et Toreador souhaitent relancer la recherche de gisements pétrolifères dans le sous-sol du bassin parisien dont les quantités d’or noir équivaudraient à une capacité productive « de 65 milliards de barils dans la roche » selon Toreador (!). Les réserves prouvées de pétrole du Bassin parisien sont évaluées pour l'heure à 1,5 milliard de barils, dont un tiers pourra être produit, a expliqué le vice-président de Toreador en précisant que les réserves totales se situaient dans la fourchette de 50 à 200 milliards de barils.

A terme, l’objectif assigné consiste à développer une production de pétrole dit non-conventionnel, c’est-à-dire situé en-dessous de la profondeur moyenne à laquelle se trouvent les réservoirs traditionnels. Les techniques d’extractions requises, dès lors plus coûteuses et plus exigeantes, pourraient néanmoins constituer une alternative crédible aux productions conventionnelles opérées à l’aide de puits pétroliers sur des réserves vouées à une extinction progressive.

Du pétrole dans le Bassin parisien, exploité depuis 50 ans
Les pétroliers connaissent déjà bien la géologie du bassin de Paris. Selon Les Echos, près de 2.000 puits ont été forés dans les plaines de la Marne, de l'Essonne ou de la Seine-et-Marne depuis la première découverte de pétrole en 1958 (Coulommes, en Seine-et-Marne). Depuis cette date, on a constaté une production cumulée de 285 millions de barils. Mais au total, la production nationale couvre à peine 1 % de la consommation du pays.

Le Figaro rapporte que de l'avis de nombreux spécialistes, il reste encore des quantités de pétrole considérables, situées dans la roche mère et non plus dans les réservoirs conventionnels. «Ce sont celles-là que nous visons, commente Emmanuel Mousset, le directeur de Toreador. Elles seront rendues accessibles si nous parvenons à combiner efficacement le forage horizontal et la stimulation hydraulique.»

La production du Bassin parisien a chuté de 40 000 bj (barils par jour) à la fin des années 1980 à 10 000 bj aujourd'hui – c'est envrion 60% de la production nationale d'après le site Romandie.

Le reste de la production française provient du Bassin aquitain (40% de la production totale actuelle). Toreador s'est engagée à forer six puits d'exploration. Toreador explique que "les gisements déjà identifiés par Toreador en région parisienne présentent une similarité géologique avec le bassin de Williston au Canada, jugé très prometteur". A l'heure actuelle, Toreador extrait 5% du pétrole hexagonal, contre 46% pour la société canadienne Vermilion et 25% pour Total, selon le Bureau Exploration-Production des Hydrocarbures (BEPH). À terme, la production de pétrole « non-conventionnel » pourrait permettre à la France de « couvrir 5 % de ses besoins en pétrole », prédisent les géologues.

L'approche de Toreador
Ce pétrole doit être extrait avec des techniques novatrices, auxquelles il doit son appellation de « non-conventionnel ». « Toreador a été la première société à demander des permis pour du pétrole "non-conventionnel" », a indiqué Charles Lamiraux (responsable de l'exploration pétrolière France au ministère de l'Écologie et de l'Énergie) à La voix du nord le 13 Mai 2010. Pour augmenter ces volumes, Toreador a décidé de changer d'approche. Toreador ne cherche pas à récupérer le pétrole contenu dans des réservoirs classiques mais plutôt dans les roches qui en sont à l'origine. Pour cela, ils vont utiliser des technologies développées aux Etats-Unis. Hess et Toreador vont forer à l'horizontale sur plusieurs kilomètres tout en fracturant, à l'aide d'eau et de sable, les roches situées à proximité afin de récupérer le pétrole qu'elles recèlent. Le pétrole non-conventionnel se situe entre 2.000 et 3.000 mètres de profondeur, en dessous des réservoirs traditionnels.

La technique, déjà utilisée aux Etats-Unis et au Canada, nécessite davantage d'investissements et consiste à forer verticalement à 2.500 mètres puis à poser un drain horizontal sur plusieurs kilomètres. Dès lors, le critère déterminant sera la rentabilité économique. Nécessitant de grandes quantités d'eau, ces forages sont en effet deux à trois fois plus coûteux à réaliser.

Partenariat avec la société HESS pour sonder le Bassin parisien
Le partenaire de Toreador Resources (Hess) extrait déjà 15 000 barils par jour (bj) de pétrole « non conventionnel » dans le Dakota du Nord (États-Unis). Selon l’accord définitif signé entre Toreador et Hess, ce dernier, qui devient co-titulaire des permis d’exploration accordés à Toreador dans le Bassin Parisien sur une surface d’environ 420 000 hectares (le Bassin parisien s'étend sur plusieurs régions: Île-de-France mais aussi Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne et Picardie). Il s'agit du « premier investissement massif depuis 15 ans » dans la région, selon les deux entreprises, s’engage à verser immédiatement 15 millions de dollars et à investir jusqu’à 120 millions de dollars (93 millions d'euros) pendant cinq ans dans cette campagne de prospection d'hydrocarbures. En échange, Toreador fournira ses permis d'exploration sur les 420.000 hectares

Comme indiqué, le critère déterminant sera la rentabilité économique (la raison est que l'extraction demande de grandes quantités d'eau, et que ces forages sont deux à trois fois plus coûteux à réaliser qu'un forage classique). Cependant, on ne sait pas trop à partir de quel niveau le projet sera rentable:

-Selon les spécialistes, "avec un baril au-dessus de 40 dollars, l'économie (du projet) est assurée" (d'après les propres termes de Charles Lamiraux, responsable de l'exploration pétrolière France au ministère de l'Ecologie et de l'Energie dans les colonnes de Romandie)

-Du côté de Toreador ils estiment que produire du pétrole en France est rentable à un baril autour de 80 dollars

Ce chiffre de 80 $ semble être plus en anèquation avec les rèalités de l'exploration : en effet, un projet offshore semble ne pas être rentable, de nos jours, à moins d'un barril à 80$, d'après TWST.

Il faut savoir qu'en 2009, Toreador a vendu en moyenne le baril de brut à 51 dollars le baril, avec une rentabilité par baril vendu de 64%. Pour rappel, le pétrole américain CLc1 a atteint un plus haut de 150 dollars le baril durant l'été 2008, avant de s'effondrer à 30 dollars après le début de la crise financière fin 2008. Le baril de Brent cotait 79 dollars le 11 Mai, même s'il est redescendu aux abords des 70$ ces derniers jours. En définitive, le projet reste lié à deux facteurs importants sur ce dossier: le succès de l'extraction, et un cours du brent à 80$ (dans le scénario Worst Case).

Techniquement, il semble que le Graph indique un support important sur les 7.00 $, ce qui pourrait offrir une opportunité d'achat sur ces niveaux (dernier cours à 7,65$).


Source: http://sachakin.blogspot.com/2010/05/to ... on-de.html
Dernière édition par Christophe le 04/03/11, 08:50, édité 1 fois.
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par Macro » 07/02/11, 15:20

Olé.... :cheesy: les deux oreilles et la queue...
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par dedeleco » 07/02/11, 15:34

On est certain de fissures accélérées dans les maisons en plus d'eau du robinet au gout de pétrole avec du benzène et autres aromatiques cancérigènes !!
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Christophe
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par Christophe » 07/02/11, 15:36

Je vois qu'on a la même "lecture"... :| :|
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par Macro » 07/02/11, 15:39

J'adore le mot" Aromatiques" :cheesy: :cheesy: dans sa co-notation petroliere :cheesy:


A gerber une fois de plus....

Tant qu'il y'en aura une goutte...
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par dedeleco » 08/02/11, 04:24

Une bonne odeur bien plus dangereuse que on ne pensait, 100 fois !!
These compounds are among the most widespread organic pollutants, remaining on beaches and marine environmentals for a long time after an oil spill. Recent investigations have concluced that their toxicity is up to 100 times worse than first assumed
Ils sont toxiques, et la plupart du temps cancérigènes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydrocarbure_aromatique
http://en.wikipedia.org/wiki/Aromatic_hydrocarbon
Une belle collection !!!
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par Christophe » 08/02/11, 16:09

dedeleco a écrit :Une bonne odeur bien plus dangereuse que on ne pensait, 100 fois !!


Que disent les statistiques des raffineurs retraités?
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par dedeleco » 08/02/11, 18:23

En France l'épidémiologie est très faible, quasi toujours à l'étranger !!!!
Comparer le texte en Français et celui en Anglais, leur longueur et les liens, très clair, en France très peu !!
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pid%C3%A9miologie
http://de.wikipedia.org/wiki/Epidemiologie

néanmoins des exceptions :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amine_aromatique

pas grand chose de pratique sur :
http://www.anses.fr/ET/PPN08D8.htm
http://books.google.fr/books?id=XuR7APX ... &q&f=false
4%à 8% un peu plus étudiés pour les pros !! mais sous diagnostiqués !!
http://www.scribd.com/doc/38983784/Canc ... essionnels

De quoi à avoir peur !!!
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par Macro » 09/02/11, 14:29

J'ai connu deux types copieusements arrosés au SP95 des premieres heures(forts taux de benzéne et de methanol) par le meme accident le meme jour... Morts de leucémie"foudroyante" a peine 2 ans plus tard a quelques semaines d'intervalle... 54 et 52 ans...
Les opérateurs en dépots petroliers ne font surtout l'objet d'aucune SMR..Si certains en faisaient l'objet par le passé(prise de sang pour benzolisme et saturnisme)..Elles on étées levées depuis que soit disant...Il n'y a plus lieu au vu des nouvelles technologies(recupération des COV) et des diminution des taux de benzéne et de plomb ;de s'inquieter pour leur santé..

Cependant..Depuis le 1/ 01/ 2011..Les citernes de transport d'hydrocarbure doivent arborer la plaque signaletique suivante...
Image
Dangereux pour l'environement...Mais pas pour l'homme...
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par Christophe » 09/02/11, 15:42

Un peu hors sujet mais voici un petit "cas d'école" sur la pollution des sols par les produits pétroliers: http://www.dailymotion.com/video/xgumlr ... sonne_news

La 2ieme partie de la vidéo lance brièvement un débat de fond sur la pétro dépendance...intéressant de la part de LCI...mais bon c'est pas TF1 non plus... :mrgreen:

En fait c'est une campagne Greenpeace, j'en ai fait un sujet:
https://www.econologie.com/forums/petrol-add ... 10467.html

Voir la vidéo d'intro:
https://www.econologie.com/petrol-addict ... -4328.html
Dernière édition par Christophe le 09/02/11, 16:23, édité 1 fois.
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