Christophe a écrit :
Il l'avait annoncé ici ??
Pas ici, mais sur éconologie (fil consacré au livre, puisque c'est le sujet ; j'essaye de mettre le bordel dans le potager mais de l'ordre ailleurs - dans mes idées, dans les fils de discussion !).
Pour la petite histoire, qui ne manque pas de sel - pardon de piquant :
a) un taxi de la production devait m'attendre à la gare ; à mon arrivée : rien ; j'étais un peu juste mais je n'avais pas voulu annulé la visite du potager le matin par un groupe de personnes "en situation de handicap" (oui, faut pas dire "handicapé !"). Donc depuis 10 h du mat, j'étais en flux tendu !
b) je n'ai aucun N° de la "prod" ; après avoir fait le tour de la gare, je contacte le "chargé de comm" de mon édition ; évidemment injoignable dans un premier temps ; il me rappelle quelques mn plus tard : "je vais voir ; je te rappelle"
c) 10 mn plus tard ; "on t'envoie un taxi" ; 3 mn plus tard, la production ": le taxi va arriver" ; 3 mn encore, le taximan : je suis en face devant l'hôtel trucmuche...
d) nous voilà parti : Paris bouché de chez bouché ; on avance au pas ; il pleut...
e) au bout d'une demi-heure : la prod qui s'affole "vous êtes où ?" ; je leur donne la position lue sur le GPS du taxi ; "ah, ça ne vas pas ! Je vois ce qu'on peut faire. Je vous rappelle"
f) 5 mn plus tard : "on vous envoie une moto-taxi ; le conducteur vous contacte..." ; effectivement, 2 mn plus tard appel ; on se met d'accord avec le taxi et la moto où on se rejoint ; je saute sur la moto - une première... Et nous voilà dans une course folle, à remonter les files sur le périphérique, au mm, et à fond la caisse ; conducteur très sympa, avec communication casque/micro : "je vais remonter les files, cela va aller très vite, ne bougez surtout pas ; c'est impressionnant mais si vous avez peur, vous me le dites, je m'adapte...". J'ai rien dit, et cela a été comme dans les films ! Mais on n'a pas chuté !!!
Si on m'avait dit un jour que je vivrais ça !!!!
e) un feu rouge grillé (prudemment, l'autre voie était bloquée), arrivée devant le studio ; l'assistant de la prod casque micro sur la tête qui m'attend sur le trottoir ; le portier qui a ouvert les portes :" vous êtes sur le plateau dans 1 mn 30 ; on vous équipe" ; derrière le plateau, la maquilleuse qui m'attend et me badigeonne ; en même temps, un gars me met le micro ; le chargé de comm de Tana a juste le temps de me faire un clin d'oeil, je lui fait une tape sur l'épaule "ça va aller !" ; on m'amène à la marque au sol où les invités attendent l'entrée sur le plateau ; "elle va vous appeler"... J'inspire et j'entends "Nous recevons M. Helmstetter..." ; le chauffeur de salle fait applaudir et je n'arrive pas à escalader la chaise (très haute) placée beaucoup trop près - je croyais qu'elle était fixe... et à partir de là, vous avez vu !!! Je n'ai évidemment pas eu une seconde pour me "concentrer" - j'avais oubliées les choses que je voulais placer (les éléments de langage", sur lesquels on essaye de retomber façon Georges Marchais "Je vais d'abord répondre à la question que vous ne m'avez pas posée !"), je pars en "impro totale" !
f) ma fille, restée dans le taxi avec mes affaires, arrivera dans la loge alors qu'on debriefait, 10 mn à la fin du direct !
Attention : loge avec mon nom sur la porte !!! Boissons, grignotis, fruits... Putain qu'il est facile de se la pêter !!!
Mais faudrait pas être cardiaque quand on se lance dans une telle affaire !