sicetaitsimple a écrit :Adrien (ex-nico239) a écrit :
Faire un potager «rapidement» : rien que là c'est mort.
.......
Bref dommage
Je vous (au sens collectif, pas Adrien en particulier!) trouve un peu durs avec Olivier, à la chaine duquel je suis abonné.
Chacun ses objectifs, le temps qu'il a à y consacrer, son climat, son environnement (biomasse disponible), ses marottes.,....
En essayant d'oublier l'aspect Youtubeur auquel il semble effectivement plus vouloir se consacrer, il me semble, sauf à ce qu'il "truque" ses vidéos, qu'il a d'excellents résultats en termes de production au long de l'année.
Certes il semble hyper actif, et peut-être fait-il des erreurs ou des trucs qui ne servent à rien....
Mais en revanche il récolte, et c'est là que je ne suis pas d'accord avec "rapidement,rien que là c'est mort". Au contraire, je pense qu'obtenir rapidement des résultats est indispensable pour la plupart des gens qui se lancent dans du potager bio, plus que bio,...Sinon c'est rapidement le découragement.
J'y suis abonné également
Et si je la regarde c'est que je l'aime bien quelque part.
La réaction tient plus du «qui aime bien châtie bien».
Il fait plus d'audience que Schreiber par exemple dans sa vidéo de restauration de la fertilité des sols...
C'est dommage que ce soit pour passer la grelinette
Bon faut dire que je visionne bien plus de vidéos pros que d'amateur ces derniers temps et quand je vois les évolutions, les essais, les pistes explorées par les pros je suis assez scotché car je pensais que ce seraient eux les plus difficiles à bouger.
Et c'est l'inverse.
Ne rêvons pas non plus : les pros évolutifs sont encore ultra minoritaires mais avec les changements de générations le paysage évolue positivement mine de rien.
L'expression «rapidement c'est mort» je la maintiens.
Avec la nature tu ne peux pas te placer sous l'angle du rapidement.
Le blé se sème à l'automne et se récolte au début de l'été soit environ une petite dizaine de mois.
Je parle du blé car c'est symbolique.
Mais introduire cette notion dans la tête de gens qui vont se confronter à la nature c'est, de mon point de vue, un énorme contre sens.
Je te renvoie à l'intervention (la seconde je crois) de cet arboriculteur dans cette vidéo.
Chaque fois qu'ils ont voulu faire vite ils se sont plantés (en substance)
Ce n'est qu'une illustration qui est fraîche dans mon esprit.
Mais pour le reste tout dans la nature est relativement lent.
Que devrait dire l'exploitant forestier qui attend 30 ans pour récolter?
Le terme rapidement même entre guillemets est juste vendeur mais pas honnête (même si Olivier est honnête et sincère par ailleurs)
Mais bon tu as vu le nombre de vues et de commentaires.
C'est imparable.
Le succès est là.
Le public VEUT qu'on lui donne ça : de la recette facile et rapide
Donc sur le plan marketing c'est en plein dans le 1000.
Sur celui de la biologie des sols et de la vérité scientifique c'est totalement à côté de la plaque.
Tu évoques les récoltes.
Mais d'autres aussi produisent (peut-être plus au m2) et s'il faut passer le motoculteur ils le passent
Et encore tous ceux là sont de petits joueurs face aux maraîchers espagnols qui cultivent à grand coups de produits phyto.
Sans parler des fermes souterraines en aqua ou hydroponie qui ont aussi des récoltes abondantes.
L'angle de la récolte ne doit pas être négligé mais c'est un critère à plusieurs vitesses
Ce n'est pas du tout l'obtention de résultats rapides qu'on devrait inculquer au jardinier débutant, mais alors pas du tout.
Mais au contraire la patience, l'observation, l'étude aussi pour tenter d'éviter de faire sans comprendre.
Je ne leurs dis pas de se taper 2h sur les nématodes mais un minimum de bases.
Quand tu entends Schreiber (et d'autres) marteler que c'est l'outil qui est le tueur du sol tu te dis mais pourquoi ne pas débuter par cela au lieu de greliner à tour de bras.
Mais il FAUT que le sol soit meuble et qu'on puisse le brasser à poignées : ah la la morne plaine lol.
Le sol il ne faut pas y toucher : point.
Il faut lui donner à bouffer : point
Et il fait très bien le boulot «tout seul»
Mais bon que des cohortes de trucs invisibles le plus souvent bossent à votre place cela dépasse l'entendement.
Des fois on se croirait au 18ème siècle.
Ceci dit je pourrais en faire des tartines tant que l'interlocuteur n'est pas en mesure de concevoir que le sol est un tout dessus, dessous et en interconnection avec son environnement c'est peine perdue...
Et comme en plus ce qu'il ne VOIT pas n'existe pas alors là c'est un peu plus mort.
Allez stop je ne ferais que rabacher