Obamot a écrit :
— “death rate“
Ce que je traduis sans fioriture par « Taux de mortalité » et ça donne ça:
Un taux, c'est toujours par rapport à quelque chose.
Ici, et c'est dans le sous-titre du graphe, il s'agit du nombre de morts cumulé, par rapport au nombre de "sorties" morts+malades ayant récupérés.
Une ligne droite veut donc dire que ce taux n’augmente pas, autrement dit que la "mortalité moyenne" n'augmente pas. Donc en clair, que le virus en question est "toujours autant mortel".
Les "taux de mortalité ne sont pas simples à manipuler : sur un temps de disons 120 ans, le taux de mortalité d'une population humaine est de 100 % !!! On finira tous par mourir.
On mesure donc plutôt des taux de "létalité : sur 10 000 personnes ayant chopé telle maladie, combien en meurent ?
Ou, à l'échelle d'un pays, on mesure des "surmortalités" : c'est les courbes plus haut, où on met en évidence l'écart de surface entre les "courbes moyennes" (car la mortalité est toujours un peu variable) et la courbe de l'année. Cet écart est présumé être, "en moyenne", la conséquence du virus. On a eu ça pour la canicule aussi. Bien lire en surface : chaque cm² représente x milliers de morts... Donc un pic très élevé mais étroit (canicule) chiffrera assez peu, comparé à une "bosse moyenne mais très longue" (typiquement les épidémies).
Là, ce sont des courbes brutes. Car qui va pouvoir affirmer que les morts sont bien en lien directs avec le Covid. Par exemple quand une population vieillit, le taux de mortalité augmente naturellement - eh oui, les vieux meurent plus !
Les démographes ont donc des outils qui permettent, sur la base de multiples données (épidémiologiques, météo, âge de la population) de "calculer" ce qu'aurait été la courbe de l'année - et la différence sera donc l'estimation la plus juste possible des morts qu'on peut attribuer au virus (ou idem par la canicule). Ce seront des données qu'on aura plus tard...