Christophe a écrit :Oui Superphénix fonctionnait...c'est la (mauvaise) politique qui a tué le projet...
Il continue à l'international
Le forum international Génération IV est une coopération initiée par le département de l’Énergie des États-Unis et qui regroupe aujourd’hui quatorze partenaires (Afrique du Sud, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Corée du Sud, Chine, États-Unis, France, Japon, Royaume-Uni, Russie, Suisse ainsi que Euratom).
Cet article, adaptation française d’un document plus long paru sur le site Energy Matters en 2015, montre bien que si on veut gagner de vitesse le réchauffement climatique avec une énergie bas carbone, il vaut mieux mettre tous ses œufs dans le panier "uranium"
Il existe de nombreux défis techniques et physiques pour des réacteurs fonctionnant avec des sels fondus. Les questions de corrosion, de résistance des matériaux, de fiabilité des équipements pilotant les flux, d’efficacité des échangeurs de chaleur devront être maîtrisées avant qu’une autorité de sûreté puisse donner son aval à une construction. Même si des expériences intéressantes, bien que partielles, ont été réalisées dans les années 1960 aux États-Unis, les exigences de sûreté ont considérablement augmenté depuis un demi-siècle.
Si le cycle du thorium continue à apparaître comme un domaine de recherche prometteur et s’il est exploré par certains pays comme la Chine et surtout l’Inde, il lui reste bien des étapes techniques et préindustrielles à valider avant d’apparaître dans le parc d’un producteur énergétique (électricité ou chaleur).
Pour des raisons climatiques et énergétiques, il est urgent de décarboner notre énergie. Si, dans ce contexte, le nucléaire est une des options retenues, alors le cycle de l’uranium, qui peut s’appuyer sur des décennies de recherche et de retours d’expérience au plan national et international, conserve un avantage certain, que ce soit dans sa version actuelle ou dans sa version surgénératrice.