par Ahmed » 22/02/14, 21:22
Ce serait évidemment préférable de disposer de l'ensemble du texte pour se faire une opinion sur ce livre.
Cependant, par rapport aux quelques éléments fournis, il est possible d'en tirer quelques conclusions.
Notons d'abord qu'il ne s'agit pas d'un ouvrage de philosophie universitaire, mais au contraire qu'il est résolument orienté vers le grand public; en effet, même s'il se propose de "faire réfléchir", c'est par le biais de l'amusement...
Le titre lui aussi est en forme de clin d’œil: "Traité d'éconologie selon JJB" qui mêle le sérieux du terme "traité" avec le côté désinvolte et personnel d'un accommodement subjectif revendiqué.
Le choix du substantif "èconologie", qui constitue en lui-même un oxymore, formé de la collision d'économie et d'écologie, est un présupposé qui "charge la barque" et ne va pas dans le sens d'une analyse sérieuse.
Il me semble que ce néologisme n'est acceptable qu'à titre d'hypothèse ou de souhait; le présenter comme un concept définitif est abusif puisqu'il constitue un jugement de valeur a priori.
La table des matières semble tourner autour de la responsabilité individuelle; probablement l'idée que l'on "vote" avec son portefeuille y est-elle soutenue.
Cette idée repose pourtant sur une fiction juridique: un individu éclairé qui se détermine librement; ce qui fait l'impasse sur les conditionnements et l'incomplétude de l'information...
Plus important, ce choix reste immanent à un type de société: quel que soit sa charge (apparemment) critique, cette dernière reste interne au système, elle n'en constitue jamais un dépassement et sert souvent, au contraire, à le nourrir (soit en désamorçant le problème, soit en lui offrant de nouveaux débouchés).
0 x
"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."