Dette publique: faillite de la Grèce...à qui le tour?

[dedeleco]

En tout cas l'araignée des banques Goldman-Sachs et anciens de Lehman Brothers, la bad bank, tisse sa toile en Europe, après l'Italie, puis à la tête de la BCE, puis à la tête de l'économie espagnole :

Un ancien de Lehman Brothers aux commandes de l'économie espagnole
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/ ... 81613.html

Agé de 51 ans, l'ancien secrétaire d'Etat à l'économie (2002-2004) occupera, au sein du nouveau gouvernement de droite, un poste-clé, chargé de mener un programme économique exigeant, mêlant austérité et réformes, afin de redresser un pays menacé de récession et frappé par un chômage record. Principal objectif : rassurer les marchés financiers, toujours sceptiques face à la santé financière de l'Espagne qui ne parvient pas à s'extirper de la crise de la dette.

UN MARCHÉ DU TRAVAIL PLUS SOUPLE

Le nouveau ministre de l'économie a déjà fait part de son point de vue sur la future réforme du secteur bancaire espagnol : "La moitié du système financier a besoin d'une deuxième vague de restructuration", a-t-il dit, plaidant aussi pour la création d'une "bad bank", qui regrouperait les mauvais actifs immobiliers des banques dans une structure gérée par l'Etat.

Quant au marché du travail et au taux de chômage qui s'élève à 21,52% – un record parmi les pays industrialisés –, l'homme qui a mené sa carrière à la fois dans le public et le privé milite pour moins de rigidité. Selon lui, il n'est "pas possible que, quand l'activité chute, les entreprises licencient automatiquement tous les travailleurs temporaires". De même, "il n'est pas possible qu'une entreprise dont les revenus baissent de 50% se voie imposer, par la convention collective du secteur, des hausses de salaires équivalentes à l'inflation plus deux points", a-t-il aussi fait remarquer.


Les commandes des principales monnaies européennes sont maintenant aux mains d'anciens de G.S. et de L.B. et il faut rappeler le discours prémonitoire du Président du G20 (l'UE et le Brésil appellent à réformer le système financier 24/12/2008):"Il va falloir se serrer les coudes, président Lula, car les intérêts au service du conservatisme et de l'immobilisme sont très puissants." Il va falloir se serrer la ceinture eût été mieux dit, aujourd'hui nous allons à la catastrophe en roue libre
Et de trois ! C'est Milton Friedman qui doit se retourner de plaisir dans sa tombe. L'École de Chicago triomphe (la stratégie du choc). À quand la France ?

[dedeleco]

Autre bien plus effarant, Godman Sachs amplfie les profits et la stratégie du choc : renflouement des banques perdues par les contribuables via la BCE, avec encore des arnaques pures :
La Banque Centrale Européenne prend-elle un risque exorbitant?

http://finance.blog.lemonde.fr/2011/12/ ... xorbitant/

Financer les banques européennes à trois ans à un taux de base de 1% est une absurdité. Cette mesure a d’ailleurs rencontré un succès de 489 milliards d’euros en quelques heures auprès de plus de 500 banques de l’Eurozone.

Nous revoilà donc partis dans un sauvetage des banques sur le compte du contribuable.

Ce dont les banques ont besoin, ce ne sont pas des prêts à des taux bradés, mais des fonds propres. Ceci ressemble à un cadeau pur et simple. En effet les banques européennes empruntent à trois ans à des taux plus élevés.
Ce cadeau ne reflète pas les primes de risque entre les pays de l’Eurozone. Ainsi des banques italiennes emprunteront au même taux que les banques allemandes alors que l’écart entre l’Italie (qui vient d’emprunter a 6,49% a dix ans) et l’Allemagne est de plus de 5%. Cela favorise donc les banques mal gérées ou provenant de pays ayant une dette exorbitante.
Le rôle d’une banque centrale n’est pas de subsidier des banques ou des Gouvernements mais d’adopter une politique monétaire conforme aux conditions de marche et à l’évolution de l’économie. Sa principale mission est de lutter contre l’inflation. Cette mesure-ci est inflationniste. On fait marcher la planche à billet.
Une banque centrale fonctionne dans l’horizon de la politique monétaire, à savoir au plus loin à un an. Prêter à trois ans est du domaine des marchés de capitaux et non des marchés monétaires. Qui plus est, la BCE n’emprunte pas a moyen terme. Elle sera donc structurellement en perte sur ces prêts.
La Banque Centrale Européenne a déjà un bilan de 2.400 milliards d’euros, et vient de l’augmenter de 20% en 8 heures. Il va falloir rapidement trouver l’argent nécessaire pour injecter des fonds propres dans la BCE elle-même. Où va-t-on trouver cet argent ? Sur le compte du budget des Etats membres.
Cette opération lance une forme de S.O.S par son ampleur et sa durée : quelques banques européennes avaient besoin de 110 milliards de fonds propres. Pourquoi brusquement 489 milliards de prêts a long terme sont-ils octroyés ?
Cette mesure favorise les banques au détriment d’autres détenteurs d’obligations de l’Eurozone, comme les compagnies d’assurances ou les fonds de pension. Que feront-elles de ce cadeau de Noel? Preter a l'economie? Arreter de vendre les obligations des Etats de l'Eurozone? A 1 % de taux d'interet, elles ne peuvent que gonfler leurs profits.
Sans insister lourdement, je me permets d'ajouter que le risque de la BCE est porté de manière solidaire par les Etats de l'Eurozone.


Que les banquiers et les gouvernements se frottent les mains n’est pas surprenant. La BCE, ne pouvant pas acheter en direct d’obligations des Etats Membres, use d’un subterfuge : elle prête aux banques qui mettent en gage les obligations de ces Etats. En clair, la BCE vient de racheter indirectement 500 milliards d’emprunts des pays de l’Eurozone par banques interposées à des conditions inferieures au Fonds Européen de Stabilité Financière. On est dans le désordre absolu. Les prochains jours permettront de voir si cette injection massive de liquidités dans le secteur bancaire europeén auront un effet durable.

Comme l’écrit Le Monde : crédibilité oblige, son président, Mario Draghi, s'est employé à nier toute volonté d'aide aux Etats devant le Parlement européen, en invoquant "les limites" du traité européen, qui "interdit le financement monétaire" des Etats de la zone euro.

Le traité qui institue la BCE lui donne les pouvoirs d’intervention d’une banque centrale. Ni plus, ni moins. Ce que fait la BCE, c’est prendre un gigantesque pari qui n’est pas de son ressort et qui va raviver les doutes sur l’Eurozone et sur la solidité de la banque centrale de l’Euro.

Mario Draghi vient de troquer les habits du banquier central contre celui de l’apprenti sorcier. Je ne doute pas de ses intentions, mais il vient d’ouvrir une boite de Pandore qu’il ne pourra peut-être pas refermer.

Cette stratégie de l’électrochoc peut réussir sur un corps sain. Dans le contexte européen c’est un pari redoutable. On ne peut que lui souhaiter de réussir : ce serait bon pour l’Europe et pour le monde. Il aura au moins eu le courage de faire la seule chose utile : agir.

[Remundo]

Autre bien plus effarant, Godman Sachs amplfie les profits et la stratégie du choc :

Jolie faute de frappe révélatrice

Certains considèrent Goldman Sachs comme le Dieu des bourses mondiales.

Par contre, la Goldman critique en Europe ce qui a fait une partie de sa fortune aux USA : se financer à bon compte auprès de la FED et reprêter/réinvestir sur les marchés à bien meilleurs taux. C'est d'ailleurs comme cela que la bulles des subprimes a gonflé... jusqu'à l'éclatement en 2008.

[Christophe]

Et le Godeman Sachs c'est pour quand?

Ah c'est déjà fait?

[Christophe]

Joyeux Noël de la part de Delamarche : http://www.youtube.com/watch?v=JA1pRW10Dqo

[dedeleco]

Par contre, la Goldman critique en Europe ce qui a fait une partie de sa fortune aux USA : se financer à bon compte auprès de la FED et reprêter/réinvestir sur les marchés à bien meilleurs taux

est exactement ce que fait actuellement son ancien directeur devenu directeur de la BCE :

Financer les banques européennes à trois ans à un taux de base de 1% est une absurdité. Cette mesure a d’ailleurs rencontré un succès de 489 milliards d’euros en quelques heures auprès de plus de 500 banques de l’Eurozone.

on est reparti pour un tour de :

C'est d'ailleurs comme cela que la bulles des subprimes a gonflé... jusqu'à l'éclatement ....

[Christophe]

Joyeux Noël de la part de Delamarche : http://www.youtube.com/watch?v=JA1pRW10Dqo

Activez les flocons !! Cela rend moins triste !

[dedeleco]

Conclusion :
allez chez obamot convertir tous vos € en Francs Suisses !!
comme pas mal de Français très riches.
ou en métaux chers : cuivre, Pd, Pt, Au, Ag, etc...
et planquez bien pour ne pas vous faire voler !!!

[fplm]

Briser le système de monnaie unique ferait revenir 30 ans en arrière, à l'époque où les pays d'Europe se tiraient dans les pattes à coup de dévaluation, barrières douanières et autres règlementations commercialement agressives... Et l'on serait conduit à bricoler à nouveau des "accords" du style de Serpent Monétaire Européen.

En effet, mais qu'en est-il aujourd'hui? Le décalage entre la tête de peloton et la queue est encore plus marquée. Ajoutons à cela que la monnaie unique crée une boucle sans fin ou la queue plonge et entraine la tête sous l'eau! Le serpent monétaire de la zone euro se mord la queue! Alors à choisir, je préfère celui d'avant l'union monétaire.
Ensuite, il n'est pas nécessaire d'être binaire. L'union européenne en soi est une noble idée mais son modèle essaye de s'imposer aux pays membres plutôt que de s'en inspirer. En clair, l'UE est celle voulue par la tête au détriment des membres de queue et maintenant des citoyens de tête comme de queue. On ne crée pas une caricature des état-unis sur le vieux continent en niant son histoire et sa culture juste pour assouvir des désirs malsains d'hégémonie!

Avec l'émergence de grands blocs monétaroéconomiques comme les USA, la Chine, l'Amérique du Sud et bientôt l'URSS, je doute fort que ce soit une solution viable. Ne pas oublier que les gros poissons mangent les petits...

Ne pas oublier oublier non plus que ces gros poissons souffrent actuellement d'aérophagie et s'ils ne meurent pas étouffés par leur gloutonnerie, ils en seront malade et indisposé pour un bon moment. Ca commence à venir en Chine qui fait de plus en plus de réserve d'or. (PS, dites merci à Sarkozy d'avoir vendu celui de la France)

Je reste circonspect sur cette hargne vis à vis de la monnaie unique (certes qui a ses défauts et ses qualités), alors que l'euro-surendettement n'est pas très lié à la monnaie, mais surtout à du laxisme budgétaire combiné au pourrissement du système bancaire...

Il ne faut certainement pas restreindre la cause à la monnaie unique de même qu'il ne faut pas se restreindre aux dépenses publiques (dangereux) ou à la perte de sens commun du système bancaire.
Les banques ont toujours été ce qu'elles sont et, comme un psychotique en phase lucide, dit elle-même n'avoir d'autre éthique que celle du profit et donc un besoin vital de gardes-fous.
Le budget est pareillement identique à lui-même, une manne qui, dans son fonctionnement adéquat, indique par son négatif, des investissements publics gageures d'un développement (ce qui ne signifie pas croissance, ça peut tout autant être une étape supplémentaire vers plus d'équilibre) à venir.

[fplm]

Zut, j'oubliais l'essentiel. Certes sortir de la zone euro comporte des risques mais y rester aussi. Actuellement, y rester veut dire plonger dans la spirale de la dette et surtout du remboursement des intérêts. Le risque est de se faire piéger dans ce que l'on nomme une dette odieuse. En sortir signifie redevenir souverain de sa monnaie et régulateur de sa dette publique. La nouvelle monnaie serait dévalué à hauteur de 30% max (selon les expériences passées), ce qui aurait pour effet un prix attractif du marché extérieur vis à vis de nos exportations, donc une demande accrue, donc des emplois, des investissements, une croissance économique, etc. Ceci uniquement dans le cadre d'une politique recentrée sur les intérêts de la nation, de l'économie nationale, de l'autonomie et du bien-être. Le défi étant comment conjuguer ces opportunités avec les contraintes d'une "mise en touche" et l'état financier du trésor?