Ahmed a écrit :Ce qui se passe à l'échelle de États s'observe à celle des individus: après une phase de "pacification des mœurs", on en revient à des visions nettement plus agonistiques des relations humaines, notamment entre genres et, sur ce dernier point, le masculinisme refait un retour en force. Peut-être une forme discrète d'autorégulation démographique?
La masculinisme ,ironie du sort, est un produit de réaction,un rejeton pourrait on dire du post-féminisme et de la déconstruction induite à leurs tour par la société de consommation.Celle ci est elle même le résultat de la guerre,notamment des deux dernières guerres mondiale qui ont largement été les vecteurs des valeurs masculiniste.C'est un cycle.
Il n'a pas grand chose de nouveau à notre époque sous le soleil si je puis dire.
Dans les premières phases de développement les empires se font souvent éloge de la force,c'est à dire des valeurs qui permettent l'expansion-souvent par la force- ce qui favorise la classe masculine.
Toutefois une fois installé les empires qui ne sont plus dirigés par des humains mais par des sous systèmes(dimension oblige) tendent à promouvoir les minorités.Non pas comme une faiblesse comme ont pourrait le croire,mais comme un symbole de toute puissance(s’occuper des faibles et des minorités,au moins symboliquement, étant le résultat d'un stade d'accomplissement paroxysmique).
Le fait est très bien marqué par les récents événements aux USA.L'élection de
D.Trump en constitue à ce titre un exemple très visible.
La victoire de ce dernier marque la fin de l'empire américain et du mondialisme en général, au profit des BRICS+ et du
continentalisme (c'est à dire d'un aplanissement dans l'échelle de domination au profit de blocs puissances aux dimensions continental ou semi-continental,détrônant de fait l'hégémonie du gendarme du monde en proie à ses contradictions internes ).
Le mandat de
J. Biden constituait à lui seul l’archétype classique d'un empire en stade terminal:un vieillard cacochyme libidineux symbolisant la fin de l'homme blanc,remplacé au profit de la nouvelle garde censé être incarné par une femme issue des minorités:
K.Harris.La logique aurait pu s'étendre ensuite à la mise au pouvoir d'une personne issue de la communauté LGBTQ+...
Il n'en fut point ainsi,changement géopolitique oblige, et c'est le retour d'un vieil homme blanc issue de la classe dominante qui à refait surface:incarnant "la force"(symbolique) par des mesures énergiques(souvent inefficientes) le retour d'une Amérique plus forte comme avant.C'est à dire dans sa période pré-impériale.Il n'est en ce sens pas difficile de comprendre pourquoi D.Trump se compare souvent à
Charles Lindbergh et qu'il porte haut et fort des valeurs masculinistes.
"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.