Ahmed a écrit :@
Guibnd: en ce qui concerne les dimensions, mes souvenirs sont assez vagues, mais ce n'est pas trop critique: 1,5 à 3 cm de diamètre...
Pour bien comprendre la technique, voici une photo de l'outil que j'ai fabriqué.
Bon, c'est bête, mais c'est l'herbe qui est la plus nette!
Néanmoins, c'est suffisant pour voir les détails: un morceau de bois à bords parallèles, deux bouts de feuillards d'emballage, deux clous servant d'axes, deux agrafes d'emballage pour coincer l'autre bout du feuillard, deux anciennes pointes de rivet "pop" coupées à longueur et insérées chacune dans sa rainure et collées à l'araldite et deux lames de cutter (le seul élément neuf!). Le morceau de bois est arrondi sur son dos pour s'adapter à la main. Avec cet instrument, il est facile de prélever deux morceaux exactement identiques en hauteur; le second sur le porte-greffe ne sert qu'à ménager la place du greffon; ainsi, les canaux de sève coïncident parfaitement. Le greffon est ajusté en largeur de telle sorte qu'il subsiste un jeu d'environ 2 mm d'un côté (l'autre côté doit être bien jointif): cela permet la formation de bourrelets cicatriciels sans risque que cela entraîne un décollement de la pièce.
L'astuce lors du prélèvement du greffon consiste en ceci: après incision en haut/bas avec le greffoir double et incision de deux verticales avec un greffoir ordinaire (bien affûté et propre), on décolle précautionneusement l'écorce tout autour de l’œil;
une fois cette opération terminée, on place son index recourbé derrière la tige pour prendre appui et on vient positionner son pouce devant le bourgeon (sur le côté), puis on exerce une pression en direction de l'autre côté: ceci provoque le glissement de l'ensemble du greffon avec le cisaillement de la petite pointe qui s'est formée sur le cambium (sous l'écorce et en contact avec celle-ci) et qui alimente le bourgeon. Sans cette dernière précaution, l’œil ne sera plus en contact avec le cambium et desséchera inexorablement. Plonger aussitôt les greffons récoltés dans un godet rempli d'eau.
Des questions?
très astucieux ton outil pour une concordance parfaite entre greffon et PG !
je note le petit jeu de 2mm d'un coté pour éviter un décollement futur du greffon ... moi je me serais appliqué à faire coïncider des 2 cotés.
je ne comprends pas ta petite astuce que j'ai surligné en bleu, tu pourrais me faire une petite photo pour illustrer le geste s'il te plait ? merci.
j'ai vu aussi que l'on peut faire une greffe en flûte ou (sifflet) ordinaire ou avec lanières qui a l'avantage de compenser si découpe du greffon trop court en hauteur.
je vais essayer ces greffes sur oeil dormant et comme j'ai plusieurs départs ( 3 ou 4 ), je vais échelonner dans le temps ( de juin à septembre ).
j'ai vu sur des vidéos étrangères ( turquie, arménie ou géorgie... le berceau du noyer ) qu'ils entourent les greffes avec de la terre ( avec des tubes en plastique remplis de terre pour éviter le dessèchement ). peut-être utile dans mon cas si grosses chaleurs au moment de mes greffes, mais comme je ne comprends pas ce qu'ils disent, je ne sais pas s'il faut ôter avant l'hiver ou au printemps ?
connais-tu cette façon de faire ?