Comment commencer un "Potager du Paresseux" plus simple que la permaculture: les étapes et conseils

[Julienmos]

tiens puisque vous parlez de mottes à repiquer...

perso, je mets toujours pas mal de temps quand je repique de jeunes plants élevés en godets, ou achetés en jardinerie (ce sont souvent de petites mottes carrées).

Car comme la terre que j'obtiens, en creusant le trou de plantation, est faite de particules assez grossières, je préfère mettre autour de la motte un peu de terreau fin (terreau "de semis" ou "de plantation" du commerce), avant de combler le reste du trou avec la terre de mon jardin, puis d'arroser.
De manière à ce que les petites racines pour se développer soient bien en étroit contact avec la terre.

Est-ce une précaution inutile ?

[Did67]

Normalement, oui. C'est parfaitement inutile.

Ne pas me croire bêtement : essayer et voir ! Cela coûte quoi ?

Contrairement à une légende urbaine des plus tenaces, les racines n'ont pas besoin de "terre meuble", et encore moins de terreau, pour se développer.

Un bon tiers de mon potager, cette année, a été installé sur une "prairie" tout ce qu'il y avait de plus compacte, juste après ou juste avant de mettre le foin. Le trou légèrement plus grand que la taille du petit godet. Refermé en "émiettant" les mottes avec mes doigts autour du plant. Légèrement comprimer pour qu'il y ait un bon contact racines-sol. Et écouter pousser !

Je vais filmer quelques scènes qui montrent des plantes s'installant spontanément sur des chemins ruraux ou forestiers, des aires de parking et que sais-je, ce que je trouverais pour déstabiliser la pensée unique autour de cette obsession du "travail du sol"...

[max55thir]

tiens puisque vous parlez de mottes à repiquer...

perso, je mets toujours pas mal de temps quand je repique de jeunes plants élevés en godets, ou achetés en jardinerie (ce sont souvent de petites mottes carrées).

Car comme la terre que j'obtiens, en creusant le trou de plantation, est faite de particules assez grossières, je préfère mettre autour de la motte un peu de terreau fin (terreau "de semis" ou "de plantation" du commerce), avant de combler le reste du trou avec la terre de mon jardin, puis d'arroser.
De manière à ce que les petites racines pour se développer soient bien en étroit contact avec la terre.

Est-ce une précaution inutile ?

Je fais exactement pareil !
Mais mon père m'a repiqué des tomates, je n'ai pas vu de différence avec celle que j'ai repiqué avec du terreau !

[Ahmed]

J'avais déjà raconté cette anecdote, mais il n'est pas inutile de la rappeler: lors d'un printemps sec, il y a quelques années, j'avais remarqué, au beau milieu d'un chemin bien compact et caillouteux une plante bien verte et vigoureuse, ce qui était surprenant car le chemin avait été soigneusement arrosé d'herbicide; trouvant cette plante méritante, je revins avec des outils capables de l'extraire et l'installais dans mon jardin où elle repris sans problème et me donna ensuite de beaux semis que je dus combattre: il s'agissait d'une potentille (la bien nommée!) argentée...

[Julienmos]

Contrairement à une légende urbaine des plus tenaces, les racines n'ont pas besoin de "terre meuble", et encore moins de terreau, pour se développer.

Je vais filmer quelques scènes qui montrent des plantes s'installant spontanément sur des chemins ruraux ou forestiers, des aires de parking et que sais-je, ce que je trouverais pour déstabiliser la pensée unique autour de cette obsession du "travail du sol"...

attention, ce n'est pas parce que je craignais que la terre ne soit pas assez meuble, mais parce que je ne la trouvais pas assez fine.

Quand aux plantes qui poussent spontanément dans un sol même dur, je n'en doute pas... s'agissant de végétaux rustiques, bien adaptés au terroir. Mais nos légumes "domestiques" (ou certains d'entre eux) sont peut-être un peu plus exigeants, niveau sol, pour bien "prendre", surtout au début quand ce ne sont encore que de petites pousses fragiles?

[Ahmed]

Bien sûr, l'exemple que j'ai pris montre la résistance de plantes sauvages et pour nos légumes il convient de relativiser. La sélection implique un choix et celui de la rusticité n'est forcément celui qui prédomine, sans parler des productions de nos grands semenciers qui sont également impliqués dans le négoce des produits phytosanitaires.

[Did67]

Oui, il faut relativiser.

Pour les plantations, un tout petit peu. Car, néanmoins, je pense qu'il faut se sevrer de l'idée qu'il faut de la terre meuble, ou fine, aux végétaux cultivés...

Re-regarder les pieds de melon, ou de tomates, ou de potiron ou la patate douce, ou les choux de Bruxelles, tous plantés direct dans un sol de prairie sur lequel on avait pas mal circulé pendant des années. Ce n'était pas un chemin, bien sûr, mais c'était "costaud" quand même : debout sur la bêche pour faire le trou de plantation...

Je n'ai pas d'images de semis. Là, en effet, je "gratte" environ 1 ou 2 cm avec ma griffe à 3 doigts, pour faire un très modeste "lit de semences". En général, c'est dans ces parcelles ameublies par les organismes du sol... C'est surtout pour enterrer les graines. Donc là, il faut relativiser un peu plus.

Mais à ces nuances près, je pense que l'histoire de la terre meuble, ou fine, est essentiellement une légende urbaine !

[Julienmos]

on a beau être persuadé, c'est pas si simple de se défaire de l'idée qu'un sol doit être un minimum meuble pour cultiver...

là maintenant, par ex, au moment d'ôter quelques planches de bois qui m'ont servi d' "allées" au potager (posées à même le sol entre les rangs de légumes) et sur lesquelles j'ai circulé pendant des mois... je suis obligé de lutter contre une furieuse envie de greliner ou piocher ce sol (qui est très compacté et dur sous ces planches) avant d'y étaler prochainement ma couche de foin !

[Kna]

" je suis obligé de lutter contre une furieuse envie de greliner ou piocher ce sol (qui est très compacté et dur sous ces planches) "

Je sais ! Il faut établir un groupe de pression, faire tourner des pétitions, organiser des blocages des jardineries, forcer le Foll à faire adopter quelques mesures à minima :

- Permis de détention et d'utilisation de tout outil manuel ou motorisé susceptible de blesser la terre et sa faune sur plus d'un centimètre de profondeur, hormis dérogations professionnelles obtenues après examen de dossier et enquête de moralité.

- Mention obligatoire sur tous les paquets de graines et les outils indésirables de photos explicites d'un jardinier raide mort à côté de son arme plantée en terre, ou à moitié passé sous les couteaux de son motoculteur, avec des mentions choc comme "Bêcher tue !" ou "Vous vouliez ameublir, ça sera votre dernier soupir !"

- Contre les déviants et récidivistes, susciter la délation citoyenne par des rabais substantiels d'impôts ou bons d'achats en coopératives bio afin de localiser les victimes et zélotes de la "pensée unique de l'agro-farfelitude", qui pousse les civilisations depuis des millénaires non pas à embêter les coccinelles et papillons en faisant pipi sur le gazon, mais à traumatiser en toute inutilité toutes les gentilles petites créatures du sol en mettant le dawa chez elles pour des prunes.

- Organiser des camps de non-travail obligatoire où ces immenses troupeaux de brebis égarées par des siècles de pensées judéo-chrétiennes pernicieuses seront remises dans le droit chemin par l'étude intensive de grands sages comme Mollison et Fukuoka, avec au dessus du portail des sentences motivantes comme "Le non-travail rend libre !"

- Instituer des quotas pour les fabricants de calendriers et les fournisseurs de nouveaux médias électroniques et réseaux sociaux pour mettre fin au dictat ignoble des chatons et des chiots, au profit de photos faisant la promotion de charmants lombrics, d’attendrissants collemboles, de mignons champignons et de jolies bactéries tellement craquantes.

- Dans les écoles, rendre obligatoire au programme l'étude et l’éloge du film "Alexandre le bienheureux", afin d'inculquer de solides et nobles valeurs aux futures générations de notre pays.

Voilà, y'a pas de raisons, quand on veut pas, on peut pas !
N'oublions jamais les paroles du sage, "Celui qui ne veut rien faire trouve des moyens, celui qui veut faire quelque chose trouve des excuses !"

[Did67]

Ouah !!!!!!!!! Olympique !

Manque juste le "patch" sous forme d'un lecteur MP3 avec enregistrement de motoculteur...

... et un numéro vert avec une charmante blonde pulpeuse qui vous invite dans son hamac ?