j'ai mis beaucoup de (vrai et faux) BRF l'an dernier autour des fraisiers, de nouveau du (vrai) BRF dernièrement par dessus (mais les vers de terre avaient abondamment recouvert de turricules mon broyat précédent),
mais rien n'effraie la potentille qui traverse tout! et a tôt fait d'étouffer les fraisiers si on n'y met pas le holà
Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
sicetaitsimple a écrit :Paul72 a écrit :le BRF (le vrai, maison avec de la petite branche) est le meilleur compromis pour les fraises, à mon avis: une petite épaisseur suffit pour limiter les herbes et ça les nourrit bien
C'est fort possible, mais je n'ai jamais pratiqué. Pas trop de pousses d'adventices à partir de Juin/Juillet qui envahissent la parcelle?
non, à part les qq repousses de liserons (il y en avait partout). ça reste assez propre là. quelques pissenlits parfois qui se mettent au milieu des fraisiers (c'est très chiant à enlever)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Aujourd'hui, j'ai semé une ligne de navets (Rouge plat hâtif), et une ligne de carottes (Sukces et Early Nantes 5).
Habituellement, ces semis précoces échouent ; on verra bien ce qu'il en est cette année. J'avais de vieilles graines à liquider, donc tant qu'à faire, je leur ai donné une chance.
Ainsi, j'ai enlevé mon couvert, composé de feuilles mortes (d’espèces d'arbres diverses), copeaux de bois, fumier de vache, et broyat de sapins de Noël.
Il y avait pas mal de biodiversité là-dessous, peut-être un peu trop.
J'y ai trouvé en particulier un vert plat de Nouvelle Zélande (Arthurdendyus triangulatus).
https://www.biodiversityireland.ie/word ... atworm.pdf
https://www.belfasttelegraph.co.uk/news ... 46939.html
Cette bestiole a l'air totalement inoffensive lorsqu'elle est en quiescence, mais quand elle se met à se déplacer, c'est assez spécial.
Reste que ça ne manquait pas de vers de terre, il y avait des vers de fumier (Eisenia fetida), et dans la terre, il y avait des épi-anéciques qui pouvaient être des Lumbricus rubellus, et des galeries de grands anéciques (donc, je pense que les Lumbricus terrestris que j'avais introduits l’année dernière se sont reproduits).
https://agriculture-de-conservation.com ... cation.pdf
La terre n'a plus du tout l'aspect collant et engorgé qu'elle avait il y a 2 ans, même si elle peut s'aggrader beaucoup plus.
Pour en revenir au ver plat, je crois que j'en avais peut-être déjà vus lorsque j'avais repris le jardin ; mais à l’époque, ils s’étaient littéralement liquéfiés sous l'effet du soleil, donc je ne savais pas trop ce que c'était.
A noter aussi qu'à l’époque, j'avais aussi vu 2 vers de terre très fermes impossibles à tenir dans la main tant ils se tordaient dans tous les sens, qui pourraient faire penser à des Amynthas agrestis (sauf que cette espèce n'est pas supposée être présente en Europe, donc je ne sais pas) ; je n'en ai pas revu de pareils depuis.
Et puisqu'on parle de vers de terre, j'ai eu a chance, alors qu'il pleuvait beaucoup, de trouver dans un parc, en surface sur le bord d'une allée, des vers gris endogés, qui pourraient être des Aporrectodea caliginosa ou des Allolobophora icterica. Je les ai donc capturés, et ramenés au jardin ; j’espère qu'ils vont bien se développer, car je n'y ai jamais vu d’endogés pour le moment.
Après, j'ai aussi vu différentes sortes de myriapodes que je ne sais malheureusement pas identifier.
Et aussi des "vers blancs" que j'ai identifiés comme étant des chenilles de louvette (Korscheltellus lupulinus) ; pas forcement des amis non plus ; mais bon, il faut de tout pour faire un monde.
Habituellement, ces semis précoces échouent ; on verra bien ce qu'il en est cette année. J'avais de vieilles graines à liquider, donc tant qu'à faire, je leur ai donné une chance.
Ainsi, j'ai enlevé mon couvert, composé de feuilles mortes (d’espèces d'arbres diverses), copeaux de bois, fumier de vache, et broyat de sapins de Noël.
Il y avait pas mal de biodiversité là-dessous, peut-être un peu trop.
J'y ai trouvé en particulier un vert plat de Nouvelle Zélande (Arthurdendyus triangulatus).
https://www.biodiversityireland.ie/word ... atworm.pdf
https://www.belfasttelegraph.co.uk/news ... 46939.html
Cette bestiole a l'air totalement inoffensive lorsqu'elle est en quiescence, mais quand elle se met à se déplacer, c'est assez spécial.
Reste que ça ne manquait pas de vers de terre, il y avait des vers de fumier (Eisenia fetida), et dans la terre, il y avait des épi-anéciques qui pouvaient être des Lumbricus rubellus, et des galeries de grands anéciques (donc, je pense que les Lumbricus terrestris que j'avais introduits l’année dernière se sont reproduits).
https://agriculture-de-conservation.com ... cation.pdf
La terre n'a plus du tout l'aspect collant et engorgé qu'elle avait il y a 2 ans, même si elle peut s'aggrader beaucoup plus.
Pour en revenir au ver plat, je crois que j'en avais peut-être déjà vus lorsque j'avais repris le jardin ; mais à l’époque, ils s’étaient littéralement liquéfiés sous l'effet du soleil, donc je ne savais pas trop ce que c'était.
A noter aussi qu'à l’époque, j'avais aussi vu 2 vers de terre très fermes impossibles à tenir dans la main tant ils se tordaient dans tous les sens, qui pourraient faire penser à des Amynthas agrestis (sauf que cette espèce n'est pas supposée être présente en Europe, donc je ne sais pas) ; je n'en ai pas revu de pareils depuis.
Et puisqu'on parle de vers de terre, j'ai eu a chance, alors qu'il pleuvait beaucoup, de trouver dans un parc, en surface sur le bord d'une allée, des vers gris endogés, qui pourraient être des Aporrectodea caliginosa ou des Allolobophora icterica. Je les ai donc capturés, et ramenés au jardin ; j’espère qu'ils vont bien se développer, car je n'y ai jamais vu d’endogés pour le moment.
Après, j'ai aussi vu différentes sortes de myriapodes que je ne sais malheureusement pas identifier.
Et aussi des "vers blancs" que j'ai identifiés comme étant des chenilles de louvette (Korscheltellus lupulinus) ; pas forcement des amis non plus ; mais bon, il faut de tout pour faire un monde.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Julienmos a écrit :j'ai mis beaucoup de (vrai et faux) BRF l'an dernier autour des fraisiers, de nouveau du (vrai) BRF dernièrement par dessus (mais les vers de terre avaient abondamment recouvert de turricules mon broyat précédent),
mais rien n'effraie la potentille qui traverse tout! et a tôt fait d'étouffer les fraisiers si on n'y met pas le holà
Ok, ma femme avait un peu la même idée, avec son "paillage de petites choses". Je connais un menuisier qui donne ses copeaux de bois, je pense que je vais désherber un bon coup dans le mois qui vient mais simplement en coupant aux ciseaux pour laisser les racines puis recouvrir d'une belle couche de copeaux.
Je penserai à nouveau à la bâche tissée si ça ne fonctionne pas, mais j'aimerai éviter le plastique, juste par envie.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Julienmos a écrit :mais rien n'effraie la potentille qui traverse tout! et a tôt fait d'étouffer les fraisiers si on n'y met pas le holà
Le fonctionnement biologique de la potentille ressemble beaucoup à celle du fraisier... Donc il est logique qu'elle "s'incruste" !!! Chez moi, elle est partie des allées, que je supprime maintenant. Un pied enraciné envoie ses stolons sous le BRF, et cela fait une ribambelle de replants dans toutes les directions... Ces stolons sont alimentés par le pied-mère, jusqu'à ce qu'ils aient le temps de s’enraciner et de faire émerger les feuilles !
Donc je nettoie.
Et là, après 7 ou 8 ans, je prends le taureau par les cornes et je déplace... Je vais passer une épaisse couche de foin, installer une plante étouffante (pdt ? choux ?) et arracher de temps en temps...
Je pense que je récupérerai cela assez vite...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Rajqawee a écrit : Je connais un menuisier qui donne ses copeaux de bois, je pense que je vais désherber un bon coup dans le mois qui vient mais simplement en coupant aux ciseaux pour laisser les racines puis recouvrir d'une belle couche de copeaux.
Attention, si le BRF est un matériau ligneux assez équilibré, avec un C/N d'environ 50, les copeaux de bois sont un matériau très pauvre, qui manque cruellement d'azote (et d'à peu près tout d'ailleurs), avec un C/N de 200 ou 250...
Attention donc à l'effet "canada dry".
Il faut se pencher sur la question du "bois vivant" (aubier - quelques cm autour du tronc) et "bois mort" (l'essentiel du tronc - utilisé en menuiserie), très pauvre (car l'arbre ne gaspille rien !).
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
VetusLignum a écrit :
J'y ai trouvé en particulier un vert plat de Nouvelle Zélande (Arthurdendyus triangulatus).
https://www.biodiversityireland.ie/word ... atworm.pdf
https://www.belfasttelegraph.co.uk/news ... 46939.html
Cette bestiole a l'air totalement inoffensive lorsqu'elle est en quiescence, mais quand elle se met à se déplacer, c'est assez spécial.
Je ne savais pas que l'Irlande était infestée à ce point !
Je ne sais pas où on en est en France, où il était assez généralisé aussi dans l'Ouest. Chez moi, je n'en ai pas encore vu.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Ahmed a écrit :Je suis de ton avis, Paul72 et de cette façon il est possible de garder ses fraisiers de nombreuses années, car les renouvellements fréquents ne sont guère nécessités que par l'épuisement des ressources nutritives des sols...
La difficulté d'épandage subsiste cependant avec du BRF trop fourni en brindille longues...
Idem chez moi. Je déloge mes fraisiers après 7 ou 8 ans de bons et loyaux services, pour deux raisons :
a) pas mal de manquants à cause des rats-taupiers
b) pullulation de la potentille qui s'est incrustée et qui sera plus facile à maitriser sous légumes étouffants genre pdt ou choux...
Et puis passer sur un "sol neuf" ne fera pas de mal, même si le système a étonnamment bien résisté (comparé à ce qui est écrit dans les guides) grâce aux apports de vrais BRF chaque année !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :VetusLignum a écrit :
J'y ai trouvé en particulier un vert plat de Nouvelle Zélande (Arthurdendyus triangulatus).
https://www.biodiversityireland.ie/word ... atworm.pdf
https://www.belfasttelegraph.co.uk/news ... 46939.html
Cette bestiole a l'air totalement inoffensive lorsqu'elle est en quiescence, mais quand elle se met à se déplacer, c'est assez spécial.
Je ne savais pas que l'Irlande était infestée à ce point !
Je ne sais pas où on en est en France, où il était assez généralisé aussi dans l'Ouest. Chez moi, je n'en ai pas encore vu.
Je ne pense pas qu'il faille s’inquiéter excessivement des vers plats ; je pense qu'ils vont s’insérer dans écosystème et qu'il y aura un équilibre. Et puis de toute manière, ils ne sont pas les uniques prédateurs de vers de terre.
https://translate.google.com/translate? ... tml&anno=2
http://www.lejardinvivant.fr/2020/02/09 ... -de-terre/
Si j'observe qu'ils envahissent tout mon jardin, et que les vers de terre disparaissent, je vous le dirai.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Il reste qu'il faut être prudent tout particulièrement avec les "parasites" introduits... Ils agissent sans leurs prédateurs naturels, un peu en toute impunité... Que ce soit le mildiou, le phylloxera, le doryphore, et d'autres, bien sûr (drosophile de Suzuki, punaise dont le nom m'échappe, etc...), on a là des "parasites" qui nous donnent du fil à retordre encore aujourd'hui (sauf le phylloxera, pour lequel le greffage sur porte-greffes américains ou hybrides a sauvé nos cépages, et a été une solution agronomique élégante, sans laquelle nos cépages auraient sans doute disparu, à l'allure où c'était parti - vignoble européen ravagé en quelques années !).
On n'est plus tout à fait dans le "domaine de validité" des équilibres naturels !
On n'est plus tout à fait dans le "domaine de validité" des équilibres naturels !
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