Christophe a écrit :Bin moi, je pense que la dégradation de la nature est peut-être entrée...dans la "nature" de l'homme...je vais tenter une explication...
j'vous préviens vous aller vous faire chier...
D’après mes observations et lectures, les actions de l’être humain sont guidées par plusieurs facteurs :
- Le désir : recherche de la satisfaction, fuite de la souffrance.
Cette quête crée ou renforce un centre permanent, moi qui éprouve l’expérience, dans le flot de désirs parfois contradictoires que nous avons à l'esprit.
Ce centre peut être nommé ego.
Ego = un centre de permanence qui privilégie ce qui nous apporte du plaisir et rejette ce qui nous fait souffrir, toute expérience le renforce.
Pas différent d’un insecte attiré par la lumière et fuyant la pénombre.
Juste que chez l’homme, les motifs d’attraction ou répulsion, sont un peu plus évolués et complexes que pour l’insecte.
- La sécurité :recherche de sécurité de cet ego, face au flot de désirs parfois contradictoires, ou face aux événements de la vie qui arrivent en dehors de tout contrôle de notre part qui sont insécurisants, manquant de stabilité.
l'ego est cet ilot de stabilité intérieur.
Ce centre de permanence, l’ego, ne veut que durer, car il prend racine dans la mémoire des expériences passées.
Mémoire = durer dans le temps.
Cet ego est à la base notre instinct de survie, pour la préservation du corps.
Le souci chez l’homme est que cet instinct de survie entre dans la sphère psychologique et dans les relations humaines, où la survie du corps, n’est pas en jeu.
Il suffit de voir comment un débat d’opinion devient un combat verbal à mort.
Aucun exemple en tête.
Il suffit de voir le milliardaire qui amasse plus qu’il ne pourra jamais dépenser en 1000 vies.
L’homme est donc malade de sa recherche de sécurité, de sa survie dans des registres qui n’ont plus rien à voir avec la survie du corps et est malade de ses désirs.
Tout cela est déraisonnable.
L’homme est malade de l’identification aux désirs qui naissent dans son esprit
Personne ne maîtrise, les désirs et les idées viennent à l’esprit, cela vient tout seul. En méditant on s'en aperçois aisément. On peut éventuellement maîtriser après coup, y répondre favorablement ou non, libre a soi de s’y identifier ou non (plus facile à dire qu’à faire suivant les circonstances).
Pour te répondre Christophe (enfin !
), la dégradation de la nature vient de ce centre, l’ego, égoïste par nature qui veut perdurer et qui par inconscience répond à ses peurs irrationnelles et faits un peu n’importe quoi en voulant juste survivre.
Tant que la conscience humaine ne s’élargit pas à la nature, tant que l’homme reste ego-centré, il voit sa survie personnelle comme objectif premier et se fiche de ce qui l’entoure, donc de la nature.
D’autant plus vrai si c’est un citadin.(généralisation grossière car il y a des exceptions, étant moi-même ex citadin et je rencontre des campagnards pas très protecteurs envers la nature, mais la ville a tendance à couper de la nature en ayant l'impression de vivre hors sol)
Tant que l’homme ne se rend pas compte qu’il vit dans une biosphère de dimension finie et que chacune de ses actions a une action sur la biosphère (vu la quantité de population mondiale), il ignore la nature, alors que c’est le lieu qui nous fait vivre et nous abrite.
La seule issue selon moi, est l’accroissement de conscience par chacun, de ce qu'est l’homme (son fonctionnement interne décrit plus haut), de son lien avec la nature, mère nourricière.