Protectionisme ou simplement logique ?
Publié : 20/03/12, 09:41
Je lance (ou relance ?) le sujet des appels d’offres lancés par l’état Français (collectivités incluses) et attribués à des entreprises étrangères.
Actuellement, lors d’un appel d’offre, on regarde le « mieux disant ». Donc à qualité égale, le moins cher est retenu. Mais on ne prend en compte que le devis, or je trouve qu’il serait logique de prendre en compte la totalité des coûts réels et induits.
En effet, prenons un exemple : Un appel d’offre pour l’achat d’une certaine quantité « d’objets » ( ce peut être n’importe quoi). La mieux disante des entreprises Françaises demande 1 500 000€. La mieux disante des propositions étrangères demande 1 200 000€. Si on regarde uniquement le montant brut, il n’y a pas photo et c’est l’entreprise étrangère qui l’emporte. C’est le raisonnement actuel.
Maintenant regardons la totalité des coûts et la réalité : Sur les 1 500 000€ de la proposition Française, il y a une part « matière première » , une part « salaire », une part sociale (taxes principalement) et une part « bénéfice ». La part « sociale » revient à l’état. Une partie du bénéfice revient aussi à l’état sous forme d’impôt. Une part importante des salaires revient aussi à l’état sous forme de charges sociales et autres cotisations ainsi qu’en impôt sur le revenu des salariés. Admettons que dans notre exemple cela représente 200 000€ (c’est peut-être beaucoup plus dans la réalité).
Concernant la proposition étrangère la part qui revient à l’état est nulle ou négligeable.
D’autre part, la proposition Française représente un certain nombre d’emploi, par exemple 50 personnes pendant 1 an. Si le marché revient à des travailleurs Français, cela fait autant de chômeurs en moins donc des indemnités en moins à verser par l’état. Admettons le coût moyen d’un chômeur à 1000€/mois pour la collectivité (je n’en ai aucune idée, c’est peut-être beaucoup plus … ou un peu moins) cela représente 50 personnes X 12 mois X 1000€ = 600 000€. Si c’est l’entreprise étrangère qui l’emporte il faudra que l’état Français continue d’indemniser ces chômeurs.
Donc le coût réel est :
Proposition Française : 1 500 000 – 200 000 – 600 000 = 700 000€
Proposition étrangère : 1 200 000 + 600 000 = 1 800 000€
On constate que l’écart est maintenant beaucoup plus important et en faveur de la proposition Française.
Je n’ai à aucun moment parlé de « protectionnisme » : c’est uniquement un raisonnement purement logique, objectif et « technique » qui prend en compte tous les coûts et revenus directs et indirects.
Il serait donc judicieux que la part totale « salaire Français » apparaisse clairement dans les propositions relatives aux appels d’offre. Bien entendu il faut prendre en compte la part directe mais aussi indirecte. Par exemple dans le cas de l’achat de véhicules il ne faut pas prendre en compte seulement la main d’œuvre de montage final de la voiture mais aussi la part salariale française sur l’ensemble des pièces détachées : il vaudrait mieux une voiture montée à l’étranger mais composée uniquement de pièces française plutôt qu’une voiture montée en France mais avec uniquement des pièces étrangères !
Ce n’est sans doute pas simple, mais ce sujet vaudrait certainement le coup d’être étudié finement. Il n’y a pas si longtemps, un marché public a été passé pour la fourniture de milliers uniformes pour l’armée (je crois) : ce marché à été gagné par une entreprise étrangère (du continent Africain il me semble). Si la réalité des coûts avait été pris en compte, le marché serait très certainement resté français.
Actuellement, lors d’un appel d’offre, on regarde le « mieux disant ». Donc à qualité égale, le moins cher est retenu. Mais on ne prend en compte que le devis, or je trouve qu’il serait logique de prendre en compte la totalité des coûts réels et induits.
En effet, prenons un exemple : Un appel d’offre pour l’achat d’une certaine quantité « d’objets » ( ce peut être n’importe quoi). La mieux disante des entreprises Françaises demande 1 500 000€. La mieux disante des propositions étrangères demande 1 200 000€. Si on regarde uniquement le montant brut, il n’y a pas photo et c’est l’entreprise étrangère qui l’emporte. C’est le raisonnement actuel.
Maintenant regardons la totalité des coûts et la réalité : Sur les 1 500 000€ de la proposition Française, il y a une part « matière première » , une part « salaire », une part sociale (taxes principalement) et une part « bénéfice ». La part « sociale » revient à l’état. Une partie du bénéfice revient aussi à l’état sous forme d’impôt. Une part importante des salaires revient aussi à l’état sous forme de charges sociales et autres cotisations ainsi qu’en impôt sur le revenu des salariés. Admettons que dans notre exemple cela représente 200 000€ (c’est peut-être beaucoup plus dans la réalité).
Concernant la proposition étrangère la part qui revient à l’état est nulle ou négligeable.
D’autre part, la proposition Française représente un certain nombre d’emploi, par exemple 50 personnes pendant 1 an. Si le marché revient à des travailleurs Français, cela fait autant de chômeurs en moins donc des indemnités en moins à verser par l’état. Admettons le coût moyen d’un chômeur à 1000€/mois pour la collectivité (je n’en ai aucune idée, c’est peut-être beaucoup plus … ou un peu moins) cela représente 50 personnes X 12 mois X 1000€ = 600 000€. Si c’est l’entreprise étrangère qui l’emporte il faudra que l’état Français continue d’indemniser ces chômeurs.
Donc le coût réel est :
Proposition Française : 1 500 000 – 200 000 – 600 000 = 700 000€
Proposition étrangère : 1 200 000 + 600 000 = 1 800 000€
On constate que l’écart est maintenant beaucoup plus important et en faveur de la proposition Française.
Je n’ai à aucun moment parlé de « protectionnisme » : c’est uniquement un raisonnement purement logique, objectif et « technique » qui prend en compte tous les coûts et revenus directs et indirects.
Il serait donc judicieux que la part totale « salaire Français » apparaisse clairement dans les propositions relatives aux appels d’offre. Bien entendu il faut prendre en compte la part directe mais aussi indirecte. Par exemple dans le cas de l’achat de véhicules il ne faut pas prendre en compte seulement la main d’œuvre de montage final de la voiture mais aussi la part salariale française sur l’ensemble des pièces détachées : il vaudrait mieux une voiture montée à l’étranger mais composée uniquement de pièces française plutôt qu’une voiture montée en France mais avec uniquement des pièces étrangères !
Ce n’est sans doute pas simple, mais ce sujet vaudrait certainement le coup d’être étudié finement. Il n’y a pas si longtemps, un marché public a été passé pour la fourniture de milliers uniformes pour l’armée (je crois) : ce marché à été gagné par une entreprise étrangère (du continent Africain il me semble). Si la réalité des coûts avait été pris en compte, le marché serait très certainement resté français.