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par dedeleco » 02/12/10, 23:58

Engin à gaz pour diviser le DPE par 2,58 pour 73€ !!

qui parle de s'en servir, j'ai mis un autre sur cheminée .
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jlt22
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par jlt22 » 03/12/10, 00:21

LOGIC 12 a dit:

Ce qui est largement 3 fois supérieur à la conso réelle ci dessus de 142,85kwh/m2/an.


Le technicien ne s'est pas trompé. C'est d'ailleurs le chiffre qui devrait être retenu pour l'électricité nucléaire.

Le chiffre de 2,58 est un chiffre qui a été établi il ya bien longtemps,du temps ou les centrales au charbon étaient la majorité.

Le rendement d'une centrale nucléaire, n'est pas une question d'opinion !

ECRIT PAR
BENJAMIN DESSUS
Chroniqueur - Président de Global Chance

Dans un point de vue publié dans « Les Echos » du 30 mars, « Chauffage : comment un petit chiffre évince l'électricité au profit du gaz », Rémy Prud'homme, tout à sa défense du chauffage électrique et du nucléaire, remet en cause la valeur du « petit coefficient de 2,58 », celui qui permet officiellement en France de passer de la quantité d'électricité dont dispose un usager à la quantité d'énergie qu'il a fallu pour la produire, et en fait l'arme du crime contre le chauffage électrique.
Il n'a d'ailleurs pas tort de s'interroger sur la valeur d'un coefficient vieux de plusieurs dizaines d'années. Calculé à une époque où le parc de production électrique français comptait principalement des centrales à charbon, à fioul et des centrales hydrauliques, le coefficient 2,58 était bien le quotient de toutes les quantités d'énergie dite « primaire » qu'il avait fallu mettre en oeuvre en une année pour produire, transporter et distribuer l'électricité et de celle effectivement distribuée aux Français cette même année. Il mériterait évidemment une révision puisque le parc de production électrique a beaucoup évolué depuis les années 1960. Le même calcul, effectué sur les mêmes bases en 2009 conduit d'ailleurs à un coefficient de 3 et non plus de 2,58, renforçant ainsi la puissance de l'arme du crime !
Alors pas d'hésitation pour notre universitaire émérite, évitons les lourdeurs insupportables de la physique et décidons que le nucléaire, le principal outil du parc de production électrique français, échappe comme par miracle à la règle commune et bénéficie d'un coefficient 1 : l'électricité nucléaire serait ainsi produite sans aucune perte depuis la mine d'uranium jusqu'au transformateur de sortie de la centrale.
Oublions qu'une centrale nucléaire est d'abord une centrale thermique comme les autres, dont la vapeur, celle qui fait tourner la turbine, au lieu d'être produite dans une chaudière à charbon ou à gaz, est produite par la fission de l'uranium à l'intérieur du réacteur !
Oublions qu'il a fallu importer le « combustible », l'uranium, oublions les énormes panaches de vapeur d'eau de nos centrales qui témoignent des pertes de chaleur de près de 70 % qu'entraîne cette production d'électricité nucléaire et décidons (en profitant du qualificatif « d'électricité primaire » souvent employé à tort pour la désigner) qu'elle échappe aux lois de la thermodynamique ! Ce n'est pas cher payé pour assurer l'avenir des fabricants de convecteurs et celui d'Areva, et lutter enfin efficacement contre les deux profiteurs actuels que pointe notre homme : les gaziers et les antinucléaires.
Défendre sans rire une telle proposition aujourd'hui relève, au choix, de l'obscurantisme ou de la manipulation. On a bien entendu le droit d'aimer le nucléaire et de défendre le chauffage électrique. On n'a pas le droit de tordre sciemment ou par simple inculture la réalité des faits pour les rendre plus conformes à ses objectifs. Le rendement d'une centrale, même nucléaire, ne relève pas d'une question d'opinion.


Source:
http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/020453945653-le-rendement-d-une-centrale-nucleaire-n-est-pas-une-question-d-opinion-.htm
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LOGIC12
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DPE




par LOGIC12 » 03/12/10, 07:36

bonjour : il y a des maisons chauffées entièrement avec des convecteurs, avec toute la journée une VMC qui sort une partie non négligeable de l'air chaud fourni dehors. or, la VMC n'est pas utile 24/24 heures même si certains le prétendent. On dit même qu'EDF serait à l'origine de ce système qui les enrichit pas mal.

Dans des copropriétés, même récentes, donc en principe bien isolées, les gens se plaignent que dès qu'ils coupe le radiateur, il fait rapidement froid.
Ils doivent avoir un bon DPE, et pourtant...

Sur un forum, il y avait même quelqu'un qui avait acheté un apparement genre haussmanien, il l'avait restauré = refait peinture. Murs non isolés, plafonds à 3,50 et qui voulait le chauffer avec des radiateurs électriques à tout prix.
Sans même parler d'écologie, il ne se rend même pas compte de ce que ça va lui coûter surtout avec des murs non isolés : un vrai sacrilège.

Quant à moi, ce studio se chauffe facilement avec 1000 watts de puissance dans la pièce principale, on arrête ou on réduit bien lorsqu'on part la journée, la conso est très raisonnable. Et pour la salle d'eau, qui n'est pas froide, un quart d'heure ou 20 mn de conso par jour, c'est plus que raisonnable.

Il ne faut pas oublier la mode pas très ancienne des lampes hallogènes qui faisaient 500 watts, certains s'en servaient pour chauffer un peu en demi saison...

Je ne veux pas tricher en mettant un poêle à gaz en faisant semblant de l'utiliser.

Ce DPE tel qu'il est fait va affoler tout le monde, et c'est fait express pour que les gens courrent vers les marchands d'énergie nouvelles etc.... qui se frottent les mains.

Et quand je vois le comportement des employés d'EDF et même de GDF avec l'énergie, c'est une honte de gaspiller de la sorte sous prétexte qu'on paie presque rien.

Un truc que j'ai remarqué : à la pharmacie où je vais quelquefois, il y fait une bonne chaleur, et il n'y a aucun chauffage à proprement parler....
J'ai posé la question : et bien ce sont les lampes hallogènes du plafond qui en même temps qu'elles éclairent chauffent très bien. Il doit y avoir au moins 2,5 à 3 kw d'éclairage en permanence, et quand il fait chaud, on met..... la clim...

Un commerce sans lumières, ça n'existe pas, même avec les notions d'énergie nuccléaires etc. Et dans les hypers, on pourrait profiter de la lumière zénitale, une bonne partie de la journée, et bien non, on éclaire.

En somme il n'y a que le petit peuple qui se préoccupe d'économies d'énergie.
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Christophe
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par Christophe » 03/12/10, 09:36

jlt22 a écrit :Le chiffre de 2,58 est un chiffre qui a été établi il ya bien longtemps,du temps ou les centrales au charbon étaient la majorité.


Oui et surtout où la part d'hydraulique était plus importante (parce que la demande moins forte) car 100/2.58 = 38.8% de rendement moyen, c'est beaucoup trop pour une centrale nucléaire qui est plus proche des 30% que des 40%! https://www.econologie.com/le-rendement- ... -3228.html

Avec 88% de la production électro nucléaire à 30% de rendement, pour atteindre un rendement moyen de 38%, il faut que les 12% restant soit à 100% de rendement ou constitué à 100% d'EnR...or ce n'est pas la réalité!

Plus la part d'EnR est importante, plus ce coefficient approche 0.
Avec 100% d'EnR, le coût EP (direct) d'un KWh est de 0. Je ne sais pas si la méthode prend en compte les coûts indirects (construction, entretien...). Je présume que oui...du moins j'espère!

Donc oui actuellement le coefficient 2.58 me semble minoré.

Ensuite il faut bien lire l'article (merci de l'avoir trouvé) et son ton :

jlt22 a écrit :
Le rendement d'une centrale nucléaire, n'est pas une question d'opinion !(...) Le même calcul, effectué sur les mêmes bases en 2009 conduit d'ailleurs à un coefficient de 3 et non plus de 2,58, renforçant ainsi la puissance de l'arme du crime !
Alors pas d'hésitation pour notre universitaire émérite, évitons les lourdeurs insupportables de la physique et décidons que le nucléaire, le principal outil du parc de production électrique français, échappe comme par miracle à la règle commune et bénéficie d'un coefficient 1 : l'électricité nucléaire serait ainsi produite sans aucune perte depuis la mine d'uranium jusqu'au transformateur de sortie de la centrale.
Oublions qu'une centrale nucléaire est d'abord une centrale thermique comme les autres, dont la vapeur, celle qui fait tourner la turbine, au lieu d'être produite dans une chaudière à charbon ou à gaz, est produite par la fission de l'uranium à l'intérieur du réacteur !
Oublions qu'il a fallu importer le « combustible », l'uranium, oublions les énormes panaches de vapeur d'eau de nos centrales qui témoignent des pertes de chaleur de près de 70 % qu'entraîne cette production d'électricité nucléaire et décidons (en profitant du qualificatif « d'électricité primaire » souvent employé à tort pour la désigner) qu'elle échappe aux lois de la thermodynamique ! Ce n'est pas cher payé pour assurer l'avenir des fabricants de convecteurs et celui d'Areva, et lutter enfin efficacement contre les deux profiteurs actuels que pointe notre homme : les gaziers et les antinucléaires.
Défendre sans rire une telle proposition aujourd'hui relève, au choix, de l'obscurantisme ou de la manipulation. On a bien entendu le droit d'aimer le nucléaire et de défendre le chauffage électrique. On n'a pas le droit de tordre sciemment ou par simple inculture la réalité des faits pour les rendre plus conformes à ses objectifs. Le rendement d'une centrale, même nucléaire, ne relève pas d'une question d'opinion.
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par Did67 » 03/12/10, 12:21

moby25 a écrit :Il est vrai que le DPE est mal interprété car les gens croient effectivement qu'un logement en "E" équivaut à un appareil électrique "E".

On a le phénomène inverse avec les équipements électriques. aujourd'hui tous les appareils ou presque sont A, mais actuellement "A" c'est pas terrible. Je ne sais pas ou ça en est mais il parlait de refaire l'échelle.

A =E
A+ = D etc...


1) Je suis d'accord avec moby25 ou logic12 là-dessus : "ep", c'est très vague. Et incompréhensible pour qui ne se penche pas sur un forum tel celui-ci...

2) Ceci dit, l'électro-ménager montre bien que l'effet de l'affichage n'est pas nul du tout et "oriente" le marché : une fois affichée, les constructeurs se sont trouvés "dans l'obligation" de faire des progrès en matière de consommation (dont ils se foutaient avant, tant que personne ne lisait la toute petite étiquette accolée sur tout appareil avec son numéro de série...), tout simplement pour vendre. Du coup, tous ont fini "A" et les meilleurs, pour se distinguer, ont inventé le A+, puis les A++.

On peut donc imaginer qu'à force d'afficher des DPE défavorables, les maisons avec un E ou un F se vendront ou se loueront moins bien. Et que les constructeurs ou propriétaires seront amenés à envisager des solutions conduisant à un meilleur classement. Ceci dit, le marché est autrement plus visqueux que celui de l'électro-ménager. Donc ce n'est peut-être qu'un rêve.

Je pense néanmoins à une dépréciation de ces locaux (ou à l'inverse, une surcote des maisons A). Je le rappelle souvent à ceux qui construisent et qui "hésitent" en matière d'isolation, qui ne calcule que la rentabilité sans tenir compte de la valeur. Le raisonnement le plus courant est : "si je mets 10 000 € dans l'isolation, en combien de temps je récupère cette somme par la diminution des frais de chauffage". Souvent, c'est long si on pousse un peu l'isolation. Or, la bonne réponse est : ta maison vaudra 20 000 € de plus dans 20 ans quand le pic du pétrole sera derrière nous, tu gagneras 10 000 € de plus value ET toutes les économies sur le combustible ! Chiffres au pif, bien entendu (mais le principe, je n'en doute absolument pas)

Et n'en déplaise à je ne sais plus qui plus haut : E ou F, c'est mauvais ; même si c'est conforme à la RT 2005 [qui était tout simplement une RT "a minima" datant d'une époque où, en France, l'énergie n'était pas un problème puisque... nucléaire ; à la même époque, les allemands développait le label "passivhauss" et les suises "minergie" - mais nous, on a Areva et EdF].
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par Gaston » 03/12/10, 14:04

Did67 a écrit :Ceci dit, le marché est autrement plus visqueux que celui de l'électro-ménager.
Non seulement le marché est plus visqueux, mais en plus contrairement à celui de l'électroménager, il est contraint par une offre limitée.

Did67 a écrit :Je le rappelle souvent à ceux qui construisent et qui "hésitent" en matière d'isolation, qui ne calcule que la rentabilité sans tenir compte de la valeur. Le raisonnement le plus courant est : "si je mets 10 000 € dans l'isolation, en combien de temps je récupère cette somme par la diminution des frais de chauffage". Souvent, c'est long si on pousse un peu l'isolation. Or, la bonne réponse est : ta maison vaudra 20 000 € de plus dans 20 ans quand le pic du pétrole sera derrière nous, tu gagneras 10 000 € de plus value ET toutes les économies sur le combustible ! Chiffres au pif, bien entendu (mais le principe, je n'en doute absolument pas)
Mais pour l'acheteur suivant, si la maison vaut 20 000 € de plus, c'est bien parce qu'il espère récupérer la différence sur les économies de combustibles. D'autant que l'isolation n'a pas une durée de vie "infinie", et que la plus-value qu'elle représente doit finir par diminuer :?:
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par LOGIC12 » 03/12/10, 19:24

bonjour : Si les rats ou les souris ne "bouffent" pas l'isolation sa durée de vie est très longue.

Souvent on entend dire que la laine de verre dans les murs se tasse... Et bien, ma maison de 75 a 5 cm de LV dans les murs.

Un jour on a fait un trou dans la contre cloison en brique et on a vu la laine de verre impeccable et bien tendue (pas tassée du tout), on aurait dit qu'elle avait été posée la veille.

On voit souvent des gens qui cherchent le chauffage miracle ruineux, qu'ils n'amortiront jamais.

Ce qui est miraculeux, c'est l'isolation. Même une isolation de l'époque juste après le premier choc pétrôlier, ça fait une grosse différence par rapport à un logement non isolé.
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par dedeleco » 03/12/10, 20:31

5cm de LV en 1975 dans le sud de la France c'est exceptionnel à l'époque.

Ce n'est pas une HLM de l'époque !!

Mettre un chauffage au gaz simple (2 à 3 Kw avec évacuation sur la conduite à gaz ancienne de la chaudière fait dégringoler le DPE par 2,58 à sa valeur d'origine sans tricher, ni s'asphyxier ni entretien cher !!
http://www.chauffe-eau.fr/fr/achat/radi ... AU3105.htm
http://www.chauffe-eau.fr/fr/achat/radi ... UMV220.htm

Enfant j'ai vécu avec ce type de chauffage au gaz, avec bien bien moins de sécurité qu'actuellement (veilleuse sans rien ) !!
Et j'ai survécu !!
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par Did67 » 04/12/10, 13:00

Gaston a écrit :
Mais pour l'acheteur suivant, si la maison vaut 20 000 € de plus, c'est bien parce qu'il espère récupérer la différence sur les économies de combustibles.

:


Effectivement. Là, c'est l'effet "label" qui va jouer..

Mon argument, c'était bien par rapport à des discussions au niveau de gens qui construisent et qui "occultent" à mon avis à tort la question de la plus-value (qui ne se réalise que s'ils vendent, j'en convient aussi).
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par moby25 » 17/12/10, 16:05

Pour la durée de vie de l'isolant, tout dépends de la qualité de pose et de la qualité mise dans l'isolant au départ.

Je pense qu'il y a des durées de vie différentes par exemple entre des marque de LDV différente.

Comme dit au dessus, j'ai été aussi agréablement surpris par les 7cm de laine de verre dans les murs de ma maison de 1984. Elle était encore en très bon état et bien tendue.

Inversement dans mes combles qui ont été réaménagés en 2000, j'ai l'impression que la laine a bougé
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