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La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 20/04/18, 23:15
par izentrop
Les installations en éolien et solaire vont bon train avec la carotte des subventions à la clef. Dans ma région , c'est surtout l'éolien qui a le vent en poupe.
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La production combinée éolienne et solaire peut varier très fortement en l'espace de quelques heures,
au gré de la météo.
Pour compenser les creux de production éolienne et solaire, la stratégie la plus simple consiste à installer des centrales à gaz pouvant rapidement prendre le relais lorsque vent et soleil ne sont pas au rendez-vous. https://www.echosciences-hauts-de-franc ... ouvelables
Vous croyez vraiment que c'était le but ?

On a préféré casser le système nucléaire qui fonctionnait bien que de réfléchir à long terme et attendre que les moyens de stockage soient efficaces avant de lancer cette opération.
Marcher sur la tête et mettre la charrue avant les boeufs est décidément la politique de nos dirigeants. :cry: :evil:

Re: La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 20/04/18, 23:43
par sen-no-sen
En effet il est quelque peu paradoxale d'émettre plus de CO2 (via les centrales de relais à gaz )pour "sauver le climat". :lol:
La loi transition énergétique à été décidé à l'emporte pièce,en raison notamment du traumatisme induit par la catastrophe de Fukushima.
L'idée de réduire de 75 à 50 % la part de nucléaire dans la production électrique à été choisis tout simplement parce que 50% est psychiquement plus acceptable.
Dans l'idée du gouvernement le but est d'induire la notion que 50% c'est la moitié et donc que cela n'est pas grand chose...Nous sommes donc face à une affaire de communication plutôt qu'a une solution technique réfléchis.
Maintenant est il judicieux de baisser la production électro-nucléaire à la veille de la déplétion pétrolière? :roll:

L'autre problème c'est le cout astronomique de la transition énergétique,près de 8 fois celui du renouvellement du parc nucléaire qu'il va falloir assumé en période de croissance quasi nulle...
Face à un tel cout on s'oriente donc vraisemblablement vers un mix nucléaire/renouvelable non assumé et des discours "un pas en avant deux pas en arrière" fondé sur des opinions plutôt que des analyses solides.
Bizarrement aucun plan sérieux d'optimisation des déplacements axé sur le rails ne semble intéresser le gouvernements qui continue sont travail de sape dans le domaine ferroviaire,nous avons donc à faire,une fois de plus, à une équipe de comptables ultra libéraux plutôt que de scientifiques.

Re: La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 21/04/18, 05:43
par bardal
Allez... Quelques petits chiffrages de cette gabegie écologique, financière et humaine... Qui n'a d'ailleurs pas commencé avec ce gouvernement, effectivement constitué d' "une équipe de comptables ultra libéraux plutôt que de scientifiques"...

Sur le fond: https://www.ccomptes.fr/sites/default/f ... lables.pdf (ce n'est pas de la littérature luronne, mais c'est instructif).

Un petit digest (S.Huet, le Monde), avec une traduction en langage plus direct : http://huet.blog.lemonde.fr/

Où il est montré qu'il n'est nul besoin "d'avoir été aux écoles jusque tard" pour être ministre...

On est bien peu de choses...

Re: La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 21/04/18, 09:01
par janic
Vous croyez vraiment que c'était le but ?

On a préféré casser le système nucléaire qui fonctionnait bien que de réfléchir à long terme et attendre que les moyens de stockage soient efficaces avant de lancer cette opération.
Marcher sur la tête et mettre la charrue avant les boeufs est décidément la politique de nos dirigeants.
cela fait plus d'un demi siècle que la question avait été posée et à laquelle les dirigeants de l'époque ont évité de répondre. Ce n'est pas lorsque le l'incendie fait des ravages qu'il faut aller acheter un extincteur. Au lieu de développer des centrales nucléaires incitant au gaspillage électrique (comme les campagnes pour le chauffage électrique intégral) et qui perdure encore, c'est vers les économies d'énergie que le choix aurait dû être fait.
Par ailleurs l'idée de stockage (façon barrage hydro électrique) fait aussi partie des mauvais choix et correspond à cette même idée de gaspillages futurs possibles alors que cette impossibilité de stockage est justement un facteur limitant.

L'autre problème c'est le cout astronomique de la transition énergétique, près de 8 fois celui du renouvellement du parc nucléaire qu'il va falloir assumé en période de croissance quasi nulle...
Même chose! Ce renouvellement est supposé être basé sur ce même gaspillage. On veut comparer le passage couteux d'un mode à l'autre, en faisant fi du coût, bien plus élevé, que représente le démantèlement inéluctable des centrales en fin de vie (chose que l'on ne sait pas vraiment faire) et du coût de maintenance des déchets nucléaires pendant des milliers d'années, cadeau empoisonné aux générations futures. :evil:

Re: La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 21/04/18, 09:51
par bardal
Certes, le gaspillage... Et les économies d'énergie...

Mais la vérité historique consiste à rappeler que les maisons "tout électrique" ont été les premières à être isolées et consommaient environ deux fois moins que les autres maisons de l'époque, chauffées au fuel ou au gaz... Accessoirement, tous les pays développés (l'Allemagne en premier) ont une consommation d'électricité per capita à peu de choses près identique à celle des français, avec nucléaire ou pas...

Doit-on rappeler aussi qu'en France, l'énergie, c'est d'abord et avant tout les hydrocarbures (2/3 de l'énergie consommée), hydrocarbures dont il faudra sortir le plus rapidement possible... Ceux qui parlent d'une baisse prévisible de l'électricité ont une vision totalement étriquée du problème, aveuglés qu'ils sont par leur obsession de sortie du nucléaire; c'est parfaitement irresponsable. Dans ce cadre, et surtout si on continue à développer les énergies fatales intermittentes, les moyens de stockage non seulement ne seront pas un luxe, mais sans eux on va vers une pénurie complète.

Effectivement il y aurait "facteur limitant", mais cela voudra dire essentielle une situation de pénurie dramatique, que je n'ose même pas envisager, sauf si tu nous montres l'exemple en te privant de tout chauffage et tout confort, ainsi que de tout déplacement autre qu'à la force de tes muscles...

Re: La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 21/04/18, 10:38
par sen-no-sen
janic a écrit : Même chose! Ce renouvellement est supposé être basé sur ce même gaspillage. On veut comparer le passage couteux d'un mode à l'autre, en faisant fi du coût, bien plus élevé, que représente le démantèlement inéluctable des centrales en fin de vie (chose que l'on ne sait pas vraiment faire) et du coût de maintenance des déchets nucléaires pendant des milliers d'années, cadeau empoisonné aux générations futures. :evil:


Selon Greenpeace via un audit réalisé par un bureau spécialisé,le cout du démantèlement du parc nucléaire Français s’élèverait à environ 150 milliards d'euros,soit le double de celui ci prévu par EDF (75 milliards)...qui n'en n'a provisionner que 36 pour le moment!
Ce cout est tout à fait réaliste si l'on tiens compte des nombreuses pépites qui pourraient advenir.
Le renouvellement du parc nucléaire à neuf serait quant à lui estimé à environ 300 milliards d'euros contre à peu près de 2000 voir 3000 milliards(X10 donc) pour un remplacement 100% renouvelable...et il n'est pas question ici d'une telle somme pour couvrir tout nos besoin énergétique,mais uniquement le remplacement du parc de production électrique!
Comme mentionné plus haut tout cela va devoir se faire dans une période de croissance nulle (stagflation),je me demande bien qui va payer? :roll:

Il ne faut pas se mentir,le renouvelable ne pourra pas couvrir tout nos besoin énergétique dans une société comme la notre,et si les ENR permettent de seulement produire l’électricité nécessaire à propulser le parc automobile futur,cela sera déjà un bel exploit.

Re: La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 21/04/18, 11:00
par izentrop
Les industriels se sont aussi précipité sur le smart grids et la aussi, gros gachis avec un produit mal défini, la transition sabotée et surtout, des consommateurs lésés.
S’il y a une révolution Linky, il y a de fortes chances pour qu’elle se fasse le plus souvent sur le mode de la transparence pour le consommateur.

En tous cas, et même si l’on doit attendre beaucoup des changements de comportement vers une plus grande sobriété énergétique, la gestion technique optimisée des équilibres de l’offre et de la demande dans les nouveaux systèmes électriques demeurera l’une des conditions d’une transition énergétique réussie. https://theconversation.com/compteur-el ... ique-59769

Re: La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 21/04/18, 13:30
par janic
Le renouvellement du parc nucléaire à neuf serait quant à lui estimé à environ 300 milliards d'euros contre à peu près de 2000 voir 3000 milliards(X10 donc) pour un remplacement 100% renouvelable...et il n'est pas question ici d'une telle somme pour couvrir tout nos besoin énergétique,mais uniquement le remplacement du parc de production électrique!
auquel il faut ajouter la déconstruction des vieilles dont le cout réelle nous est inconnu. De plus les énergies renouvelables en sont encore aux balbutiements, sans compter les multiples oppositions des individus ou municipalités( justifiées ou pas).
Comme mentionné plus haut tout cela va devoir se faire dans une période de croissance nulle (stagflation),je me demande bien qui va payer?

C’est un mauvais calcul car il sous entend un maintien actuel de la consommation, voire plus avec l’absurdité des voitures électriques à forte puissance et autonomie, alors qu’elles auraient dû être réservées aux villes pour réduire la pollution de l’air.
Ensuite, il fallait anticiper sur l’abandon progressif du nucléaire (dont le but théorique n’est plus de produire des bombes) au lieu d’en multiplier le nombre, ce qu’aucun autre pays n’a fait. De même les déchets nucléaires ne pouvaient qu’augmenter en proportion sans que personne ne sache comment en réduire ou supprimer la dangerosité… et qu’il faudra aussi payer pendant des millénaires.(s'il n'y pas de Tchernobyl français!)
Enfin une stagflation n’existe que lorsque les investissements ne sont plus faits sur des secteurs économiquement réducteurs de celle-ci. Voir l’exemple concret du Portugal.

Il ne faut pas se mentir, le renouvelable ne pourra pas couvrir tout nos besoin énergétique dans une société comme la notre,et si les ENR permettent de seulement produire l’électricité nécessaire à propulser le parc automobile futur,cela sera déjà un bel exploit.

Uniquement pour une société de gaspillage comme la notre, effectivement. D’où la nécessité de changement de mode de consommation (à rapprocher de la consommation alimentaire ou des médicaments et vaccins qui confinent à la folie consommatrice !)
Pour le parc automobile électrique c’est évidemment une absurdité que de vouloir remplacer un borgne par un aveugle! :cry:

Re: La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 21/04/18, 14:33
par sen-no-sen
janic a écrit : auquel il faut ajouter la déconstruction des vieilles dont le cout réelle nous est inconnu. De plus les énergies renouvelables en sont encore aux balbutiements, sans compter les multiples oppositions des individus ou municipalités( justifiées ou pas).


Comme mentionné plus haut le démantèlement du parc nucléaire actuel devrait se chiffrer à environ 150 milliards d'euros,c'est une fourchette haute qui prend en compte les éventuels imprévus.

C’est un mauvais calcul car il sous entend un maintien actuel de la consommation, voire plus avec l’absurdité des voitures électriques à forte puissance et autonomie, alors qu’elles auraient dû être réservées aux villes pour réduire la pollution de l’air.


Comme je l'ai mentionné les 3000 milliards d'euros ne concerne que la consommation d'électricité domestique et industrielle,elle ne tiens pas compte du remplacement des énergies fossiles par de l'électricité pour propulser les automobiles.
C'est à dire que même en diminuant fortement notre consommation d'énergie*,les investissements devront de toutes façon atteindre un tel ordre de grandeur.

D’où la nécessité de changement de mode de consommation (à rapprocher de la consommation alimentaire ou des médicaments et vaccins qui confinent à la folie consommatrice !)


Nous sommes d'accord, mais qui prendra la décision et qui aura le pouvoir nécessaire pour infléchir cette tendance? :arrow: Personne...
C'est la phase de crise que nous traverserons qui mettra les pendules à l’heure,pas les décisions politiques.


*En réduisant par exemple de 3/4 le nombre de véhicules en circulation...

Re: La loi de transition énergétique ou la charrue avant les bœufs.

Publié : 21/04/18, 16:29
par janic
Comme mentionné plus haut le démantèlement du parc nucléaire actuel devrait se chiffrer à environ 150 milliards d'euros,c'est une fourchette haute qui prend en compte les éventuels imprévus.

Il ne s’agit pas que de démanteler les structures peu irradiées seulement, mais les cœurs aussi, ce qui ne semble pas encore avoir été réalisé et peut couter des sommes folles sauf à les enfouir comme pour les décharges de nos déchets de consommation.
C’est un mauvais calcul car il sous entend un maintien actuel de la consommation, voire plus avec l’absurdité des voitures électriques à forte puissance et autonomie, alors qu’elles auraient dû être réservées aux villes pour réduire la pollution de l’air.

Comme je l'ai mentionné les 3000 milliards d'euros ne concerne que la consommation d'électricité domestique et industrielle,

D’où vient ce chiffre que je n’ai retrouvé nulle part ?
elle ne tiens pas compte du remplacement des énergies fossiles par de l'électricité pour propulser les automobiles.

C'est à dire que même en diminuant fortement notre consommation d'énergie*,les investissements devront de toutes façon atteindre un tel ordre de grandeur.

Quand on attend que la maison brule entièrement cela coute toujours plus cher que de mettre des avertisseurs d’incendie et des extincteurs. Malheureusement, depuis 50 ans on laisse la maison bruler. Or continuer d’habiter au milieu d’un immeuble incendié ce n’est pas la solution non plus et reconstruire, ça coute effectivement cher, sauf à devenir SDF !
https://www.greenpeace.fr/dechets-nucle ... dioactifs/
D’où la nécessité de changement de mode de consommation (à rapprocher de la consommation alimentaire ou des médicaments et vaccins qui confinent à la folie consommatrice !)
Nous sommes d'accord, mais qui prendra la décision et qui aura le pouvoir nécessaire pour infléchir cette tendance? Personne...
C'est la phase de crise que nous traverserons qui mettra les pendules à l’heure, pas les décisions politiques.

La preuve que si !
https://www.euractiv.fr/section/energie ... -isolated/

Effectivement, c’est la pression populaire qui fera changer les choses, surtout si une centrale française vient à exploser ou fuiter suffisamment pour remettre les pendules à l’heure.
Pour l’instant, les peurs instillées par les autorités et les medias se sont fixées sur le réchauffement climatique et l’influence de la consommation des énergies fossiles, comme d’un arbre cachant la forêt des risques du nucléaire, invisible, sans couleurs, ni odeurs.

Mais la vérité historique consiste à rappeler que les maisons "tout électrique" ont été les premières à être isolées et consommaient environ deux fois moins que les autres maisons de l'époque, chauffées au fuel ou au gaz... Accessoirement, tous les pays développés (l'Allemagne en premier) ont une consommation d'électricité per capita à peu de choses près identique à celle des français, avec nucléaire ou pas...
C'est juste! sauf que c'était pour concurrencer le coût du chauffage par énergies fossiles, mais en coutant bien plus cher par son isolation. La même isolation aurait diminué drastiquement la facture avec des énergies fossiles comme c'est le cas actuel des maisons sur-isolées dites passives réduisant à presque rien le coût du chauffage nécessaire.
Ca ne crédite donc pas pour autant le nucléaire comme une meilleure solution.
Effectivement il y aurait "facteur limitant", mais cela voudra dire essentielle une situation de pénurie dramatique, que je n'ose même pas envisager, sauf si tu nous montres l'exemple en te privant de tout chauffage et tout confort, ainsi que de tout déplacement autre qu'à la force de tes muscles...
elle est bonne celle-là, mais un peu et même beaucoup usée...aux genoux :cheesy: le facteur liitant est aussi valable pour les matériaux extrait du sol et donc nous ne possédons aucune source nationale et le robinet peut aussi se fermer, peut être même avant les énergies fossiles. Mais personne ne parle d'une cessation brutale, car quasi impossible, y compris dans le démantèlement des centrales en question. Mais de nombreuses économies peuvent être faites en cessant de nombreux gaspillages à commencer par les veilles des appareils électriques, la diminution des appareils domestiques comme des robots ménagers sans vraiment d'utilité comme des ouvres boites électriques et autres mixers comme toute une foule d'autres produits et cela ne nous ramène pas pour autant au Neandertal! L'Etat a incité à utiliser de l'éclairage économiseur, a diminué les éclairages publics inutiles au milieu de la nuit, etc...
L'exemple de Remondo (même si tout le monde ne peut ou ne veut pas le faire) en montre la possibilité et de plus en plus de moyens écolos se développent individuellement: les petits ruisseaux finissent toujours par remplir la mer!