Vers une philosophie «éconologique»
Organisme «Commun-Eau-Terre»
par Audrey Jacques
Certains petits pas peuvent nous mener très loin. C'est en quelque sorte ce que tentent de démontrer les fondateurs de l'organisme «Commun-eau-terre», Angèle Courville et Philippe Émmanuel David. En misant sur la coopération et la solidarité entre les citoyens, les commerçants et la municipalité, ils espèrent recréer un engouement pour la vie communautaire.
Un peu comme Green Peace ou Équiterre, «Commun-eau-terre» veut donner aux citoyens des outils, mais surtout la volonté d'agir directement sur leur environnement. «Nous devons réapprendre à apprécier notre quartier et notre voisinage, au même titre que notre famille. En sachant que chaque geste que l'on pose a des répercussions sur ceux qui nous entourent, nous serions davantage portés à faire attention», explique Angèle Courville.
Reprendre contact avec sa communauté; voilà tout un défi, mais selon les fondateurs de «Commun-eau-terre», c'est le meilleur moyen de voir des changements. «On ne connaît généralement que très peu notre quartier et les gens qui l'habitent. La première chose à faire, c'est d'encourager les commerçants locaux. On oublie parfois qu'il y a des commerçants tout près de nous qui peuvent nous offrir beaucoup», ajoute-t-elle.
Reprendre contact avec sa communauté, c'est aussi redévelopper un sentiment d'appartenance en vers celle-ci. Un sentiment perdu qui, pourtant, est nécessaire si l'on veut faire revivre les liens qui unissent ses membres. «Un des beaux efforts qui tend à recréer cette ambiance, c'est le marché de la gare de Sainte-Thérèse. Pourtant, il n'y a que très peu de visiteurs. C'est notre marché, il faut l'encourager! Je trouve qu'il y a un manque de fierté des citoyens par rapport à leur marché local», déplorent Angèle et Philippe Émmanuel.
La philosophie de «Commun-eau-terre» se traduit à travers le modèle du triangle: «Un triangle avec, à chacune de ses extrémités, un acteur important; le citoyen, le commerçant et la municipalité. Il faut que chacun de ces acteurs reprennent contact l'un avec l'autre pour que l'on puisse retrouver un meilleur équilibre et faire profiter tout le monde des forces de chacun», explique Philippe Émmanuel.
Se regrouper pour se donner des moyens
«Commun-eau-terre» est une association de citoyens bénévoles qui ont à cœur la qualité de leur environnement. Chaque membre est libre d'amener des idées, des défis à relevés; bref d'inviter les autres à poser de petits gestes qui, au quotidien, peuvent changer les choses.
«Nous n'utilisons aucun moyen de pression pour faire valoir nos points de vue. Nous faisons de la sensibilisation par l'exemple et de l'éducation populaire», insiste-t-il.
Aussi musiciens et professeurs à l'école du Piano vert, Angèle Courville et Philippe Émmanuel David utilisent la musique comme porte-voix, un peu comme Richard Desjardins, soulignent-ils. «La chanson a un rôle social très fort et tout comme la musique, elle nous sert de tribune pour faire valoir nos idées», illustre Angèle.
Vous aurez d'ailleurs l'occasion de les entendre le 25 août prochain à l'occasion de la Journée des saveurs régionales qui se tiendra au marché de la gare de Sainte-Thérèse. Une chance unique d'en apprendre un peu plus sur l'organisme «Commun-eau-terre», mais surtout d'entendre les deux musiciens à l'œuvre.
Source: http://www.journallecourrier.com/articl ... gique.html