Éolien offshore : naissance d'une filière tricolore
10 Janv 2012 Usine Nouvelle
Trois consortiums sont candidats à la construction de 3000 MW d'éoliennes sur les côtes françaises. Un projet qui représente la mobilisation de dizaines d'acteurs industriels, 10 milliards d'euros d'investissements d'ici 2020 et la création de 3 000 emplois.
Ce mercredi 11 janvier, au matin, la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) va devoir faire un peu de place dans ses bureaux pour accueillir les dossiers des trois consortiums candidats au premier appel d'offres éolien offshore. Trois documents de 4 000 pages… "25 kg de papier pour chacun", s'amuse un proche du dossier.
Publiées en juillet 2011, les conditions de l'appel d'offres consistent, pur cette première phase, à installer 3 000 MW d'éoliennes offshore sous la forme de 500 à 600 machines. Elles seront érigées sur cinq sites le long des côtes nord-ouest françaises : au large du Tréport (Seine-Maritime), de Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados), Saint Brieuc (Côtes d'Armor) et Saint Nazaire (Loire-Atlantique). L'investissement total s'élèvera à 10 milliards d'euros et devrait assurer la création de 3 000 emplois.
Trois consortiums ont remis une offre. Le premier regroupe GDF Suez, E.on et Vinci et utilisera des éoliennes Areva et Siemens. Le deuxième compte EDF, Dong Energy, WPD offshore et a misé sur des éoliennes 6 MW d'Alstom. Le troisième est formé par l'espagnol Iberdrola et le Franco-britanniques Eole-Res et fera appel à des éoliennes Areva.
Un deuxième appel d'offres pour de nouveaux sites
Les dossiers des différents concurrents seront notés selon trois critères : 40 % sur le projet industriel, 40 % sur le prix de rachat du kWh, 20 % pour l'écologie et la protection des écosystèmes. Concernant le premier point, Areva se propose de construire une usine au Havre, tandis qu'Alstom imagine deux sites industriels à Saint-Nazaire et Cherbourg. Toutefois, les deux industriels considèrent que cet investissement ne sera possible qu'à la condition que leur consortium soit présent sur au moins deux des cinq sites.
Les lauréats seront connus en avril, un peu avant l'élection présidentielle. À cette même date sera lancé le deuxième appel d'offres pour 3 000 MW supplémentaires sur des nouveaux sites. Pour le premier appel d'offres, la faisabilité des projets de chaque lauréat sera confirmée par les pouvoirs publics en octobre 2014, la construction des premiers parcs débutera en 2016 et leur mise en service en 2020. Un calendrier très serré à en croire les membres des consortiums.
Les offres remises par site
- Tréport (600 à 750 MW)
GDF Suez, Vinci et E.on avec des éoliennes Areva
- Fécamp (480 à 500 MW)
EDF, Dong Energy et, WPD offshore avec des éoliennes Alstom
GDF Suez, Vinci et E.on avec des éoliennes Areva
- Courseulle-sur-Mer (420 à 500 MW)
EDF, Dong Energy et WPD offshore avec des éoliennes Alstom
GDF Suez, Vinci et E.on avec des éoliennes Areva
- Saint-Brieuc (480 à 500 MW)
EDF, Dong Energy et WPD offshore avec des éoliennes Alstom
GDF Suez, Vinci et E.on avec des éoliennes Siemens
Iberdrola et Eole-Res avec des éoliennes Areva
- Saint Nazaire (420 à 750 MW)
EDF, Dong Energy et WPD offshore avec des éoliennes Alstom
Iberdrola et Eole-Res avec des éoliennes Areva
http://www.usinenouvelle.com/article/eo ... re.N166204