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Le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 16/09/18, 00:59
par fl78960
Bonjour à tous,

Petite présentation rapide : Depuis 3 ans, nous sommes propriétaires en banlieue parisienne d'un joli jardin (avec une maison au milieu) à quelques kilomètres du château de Versailles. Le prix du m² de verdure est honteusement élevé et notre règlement de copropriété est assez ... désespérant :evil:

extrait du réglement de copro

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Ceci dit, présenté en (petite) plate-bande, je n'ai pas encore été ennuyé par la milice locale.

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j'ai déjà posté ici où là, en me disant que je pourrais présenter ce potager, mais il n'est somme toute pas très intéressant, il m'a permis de mettre les doigts dans la terre, et d'expérimenter quelques trucs (et certainement trop en même temps), y compris l'usage du transat. J'y reviendrai à l'occasion mais ce n'est pas le sujet que je souhaite développer ici.

Frustrés par le manque de place, nous recherchions depuis pas mal de temps un petit terrain "ni trop loin, ni trop cher" pour pouvoir cultiver quelques légumes, se mettre au vert, et si par miracle il y avait quelques fruitiers ce serait la perfection.

C'est finalement dans la Sarthe que ce projet est en train de devenir réalité, sous la forme d'une parcelle non constructible couverte d'un magnifique roncier de 2500 m², agrémenté de châtaigniers, de vieux pommiers, de châtaigniers, un immense noyer, des châtaigniers, des poiriers, un abricotiers, quelques chênes et aussi des châtaigniers. Au milieu, une belle clairière d'environ 400 m², parfait pour y insérer un potager. Cerise sur le gâteau ( de châtaigne !), un cabanon en dur (cadastré !), avec l'eau courante. Autour, ce sont essentiellement des pâturages, pas de cultures intensives.

en résumé : on avait des rêves fous ... mais là, c'est le Graal.

Mais ... en attendant la pendaison de hamac ... il va y avoir ... du travail !

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J'ai bien lu le chapitre traitant de ce cas de figure. Une végétation très volumineuse mais "légère", et la zone débroussaillée pour ma visite présentait un sol d'une souplesse incroyable.

Ces grandes surfaces me donnent un peu le tournis, j'ai beaucoup de travail pour reprendre en main le terrain, débroussailler, tailler les fruitiers, en espérant avoir une production "sympa" dès le printemps prochain.

Dans notre cas de figure, ce potager lointain devra apprendre à se débrouiller tout seul, nous y passerons au mieux 1 à 2 fois par mois, plus les vacances, donc il faudra prévoir de la culture "facile", peu exigeante, en espérant que les limaces ne connaissent pas trop le coin :mrgreen:

Etant donné que nous serons loin, je ne pense pas faire de semis, plutôt des repiquages, de plants achetés ou repiquer des semis fait à la maison (mais ça me demande trop de temps et de place dans la maison), mais peut-être est-ce une erreur ?

J'espère attaquer cet automne (vacances de la Toussaint) la préparation du potager (on attend les délais administratifs et la date de signature chez le notaire est encore une grosse inconnue ...).

Je ne doute pas de la possibilité de trouver du foin dans les environs immédiats mais je n'arrive pas à savoir ce que je dois/peux faire dès début novembre :
- je pensais semer dès novembre une zone avec des fèves et une autre zone ail & échalotes.
- un zone juste couverte de foin en attendant les plantations le printemps
- laisser en friche et attendre le printemps pour défricher / couvrir et planter directement dessus.
- une zone pommes de terre : je couvre à l'automne ou direct au printemps ?

Enfin, à votre avis, quelle surface pour débuter ? j'imagine qu'étaler le foin n'est pas trop long, mais j'ai un mal de chien à évaluer le temps que ça me prendrait de gérer 100, 200 ou 300 m² de potager.

Re: le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 16/09/18, 01:28
par Adrien (ex-nico239)
Waou ça c'est un super programme.....

Je peux comprendre ton impatience mais je connais les notaires plus lents que le plus lent des paresseux :mrgreen:

Bon ceci dit tu vas peut-être tomber sur un fend la bise...

Il faudrait avoir une photo aérienne du terrain (geoportail) pour mieux comprendre sa configuration

Pour la surface j'aurais tendance à dire que la moitié de la clairière serait déjà pas mal.
Tout dépend ce que tu appelles clairière car si c'est la photo du bas c'est sur qu'il y a du boulot.

Comme j'ai un faible pour les plantes (hors potager) j'aurais tendance à épargner les fougères :mrgreen:

Par ailleurs n'y a-t-il pas dans ce fouillis des arbustes nourriciers ou des fraises cachées... etc en plus des fruitiers?

Perso je suis de moins en moins adepte des repiquages : c'est du boulot et rien ne dit que ce qui est replanté s'acclimatera sans soins
Je préfère de loin les semis.
Tu sèmes et tu laisse faire.
Tout ce qui poussera aura toutes les chances d'être bien dans ton coin.
Et ce qui n'y est pas bien n'y poussera pas.
Au moins tu ne te compliques pas la vie

Ne connaissant pas trop ton climat il est difficile de te conseiller pour les cultures mais j'aurais tendance à dire que si vous débarquez dans ce roncier en novembre ma foi à part déposer une méga couche de foin dans le coin que vous aurez désigné comme potager et d'attendre le printemps il n'y aura pas grand chose à faire.

Mais .... comme tu le suggères effectivement toutes les plantations à bulbes style ail et échalote... Go.....
Les fèves cela dépend du (micro) climat ... j'y crois moins.

En tous les cas c'est un beau projet/challenge.

En tous les cas 1ère tâche, mettre un peu d'engrais au pied du ..... notaire pour qu'il pousse plus vite Image

Re: le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 16/09/18, 13:06
par Moindreffor
pour moi
1) acheter un broyeur de compèt comme celui de Didier
2) tu débroussailles et tu en mets une bonne couche sur une partie au centre de la clairière
3) avec tout le bois, qui va passer dans le broyeur tu va te faire une zone tampon autour du jardin, car pour ne pas être frustré dès le départ il va falloir gérer les adventices autour du jardin
ensuite tu peux étaler du foin
4) ensuite il va falloir lutter contre les lapins et éventuellement les chevreuils et sangliers
5) commencer petit, 100m2 maxi, car tu va voir la nature ça pousse vite, surtout celle qui est déjà présente
6) faire l'inventaire des arbres présents et essayer de voir quelles récoltes tu vas déjà pouvoir faire, châtaignes il me semble :mrgreen: , mais peut-être noisettes, noix, des fruits secs c'est déjà bien surtout sans rien faire
7) penser à tes futurs fruitiers, sa va être la saison de les planter (bien les protéger eux aussi) et vu la surface tu va pouvoir mettre des grandes tiges
8) voir la gestion de l'eau

bon courage

Re: Le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 16/09/18, 18:03
par être chafoin
Comme Nicolas, je doute de la possibilité des fèves à l'automne dans la Sarthe mais il faut se renseigner dans les potagers de l'entourage. La fève résiste plusieurs jours à des grands froids voire des gelées mais c'est quand même une plante méditerranéenne. Ou alors il faudrait les couvrir avec un tunnel et surveiller, ce qui d'après ton contexte me parait peu approprié. Cette année en Gironde, j'ai dû couvrir mes fèves 10 jours. L'année précédentes sans les couvrir elles ont subi 10 jours de températures négatives. Elles ne sont pas mortes et sont reparties quand même au printemps mais en tirant sévèrement la tronche et avec une production pas nulle mais assez affectée par l'épisode...

Pour la couverture de foin ou autre verdure, j'ai cru comprendre qu'il valait mieux attendre janvier afin d'éviter un lessivage hivernal des nitrates. Sauf si tu installes tout de suite une culture d'hiver qui utilisera ces nitrates immédiatement, ce qui me paraitrait faisable en couvrant immédiatement un endroit dégagé puis en implantant cette culture dans 3 ou 4 semaines.. A voir si c'est jouable avec ton calendrier car tu parles de novembre et cela me parait assez tardif pour des cultures hivernales, surtout dans ce coin... Tu pourrais par contre débroussailler un endroit et couvrir avec tout ce qui est bois, ligneux, carboné pour une culture plus tardive après le passage de faim d'azote (cf la "pompe à azote" de Didier).

Puisque tu y seras peu j'aurais tendance à dire, au contraire d'autres avis, qu'il faut privilégier une surface de culture assez grande, ceci afin de conserver le bénéfices de récoltes conséquentes, même si il y a des pertes à cause de maladies ou ravageurs que tu ne pourras contrôler. En plus au milieu de cette forêt, il faut que tu dégages un espace suffisamment ouvert pour capter le soleil. Comme cela, et sans en avoir vraiment l'expérience, je privilégierai des plantes qui se resèment spontanément.

Re: Le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 16/09/18, 20:27
par Moindreffor
je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais dans un espace comme celui-ci lancer une culture est vraiment peu envisageable pour cette année
donc privilégier l'année prochaine,
1) nettoyage et mise en place d'une bonne couche de couvert pour ne pas à avoir à refaire à chaque fois
2) préparer la lutte contre les lapins, chevreuils et sangliers

dans un espace aussi ouvert et en pleine campagne vous n'espérez tout de même pas que tout ce petit monde va laisser pousser quoi que se soit, alors semer en grande quantité c'est leur donner de grandes quantité à se mettre dans l'estomac

pour moi, dans ton petit potager en région parisienne, installer un châssis et préparer des plants de choses que tu pourrais récolter sur le temps de tes vacances, de la salade à couper (feuilles de chênes par exemple) quelques pieds de tomates cerises, des pieds de courgettes ou citrouilles en pot
tu peux faire courir ta citrouille sur le toit du cabanon pour mettre quelques fruits à l'abri

essayer d'installer une pergolas devant le cabanon et y faire grimper des concombres

Re: Le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 17/09/18, 13:14
par fl78960
Merci pour vos réponses, ça me permet de canaliser mes idées !

En premier lieu une photo aérienne, j'ai reporté approximativement les contours de la parcelle sur l'image google earth car la photo aérienne de géoportail a été prise en mode "savane".

Vue Aerienne lalalande.jpg
Vue Aerienne lalalande.jpg (170.99 Kio) Consulté 7768 fois


Là on voit plus nettement la clairière centrale. Comme repère, on retrouve bien la carcasse de voiture (qui évidemment doit partir de là !) aperçue au milieu des ronces dans la photo de mon premier message.

La route qui passe au nord est en contrebas du terrain (environ 2/3 mètres au plus haut, 1 mètre au plus bas), le talus sur cette limite nord un taillis de châtaigniers. Si ce n'est pas déjà fait, ils risques d'être fortement rabattus par Enedis car les fils électriques se faufilent entre les branches.

le sud du terrain est "clos" par une haie de thuyas très très hauts environ 4 à 8 mètres ... (de toutes façon, la bonne taille pour un thuya c'est à la tronçonneuse, à 5 cm du sol). Mais éliminer les thuyas ne me permettra pas de gagner de la lumière dans la mesure où la maison et les arbres au sud sont encore plus hauts que les thuyas.

Une autre photo pour mieux se rendre compte du niveau des broussailles.

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En résumé, je pense que je vais concentrer ma fin d'année à :
donner un coup de neuf au cabanon (y'a du boulot !)
nettoyer les abords,
récolter châtaignes, noix et noisettes.
retrouver / tailler / rajeunir les fruitiers déjà présents (il faut que j'apprenne).
planter les boutures de figuiers que me réservent mes parents
planter une petite plate-bande avec ail / échalottes
planter des petits fruits (fraises , framboises, raisin / kiwi) ?

Bon, déjà si j'en fais la moitié je serai content !


Pour le reste, ça attendra le printemps prochain :
profiter de la place disponible pour semer beaucoup, afin de compenser des (grosses ?) pertes du fait de notre absence
ne pas trop s'étaler, parce que 100 m², ça demande déjà du travail
construire une pergola pour faire grimper des concombres
penser aux animaux qui pourraient apprécier le fruit de mon labeur :-)

Chez nous, après 2 bonnes années à tâtonner avec mon compost, j'ai réussi à mettre en place un système simple où je ne sors plus aucun déchets végétaux à la déchetterie, tout est coupé et broyé pour finir en paillage ou compost.

Pour ce terrain, je n'ai pas prévu de me raccorder à l'EDF, et même si nous aurons un petit système électrique solaire, il ne sera pas dimensionné pour faire tourner un broyeur. Peut-être que, une fois le terrain dégagé, en fonction de la taille des "déchets" je louerai un gros broyeur thermique pour pourvoir réutiliser cette matière première.

Re: Le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 17/09/18, 16:20
par Diabolorent
Non vraiment je ne vois qu'une chose pour toi : la culture sur brûlis :mrgreen:

Moi je raserais avant l'hiver pour avoir le moins de boulot après au moment de la préparation des semis :wink:

Je me rends pas bien compte mais si tu as une exposition nord/sud la haie de thuyas ne te gênera pas. ce serait plutôt les grands arbres à l'est et à l'ouest qui vont te faire de l'ombre non ?
Quoi qu'il en soit tu pourrais essayer les 2 techniques : semis direct et semis en pots chez toi, pour voir laquelle est le mieux adaptée à tes jours de présence. Puis selon l’année (avant saison pluvieuse ou pas) tu devras surement mixer les 2 car des semis sans arrosage, j'ai déjà essayé, ben ça marche pas terrible :shock: :cheesy: à moins de mettre un arroseur programmable.

Joli projet en tous les cas, bon courage !

Re: Le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 17/09/18, 22:34
par Ahmed
Fl78960, tu écris:
Peut-être que, une fois le terrain dégagé, en fonction de la taille des "déchets" je louerai un gros broyeur thermique pour pourvoir réutiliser cette matière première.

Au vu des tarifs pratiqués pour les particuliers et l'usage récurrent que tu seras amené à envisager, l'option d'un petit broyeur thermique te permettrais d'étaler tes efforts et de broyer au fur et à mesure: voir ici le fil que j'ai consacré à cette question.

Re: Le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 18/09/18, 01:02
par Adrien (ex-nico239)
Même si avec les photos c'est plus clair, je ne comprends pas bien. :D

Sur la photo aérienne on voit un grand espace dégagé...

Serait-ce celui qui est dorénavant recouvert par le roncier?

Re: Le chemin laborieux vers mon hamac : un superbe roncier dans la Sarthe

Publié : 18/09/18, 08:52
par fl78960
nico239 a écrit :Même si avec les photos c'est plus clair, je ne comprends pas bien. :D

Sur la photo aérienne on voit un grand espace dégagé...

Serait-ce celui qui est dorénavant recouvert par le roncier?


tu as parfaitement compris : la nature a horreur du vide !

Le vendeur m'a dit qu'il n'avait pas mis les pieds sur le terrain depuis l'été d'avant (photo prise fin août), il était arrivé un peu avant moi pour débroussailler environ 100 m² simplement avec sa tondeuse (et visiblement quelques litres d'huile de coude).