BRF or not BRF ? That is the question...

[Carl]

Bonjour à tous,

Je voulais connaitre votre avis sur cette proposition : https://www.leboncoin.fr/jardinage/1347 ... htm?ca=6_s
"stock de bois déchiqueté à partir de peupliers secs, disponible bien sûr, sans aucun traitement chimique"

Peut-on considérer cela comme du BRF ou non ?

Merci par avance pour vos retours et de vos astuces pour trouver du BRF

[bardal]

Non, ce n'st pas du BRF au sens classique du terme, qui concerne des bois jeunes, de faible diamètre, et d'une composition chimique un peu différente de celle du bois "mûr".

Ceci dit, ce n'est pas obligatoirement sans intérêt...

Le BRF se fabrique à partir de tailles de haies, de fruitiers, de débroussaillage, toutes choses assez faciles à trouver; par contre, il faut avoir un broyeur sérieux et robuste...

N'attends quand même pas des miracles de ce BRF, qui a quelques inconvénients (dont celui de provoquer une "faim d'azote" sur les légumes), mais il est intéressant en mulching auprès des arbres et arbustes, et peut rendre service aux sols dénutris et "lessivés" (en quelques années, il en reconstitue l'humus.

Attention à certains adorateurs du BRF, qui ont un peu trop tendance à parer leur idole de toutes les vertus magiques, ce qu'il n'a pas...
A mon humble (très humble) avis, quand on a des déchets adéquats, il faut s'en servir, plutôt que d'emmener ça à la déchetterie ou les brûler, mais se dépenser beaucoup pour en trouver me semble de l'énergie perdue; il y a d'autres fumures gratuites plus efficaces...

[Carl]

Merci pour ton retour bardal.
L'idée c'est de trouver le bon paillis pour les fraisiers, framboisiers, mûriers, artichauts, etc...

Cette annonce est-elle mieux ?
https://www.leboncoin.fr/jardinage/1379 ... htm?ca=6_s

Après je peux aussi compléter/mélanger avec de la tonte de pelouse pour enrichir en azote

[Ahmed]

Le BRF comporte des inconvénients s'il est mal employé, comme toute chose...
Comme dit ci-dessus, la première annonce n'est pas vraiment intéressante, quant à la seconde, le broyat d'essences telles que le bouleau ou le saule est de qualité médiocre; le chêne et le noisetier sont bien préférables. Cependant, ces essences secondaires ne sont pas a rejeter pour autant lorsqu'ils se trouvent sous la main.
La bonne solution pour avoir du BRF à discrétion consiste à se procurer un broyeur digne de ce nom: sa propre production de bois de taille, à laquelle s'ajoutera les apports des voisins trop heureux de se débarrasser à bon compte, constitue une source abondante d'approvisionnement.

[Carl]

J’avoue être un peu perdu par vos réponses du coup.... en effet, je ne peux pas avoir de broyeur et je n'ai pas à disposition d'arbuste ou de haie pour le faire par moi-même.

Du coup ma question est : quelle est le meilleur paillis pour mes fraisiers, framboisiers,etc...

1. L'un des BRF du boncoin ci-dessus
2. L'un des BRF du boncoin ci-dessus + Apport de tonte de pelouse
3. Du foin tout simplement...

Merci par avance de m'éclairer

[Carl]

Une idée, un conseil ?

[bardal]

Pas évident de répondre, seule l'expérience pourra t'apporter une, ou des, réponse... D'autant plus que les plantes que tu cites ont des besoins assez différents.

Le foin, j'élimine malgré ses qualités (voir les fils "paresseux"), chez moi, il coûte plus cher que le blé...

Disons qu'avec ton broyat de saule, bouleau, chêne... à vingt euro le m3, plus des tontes de gazon, tu feras face à toutes les situations...

Mais tu as tellement de sources d'humus-compost gratuites ou quasi gratuites que je ne sais pas si tu choisis la bonne voie.

Il y a, en vrac:

- le terreau issu des déchetteries (j'en ai eu du peu décomposé à 1 € le m3, 10 € si bien décomposé)
- le fumier des clubs hippiques (1 bouteille de beaujolais pour plusieurs remorques)
- les déchets de conserveries de légumes
- les déchets végétaux des voisins (taille de haies et autres)
- les feuilles mortes à l'automne (s'accumulent en tas sous les platanes, par ex.)
- les déchets de tonte de pelouses, donnés par les paysagistes à qui en veut

etc...etc... au prix, il est vrai, d'un peu de travail...

[sicetaitsimple]

Au risque de me faire engueuler une fois de plus, j'avoue être assez d'accord avec Bardal.
Engueuler parce que j'avais dû écrire un jour un truc du genre "la meilleure biomasse est celle qui ne coûte rien", et ça m'avait valu une volée de bois vert (du très bon BRF en devenir!) de la part de Didier.
Après, il faut préciser: 20cm de BRF ça ne sert à rien, 20cm de tontes de gazons c'est une horreur.Il faut donc s'adapter.
"Jongler" avec les apports disponibles gratuitement ou avec un faible apport en travail ça me parait intéressant, même si le foin j'en suis d'accord est certainement le must.

[Carl]

Merci pour ces deux retours, ils me permettent de peaufiner mon propre avis et (sans vous manquer de respect) de comprendre avant toute autre chose : rien ne remplacera sa propre expérimentation par rapport à l'expérience relatée d'autrui (la nature et l'environnement étant tellement diverse, tellement différent d'un endroit à un autre, qu'il faut savoir s'inspirer des autres pour aiguiller ses propres expérimentations, mais que le plus important, reste le résultat de celles-ci)

[izentrop]

Ecrit par Benoit Noel :

Beaucoup de maraîchers considèrent qu'ils ont besoin de taux d'humus
situés entre 5 et 10 % pour mener correctement leur activité. En effet, le maraîchage est très sollicitant pour le sol :
serres, interventions culturales durant toutes les périodes de l'année, double cultures,...

En extérieur, une méthode simple et efficace consiste à valoriser d'abord l'effet mulch. Le principe s'étale sur une rotation
de 3 ans :
– en première année, on apporte une couche de 3 cm, 300 m3/ha de BRF cette couche est utilisée en mulch pour
protéger des cultures à repiquer (limitation des besoins en eau et des adventices) : courges, salades, choux,..
– à la fin de la première année, le BRF est incorporé avec les résidus de culture. La réorganisation de l'azote limitera
ensuite fortement les adventices;
– au printemps, on implantera une culture à semer. La fertilisation sera doublée sur les deux cultures suivantes et
apportée sur la ligne de semis, afin de favoriser la culture et pas les adventices.
Méthode simple à l'extérieur
Si l'apport de 300 m3 est renouvellé tout les trois ans sur la même
parcelle, ce système aboutira à une stabilisation du taux d'humus autour
de 10 %,

Le lien n'est peut-être pas accessible pour tous, je mets en téléchargement.