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Pour le moment pas la moindre limace dans mon coin mais j'en entends tellement parler dans les potagers plus au nord que ces 2 vidéos peuvent peut-être intéresser ceux qui sont confrontés à ce mollusque...

https://www.youtube.com/watch?v=szyWyR_PSTA

https://www.youtube.com/watch?v=u0NyYBLe0n0

Bonjour,
Cet Ingénieur agronome nous apprends la gestion holistique des ravageurs en offrant le gite et le couvert à leurs prédateurs . Ce qui demande une grande connaissance de leur mode de vie pour les maintenir en place à longueur d'année.

Beaucoup ont essayé le principe et abandonné l'année suivante, en accusant les paillages d'abriter limaces et rongeurs,. Il faut un peu plus de patience et d'observation pour que l'équilibre s'installe.
Et puis, faut accepter de manger des radis un peu grignotés par des mini-limaces. Un rinçage suffit, pas besoin d'enlever les parties attaquées.

Une biodiversité installée sera aussi bénéfique pour les autres ravageurs. Sauf que la mondialisation nous a apporté des ravageurs qui n'ont pas de prédateurs chez nous. Cette année, des punaise diaboliques (je n'invente pas) me rendent les framboises immangeables.

Les pucerons ne sont plus un problème, même en début de saison, grâce entre autres aux coccinelle asiatiques https://www.youtube.com/watch?v=pNz4AxXepyQ

Tout ce blabla pour introduire cette vidéo non moins holistique :
https://www.youtube.com/watch?v=8w3qhWkfRMY

izentrop a écrit :
Il faut un peu plus de patience et d'observation pour que l'équilibre s'installe.
Et puis, faut accepter de manger des radis un peu grignotés par des mini-limaces. Un rinçage suffit, pas besoin d'enlever les parties attaquées.

Surtout, prendre conscience que par définition du mot "équilibre", cela veut dire tolérer la présence du parasite en question. Sans quoi, ses ennemis, nos auxiliaires, crèvent de faim ou de font la malle...

J'exprime cela en disant :" Pour ne pas avoir de problème avec un parasite, il faut élever ce parasite" (sous-entendu pour attirer et nourrir ses ennemis, qui sont mes auxiliaires).

Et j’introduis donc des plantes-martyres, particulièrement attractives pour les principaux parasites !

Maintenant, la question de l'équilibre est beaucoup plus complexe, un peu comme se croisent les vaguelettes d'un plan d'eau sur lequel naviguent beaucoup de bateaux... Va prévoir, à un endroit donné, ce qui va se passer !

Car figurez-vous que l'ennemi, votre auxiliaire, a lui aussi ses ennemis... qui lui même ont ... des ennemis...

Et donc l'équilibre est le résultat forcément complexe de toutes ces variations... de tout ce "joyeux bordel", avec des variations dans les cycles qui peuvent être pluriannuelles. Ou même, temporairement, sortir des gonds ! C'est "naturel" !

La conviction que l'équilibre est lisse comme une balance qui ne bouge plus est... idiote !

Et des fois, on sort des limites de "l'acceptable", sauf à faire une croix sur ses récoltes.

C'est la limite de la présentation de Coves. Il passe à-dessus.

Did67 a écrit :La conviction que l'équilibre est lisse comme une balance qui ne bouge plus est... idiote !
Et des fois, on sort des limites de "l'acceptable", sauf à faire une croix sur ses récoltes.
C'est la limite de la présentation de Coves. Il passe à-dessus.

Tu peux préciser là ?

C'est un poête dans sa façon de raconter, mais on comprends bien le message.
Pour l'effet du purin d'ortie sur les diplopodes à 28 mn, j'ai quand même un doute sur l'explication rocambolesque ??

izentrop a écrit :

Did67 a écrit :La conviction que l'équilibre est lisse comme une balance qui ne bouge plus est... idiote !
Et des fois, on sort des limites de "l'acceptable", sauf à faire une croix sur ses récoltes.
C'est la limite de la présentation de Coves. Il passe à-dessus.

Tu peux préciser là ?

C'est un poête dans sa façon de raconter, mais on comprends bien le message.

J'avais vu cette vidéo il y a quelques temps, mais j'avoue ne plus trop me souvenir de son contenu, même si je me souviens du personnage, il faut que je la regarde à nouveau.

En revanche, sur "les limites de l'acceptable", bien entendu Didier répondra, mais pour ma part c'est assez clair. Il y a des années où pour une raison quelconque, le plus souvent à mon avis le temps qu'il fait, parce que le temps qu'il fait peut être favorable au ravageur en question et au contraire pas favorable à ses prédateurs, la population de tel ou tel ravageur explose.

Dans ce cas là on essaye de prendre des mesures, car si on fait un potager ce n'est pas a priori pour nourrir des limaces....

Et les limaces ne sont pas pas (à ma connaissance) des espèces en voie de disparition.

Bonsoir,
C'est une des premières vidéos qui m'a marquée, j'aime bien le personnage, une impression de moine prêcheur au sourire illuminé...
Je pense que ses réflexions sont plutôt bonnes, reste à les adapter chez sois et trouver ou mettre les curseurs de tolérances. Laisser les légumes vivre après recolte, faire du compostage de surface, sont des applications de ses idées, il ne dit pas de ne pas les ramasser et de regarder les limaces dévorer ses plantules, juste tolérer, éloigner et se défendre version minimum. Je n'ai plus d'anti-limace, et ça va pour l'instant, alors que je ne suis pas la, une dizaine de disparition imputable seulement, loin des 10%, mais cette année et plutôt cool question limace, je verrai à l'automne....
Je pense qu'appliquer ses principes demande beaucoup de savoir et de remise en cause, complètement inimaginable pour beaucoup, le potager du paresseux aussi.
Il ne faut pas oublier que personne, même en tout chimique ne se débarrasse complètement des limaces, en extérieur.
Olivier.

olivier75 a écrit :Bonsoir,
C'est une des premières vidéos qui m'a marquée, j'aime bien le personnage, une impression de moine prêcheur au sourire illuminé...

C'est un moine franciscain.

sicetaitsimple a écrit :
En revanche, sur "les limites de l'acceptable", bien entendu Didier répondra, mais pour ma part c'est assez clair. Il y a des années où pour une raison quelconque, le plus souvent à mon avis le temps qu'il fait, parce que le temps qu'il fait peut être favorable au ravageur en question et au contraire pas favorable à ses prédateurs, la population de tel ou tel ravageur explose.

Dans ce cas là on essaye de prendre des mesures, car si on fait un potager ce n'est pas a priori pour nourrir des limaces....

Et les limaces ne sont pas pas (à ma connaissance) des espèces en voie de disparition.

Tout à fait. Malgré la présence importante de champignons, malgré les carabes plus tard, et un hérisson dans les parages découvert fortuitement récemment, j'ai eu ce printemps un pic, avec des dégâts sur jeune splants dépassant 70 % dans le cas de scaroles, et tendant vers les 50 % dans le cas de choux ou fenouil.

J'ai donc dû pratiquer la "cueillette", à la lampe frontale, pendant une dizaine de jours...

Et c'est redevenu le calme plat.

Il se passe qu'en sortie d'hiver, les limaces sont actives, mais les prédateurs encore "endormis"...

Donc "l'équilibre", il existera. Mais trop tard.

Donc "compter sur les équilibres", c'est du moins agaçant. Parlez-en aux paysans africains victimes des criquets pèlerins - pourtant, de facto, leurs cultures sont souvent "bio" (parce qu'ils n'ont pas les moyens de se payer pesticides et engrais - c'est pas du tout vrai dans les périmètres cotonniers)...

Donc c'est bien d'expliquer. Mais la dérive consistant à conclure au laisser-faire, puisqu'il y aura un équilibre, est dangereuse...

sicetaitsimple a écrit :

olivier75 a écrit :Bonsoir,
C'est une des premières vidéos qui m'a marquée, j'aime bien le personnage, une impression de moine prêcheur au sourire illuminé...

C'est un moine franciscain.

D'ailleurs, on peut être moine et agronome, ce sont les moines qui au moyen-age ont à ma connaissance fait le plus progresser les techniques agronomiques.

Mais on peut également être une vieille bourrique athée et cependant agronome, j'ai des noms!

On peut être moine ou une vieille bourrique athée, l'important c'est d'avoir la foi... ou le foin?
Ou la foi dans le foin?

Je ne sais plus...