Potager du (super) paresseux dans le 04 (800m)
Publié : 31/05/17, 19:06
Bonjour,
2 mots sur le titre
- (super) ... est le but à atteindre : ne quasiment rien faire du semis à la récolte
On démarre doucement un sujet que l'on espère suivre régulièrement au fil de nos échecs et réussites
On vient d'où?
Du 84, Luberon, locataires durant des années on a bricolé au fil des (maigres) possibilités qui nous étaient données en faisant de la perma-phéno... etc culture sans le savoir d'ailleurs.
Depuis janvier 2017 proprios de 3ha dans le 04 : largement de quoi se «tuer» à la tâche mais surtout faire ce qu'on veut et notamment des expériences (enfin)
Notre façon d'envisager les choses :
Tous les retours d'expérience de tous nous intéressent.
Et le mot expérience est essentiel car on compte bien en faire des tonnes que ce soit dans le domaine maraîcher ou botanique.
Mini exemple : il y a 4 ans on avait acheté de l'estragon sur un marché aux plantes, le vendeur nous avait dit que c'était même pas la peine de rêver qu'il passe l'hiver...
Ma foi cela fait 4 ans que cet estragon repartait de plus belle tous les ans (planté en pleine terre contre la maison plein nord).
Cette année le déménagement s'est fait dans les pires conditions, on a déterré l'estragon à l'arrache on l'a mis en pots, il est resté plus ou moins protégé à l'extérieur, dans notre nouveau lieu de résidence, et même 2 petites jardinières sans aucune protection en plein gel (on ne savait plus ce qu'il y avait dedans) et il a fait -15 durant 15 jours et il est reparti de plus belle aux premiers beaux jours au printemps toujours dans les pots, on l'a sorti des pots et replanté en pleine terre et il se porte comme un charme...
Donc on ne sait plus comment interpréter le : «il ne passera pas l'hiver»
On regarde pas mal de vidéos et autres informations sur le net et on se rend compte au fil des commentaires que beaucoup d'internautes ont tendance à considérer comme établies et valables pour leur compte les réalisations mises en images...
Pour notre part nous sommes plutôt circonspects sur le «prêt à reproduire».
Car une multitude de paramètres sont différents d'un potager ou jardin à l'autre
Difficile d'être exhaustif mais on peut citer : climat, altitude, ensoleillement, type d'ensoleillement, hygrométrie, pluviométrie, fréquence pluviométrique, nappe phréatique, sol, sous sol, faune, flore, environnement agricole, plantes cultivées, variétés, hasards génétiques, adret, hubac, prédateurs ou pas... etc
Raison pour laquelle on plante le décors pour dire que pour chaque espace il faut ADAPTER les réalisations des uns et des autres à SA terre (terre résumant tous les paramètres cités au-dessus) et non pas forcément les appliquer à la lettre.
Ainsi tel pionnier vous fournira des graines extraordinaires de tomates qui poussent sans arrosage (et qu'il a mis 20 ans à sélectionner faut pas l'oublier) et qui ne conviendront absolument pas à votre terre, on peut multiplier les exemples à l'infini.
En revanche appliquer cette excellente méthode et attitude et SÉLECTIONNER soi-même à partir de SES propres cultures SES propres graines adaptées à SA terre nous semble la conduite idéale.
On s'arrête là pour notre vision des choses.
Donc notre terre ou plantons le décors :
De la friche
800m d'altitude
Dernière pluie : la matinée du 2 mai
Petite vallée d'élevage : aucune culture (donc pas de pesticides) et beaucoup de prairies de fauche
Position sur une butte à l'adret en milieu de vallée : soit loin de la rivière et loin de la «montagne», sauf erreur ni source ni nappe phréatique proche
Terre argile dure comme de la pierre (la tarière électrique - pas très écolo tout cela - a parfois du mal à entamer la 1ère couche c'est dire)
Verres de terre : très peu
Limaces : à ce jour aucune
Chauve souris : peu (beaucoup moins que dans le Luberon)
Oiseaux : geais des chênes bien voleurs, corbeaux, oiseaux de proie, parapentes...
Insectes : grillons à profusion, à cet instant quasi pas de criquets (contrairement au Luberon)
Papillons : beaucoup, citron, flambé, argus, Apollon (ça m'étonne mais peut-être ou très ressemblant), pas vu de machaon pour le moment,
Crapauds : 1 dans le système d'arrosage
Lapins : une invasion (grillage obligatoire). Nos 4 chats, euh rectification nos deux chattes, ont entamé une chasse quotidienne aux lapereaux
Sangliers : à ce jour aucun
Chevreuils : à ce jour aucun
Fin du gel début mai (neige le 1er mai de cette année)
Nuits fraîches actuellement de 5 à 10°
Journées ensoleillées bien chaudes 30°MAIS bourgeonnement nuageux abondant donc rien à voir avec le Luberon et des journées de soleil direct non stop
Terre jamais cultivée.
Plantes bio indicatrices (comme on dit) : chardons, «boutons d'or», marguerites, trèfle, lotier corniculé, cerisiers sauvages, églantiers en pagaille, vipérine, marguerites, camomille sauvage, plus toutes celles qu'on a pas encore pris le temps de découvrir et les «piquants» en pagaille.
Voilà cela donne une idée du coin et de son biotope.
On en apprendrait sans doute encore plus sur notre terre en ayant une meilleure connaissance de toutes les fleurs ou plantes qu'on a pas identifié mais cela viendra avec le temps...
Voilà le terrain nu de départ au moment où à gauche avec un copain agri on a installé la serre, la partie droite étant consacrée à un potager en plein air
À bientôt pour la suite, question, critiques, réserves et suggestions bienvenues, positif comme négatif on est preneur de tout c'est comme cela qu'on progresse.
2 mots sur le titre
- (super) ... est le but à atteindre : ne quasiment rien faire du semis à la récolte
On démarre doucement un sujet que l'on espère suivre régulièrement au fil de nos échecs et réussites
On vient d'où?
Du 84, Luberon, locataires durant des années on a bricolé au fil des (maigres) possibilités qui nous étaient données en faisant de la perma-phéno... etc culture sans le savoir d'ailleurs.
Depuis janvier 2017 proprios de 3ha dans le 04 : largement de quoi se «tuer» à la tâche mais surtout faire ce qu'on veut et notamment des expériences (enfin)
Notre façon d'envisager les choses :
Tous les retours d'expérience de tous nous intéressent.
Et le mot expérience est essentiel car on compte bien en faire des tonnes que ce soit dans le domaine maraîcher ou botanique.
Mini exemple : il y a 4 ans on avait acheté de l'estragon sur un marché aux plantes, le vendeur nous avait dit que c'était même pas la peine de rêver qu'il passe l'hiver...
Ma foi cela fait 4 ans que cet estragon repartait de plus belle tous les ans (planté en pleine terre contre la maison plein nord).
Cette année le déménagement s'est fait dans les pires conditions, on a déterré l'estragon à l'arrache on l'a mis en pots, il est resté plus ou moins protégé à l'extérieur, dans notre nouveau lieu de résidence, et même 2 petites jardinières sans aucune protection en plein gel (on ne savait plus ce qu'il y avait dedans) et il a fait -15 durant 15 jours et il est reparti de plus belle aux premiers beaux jours au printemps toujours dans les pots, on l'a sorti des pots et replanté en pleine terre et il se porte comme un charme...
Donc on ne sait plus comment interpréter le : «il ne passera pas l'hiver»
On regarde pas mal de vidéos et autres informations sur le net et on se rend compte au fil des commentaires que beaucoup d'internautes ont tendance à considérer comme établies et valables pour leur compte les réalisations mises en images...
Pour notre part nous sommes plutôt circonspects sur le «prêt à reproduire».
Car une multitude de paramètres sont différents d'un potager ou jardin à l'autre
Difficile d'être exhaustif mais on peut citer : climat, altitude, ensoleillement, type d'ensoleillement, hygrométrie, pluviométrie, fréquence pluviométrique, nappe phréatique, sol, sous sol, faune, flore, environnement agricole, plantes cultivées, variétés, hasards génétiques, adret, hubac, prédateurs ou pas... etc
Raison pour laquelle on plante le décors pour dire que pour chaque espace il faut ADAPTER les réalisations des uns et des autres à SA terre (terre résumant tous les paramètres cités au-dessus) et non pas forcément les appliquer à la lettre.
Ainsi tel pionnier vous fournira des graines extraordinaires de tomates qui poussent sans arrosage (et qu'il a mis 20 ans à sélectionner faut pas l'oublier) et qui ne conviendront absolument pas à votre terre, on peut multiplier les exemples à l'infini.
En revanche appliquer cette excellente méthode et attitude et SÉLECTIONNER soi-même à partir de SES propres cultures SES propres graines adaptées à SA terre nous semble la conduite idéale.
On s'arrête là pour notre vision des choses.
Donc notre terre ou plantons le décors :
De la friche
800m d'altitude
Dernière pluie : la matinée du 2 mai
Petite vallée d'élevage : aucune culture (donc pas de pesticides) et beaucoup de prairies de fauche
Position sur une butte à l'adret en milieu de vallée : soit loin de la rivière et loin de la «montagne», sauf erreur ni source ni nappe phréatique proche
Terre argile dure comme de la pierre (la tarière électrique - pas très écolo tout cela - a parfois du mal à entamer la 1ère couche c'est dire)
Verres de terre : très peu
Limaces : à ce jour aucune
Chauve souris : peu (beaucoup moins que dans le Luberon)
Oiseaux : geais des chênes bien voleurs, corbeaux, oiseaux de proie, parapentes...
Insectes : grillons à profusion, à cet instant quasi pas de criquets (contrairement au Luberon)
Papillons : beaucoup, citron, flambé, argus, Apollon (ça m'étonne mais peut-être ou très ressemblant), pas vu de machaon pour le moment,
Crapauds : 1 dans le système d'arrosage
Lapins : une invasion (grillage obligatoire). Nos 4 chats, euh rectification nos deux chattes, ont entamé une chasse quotidienne aux lapereaux
Sangliers : à ce jour aucun
Chevreuils : à ce jour aucun
Fin du gel début mai (neige le 1er mai de cette année)
Nuits fraîches actuellement de 5 à 10°
Journées ensoleillées bien chaudes 30°MAIS bourgeonnement nuageux abondant donc rien à voir avec le Luberon et des journées de soleil direct non stop
Terre jamais cultivée.
Plantes bio indicatrices (comme on dit) : chardons, «boutons d'or», marguerites, trèfle, lotier corniculé, cerisiers sauvages, églantiers en pagaille, vipérine, marguerites, camomille sauvage, plus toutes celles qu'on a pas encore pris le temps de découvrir et les «piquants» en pagaille.
Voilà cela donne une idée du coin et de son biotope.
On en apprendrait sans doute encore plus sur notre terre en ayant une meilleure connaissance de toutes les fleurs ou plantes qu'on a pas identifié mais cela viendra avec le temps...
Voilà le terrain nu de départ au moment où à gauche avec un copain agri on a installé la serre, la partie droite étant consacrée à un potager en plein air
À bientôt pour la suite, question, critiques, réserves et suggestions bienvenues, positif comme négatif on est preneur de tout c'est comme cela qu'on progresse.