Impact des gaz volcaniques sur le climat

Le réchauffement et les changements climatiques: cause, conséquences, analyses...Débat sur le CO2 et autres gaz à effet de serre.
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Obamot
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Impact des gaz volcaniques sur le climat




par Obamot » 19/04/10, 11:42

Bonjour à tous,

Une question doit hanter quelques-uns d'entre-nous: quel est le réel impact de l'homme dans le réchauffement et plus particulièrement sur le Co2.

Il me vient une idée. Et si on utilisait le volcan islandais …> (qui doit produire des tonnes de Co2 et d'autres gaz) pour mesurer la capacité de résorption réelle de l'atmosphère?

On connaissait la situation avant, il devrait donc être possible de mesurer le surplus d'augmentation dû au volcan après. Et par là-même, également possible de voir avec le temps, une courbe descendante (ou non) en données relatives.
Je pense que ce serait profitable et permettrait de mieux fixer les vraies/bonnes priorité d'action, par exemple vers d'autres types de gaz produits par l'activité humaine et notamment ceux comme le méthane, provenant des élevages industriels destinés à fournir la viande de boucherie.

C'est un sujet dont on ne parle pas assez.

[Edit: ok, excellent: titre modifié]
Dernière édition par Obamot le 19/04/10, 11:58, édité 4 fois.
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Christophe
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par Christophe » 19/04/10, 11:47

Je ne sais pas si il y a tant que cela du CO2 dans les gaz de volcan...en proportion des autres gaz: il y a très peu d'atome de carbone dans les roches donc dans le magma non?

Ce sujet (merci de l'avoir créé) peut être un point de départ pour discuter de l'impact sur le climat des volcans: par le passé, des extinctions de masse ont débutés par des eruptions volcaniques massives...

Edit: mea culpa, le CO2 représente de 5 à 25% des gaz volcaniques
http://fr.wikipedia.org/wiki/Volcan#Gaz_volcaniques ce qui peut représenter de grosses quantités au final.

Les magmas contiennent des gaz volcaniques dissouts. Le dégazage des magmas est un phénomène déterminant dans le déclenchement d'une éruption et dans le type éruptif. Le dégazage fait monter le magma le long de la cheminée volcanique ce qui peut donner le caractère explosif et violent d'une éruption en présence d'un magma visqueux.

Les gaz volcaniques sont principalement composés de[16] :

* vapeur d'eau à teneur de 50 à 90 % ;
* dioxyde de carbone à teneur de 5 à 25 % ;
* dioxyde de soufre à teneur de 3 à 25 %.

Puis viennent d'autres éléments volatils comme le monoxyde de carbone, le chlorure d'hydrogène, le dihydrogène, le sulfure d'hydrogène, etc. Le dégazage du magma en profondeur peut se traduire à la surface par la présence de fumerolles autour desquelles des cristaux, le plus souvent de soufre, peuvent se former.


Chaque éruption a évidement des % différents et ca doit même varier durant une même éruption...

ps: j'aimerais pas que ce sujet dévie dans une "théorie de la déresponsabilisation de l'activité humaine sur le climat"...
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dedeleco
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par dedeleco » 19/04/10, 16:03

Un prix Nobel a déjà proposé, suite au Pinatubo (-0,5°C), de remplir le ciel de poussières de volcan (soufre) pour combattre le réchauffement climatique !!!
En 1873 un volcan Islandais a refroidi la terre au point de provoquer la révolution Française par famine !!!
En 1815, pareil avec Volcan en Indonésie!!
Mais on n'existerait pas s'il n'y avait pas de volcans !!!
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par sen-no-sen » 19/04/10, 18:09

En effet dedelco, c'est d'ailleurs un nouveau créneau (marché?): la Géoingénierie.
Voir les video de David Keith: un plus grand spécialiste (plusieurs vidéos disponible sur le net).
C'est une solution qui à fait son chemin, est qui est des plus douteuse!
Pour ce qui est de l'impact volcanique, il y a deux effets opposés: l'effet parasol qui dure quelques mois, et l'effet de serre qui lui dure plus longtemps.
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
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par Obamot » 19/04/10, 19:57

De toute façon, comme le dit Christophe, le trend c'est de communiquer, de vivre en société autour d'une démarche individuelle de responsabilité (et pas de chercher à "responsabiliser" ce n'est pas pareil...). Il est certain que l'homme contribue au réchauffement mais peu importe dans quelle proportion. Il faut continuer le travail de sensibilisation pour que l'homme prenne le pli d'une "culture de préservation de l'environnement" car sinon en tant qu'espèce nuisible, il finira par disparraître, finalement bien plus tôt qu'il ne l'aurait voulu....
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par Obamot » 24/04/10, 18:26

En 1783, le même volcan (Vatnajökull) qui est entré en éruption les semaines dernières avait dégagé 20 millions de tonnes de gaz carbonique et 25 millions de tonnes de souffre. Ce qui avait occasionné un dérèglement du climat sur plusieurs années (hiver très froid, inondations, etc).

(Emmanuel Garnier, «Les dérangements du temps, 500 ans de chaud et de froid en Europe», chez Plon, 2010).

‘Le Temps’ – Joëlle Kuntz, samedi 24 avril 2010 (selon texte d'Emmanuel Garnier a écrit :Le Laki émet une quantité gigantesque de dioxyde de soufre et de gaz carbonique qui, portée par les vents de surface, sème la désolation et la mort dans toute l’Europe continentale, après avoir anéanti le tiers de la population islandaise.

Image

Le 8 juin 1783, une fissure de 25 km s’ouvre au sud-ouest du plus important glacier d’Islande, le Vatnajökull, dans le système volcanique du Laki. D’énormes fontaines d’une lave très fluide surgissent tout au long. Sous l’effet du vent, les gouttes de lave s’étirent comme sous l’action d’un verrier de Murano pour former des filaments appelés «cheveux de Pelé», d’après le nom de la déesse hawaïenne du feu et des volcans. Emportées au loin, ces aiguilles d’obsidienne très coupantes sont une catastrophe pour l’agriculture, les champs et les prés devenant inutilisables.

La coulée dure huit mois. Elle recouvre 565 km2. En tout, la fissure émet 12,3 km3 de lave, une quantité gigantesque qui fait de l’événement islandais le plus important épanchement de toute l’histoire volcanolo­gique.

Les cendres sont éjectées en plus faible quantité mais ce sont les gaz magmatiques émis qui font de cette éruption l’une des plus lourdes de conséquences: 20 millions de tonnes de gaz carbonique et 25 millions de tonnes de soufre s’échappent des cratères. Sur l’île, les trois quarts du cheptel sont anéantis. Une famine générale s’ensuit, emportant plus de 10 000 personnes, soit près d’un tiers de la population.
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L’événement a des répercussions sur le climat du continent durant toute l’année 1783. Les gaz relâchés s’installent en effet dans la troposphère où circulent les pluies, les nuages et les vents de surface. Or cet été-là, un front de hautes pressions anormalement installé au nord-est de l’Europe attire le brouillard volcanique sur le continent. Un nuage toxique se met à voyager au-dessus de la Scandinavie, puis de l’Allemagne, de la France et de l’Italie. Fin juin, sa présence est notée à Lisbonne, à Londres, à Moscou et jusqu’en Syrie.

Partout sont notés des phénomènes étranges: la «boule de feu» solaire est sans rayonnement; un brouillard «sec» apparaît, à l’odeur «sulfurée», dans un air «affligeant». Les populations sont inquiètes. Les savants perplexes. Certains médecins établissent un lien timide avec l’éruption islandaise.

Il est sûr en tout cas que 1783 enregistre une surmortalité: de +30% en Angleterre, +50% dans certaines régions françaises. Aujourd’hui, une extrapolation démographique situe autour de 160 000 les décès imputables au volcan Laki.

I l n’est pas prouvé, même si la légende est jolie, que le phénomène islandais soit à l’origine de la Révolution française. Mais l’enchaînement climatique des années suivantes fournit de hasardeuses tentations intellectuelles.

Suite à l’assombrissement de l’atmosphère par les poussières et les cendres volcaniques, une vague de froid exceptionnelle envahit l’Europe dès le mois de décembre 1783. Un manteau de neige recouvre la France, la Belgique, la Bohême. En février-mars 1784, l’anticyclone atlantique se replie brusquement, occasionnant un redoux. Commencent alors une série d’inondations catastrophiques. Les rivières sortent de leur lit à Paris, à Liège et à Namur, à Vienne, à Prague, à Budapest, à Bratislava, à Zagreb. Les dégâts sont incalculables. L’été qui suit est caniculaire et les récoltes si abondantes que le prix du blé s’effondre. Les hivers suivants sont froids, les étés pluvieux. La sécurité des subsistances est compromise, la confiance des populations fortement entamée.

En France, comme le note Emmanuel Garnier dans son livre sur les dérangements du temps*, la crise climatique de 1784 inaugure une nouvelle pratique politique. La monarchie, qui intervient depuis plusieurs décennies déjà en faveur de populations sinistrées par le moyen de dégrèvements d’impôts, matérialise cette fois son aide sous la forme de paiements directs aux victimes. C’est la première fois. La solidarité, laissée jusque-là à la charité individuelle ou aux œuvres religieuses, est assumée par le budget du monarque. Louis XVI distribue ainsi trois millions de livres, l’équivalent de 1% des recettes du royaume, une somme considérable pour l’époque comparée aux 2% versés par l’Etat après l’ouragan Lothar en 1999.

L’empereur d’Autriche-Hongrie fait de même à l’égard des sinistrés du Banat. Le prince-électeur de Saxe indemnise lui aussi les siens tout en se préoccupant d’établir un système d’alerte pour minimiser les dommages futurs.
Ces premiers gestes royaux s’inscrivent dans une nouvelle conception de l’Etat, du territoire et des populations. «Si un accident se présente deux fois de suite, il doit cesser d’être imprévoyable aux yeux d’une administration chargée de le prévenir», écrit l’Encyclopédie à l’adresse des pouvoirs publics au XVIIIe siècle.

Louis XVI prend acte du changement de perception. Dès lors que le climat ne dépend plus des humeurs de Dieu ou de ses saints, les processions sont inutiles. Elles sont remplacées par des stratégies publiques de prévention et d’indemnisation. Dans le moment de l’adversité, le monarque se fait dispensateur de «secours sans nombre aux malheureux», semant les subsides avec une égale bonté aux villes et aux campagnes. Neuf ans avant d’avoir la tête coupée, Louis XVI est «Le Bienfaisant». Le volcan Laki n’a pas provoqué la révolution en France mais il a fait un bon roi.

* Emmanuel Garnier, «Les dérangements du temps, 500 ans de chaud
et de froid en Europe», Plon, 2010.


Source (à durée limitée?): http://www.letemps.ch/Page/Uuid/620a0a5 ... e62198ebf7
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par zorglub » 25/04/10, 08:48

Je me dis

depuis le temps qu'on crée du CO2 , il devrait y avoir une baisse de volume de l'oxygène dans l'atmosphère mais quand est il ?
est il remplacé au fur et à mesure (???) si le volume est le meme
dans ce cas , il y aurait une augmentation de volume de l'atmosphère
mais Lavoisier disait : rien ne se perd rien ne se crée ...........

mystère ?
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chaque matin regardez vous , nu , dans une grande glace , au bout de 3 minutes vous verrez que votre intérieur et pire que votre image ......

 


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