par Did67 » 25/06/20, 12:03
Ne pas s'affoler !!! C'est là des "pensées uniques" - ou des modes. Lire le chapitre Semences de mon livre.
En gros, ceux qui te reprochent d'acheter un sachet de graines le font via un ordinateur (focrément made in China) [ou une tablette ou un Smartphone]. Allez, entre 500 et 2 000 € de "dépendance" vis-à-vis de scoiétés dont le c^té social et militant saute aux yeux... Ils ont un abonnement chez un FAI, eux aussi, connus pour le grand soin qu'ils apportent à une gestion humaine et écologique... 30 € par mois... 350 dans l'annéed...
Mais 7,50 € pour acheter 3 ou 4 sachets Vilmorin ou trucmuche de chez Aldi, et t'es lynché...
Pauvreté de la pensée humaine...
Pas un mot sur la "dégénérescence" des variétés, même stables, en l'absence de sélection conservatrice.
Pas un mot sur le risque de colporter des maladies...
PS1 : Cela n'élude en rien, bien entendu, le débat autour de la "propriété" et la "brevetabilité" du vivant.
PS2 : Mais le problème est autrement plus sérieux quand il s'agit des denrées alimentaires de base (dont aucun "autonomiste" cultivant 100 m² ou 200 m² ne peut se passer), qu'il s'agisse de blé, d'épeautre, de maïs, de quinoa, dont l'essentiel est "tradé" via des bourses. J'écarte évidemment les 1 / 10 000 qui, au-delà de la "bobologie" consistant à acheter ses rutabagas directement chez le producteur ou sur un marché local (et je ne sais pas si en France, cela représente 1 / 10 000 des masses de denrées en question commercialisées !]. Il y a donc un VRAI problème. Les semences ne sont qu'un paravent et j'ose l'écrire publique : un "trompe-l'oeil". Car il est facile de produire ses semences - même si dans 10 ou 15 ans,c e sera de la merde plus ou moins sauvage ou plus ou moins virosée. C'est autrement plus compliqué de se passer de TotalFinaElf, d'Amazon, d'Orange, d'Apple ou de riz Basmati, de Quinoa, de lentilles ou de pois chiche. Alors, sur l’essentiel, on ferme les yeux. Et on fait de l'agitation autour khmer veriste autour des semences. Comme souvent, la question est bonne. La réponse apportée - une mode de plus - catastrophique...
PS3 : Quand leurs variétés seront vérolées, les mêmes iront acheter des semences "certifiées" pour renouveler le stock chez une société qui aura survécu parce que d'autres ont continué d'acheter leur production...
PS4 : Il existe des semenciers techniquement sérieux, à taille humaine et ayant une démarche éthique. Ne les connaissant pas tous, je n'en cite aucun. Mais il y en a. De très sérieux. Qui savent ce que "sélection massale conservatrice" veut dire et qui, à travers des producteurs sous contrat, produisent des semences certifiées elles-aussi. Il est donc facile d'être contre le capitalisme mondialisé (encore qu'en matière de semences légumières, en dehors de quelques produits phares, ce ne soit pas ce qui domine, contrairement aux semences agricoles représentant des marchés considérables : maïs, riz, coton, blé, et quelques légumes tels tomates, laitues, ...) et d'acheter sans scrupules des semences certifiées de qualité, tout en contribuant au maintien des variétés - voire à une création variétale "plus que bio" (voir par exemple, Sativa).
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