L'agriculture de conservation

[Moindreffor]

Pour moi, on est davantage dans du bio traditionnel; avec beaucoup de travail du sol. A terme, il risque d'appauvrir ses sols.

en plus la solution envisagée pour améliorer le désherbage est un labour, et il ne faut pas oublier qu'il part d'une prairie et donc avec une certaine fertilité
j'ai peur que ce cas très particulier n'encourage d'autres à les suivre mais avec des conditions différentes et donc des réussites différentes et qu'au fond on s'aperçoive après coût qu'on était encore dans la fausse bonne idée, mais pour cela il faudra attendre quelques années et j'espère me tromper

[izentrop]

Vous ne vous trompez pas, c'est encore une vision à court terme basée sur un prix du marché du bio favorable.

La mise en culture d'une prairie naturelle va à l'encontre des recommandations du GIEC en rejetant encore plus de CO2 dans l'atmosphère.

On voit aussi que l'interdiction des herbicides mène à plus de travail du sol, plus de rejet de GES, de risque d'érosion et de perdre la récolte... Mener à des impasses en somme.

On voit aussi dans le reportage que l'emprise du bio est très marquée dans les esprits chez eux.

[Moindreffor]

Vous ne vous trompez pas, c'est encore une vision à court terme basée sur un prix du marché du bio favorable.

c'est bien cette notion de court terme qui m'inquiète et le reporte le montre bien, l'année 2019 n'a pas été une très bonne année, pour eux, et vu la vitesse de développement de cette exploitation on peut se poser la question de sa solidité, la météo n'aura-t-elle pas le dessus très vite?

[gébé]

Il ne fait aucun doute que le bio en grandes cultures est beaucoup plus dépendant que le conventionnel des conditions météo.
Après, en France du moins, entre les prix, les aides et les économies d'intrants, on a pas besoin de réussir toutes ses cultures non plus.

[VetusLignum]

Pour moi, on est davantage dans du bio traditionnel; avec beaucoup de travail du sol. A terme, il risque d'appauvrir ses sols.

en plus la solution envisagée pour améliorer le désherbage est un labour, et il ne faut pas oublier qu'il part d'une prairie et donc avec une certaine fertilité
j'ai peur que ce cas très particulier n'encourage d'autres à les suivre mais avec des conditions différentes et donc des réussites différentes et qu'au fond on s'aperçoive après coût qu'on était encore dans la fausse bonne idée, mais pour cela il faudra attendre quelques années et j'espère me tromper

Et un autre point est que la viabilité économique du projet réside dans le fait que les prix de vente élevés vont compenser les rendements faibles. Ce n'est donc pas généralisable.

[janic]

Et un autre point est que la viabilité économique du projet réside dans le fait que les prix de vente élevés vont compenser les rendements faibles. Ce n'est donc pas généralisable.

au contraire! ce qui était une folie c'était de faire croire qu'en gonflant artificiellement les végétaux de NPK les agriculteurs allaient s'enrichir et c'est la contraire qui s'est produit au bénéfice des très gros, avec par ailleurs une réduction drastique de la qualité alimentaire vendue à bas prix dans les grandes surfaces. Le retour au bio, avec une rémunération normale des agriculteurs, une alimentation de meilleure qualité à des prix plus justes, c'est ce qui n'aurait jamais dû cesser d'être.

[Moindreffor]

Et un autre point est que la viabilité économique du projet réside dans le fait que les prix de vente élevés vont compenser les rendements faibles. Ce n'est donc pas généralisable.

au contraire! ce qui était une folie c'était de faire croire qu'en gonflant artificiellement les végétaux de NPK les agriculteurs allaient s'enrichir et c'est la contraire qui s'est produit au bénéfice des très gros, avec par ailleurs une réduction drastique de la qualité alimentaire vendue à bas prix dans les grandes surfaces. Le retour au bio, avec une rémunération normale des agriculteurs, une alimentation de meilleure qualité à des prix plus justes, c'est ce qui n'aurait jamais dû cesser d'être.

les craintes présentées dans ce reportages sont bien économiques avec des exploitations de 19 000 ha, on va casser les prix du bio et le surplus de gain risque de disparaître, on mise alors sur une augmentation de la consommation pour soutenir le marché, mais la défiance des consommateurs vis à vis de l'agriculture industrielle va jouer et cette industrialisation de l'agriculture bio, fera apparaître de nouvelles craintes "est-ce que ce bio industriel en est vraiment?"

[izentrop]

Et un autre point est que la viabilité économique du projet réside dans le fait que les prix de vente élevés vont compenser les rendements faibles. Ce n'est donc pas généralisable.

C'est la réalité du bio ça.

de nouvelles craintes "est-ce que ce bio industriel en est vraiment?"

Oui, si la charte est respectée.

Là ou les commerces, petites et grandes surfaces confondues, y trouvent le plus d'avantage, ce sont sur les produits transformés.
Un produit transformé bio a juste une plus-value idéologique... Je défie quiconque de trouver une différence nutritionnelle à composition égale, avec un autre produit identique conventionnel. ... et si on faisait réellement la mesure de la part toxique du produit, on aurait des surprises et pas dans le sens qu'on croit.

[Moindreffor]

de nouvelles craintes "est-ce que ce bio industriel en est vraiment?"

Oui, si la charte est respectée.

je ne veux pas dire techniquement ou législativement, mais idéologiquement est-ce que la population y verra encore du "bio"
dans le reportage il est bien dit que l'image que se font les gens de la ferme "bio" c'est la petite ferme...

[gébé]

Ça arrivera sans doute un jour....pour l'instant, les consommateurs sont tellement conditionnés par les médias à "la solde de ce lobby", comme le dit si bien janic, qu'ils vont rarement plus loin que "c'est bio donc c'est bon ".