Justement, l'intérêt de cet article est de montrer, chiffres à l'appui, qu'il existe une correspondance significative entre accidents et classe sociale, ce que les analyses habituelles s'efforcent (très bien!) de dissimuler par une construction de neutralité globalisante.
Je ne nie pas cet aspect de dissimulation (je suis habituellement opposé à toutes ces dissimulations) mais en même temps il faut prendre en considération que la société a changé et que les classes sociales les plus touchées sont aussi celles qui ont augmenté leur pouvoir d’achat pour devenir des possesseurs de voitures. De mon temps, comme disent les vieux (pardon les anciens) les jeunes gens (et la plupart du temps leurs parents aussi) n’avaient pas les moyens de s’acheter une voiture et se déplaçaient a bicyclette où a vélo moteur avec une population bien moins importante et donc l’implication dans les accidents était moindre , proportionnellement, qu’aujourd’hui. Actuellement, cette catégorie, en constante augmentation donc, veut une voiture le plus tôt possible, neuve ou d’occasion, parce que notre société est ainsi. Donc il est compréhensible, que ce soit les catégories les plus nombreuses qui soient aussi les plus touchées, surtout si l’on y ajoute la consommation d’alcools forts, les stupéfiants, les smartphones et autres produits accidentogènes qui ne sont pas aussi développés dans les classes aisées.
D'ailleurs, en lisant ton argumentaire, il semblerait que tu n'ais pas bien lu l'article en question...; ainsi, il y est précisé que loin de ton exemple de deux véhicules "s"emplafonnant", les classes "laborieuses" se tuaient majoritairement seules, par une sortie de route n'impliquant pas un autre véhicule...
Effectivement, je n’ai pas décortiqué, mais seulement lu assez rapidement cet article et certaines nuances ont pu m’échapper. Je n’ai évoqué » l’emplafonnement que parce qu’était considéré que les voitures haut de gamme étaient mieux équipées, plus solides, plus sécurisantes.
Mais à 160 ou 180 km la différence n'est guère sensible.
Pour "se tuer seules", il faut aussi analyser (en dehors de toute classe sociale) les raisons de ces sorties de route. L’inexpérience, la vitesse, l’alcool et autres stupéfiants, la fatigue, les médicaments, etc… et comme cette classe sociale est la plus nombreuse sur les routes, mathématiquement c’est aussi la plus touchée.