VetusLignum a écrit :Il semble néanmoins que la tomate se naturalise par endroits (et pas où on l'attendrait le plus)
J'ai enfin regardé hier soir. Tout à fait intéressant !
On trouve là un système très localisé où la tomate, avec quelques rares autres plantes "sauvages", sont particulièrement adaptées :
a) l'inondation en effet, "désherbe" naturellement comme le dit moindreffort
b) entre les galets, se déposent des limons, plutôt fertiles
c) ressuyés tard sans doute (puisqu'en année normale, nous dit-on, il y aurait encore de l'eau), les plantes ne peuvent se développer que tard
d) il me semblerait qu'on est dans le midi ; notez que les berges ne sont pas boisées, donc il y a du soleil
Dans ce système particulier, la tomate, d'origine cultivée, a donc des avantages à faire valoir : sa croissance très rapide et ses "gourmands", qu'ici personne n'enlève ; sa prédilection pour les endroits ensoleillés ; sa capacité à extraire eau et minéraux...
Et donc effectivement, elle s'en sort !!! Aussi bien qu'une adventice.
Je n'aurais pas parié un kopeck que les graines "survivent" sous l'eau. Là, c'est bluffant.
Même si l'origine est inconnue, notez qu'on évolue vers une forme "assez sauvage" de tomates, plutôt petites, type cerises (qui sont les cousines des tomates sauvages, dont elles ont gardé pas mal de caractères de rusticité / prolificité / résistances). Il n'y a pas là de coeur de boeufs, de Rose de Berne, de Noire de Crimée ou autres tomates steack. Mais il reste une certaine variété : des petites rondes, des allongées... C'est loin d'être homogène.
Très intéressant !