Combien de centrale nucléaire en + pour rouler électrique ?

Les transports et nouveaux transports: énergies, pollution, innovations moteur, concept car, véhicules hybrides, prototypes, dépollution, normes antipollution, taxe. Modes de transport non individuels: transports en commun, organisation, carsharing ou covoiturage. Les transports sans ou avec moins de pétrole.
bambou
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par bambou » 23/09/13, 14:53

jonule a écrit :
bambou a écrit :Il y a des périodes où EDF paie les pays voisins pour qu'ils absorbent nos excédents de production nucléraire.
Alors autant mettre ces kwh dans des batteries de VE...

on pourrait aussi dire "alors autant produire moins de kwh le jour" ;=)
ce qui reviendrait à baisser la consommation électrique globale, ça fait partie du discours aussi;

Bien sûr, mais avec le nucléaire, la production n'est pas très maléable. La consommation hivernale semble influencer la production estivale... (quand on voit le temps mis pour refroidir le réacteur de Fuku, on comprend un peu le problème)
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par Did67 » 23/09/13, 21:38

bambou a écrit :Le problème majeur est qu'il n'existe pas de poubelle en électricité : ce qui est produit doit être consommé à l'instant où c'est produit.
Sinon c'est le réseau qui se plante, et surtout les installations des particuliers et entreprises.


C'est bien pour ça que les réseaux sont gérés, avec des prévisions. Et interconnectés.

Les lois de la statistiques, curieusement pour celui qui n'y excelle pas, sont assez précises. Donc les prévisions assez bonnes.

Mais en effret, à la marge, il y a quelques MWh qui vont "à la poubelle" - sont bradés. Comme les invendus du supermarchés, quand le responsable de rayon a vu un peu trop lmarge dans ses prévisions.

Et c'est bien pour ça que cette électricité "jetée", qui fait beaucoup parler, ne représente strictement rien dans les grandes masses. Sinon, EdF se serait déjà ruiné à produire de l'électrcité qu'il vend à perte ! En plus du coût de sa production !

C'est ça, le marché "spot". Tiens, il me reste trois rondelles de saucisson, tu n'en voudrais pas ?
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par Did67 » 23/09/13, 22:17

Illustration de mon propos :

Voir le graphique suivant : http://clients.rte-france.com/lang/fr/v ... ourbes.jsp

En rouge : la consommation réelle
En bleu : la prévision.

On voit que l'écart est minime (attention, le bas de la courbe n'est pas le 0 !)

C'est cet écart qui fait l'objet des marchés "spots". Au niveau de l'Europe, il y a de fortes chances que quand un régulateur s'est trompé un pue dans un sens, un autre l'ai fait dans l'autre sens. Donc ils se vendent / achètent ces petits écarts...

Il arrive, rarement, que tout le monde se soit trompé dans le même sens. Et alors, un producteur va vendre à perte pour qu'on le débarasse...

C'est donc de l'épaisseur de ces traits dont on parle.

Plus généralement, regarder ici les volumes et prix des échanges "libres" :

http://clients.rte-france.com/lang/fr/v ... ricite.jsp

[à comparer à la consommation française]
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par bambou » 24/09/13, 08:53

La courbe rouge n'est pas le réel produit, mais la prévision du jour J (tandis que la courbe bleue est la prévision faite la veille)
On peut supposer que les prévisions s'affinent, c'est très bien.

Mais et surtout, cela ne montre que des différences de prévisions, mais pas du tout la différence entre consommation et production réelle.
On peut très bien savoir qu'il ne faut produire que 50GW, mais en produire 70 parce qu'on n'est pas capable de diminuer la production.
C'est bien ça le souci de la France : la production n'est pas modifiable rapidement, donc on ne peut pas suivre la demande (même si on avait des prévisions très précises).

Did67 a écrit :Illustration de mon propos :

Voir le graphique suivant : http://clients.rte-france.com/lang/fr/v ... ourbes.jsp

En rouge : la consommation réelle
En bleu : la prévision.

On voit que l'écart est minime (attention, le bas de la courbe n'est pas le 0 !)

C'est cet écart qui fait l'objet des marchés "spots". Au niveau de l'Europe, il y a de fortes chances que quand un régulateur s'est trompé un pue dans un sens, un autre l'ai fait dans l'autre sens. Donc ils se vendent / achètent ces petits écarts...

Il arrive, rarement, que tout le monde se soit trompé dans le même sens. Et alors, un producteur va vendre à perte pour qu'on le débarasse...

C'est donc de l'épaisseur de ces traits dont on parle.

Plus généralement, regarder ici les volumes et prix des échanges "libres" :

http://clients.rte-france.com/lang/fr/v ... ricite.jsp

[à comparer à la consommation française]
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par bambou » 24/09/13, 08:59

Je ne suis pas sûr d'avoir été super clair, donc je reformule :
- On sait très bien prédire la consommation (c'est un premier pas)
- Mais on ne sait pas faire varier la production nucléaire pour qu'elle réponde juste à la demande.
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par jonule » 24/09/13, 09:26

ben sur une semaine certainement, dans une centrale il suffit de manutentionner les barres d'uranium en les faisant passer du réacteur à la piscine ?
par contre pas d'un jour à l'autre, les sortir, les re-plonger etc ... j'imagine que c'est du "temps de risque potentiel" ? inutile ...
il n'y a que les centrales thermiques (gaz, fuel, charbon) qui savent bien réguler d'un jour à l'autre, quasiment instantanément je dirais;

Sinon en terme de prévision EdF sait très bien aussi estimer notre consommation, souvent à la hausse également, et ne rembourser qu'après ... le meilleur emprunt à zéro % ! ...

-------------

pour en revenir à la voiture électrique, la charge sur prise de courant la nuit n'apparait "rentable" (pour EdF) que la nuit donc, en été, en inter-saison, mais pas en hiver où le chauffage électrique prends toute la puissance disponible, allant jusqu'à faire des blackout possibles.
remarque : en été la nuit aussi les clims prennent pas mal de puissance, avec les fleuves limites en cours d'eau et les t°C d'eau rejetées ...

du coup c'est con, la voiture électrique, nouvelle "cause-invention", souffre de son antique "cause-invention", le chauffage électrique !

alors c'est quoi la solution ?

je n'en vois pas, à part construire de nouvelles centrales EPR, au déficit des énergies renouvelables, comme toujours ...

pendant qu'on cause le nombre de véhicules électriques continue de grandir, j'aimerai bien savoir s'il existe un compteur ? ...
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bambou
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par bambou » 24/09/13, 09:52

jonule a écrit :ben sur une semaine certainement, dans une centrale il suffit de manutentionner les barres d'uranium en les faisant passer du réacteur à la piscine ?

Avant de sortir les barres d'uranium, il faut diminuer ou stopper la réaction en chaine. Puis il faut que le tout refroidisse.
Je ne sais pas combien de temps ça prend pour refroidir, mais visiblement c'est plus d'1 semaine (sinon pourquoi Fukushima aurait eu tant de problèmes de températures ?)

jonule a écrit :il n'y a que les centrales thermiques (gaz, fuel, charbon) qui savent bien réguler d'un jour à l'autre, quasiment instantanément je dirais;

Le plus souple/rapide à mettre en oeuvre, c'est l'énergie hydro-électrique.
D'où l'intérêt de faire des STEPs pour emmagasiner les énergies renouvelables (http://www.slideshare.net/OlivierDanielo/wws-france).

jonule a écrit :pour en revenir à la voiture électrique, la charge sur prise de courant la nuit n'apparait "rentable" (pour EdF) que la nuit donc, en été, en inter-saison, mais pas en hiver où le chauffage électrique prends toute la puissance disponible, allant jusqu'à faire des blackout possibles.

Les risques de black-outs surviennent vers 19-20h, mais pas la nuit (les logements sont déjà remontés en température, les équipements des ménages et les machines des entreprises sont en grande partie éteints.

jonule a écrit :remarque : en été la nuit aussi les clims prennent pas mal de puissance, avec les fleuves limites en cours d'eau et les t°C d'eau rejetées ...

Pareil : c'est vrai en début de soirée mais pas la nuit.
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Re: Combien de centrale nucléaire en + pour rouler électrique ?




par janic » 23/05/18, 10:34

http://www.moteurnature.com/29384-voitu ... 000-bornes

L'ambition de l'Etat de 600.000 véhicules électriques d'ici 2022

L'idée est qu'il y ait d'ici 2022, 600 000 voitures électriques en circulation, et 400 000 hybrides rechargeables, d'où 100 000 bornes, une pour 10 voitures.

Dans ce but, Bercy s'engage à maintenir le bonus pour voiture électrique à un niveau élevé. Non encore précisé, mais on rappelle qu'il est aujourd'hui de 6000 €. Ce qui sous entendrait de faire exploser les malus, si l'état devait verser 150 000 fois 6000 €...
[*]


ce ne sont pas les malus qui vont seulement augmenter, mais les prix à la pompe électrique. La manne financière que représente les taxes sur l'essence devront être trouvées à la pompe aussi, c'est à dire que les bornes ne distribueront que de l'électricité taxée fortement avec des systèmes exclusivement adaptés à celles-ci. C'est tout bon pour l'industrie nucléaire qui s'auto justifie ainsi. Or le bas coût actuel de l'électricité ne pourra pas durer longtemps et son prix va augmenter sérieusement dans le décennies à venir et ceux qui auront cru moins dépenser ainsi en seront pour leurs frais :evil:

[*] pour être cohérents il faudrait compter sur 600.000 fois 6.000 E c'est à dire 3.600.000.000, plus les hybrides qui ne déméritent pas moins pour autant et 10.000 bornes d'infrastructure dont le prix réel reste mystérieux. Où vont-ils trouver tous ces sous?
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Re:




par izentrop » 23/05/18, 13:38

bambou a écrit :Je ne suis pas sûr d'avoir été super clair, donc je reformule :
- On sait très bien prédire la consommation (c'est un premier pas)
- Mais on ne sait pas faire varier la production nucléaire pour qu'elle réponde juste à la demande.
En France on sait très bien faire varier la puissance nucléaire, notamment pour s'adapter à l'intermittence des énergies renouvelables (qui coûtent fort cher aux usagers). http://www.sfen.org/rgn/nucleaire-flexi ... velables-0
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Re: Combien de centrale nucléaire en + pour rouler électrique ?




par janic » 23/05/18, 14:33

En France on sait très bien faire varier la puissance nucléaire, notamment pour s'adapter à l'intermittence des énergies renouvelables (qui coûtent fort cher aux usagers). http://www.sfen.org/rgn/nucleaire-flexi ... velables-0
et une de plus!
Ce site indiqué est un site pronucléaire et ses intervenants certes pas antis. Aucun commentaire anti, voire même seulement réservé n'y est présenté.[*] "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire" et les déchets nucléaires ne sont pas la gloire de ces chauds partisans, qui probablement résident loin, très loin, des centres de traitement ou d'enfouissement. Sauf s'ils travaillent dans cette partie et leur seule participation les empêche de mordre le sein qui les nourrit.
qui coûtent fort cher aux usagers)

http://www.lepoint.fr/environnement/les ... 1_1927.php

Les énergies vertes bientôt moins chères que les énergies fossiles

Selon une étude de l'Agence internationale des énergies renouvelables, l'éolien et le solaire deviendront prochainement aussi compétitifs que le gaz et le charbon.
SOURCE AFP
Publié le 13/01/2018 à 12:20 | Le Point.fr
Les énergies fossiles affichent des coûts entre 5 et 17 dollars le mégawattheure, note l'étude, contre 3 à 10 dollars pour les énergies renouvelables.
Les énergies fossiles affichent des coûts entre 5 et 17 dollars le mégawattheure, note l'étude, contre 3 à 10 dollars pour les énergies renouvelables.

Un pas de plus vers la transition écologique pour un avenir plus vert. Selon une étude publiée samedi, les coûts des nouvelles énergies telles que le solaire ou l'éolien vont tant baisser ces prochaines années qu'elles seront bientôt moins chères globalement que les énergies fossiles. L'Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) indique par ailleurs dans son étude que les autres énergies vertes progressent également rapidement.

« Toutes les technologies renouvelables seront compétitives par rapport aux énergies fossiles en 2020 », estime l'Irena dans cette nouvelle étude sur les coûts des énergies vertes. Les coûts moyens des renouvelables devraient atteindre entre 3 et 10 dollars le mégawattheure (MWh) en fonction des technologies (éolien, solaire, géothermie, biomasse, etc.), quand les énergies fossiles affichent des coûts entre 5 et 17 dollars le mégawattheure, note l'étude. Ils varient en fonction des pays, selon les gisements en énergie ou les réglementations.

Déjà l'an dernier, les coûts moyens des nouveaux projets de parcs d'éolien terrestre et de centrales solaires ont fluctué entre 6 et 10 dollars le mégawattheure, avec plusieurs records en dessous de cette moyenne. Cela a été le cas aux Émirats arabes unis, au Chili, au Mexique et au Pérou dans le solaire. Dans l'éolien, des projets sont déjà régulièrement mis en service avec un coût de 4 dollars le mégawattheure.

Davantage de concurrence
Les baisses de coûts sont tirées par l'amélioration constante des technologies mais aussi une concurrence qui s'accentue avec de nombreuses entreprises qui développent des projets d'énergies renouvelables, remarque l'étude. « Se tourner vers les renouvelables (...) n'est plus simplement une décision faite au nom de l'environnement, mais, de plus en plus largement, une décision économique intelligente », selon Adnan Z. Amin, directeur général de l'Irena, cité dans le communiqué.

Les « meilleurs » projets éoliens terrestre et solaire pourraient ainsi produire une électricité à un coût de 3 dollars par mégawattheure, voire moins dans les deux prochaines années. Et cette baisse des coûts s'observe aussi pour les autres énergies renouvelables, note l'Irena. L'an dernier, des projets dans la géothermie, la biomasse ou l'hydroélectricité se sont développés avec des coûts autour de 7 dollars le mégawattheure. Le solaire à concentration et l'éolien en mer font également des progrès et certains projets qui seront mis en service d'ici 2020 et 2022 coûteront entre 6 et 10 dollars le mégawattheure, prévoit l'Irena. « Cette nouvelle dynamique témoigne d'un changement significatif de modèle énergétique », selon Adnan Z. Amin.


Cela pour le coût uniquement !

Un vieux dicton affirme que" Paris ne s'est pas construit en un jour" et l'écologie, les ENR comme le solaire et l'éolien (qui ne sont pas les seuls ENR) n’en sont encore qu’à leurs balbutiements. Et pour ceux qui ont la mémoire courte, il faut se rappeler des bévues du nucléaire qui n’a pu s’implanter que parce que la France voulait sa bombe nucléaire à tout prix et ces centrales avaient comme raison d’être principale que de fabriquer du combustible à cette fin là. La production d’électricité n’était qu’un moyen de valoriser les déchets de l’énorme production thermique (qui aurait fait bouillir les fleuves) et donc de justifier ce qui se cachait derrière.
Le seul argument, valable lui, est celui de l’intermittence dû au vent comme au soleil, périodique évidemment.
L’Hydroéolien peut pallier cette intermittence car le vent est permanant en mer, trop peut-être d’ailleurs, pour du pur éolien.( on attend toujours les premières hydroéoliennes sur nos cotes!)
Quand au photo voltaïque, c’est malheureusement extrêmement polluant à sa fabrication et à son retraitement, actuellement, moins malgré tout que les combustibles nucléaires dont on ne sait toujours pas comment éviter les risques d’accidents pour les MILLIERS d’années à venir et cela à une énorme coût, là!
[*] ce serait comme attendre qu'un boucher fasse la promotion du végétarisme!
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« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré

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