Stockage inter saisonnier du solaire thermique

L'energie solaire thermique dans tous ses états: chauffage solaire, eau chaude sanitaire, choix d'un capteur solaire, concentration solaire, fours et cuiseurs solaires, stockage d'énergie solaire par tampon thermique, piscine solaire, climatisation et froid solaire..
Aides, conseils, montages et exemples de réalisations...
lilian07
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par lilian07 » 03/07/16, 16:24

Après avoir écumé les différentes possibilités, ingurgité les différentes thèses sur le sujet, pris contact avec quelques experts. Je me lance sur la mise en œuvre de ce mini projet de stockage thermique inter saisonnier dans le sol.
Le projet initial est loin du projet final car il faut beaucoup d’humilité pour admettre que les lois physiques imposent toujours leurs limites et lorsque le projet est réalisable, les détails de la mise en musique viennent encore perturber ce qui semble cohérent.
Je vais réaliser une synthèse pour éviter aux lecteurs la lecture des débats qui ont lieu depuis fin d’année 2015.
Je vais commencer par parler du pourquoi de ce projet.
La situation vis-à-vis de notre consommation d’énergie dans l’habitat c'est 75% de consommation sur le chauffage et l'ECS et fort de ce constat, il faut trouver le type d’énergie la plus adaptée pour réduire la plus grosse part de notre consommation.

Comme il faut énormément de puissance seul le solaire semble à la hauteur.

rtemagicc_consomm_mond_energ_02.gif
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La puissance solaire est bien supérieure à notre consommation et bien supérieure à la quantité d’énergie fossile extraite chaque année, il est donc naturel d’aller vers cette énergie pour espérer assouvir notre besoin.
La part la plus importante étant le besoin thermique privilégions un captage direct de cette forme d’énergie pour éviter au maximum les transformations de genre.
Constat grossier

Consommation énergétique d’un foyer type français : 13500 kWh/an (Logement typique peu énergivore : 4 personnes et 100 m2 de surface au sol)
Energie Electrique: 4500 kWh/an (1/3)
Energie Thermique : 9000 kWh/an (2/3)
avec la répartition suivante : -6000 kWh/an (2/3 pour le chauffage) -3000 kWh/an (1/3 pour l‘Eau Chaude Sanitaire ECS)
On peut voir que le chauffage et l’ECS prend une part importante de la consommation d’où l’importance d’isoler et d’utiliser plutôt une source thermique.

Comme nous vivons dans un monde basé sur l’économie du capital restons réaliste en regardant à chaque étape un œil dans le domaine de la rentabilité.

Base de 1 m2 de capteur thermique / personne pour ECS (rentabilité 12 ans )
Base de 1m2 de capteur thermique pour 10m2 à chauffer pour un SSC (système couplé à une chaudière) (rentabilité 12 ans)
Ce qui donne en synthèse :

depense3.jpg
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Avec les bases du croquis ci dessus il manque de l’énergie….

En auto installation on peut augmenter le nombre de capteurs ce qui augmentera la couverture solaire sans dégradation de la rentabilité à 12 ans mais avec les ennuies du bricoleur.
On passe donc globalement de 40% à 60%…de besoin couvert. Tripler la surface de capteur ne ferait que gagner 5 à 10 % de couverture solaire supplémentaire plombant par ailleurs la rentabilité….

Voici le gain en productivité en fonction de l’augmentation de surface de captage.

couverture.jpg
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On comprend alors qu’il faut quelque chose pour couvrir le besoin et le déphasage qu’il y a entre l’utilisateur et le rayonnement solaire et surtout durant les pics de besoin au plus froid de l'hiver.

En regardant du coté de l’ensoleillement et du besoin on peut espérer se focaliser sur l’essentiel.

couverture solaire moyenne au centre de la France vis à vis du besoin

repartition.jpg
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Malheureusement, le besoin et l’irradiation son opposé et c’est là l’énorme problème des EnR en général et le besoin de stocker devient fondamentale.

Bien entendu le mieux est de réduire sa consommation mais ce sera visiblement long pour faire évoluer l’habitat ainsi que nos transports et nos besoins en tout genre.

Mon projet vise donc le stockage thermique de longue durée car c’est une des solutions pour résoudre l’intermittence et le déphase entre le besoin et la disponibilité des EnR.

Base de calculs

Quantité d’énergie Thermique nécessaire pour le projet : 9000 kWh/an (2/3), prenons 10 Mwh soit 1000 litres de fuel.

L’eau étant le meilleur stockeur thermique commençons par ce qui vient à l’esprit immédiatement pour donner une idée du dimensionnement du projet.
Il me faudrait élever de 30°, 300 m3 au dessus de la température de fonctionnement de mes émetteurs soit une eau au moins à 70° ce qui est déjà limite pour certain capteur solaire. C’est un stockage énorme (un cube d’environs 7m de coté) en soit et ca ne résout pas le problème du temps de stockage qui doit être long. A moins d’isoler beaucoup trop cette cuve, cette voie semble être une impasse…. La voie de stockage thermique hydraulique semble crédible seulement pour les maisons fortement isolées.

J’ai donc choisi le stockage dans le sol par BTES (Borehole thermal energy storage) car le sol est isolant, il garde la chaleur longtemps, il est gratuit, c’est un espace perdu. En revanche, il est difficilement accessible avec de petit moyen car il est très hétérogène et parfois inexploitable pour le stockage (ruissellement, sable…) et c’est là que débute la recherche et les ennuies …

La capacité thermique du sol étant réduite à disons 10 kwh /m3/30° il me faut donc 1000 m3 de matière, un carrée de 10m de coté, c’est énorme.

Impossible de faire de l’excavation et de l’isolation sur un tel volume de terre sans plomber la rentabilité.

Il me reste donc 2 chemins à explorer : l’augmentation de la taille du captage et/ou la réduction de la taille du stockage….je décide de jouer sur les 2 tableaux.

J’ai tenté naturellement dans un premier temps d’augmenter la taille du captage en réduisant le prix du panneau solaire (ce fut les recherches et essais de cette année).
En résumé, je n’ai pas réussi à réduire le prix du panneau solaire de manière satisfaisante en dessous de 30 euros/m2. En effet, je n’ai pas réussi à obtenir un rendement acceptable vis-à-vis de ce que produit mon capteur plan d’occasion de comparaison (80 Euros).

Toutefois, durant les multiples essais effectués allant du simple tuyau noir enroulé jusqu’au capteur à concentration, un capteur plan a retenu mon attention. Le capteur béton faible épaisseur avec PER noyé à l’intérieur sur un support Polystyrène isolant identique à ce que l’on trouve en réalisation d’un plancher chauffant.

Ce dernier capteur affiche de bon rendement > 60% du capteur de comparaison avec une très grande simplicité de réalisation dont la théorie est connue, une robustesse dans le temps et un cout très bas <25euros à partir d’une surface de 10m².
Son gros défaut étant l’inertie thermique de 30 minutes qu’il génère mais les calculs montrent que son utilisation est favorable à un captage l’été ramené à son coût de réalisation.
Je vais donc tout simplement l’associer progressivement en amont à des capteurs tubes.

Pourquoi ?

Les capteurs tubes sont puissants plus adaptés au chauffage, plus performant que son homologue plan l’hiver et donc complémentaire des capteurs auto construit.
L’amplitude de température est supérieure à un plan, l’énergie exploitable est donc supérieure et on le trouve à des prix plus raisonnables que le plan, il permet aussi d’augmenter la température max de stockage.

Deuxième évolution, l’émetteur, il sera basse température et une partie sera très basse température (plancher chauffant réalisé avec un pas PZ 5 cm entre tube noyé dans le béton). Ceci me permet de prendre une nouvelle marge de manœuvre du coté des basses températures (température exploitables à partir de 28°) exploitable par l’émetteur plancher chauffant.

La taille du stockage.

C’est le nœud du problème et lorsqu’on a dimensionné simplement l’énorme taille du BTES il reste à trouver un moyen « efficace » et « rentable » pour atteindre le volume colossal de sol à exploiter, 1000 m3 dans mon cas.

J’ai choisi le forage de petite dimension car c’est le seul accessible et rentable à mon niveau.

J’ai donc tenté de réduire le coût du forage en premier lieu par la théorie. Première approche faire faire une multitude de forage au plus juste besoin par un professionnelle.
Au plus juste besoin c’est déjà une profondeur de 16m pour obtenir une épaisseur de 6m (permettant de limiter les pertes thermique par le haut sans isoler) au dessus du stockage et exploiter 10m d’épaisseur de sol (profondeur), une réalisation d’environ 25 à 36 forages en matrice carré de 2mx2m ( soit un maillage de 2x2 sur 10x10) un cube de 10x10x10 sous 6m de sol (à affiner à la suite des premiers sondages).

BTES.jpg
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Ca fait un coût mini de 20 000 euros pour un résultat incertain (échec économique probable).

J’ai donc poursuivi mes recherches avec des prises de contact avec des Thésards me permettant d’acquérir les écrits et théories sur les études et projet en cours en ayant pour objectif de rendre le forage accessible à l’amateur.

Le forage en dessous de 50m n’est pas si compliqué finalement mais je n’ai pas encore réalisé les premiers essais pour valider ces affirmations.
Dans cette recherche j’ai pensé à l’achat d’une foreuse d’occasion (5000 euros) mais peu à peu je me suis focalisé sur des projets de ce genre,

voir ce type d'auto construction

foreuse construite.jpg


Une foreuse capable de forer à 15m (50mm de diamètre) en 6h toutefois avec compresseur d'air de chantier.

Après avoir pris contact avec le concepteur, je me suis penché sur la réalisation d’un mat de forage hydraulique similaire à la foreuse sur chenille.

http://vieilles-soupapes.grafbb.com/t31 ... ht=foreuse

On arrive en théorie avec pas mal de temps de conception à un projet d’une durée de réalisation de deux ans et d’un millier d’euros de coût de réalisation.
Pas satisfaisant pour moi, je bascule sur la recherche d’un mat de foreuse qu’on trouve finalement pour 1500 euros sur le marché d’occasion (négociation en cours pour une acquisition et adaptation sur un tracteur ou pelle hydraulique pour l’automne 2016)
En parallèle je regarde la possibilité de me procurer en importation une mini-foreuse fonctionnant à l’électricité uniquement (5.5 Kw de puissance) et permettant de forer à 20m diamètre 60mm, ce sont généralement des mini foreuses de carrière utilisées pour faire des trous de sondage ou trous d’explosif.

Je suis donc dans l’acquisition d’une telle machine soit par la voie d'un engin hydraulique soit par un achat de mini foreuse électrique ou pneumatique. (il y a une multitude de possibilité dans le monde du forage ce qui rend les choix difficiles)

Mes premiers tests seront toutefois réalisés avec une machine pneumatique de location (capacité 6m) qui me permettra d’affiner la théorie tout en continuant la recherche de la meilleure foreuse pour mon environnement.

Je réalise mes premiers forages (tests et mesures) avant l’automne. 3 forages de 6m de profond distant de 50 cm et 1m pour mesurer et sonder les paramètres du sol ce qui devrait me permettre par la suite d’affiner les calculs (model numérique) et les forages.

L’immense difficulté de ce genre de projet réside dans la difficulté à valider les paramètres de sol et la diffusivité thermique associée ainsi que la multitude de compétences à acquérir et à maitriser.
J’ai donc pris un maximum de précaution en rendant le projet évolutif et réversible à tout moment en gardant à l'esprit que le stockage de l’énergie dans le BTES est une énergie perdue.
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par Obamot » 03/07/16, 16:37

lilian07 a écrit :Le projet initial est loin du projet final car il faut beaucoup d’humilité pour admettre que les lois physiques imposent toujours leurs limites

Oui, il faut féliciter cette bonne résolution, en espérant qu'elle dure.
► Afficher le texte

Le rendement c'est une chose, la disponibilité suffisante en est une autre. Après tout tes tests, j'espère que tu as noté que, selon Jabab, il faut une capacité supérieure aux besoins pour couvrir ceux-ci en période hivernale. (Lui donne un facteur x10, mais c'est à pondérer, il y a aussi d'autres pertes à compenser). Parce que je n'ai pas vu ce point dans ton énoncé. Il faut aussi et surtout tenir compte de l'inertie thermique en dehors de l'été. Tous les systèmes de stockage de ce type, ont des canalisations hyper isolées et elles fonctionnent toute l'année! (Voir les courbes de températures au Canada et eux ont une centrale au gaz d'appoint!) Il est totalement illusoire de ne compter que sur l'été pour faire du stockage en faible profondeur. Déjà qu'en moyenne profondeur à -350m on est "juste", il faut une maison passivée et le top de la technologie pour dégager une grandeur d'eXergie exploitable et efficace (nous dit le Dr Leibundgut dans son projet de la "Villa Gaïa"). A Désertec, avec un temps couvert à 800°C, la chaleur stockée dans le sodium en fusion dans le sol, garde la chaleur et peut produire de l'électricité pendant 5 jours... Bref, toutes ces raisons pour lesquelles je préconise le forage à moyenne profondeur.

Là je vais partir en vacances, donc je n'aurai pas trop d'accès au web, et pas l'opportunité de tout suivre.
Alors bonne continuation.
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par Obamot » 03/07/16, 17:08

PS: En Valais ils stockent dans des boilers super-isolés à l'intérieur même de l'habitation (qui ont une température bien plus élevée que le sol en hiver ∆° >20°C durant les frimas) et toutes les conduites sont en cuivre: mais ils produisent de la chaleur toute l'année à 1'000m d'altitude. Mais ce sont des chalets en bois fortement isolés.
Après ré-examen de ton projet — pour toi qui semble résolu à "respecter les lois de la physique" — je ne peux que me répéter: sur une vieille maison avec mur/pierre apparente construite il y a près d'un siècle (ou moins). Si tu veux une pas trop grande dépense financière et d'énergie "physique" pour réaliser ton projet de chauffage/habitat bioclimatique. Je dirais que tu ferais mieux de planter du bois: c'est une autre façon de stocker de l'énergie solaire... Et mettre un poêle de masse... Car question inertie la masse que tu as nécessite tellement de calories qu'il n'y a guère moyen d'y parvenir autrement. Là tu aurais le confort attendu et avec peu de bois (ces poêles en consomment 3x moins qu'un poêle standard. Voilà ce que je ferais si je ne pouvais pas faire d'ITE comme chez toi, pour des questions de "sauvegarde du patrimoine".)

Un rocket-stove à accumulation, fait avec du matériel de récupération, c'est entre 0 et €500.—

https://www.youtube.com/watch?v=ubhV0ksEG7o

Pour une maison passive, ton installation ne servirait à rien, car ces maisons produisent de l'énergie au lieu d'en consommer de nos jours!
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par lilian07 » 03/07/16, 19:59

Il y a déjà un système de chauffage en place, je vais tout d'abord me focaliser sur la partie vie de la bâtisse (80 m2) plancher chauffant basse température fortement isolée par l'intérieure et au sol avec apport passif par fenêtre au sud, il y aura également un poêle car beaucoup de bois disponible et il clair que le chauffage au bois est un bon système pour ceux qui n'ont pas peur de bouger du bois.
Mais l'objectif dans un premier temps est bien de restituer 15 à 40% de l'énergie solaire stockée l'été avec les panneaux thermiques ce qui constitue déjà environs 1500 à 4000 kwh et ce qui serait déjà un exploit rentable au niveau individuel.
Si j'arrive à restituer ses 4000 kwh solaire en hiver (1 à 2 mois de chauffage) alors il est claire que le système représentera alors 15 à 40% de la déperdition calorifique de la bâtisse. Mon post est déjà long mais il est clair que j'ai calculé le stockage en fonction des déperditions de la bâtisse avec un delta de température donné en plein hiver (voir calcul : http://herve.silve.pagesperso-orange.fr/index.htm)
Le principal problème qui plombait l'intérêt du BTES c'était le forage et l'hétérogénéité du milieu. Le forage est accessible et rentable à faible profondeur <50m j'ai donc admis que le seuil de faisabilité été atteint.

Obamot a écrit :selon Jabab, il faut une capacité supérieure aux besoins pour couvrir ceux-ci en période hivernale. (Lui donne un facteur x10, mais c'est à pondérer, il y a aussi d'autres pertes à compenser).

Je ne sais pas si on était dans le même theme mais il me semble qu'il a évoquer le facteur de charge des PV vs nucléaire, dans le cas du stockage, il n'y a pas de facteur de charge car la limite de l'énergie restituée est donnée par la quantité d'énergie disponible dans le sol et la capacité du réseau à transmettre cette énergie en un temps donnée (j'ai pris en compte ce paramètre dans le dimensionnement de l'ensemble mais je dois toutefois préciser les paramètres de conductivité de sol vs injection par U tube, avec les premiers calcul je suis loin des limites).

Obamot a écrit :Tous les systèmes de stockage de ce type, ont des canalisations hyper isolées et elles fonctionnent toute l'année! (Voir les courbes de températures au Canada et eux ont une centrale au gaz d'appoint!)


Sur ce point il est clair qu'au canada ils ont du fortement isoler (uniquement le dessus) car les habitations sont très distantes du BTES qui est très excentré du quartier (problème de place). La profondeur du BTES n'est pas très importante, 35m, la dimension a été donné par le volume de sol à atteindre sous forme cylindrique. Ce volume a été calculé en fonction de la déperdition du quartier. Le système très en avance sur son temps utilise une chaudière gaz pour l'ECS car il est très difficile de dimensionner ce genre de projet avec des sources différentes.

Pour ma part j'ai séparé également les variables car l'ECS peu être largement couvert par du solaire et tamponnage classique avec petit appoint sans perturber un système déjà très complexe. En espérant que les sondages-forage ne soit pas rédhibitoires pour l'endroit choisi, mes tuyaux seront isolés sur les 30m qui les sépare de la maison (loin du cas de drake landing).

Enfin drake landing travaille avec des capteurs solaire plan et le BTES se situe en surface (d'où le besoin d'isolation), moi ce sera avec un mix tube-plan (plus performant) et j'accepte de perdre 6m (plus performant également que 200 mm de PSE l'isolant de darke landing) de profondeur car j'estime avoir rendu le forage rentable. Par ailleurs ma bâtisse se trouve dans le sud de la France les températures hivernales son plus clémentes. Pour l'instant Darke landing est un vrai succès ils ont démontré le plus haut niveau d'utilisation solaire pour le chauffage (presque 100%). Le seul point faible est l'énorme investissement du à la construction du BTES (beaucoup de forage) ce qui fait dire au Dr Leibundgut qu'il faut une maison passivée (il a bien entendu raison vu les coûts des investissements pour stocker dans des puits de forage)

Il est vrai que c'est loin d'être acquis mais rien aujourd'hui ne me permet de voir et d'invalider la faisabilité. Il apparaît que seule la réalisation pourra soulever de nouveaux problèmes ou rendre des résultats si médiocres qu'ils ruineront le peu d'investissement financier consacré.
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par Obamot » 03/07/16, 20:31

les kWh d'été mais ça ne compte pas, ce qu'il faut voir c'est la production moyenne. Et ponctuelle en hiver. Un poêle de masse c'est 4kWh assuré, quel que soit la durée et peu importe la météo dehors. Tu n'entammes le captal stocké que lorsque tu en as besoin.
Le bois c'est couper 6 bûches de 50 cm par flambée, et ça ne se fait plus à la main...
Peu importe comment tu appelles ça, il y a forcément un pire VS un meilleur moment, ces 10% donnent un très intéressant ordre de grandeur et tu as forcément un facteur de charge...
Isoler uniquement le dessus n'aurait pas grand sens.
On n'en sait rien, si leur centrale au gaz ne sert qu'à l'ECS, tant que j'ai pas été vérifier... Néanmoins ça prouve que leur système n'est pas auto-suffisant. Mais je suis d'accord que ça mérite d'être tenté, comme ça cela me clouera le bec :wink:
Pour l'investissement, il est toujours possible de reconvertir cela pour le chauffage d'une piscine, d'ailleurs ça ne sera pas perdu pour ta PAC, pour chauffer une serre pour prolonger la saison ou que sais-je... Je commencerais par creuser la piscine :lol:
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par lilian07 » 04/07/16, 09:00

Obamot a écrit :Pour l'investissement, il est toujours possible de reconvertir cela pour le chauffage d'une piscine, d'ailleurs ça ne sera pas perdu pour ta PAC, pour chauffer une serre pour prolonger la saison ou que sais-je... Je commencerais par creuser la piscine :lol:


Effectivement si la diffusivité est plus rapide que prévue et la température résiduelle restante en dessous de 27° alors c'est un plan B envisageable et d'ailleurs envisagée. :wink:

Si le BTES est à 40° au plus froid de l'hiver je pourrai lui soutenir 15 Kw de puissance durant ....le temps qui lui reste en stock pour passer à 30°
Si le BTES est à 27° au plus froid de l'hiver je devrai lui soutirer 15kw de puissance avec une PAC eau-eau (COP 6 / 3 Kw électrique) durant......le temps qui lui reste en stock pour passer à environs 17° (je croise les doigts pour ne pas en arriver là...)
Si le BTES est à moins de 27° au plus froid de l'hiver il sera certainement ) plus de 27° en automne et je devrai songer à creuser une piscine....

On peut constater quil y a un risque supplémentaire dans ce type projet se trouvant dans le dimensionnement du BTES (le miens sera évolutif) qui ne doit pas être trop petit comparativement à la vitesse de diffusion de chaleur dans le milieu. Le miens à première vue semble limite ce qui va réduire certainement sont rendement à environs 15% (la valeur de sa température moyenne au milieu de l'hiver donnera son rendement global).

En ce qui concerne le poêle dans le projet j'avais envisagé de mettre un poêle/chaudière qui me permettrai de le relier au circuit général (solaire-BTES-poele), c'est d'ailleurs ce que tu as constaté, une maison "passoire" est toujours obligée d'avoir un apport à un moment ou a un autre...et l'association de ces 3 systèmes me paraît la meilleurs...
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par lilian07 » 04/07/16, 09:04

Obamot a écrit :Pour l'investissement, il est toujours possible de reconvertir cela pour le chauffage d'une piscine, d'ailleurs ça ne sera pas perdu pour ta PAC, pour chauffer une serre pour prolonger la saison ou que sais-je... Je commencerais par creuser la piscine :lol:


Effectivement si la diffusivité est plus rapide que prévue et la température résiduelle restante en dessous de 27° alors c'est un plan B envisageable et d'ailleurs envisagée. :wink:

Si le BTES est à 40° au plus froid de l'hiver je pourrai lui soutenir 15 Kw de puissance durant ....le temps qui lui reste en stock pour passer à 30°
Si le BTES est à 27° au plus froid de l'hiver je devrai lui soutirer 15kw de puissance avec une PAC eau-eau (COP 6 / 3 Kw électrique) durant......le temps qui lui reste en stock pour passer à environs 17° (je croise les doigts pour ne pas en arriver là...)
Si le BTES est à moins de 27° au plus froid de l'hiver il sera certainement ) plus de 27° en automne et je devrai songer à creuser une piscine....

On peut constater qu'un dés risque supplémentaire dans ce type de projet est dans le dimensionnement du BTES (le miens sera évolutif) qui ne doit pas être trop petit comparativement à la vitesse de diffusion de chaleur dans le milieu. Le miens à première vue semble limite ce qui va réduire certainement sont rendement à environs 15% (la valeur de sa température moyenne au milieu de l'hiver donnera son rendement global).

En ce qui concerne le poêle d'agrément dans le projet j'avais envisagé de mettre un poêle/chaudière qui me permettrai de le relier au circuit général (solaire - BTES - poêle), c'est d'ailleurs ce que tu as constaté, une maison "passoire" est toujours obligée d'avoir un apport à un moment ou a un autre...et l'association de ces 3 systèmes me paraît la meilleurs...
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par izentrop » 04/07/16, 09:37

Un BTES à 6 m de profondeurs ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Stockage_ ... cite_ref-9
Et là il est question de plus de 100 m http://www.bbeatty.com/geothermal.php
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par lilian07 » 04/07/16, 11:49

izentrop a écrit :Un BTES à 6 m de profondeurs ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Stockage_ ... cite_ref-9

Et là il est question de plus de 100 m http://www.bbeatty.com/geothermal.php


Celui là je ne l'avais pas vu.

Pour revenir au BTES, les recherches ont évolués et dans l'exemple de Darke Landing Le BTES se situe à 35m au plus profond (stockage centré sur le 18 m en moyenne).

Le miens sera à 15 à 20m au plus profond ....le haut du BTES (cylindre d'environs 5m de rayon sera à 6m de profond)
Ce qui veut dire que le stockage se situera entre 6m et 16m de profond. (10m de couche de sol) sur 100 m2 de surface soit environs 1000 m3 de matière.
Le dimensionnement du BTES est fixé par la quantité d'énergie à tamponner (déperdition calorifique du bâtiment) modulo le rendement du BTES (40% environs).

La dépose de calories (tuyau isolé sur les premiers mètre) pour ma part débutera à -6m jusqu'à -16m. ça peut paraître faible mais à partir de -6m il n'y a pratiquement plus d’influence de surface dans le sol et le gradient de température n'influence pas suffisamment .
http://mob.33.over-blog.com/article-18115679.html

Toutefois si le forage n'est pas trop complexe (surprise du sol) et la foreuse suffisante pour aller un peu plus bas pourquoi pas. D'autre problème sont à lever si on va plus loin (insertion des tubes sur un diamètre de 55mm à 60mm, durée du forage, équipement supplémentaires comme train de tige et injection d'eau en lieu et place de l'air...etc)
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Re: Stockage inter saisonnier du solaire thermique




par izentrop » 04/07/16, 21:40

Ce chantier me semble autrement plus compliqué et onéreux que la micro-turbine, surtout pour un particulier.
Une fois que tu auras réalisé l'isolation RT2020 et installé la pompe à chaleur, un serpentin enterré sera probablement plus rentable.Image
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