Lacunes des programmes de l'Éducation Nationale et limites des nouvelles méthodes éducatives narcissiques

Débats philosophiques et de sociétés.
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sen-no-sen
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par sen-no-sen » 18/04/12, 13:42

Mouai...

Il aurait pu rajouter: si vous voulez réussir dans la vie, faite comme moi, écrasez les autres! :mrgreen:
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
Christophe
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par Christophe » 18/04/12, 14:34

Ben non! Puisque ceci, l'éducation nationale l'apprend déjà bien !!
:cheesy:
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Flytox
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par Flytox » 18/04/12, 20:17

sen-no-sen a écrit :Mouai...

Il aurait pu rajouter: si vous voulez réussir dans la vie, faite comme moi, écrasez les autres! :mrgreen:

+1 :mrgreen:

Et aussi , si tu veux encore exister demain , il faut que tu payes la mise à jour, et si la mise à jour plante il faut que tu payes la mise à jour de la mise à jour.... :frown: :mrgreen:
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La Raison c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort c'est de la folie.
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par Remundo » 29/04/12, 00:21

La conversion expéditive des Professeurs de Physique/Chimie en Professeurs de Maths :
http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et ... L-32280258
Dans l'éducation nationale, la "mobilité professionnelle" est encouragée... parfois un peu à marche forcée. Dans une lettre datée du 10 avril, la directrice des ressources humaines (DRH) du rectorat d'Orléans-Tours "engage vivement" les professeurs remplaçants de physique-chimie à "réfléchir à une reconversion (...) en vue d'un changement définitif de discipline, voire un autre métier".

Stupeur et colère des destinataires. "J'étais choquée. Une lettre pareille, on ne s'y attend pas du tout !", témoigne Nelly (le prénom a été modifié), jeune enseignante dans un collège d'Eure-et-Loir. Changer de métier ? "Non merci, j'aime ma profession et ma discipline."

"ÇA M'A COUPÉ LE SOUFFLE. C'EST UNE ÉNORME BÊTISE !"

La rectrice elle-même, Marie Reynier, se dit choquée. "Ça m'a coupé le souffle. C'est une énorme bêtise !"

A lire, c'est instructif...1
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Christophe
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par Christophe » 29/03/13, 21:58

Plutôt de l'éducation parentale mais je ne savais pas où le mettre:

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Flytox
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par Flytox » 31/03/13, 23:00

Excellent Christophe !

Méthode / modèle "d'éducation" également appliquée en France et qui ,faut espérer, ne va pas se généraliser... :cry:
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par chatelot16 » 31/03/13, 23:43

comment aprendre aux enfants ce qu'il faut pour reussir ? en montrant le bon exemple !

mais quand les parents , et les voisins , sont chomeurs même avec des diplomes comment montrer le bon exemple ?

et quand les voyous roulent en BMW comment montrer le bon exemple ?

pour montrer le bon exemple aux jeunes il faut que le bon exemple fonctione ! il faut que les gens honnête aient une situation normale !

tant que ce probleme ne sera pas resolu la decadence sera irrémédiable
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par Remundo » 01/04/13, 10:14

Platon a écrit :Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,

Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,

Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,

Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne,

Alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie.

Platon, (Athènes, 427 — id., 347 av. J.-C.), philosophe grec,

En ce moment, ce que je vois à l'Education Nationale me laisse penser que Platon est un visionnaire.

@+
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par Did67 » 01/04/13, 11:01

chatelot16 a écrit :comment aprendre aux enfants ce qu'il faut pour reussir ? en montrant le bon exemple !

mais quand les parents , et les voisins , sont chomeurs même avec des diplomes comment montrer le bon exemple ?

et quand les voyous roulent en BMW comment montrer le bon exemple ?



Oui.

Et quand le papa biolgique se livre à une surenchère à coup de cadeaux, de loirirs, de jeux juste pour montrer que maman n'est pas à la hauteur et que le "beau-père", qui fait ce qu'il peut, n'est pas à la hauteur, bref, c'est moi qui suis le meilleur...

Quand, à table, à longueur de repas on critique ces fonctionnaires et/ou ces enseignants qui sont toujours ne grève ou toujours ne vacances ou qui ne foutent rien, difficile de souhaiter que l'enfant les écoute ensuite...

Quand le tuteur, le long duquel le jeune devrait se dresser vers la lumière, comme le ferait un pied de tomate, quand ce tuteur est mou comme un chewing-gum, aplati devant au choix, la télé, la dernière trouvaille d'Apple, son patron... comment espérer que le jeune plant va grandir droit ! Regardez un pied de tomate sans tuteur, regadez ses fruits qui s'abiment par-terre, se font ronger par les campagnoles oules limaces...

A vos jardins, mes frères, soleil aujourd'hui ! Le printemps finira pr arriver !

Oui, le fond du problème me semble être le manque d'espoir que projette notre société urbi et orbi : chomage, retraite, loisirs artificiels mais couteux, inégalités qui grandissent, crise écologique (énergies ?), tout coute plus cher dans un système qui va vers sa fin (la période du fuel à 50 cents)...

Donc il reste, cmme projet exaltant : a) se détruire (suicide, binch drinking...) ; b) la violence envers les autres (racket, vol,...) ; c) la fuite devant le réle (drogues; télé-endormissements)... Etc...

Tout est fort logique, en somme.

Et l'Ecole, évidemment, est au coeur de tout ça. Mais n'a pas plus de solutions que les autres pour "éxalter" quoi que ce soit !
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par Christophe » 27/05/13, 21:54

Un autre type de lacune: les mauvaises orientations.

Bon petit article que je plusoye parfaitement!

http://www.rue89.com/2011/10/15/petit-j ... ths-225582

Petit, je voulais être boulanger, mais j'étais bon en maths

Petit, je voulais être boulanger, puis facteur, puis berger. On m’a poussé à faire des études. On m’a expliqué que c’était le seul moyen de réussir ma vie, de gagner de l’argent, de m’épanouir dans un métier. J’ai enduré de longues heures, de longues années de cours. Je me suis ennuyé, ennuyé et encore ennuyé sur des dizaines, des centaines, de milliers de chaises.

Et maintenant que j’ai cinq années d’étude en poche, que je travaille - je suis ingénieur, je passe mes journées à concevoir des cuillères en plastique à moindre coût, pour environ 1700 euros par mois- je continue à m’ennuyer, et regrette profondément de n’avoir pas écouté le petit enfant qui voulait élever ses moutons en Ardèche.

Et autour de moi, lorsque je tends l’oreille, voici ce qui tombe dedans :

« J’ai fait cinq ans d’étude, je passe mes journées à faire des additions. Tout ce que j’ai appris ne me sert finalement à rien. »
« J’aurais bien fait des études littéraires ou sociales, mais on m’a martelé qu’il n’y avait pas de débouchés. Je me suis fatigué à bosser des matières ennuyeuses pendant des années en espérant que j’aurais un travail solide au bout ; et maintenant que j’ai mon diplôme, j’enchaîne les CDD à temps partiel payés au smic... »
« J’en ai marre de tout donner, de partir tous les matins à 7 heures et de rentrer tous les soirs à 20 heures, et de continuer à galérer pour manger des casseroles de pâtes et pour me payer un 20 m2 tout miteux »…
Des agents économiquement productifs ou des ratés

Soumise aux pressions des marchés, l’école, de plus en plus délaissée par l’Etat, tend à aspirer les enfants dans une machine scolaire infernale, pour ensuite recracher vingt ans plus tard soit des agents économiquement productifs, soit des ratés.

Ainsi, tant qu’un élève aura de bonnes notes, on lui conseillera vivement de suivre la voie royale : seconde générale, première scientifique, option mathématiques, maths sup, etc.

On ne cherchera pas à savoir ce que l’élève veut faire de sa vie. De toute façon, lui-même n’en sait rien, car bien souvent ni l’école ni la vie de tous les jours ne lui donnent les moyens de savoir ce qu’est un métier, ou tout du moins un métier différent de celui de ses parents.

Pour maintenir l’ordre : l’angoisse

En série scientifique, plein de jeunes se battent pour devenir ingénieurs, car on leur dit que c’est le seul moyen d’avoir une situation stable et confortable, mais la grande majorité ne sait même pas expliquer ce qu’est au juste un ingénieur. C’est du formatage : la France veut des ingénieurs, car statistiquement, ils font plus grimper le produit intérieur brut que les agriculteurs ou que les poètes.

On abuse de l’indécision pour les pousser dans des voies qu’ils choisissent rarement en connaissance de cause et qui engagent toute leur vie.

Pour maintenir l’ordre, pour que les élèves filent sagement dans l’entonnoir, on utilise une arme redoutable : l’angoisse. Les télés, les radios, les politiques, les profs, les parents, toute la société dans son ensemble angoisse la jeunesse :

« La situation est grave, nous sommes en crise ». Il faut entrer dans la « guerre économique » ;
« Les plus faibles sombreront dans le chômage, et finiront à la rue » ;
« De toute façon, il n’y a plus d’argent dans les caisses ; et on ne va pas taxer les riches, les spéculateurs et les capitaux, car sinon tout partira à l’étranger… » ;
« Tremblez, enfants de la cinquième puissance mondiale : si vous ne voulez pas crever de faim, travaillez, étudiez vos mathématiques, devenez ingénieurs, faites-nous des plans d’avions de chasse et de centrales nucléaires. »
Premières victimes : les enfants des classes modestes

Ce sont généralement les enfants des familles les plus modestes qui sont le plus sensibles à ce stress, à ce chantage, car leur échec ne peut que très difficilement être financièrement amorti par la famille. Et encore moins par un Etat de moins en moins soucieux des questions d’équité sociale (car ne l’oublions pas : dans un monde où l’on donne des centaines de milliards aux banques, l’équité, ça coûte trop cher).

Pour ces enfants modestes, tout tâtonnement est proscrit, il faut foncer tête baissée dans l’entonnoir. Je n’oublierai jamais ces heures d’angoisse qui précédaient les contrôles de mathématiques – coefficient 9 –, de physique – coefficient 6 –, ces heures à faire et à refaire toujours les mêmes exercices, ces heures où ma place en classe préparatoire, où tout mon avenir se jouait. Ces heures et ces années où l’école abrutit plus qu’elle n’élève.

Le lycée est, pour certains, un véritable enfer dans lequel la moindre mauvaise note est susceptible de faire chuter lourdement une moyenne ; et une mauvaise
moyenne dans une discipline clé peut, à son tour, considérablement réduire les chances d’un élève d’être pris en classe préparatoire, BTS, etc.

Avoir de bonnes notes ne suffit pas, il faut aussi être bien classé ; et la compétition commence dès le collège et s’intensifie avec les années d’études. Elle peut devenir terrible lorsqu’il s’agit des concours de médecine ou d’entrée aux grandes écoles. Bien souvent, la soif de la réussite prend le dessus sur le désir d’apprendre.

Matheux = génies, philosophes = inutiles

L’art, la philosophie et la poésie sont des disciplines pleines de sens qui peuvent orienter une vie. Le système scolaire les néglige de plus en plus. L’histoire et la géographie sont désormais en option en terminale S ; disciplines évidemment inutiles pour former, à titre d’exemple, nos futurs ingénieurs nucléaires.

Il me semble qu’assez tôt dans le cursus, les « matheux » sont assimilés à des génies, les économistes à des prophètes, les poètes à des cancres et les philosophes à des choses inutiles. Il serait vraiment triste qu’au lieu d’aider les élèves à donner du sens à leur vie, l’école se contente de les transformer en
machines à calculer.

A force de négliger les aspirations de la jeunesse, la société donne naissance à des générations en souffrance, à des adultes qui doutent de plus en plus du sens de leur travail, et il ne faut pas s’étonner qu’un jour ou l’autre, une génération se réveille subitement pour refuser un monde qu’elle n’a jamais eu l’occasion de choisir.

La force et l’énergie des révoltés, des indignés sont, pour moi et pour beaucoup, une grande espérance.


Dans le même genre: https://www.econologie.com/forums/les-jeunes ... t7346.html
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