Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France

Comment rester en bonne santé et prévenir les risques et ses conséquences sur votre santé et la santé publique. Maladies professionnelles, risques industriels (amiante, pollutions de l'air, les ondes électromagnétiques...), risques de société (stress au travail, surconsommation de médicaments...) et individuels (tabac, alcool...).
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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par janic » 14/10/21, 08:59

par phil59 » 13/10/21, 20:53
Le pb est d'abordé un sujet grave, par votre voix ...
Tout condamner, n'est pas une solution ...
il ne s'agit pas de condamner, ni d'excuser.
Je ne suis pas l'auteur de cette comptabilité mortifère, 50.000 ce n'est déjà pas rien. Et quand la ligue contre le cancer annonce que 40% des cancers pourraient être évités, ce n'est pas de la broutille pour autant. Sans compter les actes de violences dans les foyers ou dans la rue, dans les fêtes alcoolisées de la jeunesse, devenue dépendante,etc...où seules les drogues légales sont autorisées.
Mais par ailleurs on nous fait ch... avec un covid qui fait moins de victimes que la picolerie culturelle et économique. Donc chacun est placé devant sa responsabilité personnelle et éducative dans ces cas là.
Les parents boivent, mais ce sont leurs enfants qui trinquent!
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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par humus » 14/10/21, 09:05

Pour une bonne santé, une alimentation anti-inflammatoire ce qui passe bien sur, par éviter l'alcool. :wink:
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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par Obamot » 14/10/21, 22:49

Merci pour ton post. C’est un sujet fort complexe.
Une vidéo même de 10 minutes, ne peut pas tout traverser, telle qu’elle est amenée!
Pour ta réflexion, je valide en signe d’encouragement Image
Mais je dirais “Oui et Non”. et plutôt oui pour un point et non, pas forcément, pour l’autre — ça dépend sur quels éléments on s’arrête — l’un des ingrédients du vin rouge est le resveratrol, il est connu pour avoir des effets anti-inflammatoires. (mais en réalité ça ne s’arrête pas là) Là où l’alcool pose un problème (hormis ses problèmes d’addiction et de dégâts aux artères, etc... déjà connus) c’est qu’il acidifie le bol alimentaire, nous amenant vers un pH défavorable, ce qui entrave notoirement les catalyses des réactions biochimiques (et bio-électroniques) dans notre métabolisme (pour simplifier).

humus a écrit :Pour une bonne santé, une alimentation anti-inflammatoire ce qui passe bien sur, par éviter l'alcool. :wink:
Avez-vous des inflammations chroniques?
Comment le savoir? Est-ce si important que ça?
Et si on n’en a pas et que l’on consomme des aliments “anti-inflammatoires, que se passera-t-il?

Faut-il céder à la mode des vidéos type américaines, et qui vous présente l’hygiène de vie “new age” comme panacée?
Chacun fait ce qu’il veut mais...

— Il n’y a PAS d’alimentation anti-inflammatoire spécifique, tout se joue dans des équilibres et ré-équilibrages subtils. Ainsi il vaut mieux un bol alimentaire contenant régulièrement TOUS les nutriments nécessaires à toutes les fonctions métaboliques, et pas “un régime d’aliments anti-inflammatoires”, d’abord parce que les régimes (en tant qu’obligation de...) créent des frustrations, qui au bout d’un moment ne vont plus tenir, qui vont faire se rebeller l’organisme, et qui ensuite vont potentiellement dérégler “le bastringue établit”, notamment parce que les régimes ne marchent jamais bien longtemps: alors qu’il faut bien comprendre qu’il faut sortir du “bastringue établit sans règle” qui potentiellement contient des addictions et accoutumances (dont on ne se sort pas comme ça...) Il faut donc bien comprendre que quand la prise de conscience a été faite et lorsque l’on est prêt (de façon tout ã fait indépendante — donc sans influence extérieure — c’est très important) ce qu’il faut mettre en place petit-à-petit, c’est de choisir “au travers de ce qu’il nous plait”, une stratégie culinaire et gustative “pour la vie” et qui contiendra tout ce dont notre organisme a besoin!

— Si on favorise une alimentation (soit-disant) anti-inflamatoire, ça va être au détriment du reste, donc des déficits peuvent être créés et qui n’existaient pas avant... Et en se lançant là-dedans les personnes concernées ne savent pas où elles vont ni ce qu’elles font, du moment qu’elles ne savent pas exactement où elles en sont! Il faut commencer par dire que les gens doivent faire un diagnostique, et établir une “cartographie de leurs déficits” et ça passe forcément par un rv chez un médecin qualifié pour le faire, et qui sera chargé de votre suivi. Un de préférence qui connaît la biochimie (et autres disciplines y relatives).

— ce qu’il dit est de plus faux, à 0:45 l'arthrite est une inflammation des articulations causée, entre autres, par le système immunitaire, et non par un déficit en aliments “anti-inflammatoires”. Et ce, puisque dans les cas où il y a dégénérescence anormale du cartilage des articulations, nous sommes dans un processus qui se situe “en amont” de l’inflammation (et ne consommer QUE ces “aliments anti-inflammatoires” ne suffit pas à garantir l’absence de dégénérescence... (notamment si le pH est défavorable...)

— ce qu’il dit est faux à 0:59 les premiers cas de diabète connus remontent à 4000 ans avant J.C. (en Chine)
=> le diabète qui suit l’obésité, c’est autre chose, mais l’obésité existe depuis des lustres, même la Joconde était “une femme ronde” et il n’y avait pas ce que l’on appelle “les maladies de civilisation” à cette époque.

— ce qu’il dit à 2:00 est archi-faux, il dit oméga 3 / oméga 6 (faute grossière!) il FAUT dire dans TOUS les cas:
=> oméga3 ou oméga6

Pourquoi le “moins” précédé du chiffre?
Parce qu’en biochimie on commence à compter les liaisons carbone par la fin de la formule! C’est une faute grave.
C’est donc quelqu’un qui donne des conseils, mais qui ne sait visiblement pas de quoi il parle!

De plus, il montre des poissons frits, alors que pour préserver ces acides gras polyinsaturés essentiels, il faut manger des poissons crus (par ex: sushis) ou alors cuits comme savent le faire les asiatiques au woke, quelques secondes à peine à bonne température (ce qui ne cuira que l’extérieur, en laissant l’intérieur “vivant”) sinon, ces acides gras se transforment de la formule “CIS” en formule “TRANS” (mortifère/cancérigène) et il faudra alors consommer autant d’acides gras en formule “CIS” pour éliminer les toxines “TRANS” (très inflammatoires) => obésité(!), Cette faute est encore plus grave que la précédente: ou alors consommer de l’huile de foie de morue (en gélules pour éviter le goût...! Et parfois gélules gastro-résistantes...)

 ! Message de : Obamot
Dans une vidéo censée pousser les gens à manger “des aliments supposément anti-inflammatoires” il induit leur transformation en aliments très inflammatoires, c’est une faute impardonnable!


J’ai arrêté là :!: :evil:

Pour rappel, pour maigrir et enlever le gras (mauvais cholestérol, c’est principalement lui qui est “inflammatoire” puisque sachant qu’il sera éliminé, l’organisme y fixe les toxines qui sont des foyers inflammatoires!) il faut du “bon gras” (acides gras polyinsaturés) pour DÉCOLLER le mauvais gras des vaisseaux sanguins, qui s’éliminera alors naturellement... Sans faire de sport à lourd impact! Marcher suffit, marcher longtemps, marcher des heures et des heures (au moins dix par semaine...) ou du vélo si on n’a pas assez de temps. Tranquille...

Pourquoi n’y a-t-il pas d’alimentation anti-inflammatoire spécifique?
Tout simplement parce que les inflammations sont des processus normaux que le corps sait gérer et sait réparer, puisque sa grande spécialité eat de compenser et lutter contre tous les stress pour tout ramener à un point d’équilibre! Il n’y a donc pas ã s’en soucier, et se lancer dans ce type de trucage est néfaste, car ça leurre les mécanisme métaboliques “normaux”...

En réalité, le terme “anti-inflammatoire” a été inventé par les pharmas. Notre métabolisme à la base EST dans son essence même “anti-inflammatoire”. Il n’y a donc PAS de régime spécifique, il y a juste certaines choses qu’il faut savoir...

A contrario, le monde moderne est POURRI D’ALIMENTS INFLAMMATOIRES, qu’il serait tellement plus simple de ne pas consommer!
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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par humus » 15/10/21, 11:33

Obamot a écrit :
A contrario, le monde moderne est POURRI D’ALIMENTS INFLAMMATOIRES, qu’il serait tellement plus simple de ne pas consommer!

Bah si, tu vois, on peut faire moins que 10mn, cette phrase dit tout.:wink:
Les normes se sont inversées.
Nous avons perdu la simplicité dans l’alimentation, alors nous sommes contraints de parler d' "anti inflamatoire" puisque la norme est l’inflammation.
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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par Obamot » 15/10/21, 12:41

Cette phrase peut suffire, oui et non... Oui si t’as lu le reste, parce qu’il faut savoir, :cheesy: non si on résume mon post à un “slogan”.

Car il fallait mettre les points sur les z’i’s à ce type de vidéo, qui contient des infos fausses...

Par exemple la gué-guerre oméga-3 VS oméga-6 est absurde:
— d’abord il faudrait que les gens pensent à en être dotés, ça ne doit pas aller chercher très loin, la population sensibilisée, (quelques pourcents?), curieusement la pub en fait même plus que ce que les gens réclament, du coup, ils peuvent devenir suspicieux...
— admettons que dans ces quelques pourcents, certains s’interrogent sur le ratio idéal entre les deux, mais combien savent que les omégas-6 sont des “déclencheurs” indispensables à l’assimilation des omégas-3 :?:
— et de plus, des gens gavés d’omégas-9 (huile d’olive extra vierge première pression ã froid) depuis le biberon se passent très bien d’oméga-3 ou -6 (...) comment font-ils...?

Mais c’est quand même bien de le savoir...
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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par Christophe » 19/01/22, 16:09

Ah ces Belges ! Tout en finesse !! :mrgreen:

L’alcool, un "lubrifiant social" dont la consommation excessive doit être abordée comme une maladie

homas Orban est médecin généraliste, spécialisé dans les dépendances à l’alcool. Il vient de publier avec Vincent Liévin "Alcool, ce qu’on ne vous a jamais dit". Un livre publié à dix jours de la tournée minérale. C’est le 1er février en effet que certains se lanceront dans un mois sans alcool.

Thomas Orban répondait aux questions de François Heureux ce mercredi dans Matin Première.

L’alcool a des bons côtés ?

Excellents, en fait. Je commence toujours par ça quand j’en discute avec les patients, c’est ce que ça leur apporte de positif. Je ne connais personne qui boit de l’alcool juste pour se faire du tort. C’est ce que je leur dis toujours. Donc, effectivement, il faut partir des bons côtés. C’est un lubrifiant social, c’est un psychotrope qui fonctionne en nous désinhibant un peu, c’est un euphorisant. Le message est évidemment que c’est un produit ubiquitaire, donc sachez l’utiliser.

On dit parfois que boire un verre de vin rouge une fois par jour est bon pour la santé. L’alcool peut être bénéfique pour la santé ?
Non, l’alcool est un produit toxique pour l’organisme dès les premières gouttes. Il n’y a pas de dose qui ne soit pas toxique. D’ailleurs, on parle d’un usage à moindre risque, on ne parle pas d’un usage sans risque. Ça n’existe pas. L’alcool est à risque de toute façon. Bon pour la santé, c’est une assertion qui est fausse. C’est parti sur les études qui semblaient montrer un bénéfice pour le cœur, mais c’est oublier qu’on n’est pas juste un cœur, on a aussi un cerveau et on a aussi tout un corps à côté. Donc non, ce n’est pas correct, l’alcool n’est pas bon pour la santé.

Votre livre s’intitule Alcool, ce qu’on ne vous a jamais dit. Qu’est-ce qu’on ne nous a jamais dit sur l’alcool ? On ne sait pas tout sur ce produit qu’on consomme au quotidien ici, en Europe occidentale ?

Absolument pas, et c’est bien la raison pour laquelle Vincent Liévin et moi, on a vraiment voulu faire ce livre. C’est pour faire passer le message que si on s’intéresse à notre environnement, si on s’intéresse à notre alimentation, si on s’intéresse à notre bien-être, il convient de s’intéresser à l’alcool parce qu’il est partout et on en boit quand même très régulièrement.
On pense savoir des choses, mais il y a pas mal d’informations qu’on connaît depuis parfois 20 ans au moins et qui ne sont toujours pas passées dans le grand public. Est-ce que vous savez, par exemple, que le poids de la génétique dans la dépendance à l’alcool pèse 40 à 60% ? La plupart des patients l’ignorent complètement. Est-ce que vous imaginez que les jeunes qui consomment des boissons alcoolisées ont un effet sur leur cerveau qui va perdurer au moins six mois ? La plupart des gens ne le savent pas et ça fait partie des choses qui sont dans le livre, évidemment, pour que les gens puissent s’approprier leur consommation.

Dans ce livre, plutôt que de parler d’alcoolisme, vous parlez de mésusage d’alcool. Pourquoi ne pas parler d’alcoolisme ?
Parce qu’on parle toujours d’alcooliques. C’est un mot qui est né dans les années 1800 dans une Suède assez puritaine et protestante. C’était ceux qui étaient vraiment ivres du matin au soir, ça dérangeait donc la société et c’est resté un aspect moralisateur de la consommation d’alcool. Aujourd’hui, tant que vous êtes un bon vivant, tout va bien. Quand vous êtes alcoolique, c’est presque une injure et vous vous êtes mis au ban de la société. C’est l’inverse qu’il faut faire. C’est un paradigme du soin, c’est-à-dire que vous êtes malade, il faut s’occuper de vous, tout comme quelqu’un qui a un cancer, tout comme quelqu’un qui a une maladie chronique comme le diabète.

Beaucoup de médecins généralistes l’ignorent encore aujourd’hui ? C’est ce que vous dites dans ce livre. Vous plaidez parce que les médecins généralistes ne sont pas assez formés à la prise en charge des consommations problématiques d’alcool…
Exactement, c’est une évidence. Ce paradigme moraliste a fait qu’on a mis l’alcool un peu au ban de la société, pas quand il s’agit de le mettre dans un verre, mais par contre, quand il s’agit de prendre en soin, oui, et la formation est bien insuffisante. Les médecins eux-mêmes sont encore fort imprégnés de ce jugement moral. Pas tous, bien évidemment, mais certains oui, qui disent : " si un patient alcoolodépendant ne s’en sort pas, c’est qu’il ne veut pas s’en sortir ". C’est une méconnaissance crasse de la maladie.

Ce n’est finalement pas une question de volonté, la consommation problématique d’alcool ?
Je dirais plutôt que la maladie de l’alcool va aller faire sauter ce fusible de la volonté en ce qui la concerne. Je connais plein de gens qui ont une volonté incroyable dans leur vie et qui sont quand même devenus malades de l’alcool. Ça n’a donc pas tout à fait à voir.

Mais pourquoi est-ce qu’on a tant de mal à guérir la dépendance à l’alcool ? Vous dites dans ce livre que la dépendance à l’alcool est encore aujourd’hui très peu prise en charge, 15% seulement des dépendances qui sont diagnostiquées, et parmi ces diagnostics, seulement une personne sur deux est traitée…
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le centre d’expertise belge, le KCE. Il a réalisé une étude sur le sujet. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a aucune volonté politique, tout simplement. Il n’y a pas de plan belge sur l’alcool. Ça fait des années qu’on pleure. Je cauchemarde toutes les nuits par rapport à ça — je rigole —, mais c’est vraiment un manque criant. Maggie De Block, précédente ministre de la Santé, disait : " Les gens doivent être responsables par rapport à leur consommation ". De nouveau, c’est une ignorance crasse de la maladie. On ne met pas la responsabilité sur les gens. Il faut mettre la responsabilité sur le produit et sur les producteurs aussi. Donc, il faut aussi encadrer cette consommation tout en apprenant aux gens comment l’utiliser.

Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire augmenter le prix d’un verre d’alcool ou bannir la publicité pour les boissons alcoolisées, par exemple ? Est-ce que vous trouvez cohérent qu’on vous sanctionne de manière sévère quand vous conduisez en ayant de l’alcool dans le sang et que, par ailleurs, vous trouviez de l’alcool le long des autoroutes dans les pompes à essence ? Voilà une première chose tout à fait incohérente. Et le prix de l’unité d’alcool, c’est-à-dire 10 grammes d’alcool pur, ce qui représente une Pils, devrait pouvoir être augmenté, ce qui ferait des bouteilles parfois beaucoup plus chères.

On boit moins d’alcool depuis l’arrivée du Covid-19 ? Malheureusement, les statistiques montrent que non. On boit plus d’alcool, et surtout ça a brisé quelque chose qui était encore une forme de garde-fou, de tabou, c’est la consommation solitaire. Avant, les gens buvaient surtout de manière sociale, mais là, avec les confinements, ils se sont mis à boire chez eux puisqu’ils ne pouvaient plus boire ailleurs, plus boire un verre avec les collègues, plus boire un verre en famille, au restaurant. Et donc, on s’est mis à boire seul bien régulièrement, à la maison ou en couple, alors qu’on ne buvait pas comme ça. Il y a donc de nouvelles habitudes qui sont apparues et qui ne sont pas nécessairement bonnes.

À vous lire, le problème est quand même assez généralisé en Belgique et visiblement ça ne s’améliore pas, il y a une hausse de la consommation, comme vous le soulignez. Il faudrait carrément des Comités de concertation liés à l’alcool ?
Le Codeco a fait tellement couler d’encre que je n’aimerais pas trop qu’il s’occupe des problèmes d’alcool. Mais je pense sincèrement qu’il faut que les politiciens, les parlementaires prennent leurs responsabilités en main. Puisqu’on fait la comparaison avec la Covid-19, l’alcool, c’est trois millions de morts chaque année dans le monde.

Est-ce que nous avons tous une consommation problématique, une relation problématique avec l’alcool ?
Notre livre, à Vincent et moi, vous donne les clés pour que vous puissiez justement savoir quelle est votre consommation. Est-ce que vous avez un usage à moindre risque ou, au contraire, est-ce que vous avez déjà un usage à risque, sans pour autant avoir des conséquences ? Ou au contraire, est-ce que vous avez un usage nocif, c’est-à-dire qu’il y a déjà des conséquences ? Moi, je suis venu à l’alcoologie comme médecin généraliste. Il y a tellement de maladies que je rencontre chez mes patients où l’alcool intervient, comme simplement l’hypertension. Une hypertension sur cinq est directement liée à l’alcool. Et il s’agit aussi de savoir vous aider à penser : "est-ce que je ne suis pas en train d’avancer vers une forme de dépendance ? " C’est ça qu’on a voulu donner, des clés pour comprendre.

Une consommation raisonnable, non problématique, c’est combien de verres par jour ou par semaine ?
Le Conseil supérieur de la santé a donné des indicatifs assez clairs. C’est simple, c’est deux verres par jour maximum, cinq jours par semaine, ça fait dix verres, et deux jours par semaine où on ne consomme pas.

C’est bientôt la tournée minérale, au mois de février, où on va appeler les gens à essayer de ne pas consommer du tout d’alcool pendant les 28 ou les 29 jours — ça dépend évidemment des années bissextiles. C’est un gadget ou ça peut servir à quelque chose, cette tournée minérale ?
Je dirais que c’est justement dans l’esprit de découvrir un peu ce que peut apporter de ne pas consommer. Ça permet aussi de sortir de notre pilote automatique, de nos habitudes. Aujourd’hui, il y a plein d’endroits où, quand vous arrivez, on vous sert un verre et on vous sert un verre d’alcool d’office. Parfois, il n’y a même pas d’eau, même pas de jus d’orange. Donc, la tournée minérale est là pour vous faire réfléchir. Attention, si vous avez une grosse consommation d’alcool, n’arrêtez pas du jour au lendemain. Ça, ça peut être dangereux.

Ça peut être dangereux ?
Bien sûr, on peut faire un syndrome de sevrage avec des tremblements, une crise d’épilepsie, donc attention.

Thomas Orban & Vincent Liévin, Alcool, ce qu’on ne vous a jamais dit, éditions Mardaga.


https://www.rtbf.be/article/lalcool-un- ... e-10917792

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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par GuyGadeboisLeRetour » 19/01/22, 17:49

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Christophe
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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par Christophe » 19/01/22, 19:25

C'est collaro ? Je m'en souviens vaguement !

Et pour le COVID et l'alcool ? On a des études ? :mrgreen:
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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par GuyGadeboisLeRetour » 19/01/22, 19:34

Christophe a écrit :C'est collaro ? Je m'en souviens vaguement !

Et pour le COVID et l'alcool ? On a des études ? :mrgreen:

Tout se trouve dans les archives nationales du XXème siècle (valables quand même pour le covid)... sur papier. :mrgreen:
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Re: Alcool et mortalité: 50 000 morts par an en France




par janic » 19/01/22, 19:39

excellent article à quelques détails près? On peut remplacer le mot alcool par tabac et ça donnerait la même chose sur les consommations et dépendances.
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« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré

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