Le potager sans se fatiguer

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Avatar de l’utilisateur
Adrien (ex-nico239)
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9845
Inscription : 31/05/17, 15:43
Localisation : 04
x 2150

Re: Le potager sans se fatiguer




par Adrien (ex-nico239) » 14/07/20, 00:21

Did67 a écrit :Il n'y a aucun doute que cela passera l'hiver.

Simplement si tu veux en manger, il faut bien, à un moment donné récolter. Et une fois que feuilles et tiges ont "pourri", tu vas avoir du mal à trouver une tête d'ail... C'est la raison pour laquelle je pense qu'il vaut mieux récolter, manger et replanter "juste ce qu'il faut"...

Ce serait intéressant de voir aussi selon les variétés, si, chez toi, aucune ne vernalise et ne "monte"... C'est la question très délicate du stade auquel la plantule devient sensible... Plantée trop tôt (et levée spontanément trop tôt), elle risque d'atteindre un développement suffisant pour devenir sensible, "capter" les derniers froids, et "monter"... Et cela sans doute, "des fois, oui ; des fois, non !". Variétés, météo, tout cela va jouer... Chez moi, tous les "rose de Lautrec" sont "montés". Et aucun chez deux autres variétés...

Dans son terroir, "La plantation de l’ail.

C’est au coeur de l’hiver, durant le mois de décembre, quand il fait si bon de rester au coin du feu que se prépare et se plante notre ail."


Chez moi, en climat plus rude, j'ai planté fin octobre de mémoire. Je pensais que du coup, il se développerait un peu mais pas trop ... Raté ! Enfin, raté : c'est ce qui s'est passé. Mais il était a priori sensible quand même.



Vu que j'ai des repousses et que c'est une vivace je me dis que ça devrait le faire effectivement mais avec quel résultat au goût?
Je n'ai trouvé trace nulle part de ce procédé.
Tout ce que je sais c'est que celui que j'ai utilisé au printemps et qui se trouve être le résultat de repousses de l'an dernier était délicieux mais assez doux... consommé frais je précise.
À suivre sur ce point précis du goût car je ne sais pas dans quelle mesure le «séchage traditionnel» influence le goût.

Alors justement pour le retrouver j'ai fait exprès d'avoir une zone assez facilement circonscrite dans le potager.
Et dans le foin ce sera un jeu d'enfant de le déterrer ce qui n'était pas du tout le cas en terre où c'était assez galère sans la tige.
Mais tu as raison je vais y placer des repères afin de bien délimiter la zone de cueillette.

Par contre je ne suis pas certain de comprendre ce que tu entends par «monter».
Est-ce ....
Que du coup la laisser en terre cela revient à la planter en gros en août, soit 3 mois plus tôt que d'habitude donc à la voir sortir plus tôt et se retrouver trop développée au plus fort de l'hiver, contrairement à un développement normal qui ne la fait sortir qu'en fin d'hiver en gros et .... éventuellement geler? ou est-ce autre chose?
0 x
stephgouv
Bon éconologue!
Bon éconologue!
Messages : 347
Inscription : 18/10/19, 08:54
Localisation : Gouvy (B)
x 66

Re: Le potager sans se fatiguer




par stephgouv » 14/07/20, 05:52

J'ai arraché 2 pieds hier.
Ils ne sont pas très gros, mais l'odeur est assez forte.
Ils vont sécher puis termineront en tresse.
Les autres seront arrachés prochainement aussi, mais je pense laisser 1 ou 2 pieds sur place et le laisser fleurir.
20200713_175827.jpg
L'ail commence à monter

20200713_180810.jpg
Petite récolte
0 x
stephgouv
Bon éconologue!
Bon éconologue!
Messages : 347
Inscription : 18/10/19, 08:54
Localisation : Gouvy (B)
x 66

Re: Le potager sans se fatiguer




par stephgouv » 14/07/20, 07:40

J'ai oublié de préciser la variété: Flavor (Ail de printemps)
0 x
Avatar de l’utilisateur
Doris
Grand Econologue
Grand Econologue
Messages : 1410
Inscription : 15/11/19, 17:58
Localisation : Landes
x 359

Re: Le potager sans se fatiguer




par Doris » 14/07/20, 08:53

Adrien (ex-nico239) a écrit :Je suis un assez mauvais exemple puisque, comme l'an passé, je ne vais pas me fatiguer à récolter les pommes de terre, ni à les stocker et je les laisserai se conserver tranquillement sous le foin au frais, à l'air et à l'humidité.
Rien de tel qu'un second test pour, peut-être, valider le premier et ainsi de suite.

Et vu que l'ail est une vivace et que tout ce que j'avais oublié en terre a repoussé.... comme les patates finalement.
Je ne vois pas pourquoi je m'embêterai là aussi à la ramasser et à le stocker.
Il va demeurer où il est : c'est à dire sous le foin.
Et on verra bien ce que ça donne au fil des mois.


A la place de stephgouv j'hesiterais de faire ça, même si côté paresse c'est tentant, à cause des campagnols. Le risque est grand de ne pas retrouver de pommes de terre, et même pour l'ail je ne mettrais pas ma main au feu. Même si certains sites disent, qu'il aime l'oignon, mais qu'il déteste l'ail. Chez moi il a bouffé de tout. Et en hiver, quand il n'y a pas grand chose à manger dans la nature...
1 x
"N'entre qu'avec ton cœur, n'apporte rien du monde.
Et ne raconte pas ce que disent les gens"
Edmond Rostand
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le potager sans se fatiguer




par Did67 » 14/07/20, 09:57

Adrien (ex-nico239) a écrit :
Par contre je ne suis pas certain de comprendre ce que tu entends par «monter».
Est-ce ....
Que du coup la laisser en terre cela revient à la planter en gros en août, soit 3 mois plus tôt que d'habitude donc à la voir sortir plus tôt et se retrouver trop développée au plus fort de l'hiver, contrairement à un développement normal qui ne la fait sortir qu'en fin d'hiver en gros et .... éventuellement geler? ou est-ce autre chose?


En effet, je crains qu'il va "sortir" plus tôt que si on le plante en décembre.

Dès lors, les plantules risquent d'être trop développées et devenir sensible à la "vernalisation" (l'effet du froid qui induit le floraison).

Lors du développement au printemps, je crains, chez moi, que ne se passe encore plus ce que j'ai observé, la "montée" de cet ail. En l'occurence, ce ne sont pas des graines, mais des petits bulbilles qui se forme au bout des hampes. C'est ça que j'appelle "montaison".

Chez moi, 100 % du "Rose de Lautrec" est "monté".

0 % des deux autres variétés d'automne : Messidrome et Therador.

Le tout a été planté le même jour (25 octobre), au même endroit (même "parcelle").

Mais si tu récoltes très jeune, en "vert" (ce qui est une des formes de consommation de l'ail), cela n'aura pas le temps de se produire ! Le problème ne devient un problème que quand tu veux obtenir de plus grosses têtes, bien remplies, avec de plus grosses gousses (car c'est chiant d'éplucher) pour la conservation et la consommation hivernale (sans avoir à sortir).

Une fois de plus, il n'y a pas "UNE" méthode. Il faut partir de ce que l'on veut (donc fixer ses objectifs). Chez moi, c'est produire de l'ail de conservation stocké dans mon garage. Le plus possible. Donc cette "montaison" m'agace...
Dernière édition par Did67 le 14/07/20, 09:59, édité 1 fois.
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le potager sans se fatiguer




par Did67 » 14/07/20, 09:59

stephgouv a écrit :J'ai arraché 2 pieds hier.
Ils ne sont pas très gros, mais l'odeur est assez forte.
Ils vont sécher puis termineront en tresse.
Les autres seront arrachés prochainement aussi, mais je pense laisser 1 ou 2 pieds sur place et le laisser fleurir.20200713_175827.jpg
20200713_180810.jpg


Celui de droite, qui fait une "boucle", c'est typique de la "montaison" (c'est le début là). A partir de maintenant, cet ail là ne grandira plus. L'énergie va dans la formation des bulbilles au bout de la boucle...
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le potager sans se fatiguer




par Did67 » 14/07/20, 10:00

Doris a écrit :
A la place de stephgouv j'hesiterais de faire ça, même si côté paresse c'est tentant, à cause des campagnols. Le risque est grand de ne pas retrouver de pommes de terre, et même pour l'ail je ne mettrais pas ma main au feu. Même si certains sites disent, qu'il aime l'oignon, mais qu'il déteste l'ail. Chez moi il a bouffé de tout. Et en hiver, quand il n'y a pas grand chose à manger dans la nature...


Je confirme pour l'oignon.

Pour l'ail, je n'en ai jamais laissé. Mais il y a eu des "têtes oubliées". Elles n'ont pas toutes été mangées, puisque j'ai eu des repousses en zone bien infestée... Présomption qu'ils n'aiment pas trop !
0 x
stephgouv
Bon éconologue!
Bon éconologue!
Messages : 347
Inscription : 18/10/19, 08:54
Localisation : Gouvy (B)
x 66

Re: Le potager sans se fatiguer




par stephgouv » 14/07/20, 11:07

Ce sera l'occasion pour moi de tester le semis de bulbilles (en godet puis repiquage en pleine terre fin de l'hiver, c'est bien ça?).
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le potager sans se fatiguer




par Did67 » 14/07/20, 11:12

C'est un processus sur deux ans !!!

Les canadiens ont fait une bonne fiche :

https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Regions ... illes.aspx
0 x
Avatar de l’utilisateur
Adrien (ex-nico239)
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9845
Inscription : 31/05/17, 15:43
Localisation : 04
x 2150

Re: Le potager sans se fatiguer




par Adrien (ex-nico239) » 14/07/20, 11:25

Did67 a écrit :
Adrien (ex-nico239) a écrit :
Par contre je ne suis pas certain de comprendre ce que tu entends par «monter».
Est-ce ....
Que du coup la laisser en terre cela revient à la planter en gros en août, soit 3 mois plus tôt que d'habitude donc à la voir sortir plus tôt et se retrouver trop développée au plus fort de l'hiver, contrairement à un développement normal qui ne la fait sortir qu'en fin d'hiver en gros et .... éventuellement geler? ou est-ce autre chose?


En effet, je crains qu'il va "sortir" plus tôt que si on le plante en décembre.

Dès lors, les plantules risquent d'être trop développées et devenir sensible à la "vernalisation" (l'effet du froid qui induit le floraison).

Lors du développement au printemps, je crains, chez moi, que ne se passe encore plus ce que j'ai observé, la "montée" de cet ail. En l'occurence, ce ne sont pas des graines, mais des petits bulbilles qui se forme au bout des hampes. C'est ça que j'appelle "montaison".

Chez moi, 100 % du "Rose de Lautrec" est "monté".

0 % des deux autres variétés d'automne : Messidrome et Therador.

Le tout a été planté le même jour (25 octobre), au même endroit (même "parcelle").

Mais si tu récoltes très jeune, en "vert" (ce qui est une des formes de consommation de l'ail), cela n'aura pas le temps de se produire ! Le problème ne devient un problème que quand tu veux obtenir de plus grosses têtes, bien remplies, avec de plus grosses gousses (car c'est chiant d'éplucher) pour la conservation et la consommation hivernale (sans avoir à sortir).

Une fois de plus, il n'y a pas "UNE" méthode. Il faut partir de ce que l'on veut (donc fixer ses objectifs). Chez moi, c'est produire de l'ail de conservation stocké dans mon garage. Le plus possible. Donc cette "montaison" m'agace...


Ah ok pigé.
La taille de la tête n'étant pas un critère no soucy.
C'est le goût qui compte
Et c'est cela qui sera à découvrir au fil des récoltes de cet ail qui restera sur place
0 x

 


  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir vers « Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 327 invités