par Did67 » 13/02/20, 10:04
L'uritonoir, je m'en fous.
Pas l'urine. Qui renferme le produit du métabolisme de nos protéines : l'urée. Pour éviter que notre corps s'intoxique à l'ammoniaque (ions ammonium en fait), il le convertit en urée. L'urine vient de l'intérieur de nos cellules, de notre corps. Contrairement aux déjections solides, les fèces, qui ne font que le traverser dans un tuyau, le tube digestif (qui porte bien son nom - "tube"), qui attire plein de monde qui trouve dans ce système d'égout plein de bonnes nourritures : bactéries, vers, etc...
Donc si on veut recycler notre azote, et ne pas le jeter, en effet, il est intéressant de recycler l'urine.
Qui sauf chez des personnes malades, est stérile. Contrairement à nos déjections solides, qui ne le sont jamais.
Je ne me fatigue pas à diluer. Et j'utilise comme arrosoir ce dont la nature m'a doté.
Je précise que j'ai une maison "conventionnelle", dotée de toilettes ordinaires. Cela n'est évidemment pas "raisonnable" (mais s’il n'y avait que ça qui ne l'était pas, je serai heureux - tiens, cet ordi, il n'est pas raisonnable, mais me permet de répondre ; le fournisseur d'accès est un cousin des GAFA - je pense que nous devrions tous immédiatement boycotté ça, cela me parait bien plus grave que de savoir où on pisse). J'ai installé un système de lagunage, ce qui fait que mes urines et déjections sont recyclés d'une autre manière. Mais cela revient finalement au potager, après assainissement total. Reste à raccorder à mes citernes d'eau pluviale.
J'ai observé que là où les vaches pissent, l'herbe était plus verte. Considérant qu'on pouvait m'assimiler à un âne, en première approximation, je pisse donc dans mon jardin. Directement. A proximité des plantes les plus gourmandes : cucurbitacées, pomme de terre, céleris... Chaque fois à un endroit différent. Ou, au printemps, à celles qui sont "pâles" par manque de nitrates (quand mon sol n'est pas encore assez chaud).
La dilution s'inspire de l'hydroponie - on "dose" des conductivités, des salinités, etc... Dans un sol vivant, je pars du principe que c'est son boulot de recycler, transformer, mettre à disposition des légumes. Les ancêtres des ânes ont pissé bien avant que l'homme n'apparaisse... Donc diluée, on va répéter les "arrosages". Et là, en effet, il faut éviter l'overdose.
L'urine pose quand même un problème spécifique : le sel. Nous salons, car les animaux ont besoin de sel (d'ions sodium). Or les plantes n'ont aucun usage. Et l'excès de sel est un problème pour un sol, qui se déstructure. En dehors d'une toute petite quantité de sel utile aux... vers de terre, qui sont des animaux, il ne faudrait surtout pas en mettre.
Heureusement, il se lessive assez facilement.
Conclusion : l'urine non plus n'est pas "idéale". Deuxième conclusion : attention dans les serres, où le sel peut s'accumuler. Toujours pisser dehors, où le sel sera lessivé durant la saison des pluies... Troisième conclusion : diluer ne change rien à ça. La quantité d'eau augmente, mais la quantité de sel apportée, in fine, est la même ! Même si l'apport est dilué !
J'évite d'écouter ce que "on" dit sur internet. "On" dit tellement de choses. Généralement, une chose et un autre "on" dit le contraire. J'observe les réponses que donne la nature. Depuis bien plus longtemps que l'apparition des hommes, auxquels se rattachent ces "on"...
1 x