Doris a écrit :Suite à un petit reportage aux 20h sur TF1, sur la difficulté des agriculteurs de se transformer en bio labellisé : dans un village voisin il y a un jeune couple d'apiculteur, qui travaille de façon même plus que bio depuis des années. Plus que bio, parce qu'ils font impasse sur de nombreux produit pourtant autorisés en apiculture bio. Pour faire reconnaître d'avantage leur façon de faire, ils se mettent bio labellisé. Résultat : Depuis fin octobre plus de miel a vendre. Avec le label, il faut rester à 5 km vol d'oiseaux de l'autoroute, ça limite drôlement leur espace. D'autre sites pour installer leurs ruches leur étaient refusés a cause de la proximité des entreprises de l'artisanat. Les seuls emplacements étaient au milieux de la broussaille, avec peu de choses à butiner. Au moment de la floraison des acacias il a plus beaucoup, donc peu d'activité des abeilles. Et puis l'été 2019, avec deux périodes de plus de 30 jours sous la canicule plus sécheresse. Résultat: ils vont certainement vite se débarrasser du label, et continuer leur boulot plus que bio.
Attention : les abeilles sont des "concentrateurs". De bonnes choses : nectar, pollen, ... Et de moins bonnes : des polluants (y compris nanoparticules)...
Je ne connais pas bien le dossier, mais sauf masochisme caractérisé, les limites imposées sont là pour "garantir" une absence de concentration des polluants émis par les usines ou les autoroutes (je pense aux particules)...
"Plus que bio" ne peut pas se réduire à "s'interdire d'utiliser des pesticides qui sont autorisés en bio". C'est "nécessaire mais pas suffisant". On ne peut, dans mon esprit, se revendiquer "plus que bio" et utiliser des pesticides autorisés en bio ayant des effets "nuisibles" maqués. Mais on ne peut pas l'être en s’affranchissant de certaines précautions "autres". Un potager où on travaillerait la terre ne serait, dans mon esprit, "plus que bio". Pas plus qu'un potager dont on désinfecte le sol à la vapeur...
J'avoue que même pour moi, j'ai lancé ça comme un "sobriquet", sans définir les contours. Même dans ma tête, tout n'est pals clair.
Mais là, compte-tenu du fonctionnement biologique particulier des abeilles, je pense qu'il faut être prudent. On ne peut fermer les yeux sur la possible concentration de micro-particules.
PS : Peut-être la pollution diffuse de nos pays a-t-elle déjà atteint un point où produire "bio" est difficile. Et "plus que bio" impossible !