Comment commencer un "Potager du Paresseux" plus simple que la permaculture: les étapes et conseils

[jft78]

Si tu l'étales, il va commencer sa décomposition, le sol étant encore chaud et l'humidité revenant.

Cela a deux conséquences :

a) il ne restera beaucoup moins pour la saisons prochaine - et cela peut donc te contrarier ; en contrepartie, la vie du sol sera déjà améliorée et une début d'aggradation pourra se produire...

b) la minéralisation va commencer, avec nitrification ; risque de lessivage de ces nitrates durant l'hiver, donc pollution ; donc oui, il faut alors installer des "CIPAN" (cultures pièges à nitrates), tels la moutarde ou le sarrasin (des non-légumineuses).

Si tu ne mets qu'en sortie d'hiver, il faut en effet protéger, sinon cela va se décomposer en tas - bref, se composter ! Une bonne partie de l'énergie sera partie au printemps. Il te restera les minéraux qui n'ont pas été lessivés et des substances pré-humiques ou humiques...

OK, merci Didier.
Effectivement, c'est bien ce que j'avais compris.
Si je sème un engrais vert dans le foin, est-ce que je peux semer directement dedans (à la volée), ou bien en ligne comme on le ferait pour n'importe quel légume ? Ou bien encore, je sème d'abord et ensuite j'étale le foin ?

[Did67]

Cela dépend de l'épaisseur.

Si tu mets une "bonne couche", hélas, ton engrais vert subira les mêmes désagréments que la plupart des adventices : il ne germera pas, ou très mal...

Si tu mets juste un "saupoudrage", les adventices ne seront pas contrôlées, mais les engrais verts pousseront ! Mais tu auras peu "d'effets" (attendus).

Pour me lancer, je mettrais le foin, en bonne couche, très bonne couche même. Et un peu plus tard (octobre), je "déchirerais" le couvert en lignes espacées de 30 / 40 cm, à l'arrache (c'est le cas de le dire, avec un outil à crochet au bout d'un manche) et je sèmerais là-dedans, en vrac, et dru... Les graines d'engrais verts ne valent pas chère, tu peux te permettre d'en perdre un peu (pas la peine d'acheter des semences de sarrasin ou de seigle à prix d'or ; acheter un sachet de graines "bio" dans un magasin ; ces graines germent ; et le sigle vaut 2,50 € le kg !). La moutarde s'achète en paquet de 1 kg...

[jft78]

Pour me lancer, je mettrais le foin, en bonne couche, très bonne couche même. Et un peu plus tard (octobre), je "déchirerais" le couvert en lignes espacées de 30 / 40 cm, à l'arrache (c'est le cas de le dire, avec un outil à crochet au bout d'un manche) et je sèmerais là-dedans, en vrac, et dru... Les graines d'engrais verts ne valent pas chère, tu peux te permettre d'en perdre un peu (pas la peine d'acheter des semences de sarrasin ou de seigle à prix d'or ; acheter un sachet de graines "bio" dans un magasin ; ces graines germent ; et le sigle vaut 2,50 € le kg !). La moutarde s'achète en paquet de 1 kg...

Oui, d'accord.
Une épaisseur de 30cm, tout de suite et en compactant un peu. Puis un engrais vert en octobre, ça me va.
Et ça me permettrait aussi de voir quelle superficie je vais pouvoir couvrir avec le foin que j'ai reçu.
Super, merci.

[être chafoin]

Je conseille de bien choisir l'engrais vert dans ce cas, car par exemple le seigle, d'après ce que j'ai compris, doit être semé tôt (à partir de maintenant et en septembre). Cela ne vaut que d'après ce que j'ai pu en lire et mon expérience (mes semis de seigle à l'automne ont plutôt raté)...peut-être ailleurs ça passe mieux en octobre.?

[Did67]

Oui.

Moi aussi, j'ai trop tardé l'an dernier.

En "céréaliculture", on sème tard (octobre / début novembre) : on ne veut surtout pas que la plante se développe trop, car sa résistance au froid est maximale quand la plantule reste toute petite (3 ou 4 feuilles, elle est alors rase comme un gazon tondu !).

https://lozere.chambre-agriculture.fr/f ... _froid.pdf

Dans le cas d'un usage en CIPAN, il vaut mieux qu'il soit plus développé, notamment ses racines. Donc si je n'oublie pas, cette année, je le ferai plus tôt, en effet.

[jft78]

Oui, je pourrais semer peut-être fin septembre.
Une année, j'avais semé de la moutarde et de la phacélie en octobre. Cela avait bien marché et avait tenu le coup jusqu'au printemps. Même la phacélie qui est pourtant assez sensible au gel, il me semble (du moins, plus que la moutarde).
Ici dans les Yvelines, les hivers sont maintenant devenus "doux". C'est vraiment rare que ça descende à -5° (sous abris). Au sol, je ne sais pas, jamais testé.
Mais bon, première phase, cette semaine : je m'attaque à la couverture en foin ... le soir après le boulot !

[Valérie Normandie]

La juglone est une substance puissante,

La question, telle que je l'ai comprise, est en rapport avec le BRF de noyer. Sais-tu si cela s'accumule dans les branches ???

Bonjour,
Voilà une question que je me pose depuis quelques temps. Mon potager, recouvert de foin, se trouve en partie sous un noyer. Mon entrée dans la phénoculture ne date que de 2 saisons. Les résultats pourraient paraître décevants. Tout semble miniature, sauf les haricots qui viennent bien. On me dit c'est la faute à ton noyer et de la fameuse juglone. J'ai pourtant vu, en Haute-Vienne, des potagers eux aussi sous des noyers qui se portaient fort bien sans entrants chimiques, selon les propriétaires. Et puis je me dis que les orties, le lierre terrestre, les pissenlits, les ronces et d'autres plantes sauvages se portent bien dans les interstices de ma couverture de foin alors pourquoi pas mes légumes. En lisant le document indiqué par Ahmed je vois que les haricots ne semblent pas gênés, mais les pommes de terre oui.
Bon il faut aussi avouer que depuis 2 ans les conditions climatiques ne sont pas aidantes non plus.
Bon globalement ça ne m'ennuie pas plus que cela que ma production soit de format ridicule, pour l'instant tout cela n'est que du plaisir pour moi, mais cela m'intrigue sacrément. Y a-t-il quelqu'un qui aurait des conseils ou un retour sur le sujet ?
Merci
Valérie

[Valérie Normandie]

La juglone est une substance puissante,

La question, telle que je l'ai comprise, est en rapport avec le BRF de noyer. Sais-tu si cela s'accumule dans les branches ???

Bonjour,
Voilà une question que je me pose depuis quelques temps. Mon potager, recouvert de foin, se trouve en partie sous un noyer. Mon entrée dans la phénoculture ne date que de 2 saisons. Les résultats pourraient paraître décevants. Tout semble miniature, sauf les haricots qui viennent bien. On me dit c'est la faute à ton noyer et de la fameuse juglone. J'ai pourtant vu, en Haute-Vienne, des potagers eux aussi sous des noyers qui se portaient fort bien sans entrants chimiques, selon les propriétaires. Et puis je me dis que les orties, le lierre terrestre, les pissenlits, les ronces et d'autres plantes sauvages se portent bien dans les interstices de ma couverture de foin alors pourquoi pas mes légumes. En lisant le document indiqué par Ahmed je vois que les haricots ne semblent pas gênés, mais les pommes de terre oui.
Bon il faut aussi avouer que depuis 2 ans les conditions climatiques ne sont pas aidantes non plus.
Bon globalement ça ne m'ennuie pas plus que cela que ma production soit de format ridicule, pour l'instant tout cela n'est que du plaisir pour moi, mais cela m'intrigue sacrément. Y a-t-il quelqu'un qui aurait des conseils ou un retour sur le sujet ?
Merci
Valérie

[GuyGadebois]

La juglone est une substance puissante,

La question, telle que je l'ai comprise, est en rapport avec le BRF de noyer. Sais-tu si cela s'accumule dans les branches ???

Bonjour,
Voilà une question que je me pose depuis quelques temps. Mon potager, recouvert de foin, se trouve en partie sous un noyer.

Bonjour, pour le peu que j'en sais, il n'y a pas grand chose qui pousse sous un noyer à cause d'un poison produit par cet arbre appelé "juglone" et on m'a toujours dit qu'il ne fallait ni faire la sieste dessous, ni planter quoi que ce soit de comestible. D'autres ici, bien plus connaisseurs que moi pourront confirmer ou infirmer ce que je viens d'écrire.

[GuyGadebois]

Bonjour,
Voilà une question que je me pose depuis quelques temps. Mon potager, recouvert de foin, se trouve en partie sous un noyer.

Bonjour, pour le peu que j'en sais, il n'y a pas grand chose qui pousse sous un noyer à cause d'un poison (comme l'a dit Ahmed) produit par cet arbre appelé "juglone" et on m'a toujours dit qu'il ne fallait ni faire la sieste dessous, ni planter quoi que ce soit de comestible. D'autres ici, bien plus connaisseurs que moi pourront confirmer ou infirmer ce que je viens d'écrire.