sen-no-sen a écrit :...
Alors non, je ne sous entend pas pouvoir d’achat (élevé) du tout, ce qui correspondrait effectivement à une consommation élevée (flux de matière) ,ce n’est pas ça du tout.
Ahmed m’a fait la même réflexion, je m’exprime visiblement mal. Disons que vous raisonnez toujours dans le paradigme actuel.
Par niveau de vie élevé, j’entends confort élevé MAIS avec des biens durables, réparables, et recyclables. Il serait donc préférable que je l’écrive ainsi pour être compris…
Dans un monde durable, je ne fais pas le lien automatique entre niveau de vie élevé et argent, puisque cette quête sans fin de l’argent comme aujourd'hui, n’est pas durable, et même carrément destructrice.
Seule une économie stationnaire serait durable.
Stationnaire à un niveau de confort élevé.
Tout étant relatif… disons pour commencer, avec un confort comme aujourd’hui , un confort correspondant à un niveau moyen.
Donc pas de château pour tout le monde, pas de yacht pour tout le monde et même pour personne ! ou alors en copro... mais un logement raisonnable, un véhicule raisonnable pour tout le monde ..
J’entends déjà poindre la question, où est le curseur du raisonnable ?
Je pense que tout le monde s’en fait une très bonne idée concrète, si chacun est de bonne volonté dans l’exercice d’un monde durable.
Si on veut jouer au con, on ne sera jamais d’accord et nous crèverons de ne pas nous être entendu, car tant que nous nous entendons pas , le système destructeur actuel, perdure.
D’ailleurs concernant le logement tout le monde est déjà quasiment équipé, aux SDF près.
L’effort à fournir pour loger tout le monde n’est pas gigantesque.
Reste a durabiliser/entretenir les logements au fil du temps.
Lorsqu’un véhicule dure 1 ou 2 générations, on peut le considérer durable.
Le recyclage au final, consomme de l’énergie mais sur 2 générations, cela fait peu d’énergie pour un véhicule. De nos jours un véhicule est recyclé, sans doute mal, environ tous les 15 ans (estimation personnelle, si quelqu’un a les vrais chiffres, je suis preneur…)
Dans un monde durable, donc raisonnable, l’énergie propre et abondante (devrais-je dire l’énergie non-limitante ?) sert à alimenter les logements, les véhicules, les usines/machines (beaucoup moins actives/nombreuses, vu que les biens sont durables), la maintenance, et enfin le recyclage.
Sen no sen, tu tiens le raisonnement de l’extractivisme, de la destruction de la nature, lié a un haut niveau de confort car dans l’économie actuel c’est le cas.
C’est le cas car il faut sans cesse produire du surtout
non-durable, pour que l’on puisse créer de l’argent perpétuellement.
Sans cette activité frénétique, c’est la crise.
Tout argent est issu de prêts bancaires ex nihilo, il est crée, puis
détruit dans un flux nécessairement ininterrompu sinon il n’a y a plus d’argent
( je ne suis toujours pas d’accord avec toi Ahmed) C’est le fameux effet Reine rouge.
Dois je détailler ?
sen-no-sen a écrit : A l'échelle mondiale une telle politique(très théorique!) sonnerait le glas de la plupart des écosystèmes sauvages,les conséquences que nous constatons déjà depuis quelques décennies seraient amplifier et entraînerait des conflits entre les nations. .
Dans la vision d’un monde durable, tel que je l’entrevois, si l’on conserve la monnaie comme actuellement, produire durable
sonnerait le glas de toute entreprise, puisque les biens produits seraient durables, non renouvelés, produits quasiment une fois pour toute la vie.
Hors nourriture et énergie qui sont des flux permanents, quelque soit le type d’économie.
Vu que les biens seraient durables, réparables et en fin de vie recyclables, se serait au contraire la paix envers la nature.
Il y aurait peut être encore un peu d’extarctivisme pour compenser l’imperfection du recyclage.
Cette abondance durable serait la paix entre les hommes.
Actuellement la rareté est cultivée, entretenue artificiellement par la monnaie, qui implique de produire sans cesse pour la créer, qui implique de produire jetable pour être compétitif, toujours pour capter se sacro saint argent, tout le reste étant accessoire, la vie étant accessoire…
sen-no-sen a écrit :Si l'on veut réellement préserver le vivant nous allons devoir nous serrer la ceinture,il n'y a pas d'autre choix.Se serrer la ceinture ne veut pas dire vivre dans une hutte et manger des limaces froides,mais amorcer une réorganisation profonde de la société.
Terminé la voiture individuelle et bonjour le train,l'autopartage et la décroissance urbaine,fini les voyages à l'étranger et les commandes sur Amazon et bienvenu à l'autoproduction,aux échanges communautaires,cela sera gagnant gagnant car tout que nous perdrons économiquement nous le gagnerons socialement et écologiquement. .
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Je comprend ce discours , d’apparence logique . Tu ne remets pas en question , la CAUSE RACINE, tu t’adaptes à cette cause (l’argent, la monnaie, rare, par son mode de création/destruction), en considérant la planète finie, ce qui est un fait physique indiscutable.
C'est-à-dire que tu ne supprimes pas le moteur qui commande d’avancer, tu freines pensant ralentir la destruction mais ne pense pas a agir sur le moteur.
Cette décroissance que tu réclame, est incompatible avec le moteur, il cale en provoquant des crises type 1929, 2008…alors qu’aucun bien ne disparaît lors de ces crises…seul l’argent manque…
C’est de moteur qu’il faut changer, passer du moteur ‘argent’ au moteur ‘durable’ et alors rien n’interdit un niveau de vie..pardon.. un confort de vie élevé dans une économie stationnaire ou quasi.
L’argent actuel n’autorise pas le stationnaire où c’est la crise.
Actuellement c’est croissance obligatoire pour tous, quitte a faire n’importe quoi pour y parvenir, quitte a faire de l’inintelligent !... avec les inégalités que l’on connaît, la destruction que l’on connaît etc..
peu importe.
On va tenter le 3 posts par jour max